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(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

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Les retards et l’imprévisibilité sont plus contraignants que le coût des exportations et des<br />

importations. Ces aspects ne sont pas principalement tributaires aux problèmes d’infrastructure,<br />

mais à une kyrielle d’obstacles et de pratiques inefficientes dans les opérations commerciales et<br />

de transport dont sont responsables le secteur public et le secteur privé. L’itinéraire Douala-<br />

N’djamena peut très bien se faire par train et par camion en une semaine environ. La preuve la<br />

plus tangible en est que l’Armée française est en mesure de faire expédier ses conteneurs par train<br />

et par les opérateurs privés de transport, et sans escorte militaire, <strong>du</strong> bateau à Douala à sa base de<br />

N’djamena en six jours. Cependant, d’autres transporteurs prennent parfois près de six semaines<br />

pour parcourir le même trajet. Cette situation particulièrement mauvaise résulte d’une<br />

combinaison de causes relatives à la douane tchadienne, aux conditions de transit au Cameroun, à<br />

la qualité des services de transport et aux pratiques en matière d’exportation. Toute amélioration<br />

de la logistique commerciale dépend, tout d’abord, des réformes organisationnelles et<br />

procé<strong>du</strong>rales.<br />

5.3. Chaîne logistique et cadre de transit: principales difficultés, frais connexes<br />

Le commerce tchadien dépend principalement <strong>du</strong> corridor de Douala, au Cameroun. Ce<br />

corridor est intermodal, grâce à une liaison ferroviaire entre Douala et Ngaoundéré dans la région<br />

Nord orientale <strong>du</strong> Cameroun. Il n’y a aucune statistique <strong>du</strong> commerce tchadien en termes de<br />

volume (tonnes), mais les importations ont culminé de 2001 à 2003 avec la construction de<br />

l’oléo<strong>du</strong>c tchadien. Hormis les pro<strong>du</strong>its pétroliers, le volume des échanges peut être d’environ<br />

400.000 tonnes, dont 85% sont des importations. La majeure partie de la population <strong>du</strong> pays vie<br />

au sud de N’djamena. La plupart des activités pro<strong>du</strong>ctrices, telles que celles relatives au coton et<br />

aujourd’hui le pétrole, sont également basées dans la partie australe <strong>du</strong> pays. Cependant,<br />

N’djamena est le principal point d’entrée pour les échanges commerciaux. En effet, de grands<br />

destinataires institutionnels (Armée française et agences de l’ONU) sont basés à N’djamena. Il en<br />

est de même pour les commerçants arabes habituels, propriétaires des « bazars « à N’djamena<br />

qui forment la communauté dominante des commerçants. En ce qui concerne les exportations, le<br />

coton est embarqué directement de Moundou à Ngaoundéré au Cameroun, tandis que la gomme<br />

arabique, collectée dans la partie orientale <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong>, est embarquée de N’djamena.<br />

Cadre institutionnel de transit par le corridor de Douala. Le transit par le corridor<br />

camerounais est strictement régi par des accords sur le transit (accords sur le transport) parallèles<br />

et virtuellement identiques signés entre les gouvernements <strong>du</strong> Cameroun et <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong>, et entre les<br />

gouvernements <strong>du</strong> Cameroun et la République centrafricaine (RCA). Le régime douanier de<br />

transit est fixé par le code douanier de la CEMAC. Les dispositions principales comprennent<br />

l’interdiction <strong>du</strong> transport des cargaisons intérieures dans un autre pays; et le principe de<br />

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