(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

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09.02.2015 Views

épartition du trafic, par exemple Tchad: 65% pour les transporteurs tchadiens et 35% pour les transporteurs camerounais. Trois institutions nationales, appelées bureaux de fret, sont responsables de l’exécution des dispositions de transit: le « Bureau Général du Fret Terrestre « (BGFT) pour le Cameroun; le « Bureau National de Fret « (BNF) pour le Tchad; le « bureau d’Affrètement Routier Centrafricain « (BARC) pour la RCA. BNF et BARC sont principalement chargés de délivrer les feuilles de route aux transporteurs nationaux, que ce soit au Cameroun ou dans leur pays. Le BGFT est purement une institution de transit et constitue, de fait, l’autorité de transit au Cameroun. Il veille sur les questions de procédures et de facilitation du transit. Le BGFT a joué un rôle déterminant dans la promotion de deux mesures importantes: la création d’un manifeste de transit pour les camions et le renforcement des points de contrôle sur l’itinéraire de Ngaoundéré. Le Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE) à Douala réunit les agences frontalières en un guichet unique à Douala. C’est un autre acteur important en facilitation du transit, mais il s’occupe surtout du dédouanement des marchandises à Douala. Manque d’organisation du corridor régional en Afrique centrale. En Afrique centrale, Il n’y a aucune organisation de corridor regroupant les autorités impliquées dans les différents pays ainsi que les usagers. Alors qu’une telle organisation ne devrait pas être responsable de la mise en application des accords, elle pourrait être déterminante dans la résolution des problèmes par le dialogue, l’initiation de nouveaux projets et l’évaluation des résultats. L’organisation actuelle est purement administrative et les institutions chargées du transit sont juges et parties, situation qui entrave toute innovation. A titre d’exemple, il peut s’avérer difficile que BGFT évalue ses propres activités et remette en cause la réglementation de la répartition du fret à Ngaoundéré. Infrastructures camerounaises. La qualité des infrastructures d’appui au transit commercial par le corridor principal (Cameroun) est assez satisfaisante. La route bitumée entre la gare terminus de Ngaoundéré et N’djamena est en bon voire très bon état, excepté le tronçon de l’extrême sud. Le chemin de fer de Douala a été octroyé à titre de concession à CAMRAIL, société des chemins de fer camerounaise, qui a relevé le niveau des opérations et modernisé les infrastructures. La gare terminus de Ngaoundéré a été améliorée et fait preuve de professionnalisme. A Douala, le terminal à conteneurs est tout à fait neuf et constitue une concession de la structure de renommée mondiale AP Moller (Maersk). Les problèmes d’entretien et de rénovation des infrastructures doivent être abordés systématiquement. Jusqu’ici, les politiques d’entretien routier au Cameroun aussi bien qu’au Tchad ont été conçues conformément aux principes appropriés et dont les résultats sont au-delà de la moyenne continentale, essentiellement en raison de la mise en place du fonds d’entretien routier autonome. Le chemin de fer est potentiellement la liaison la plus faible. Le tronçon entre 62

Yaoundé et Belabo nécessite une vaste réhabilitation. Le gouvernement et le concessionnaire ont eu des négociations difficiles sur l’étendue des responsabilités relatives aux travaux à effectuer. En outre, le gouvernement doit toujours des arriérés de paiement des subventions pour le transport des passagers. La recherche de solution viable et acceptable pour les deux parties est une priorité afin de garantir la durabilité de la concession et est en cours d’examen dans le cadre de la révision actuelle de l’accord de concession entre le Gouvernement et CAMRAIL. L’infrastructure ne pose pas de problème pour le commerce au Tchad, puisque la majeure partie des échanges commerciaux est destinée à N’djamena qui est juste à la frontière. Cependant, le réseau de routes bitumées est très limité et augmente par conséquent le coût de la logistique interne. De même, le transport à Abéché coûte 180 FCFA par tonne et par km contre 60 FCFA par routes bitumées. La région meridionale du Tchad (Moundou) n’est pas encore reliée au Cameroun voisin par des routes bitumées, et ceci est une grande préoccupation par rapport aux exportations du coton. L’Union européenne finance actuellement la construction de la liaison de Ngaoundéré-Moundou (nouvelle route de 380 KM). L’ouverture de la route Ngaoundéré- Moundou en 2006 apportera une nouvelle dynamique le long du corridor, en tant que liaison supplémentaire avec le corridor Douala N’djamena, de même que la liaison la plus directe entre la zone riche en ressources pétrolières et agricoles et fortement peuplée du sud du Tchad, avec le terminal ferroviaire de Ngaoundéré. La majorité des produits en transit à la frontière et atteignant le corridor de Garoua seront déviés vers la nouvelle route. En outre, une partie du trafic en cours sur la « route de desserte EXXON » de Ngaoundal/Meiganga à Kome (non goudronnée et peu entretenue, et à 180 KM du terminal ferroviaire de Ngaoundéré), sera déviée jusqu’à Ngaoundéré. Le transit par le corridor de Douala est ennuyeux en ce qui concerne les procédures et les services administratifs comme décrit à la figure 5.1 ci-dessous. Figure 5.1. Transit par le corridor de Douala Début du transit au Port de Douala Déclaration D15 sous l’autorité du GUCE (Guichet unique du commerce extérieur) Transit ferroviaire Douala => Ngaoundéré Assuré par CAMRAIL 63

épartition <strong>du</strong> trafic, par exemple <strong>Tchad</strong>: 65% pour les transporteurs tchadiens et 35% pour les<br />

transporteurs camerounais.<br />

Trois institutions nationales, appelées bureaux de fret, sont responsables de l’exécution des<br />

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Manque d’organisation <strong>du</strong> corridor régional en Afrique centrale. En Afrique centrale, Il n’y a<br />

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dialogue, l’initiation de nouveaux projets et l’évaluation des résultats. L’organisation actuelle est<br />

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entrave toute innovation. A titre d’exemple, il peut s’avérer difficile que BGFT évalue ses<br />

propres activités et remette en cause la réglementation de la répartition <strong>du</strong> fret à Ngaoundéré.<br />

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Le chemin de fer de Douala a été octroyé à titre de concession à CAMRAIL, société des chemins<br />

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