LTO rapport Tihange Versie 2 dd 30.06.2012
LTO rapport Tihange Versie 2 dd 30.06.2012 LTO rapport Tihange Versie 2 dd 30.06.2012
Introduction 15 1 Introduction 1.1 Définition : qu’est-ce que l’exploitation à long terme Avant de poursuivre, il est important de définir ce que l’on entend par exploitation à long terme (LTO). Définition de l’exploitation à long terme L’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique (AIEA) définit, dans le No. 57 de sa Safety Report Series (SRS), Safe Long Term Operation of Nuclear Power Plants [11], l’exploitation à long terme comme suit : L’exploitation à long terme (LTO) d’une centrale nucléaire peut être définie comme la prolongation de son exploitation au-delà d’une échéance temporelle initialement établie sur base, par exemple, de la durée de sa licence, de sa conception, ainsi que de normes et/ou de règlements. Cette prolongation est justifiée par une analyse de la sûreté, en tenant compte des processus et caractéristiques susceptibles de limiter la durée de vie des systèmes, structures et composants (SSC). L’exploitation à long terme est donc la prolongation de l’exploitation d’une centrale nucléaire au-delà d’une échéance préalablement fixée. Les raisons pour lesquelles la durée de vie d’une centrale est limitée à une certaine période varient. Ces raisons comprennent notamment : la conception de la centrale, la durée d’exploitation permise par l’autorisation et les contraintes réglementaires ou légales. Conditions de prolongation de la durée de vie d’une centrale nucléaire Avant que l’exploitation à long terme d’une centrale nucléaire puisse être autorisée, divers aspects de sûreté doivent être analysés. Là où cela s’avère nécessaire, il nous faut développer des solutions adaptées. Ces solutions peuvent concerner : Les systèmes, structures et composants (SSC) Les processus susceptibles de limiter la durée de vie Rapport LTO – version 2.0 – 30 juin 2012
Introduction 16 1.2 Pratiques à l’échelle internationale L’exploitation à long terme des centrales nucléaires est aujourd’hui une pratique internationale courante. L’exploitation des centrales nucléaires est prolongée dans de nombreux pays, en particulier aux États-Unis. La Commission de Réglementation Nucléaire des États-Unis (United States Nuclear Regulatory Commission, U.S.NRC) a accordé les premières prolongations d’autorisations d’exploitation en 2000. La durée de vie permise a ainsi été portée à 60 ans. Depuis 2000, la U.S.NRC a prolongé des dizaines d’autorisations. Elle a également créé un cadre réglementaire. En Europe aussi, on observe de telles prolongations. Plusieurs centrales nucléaires ont obtenu l’autorisation de prolonger leur exploitation au-delà de 40 ans. Il s’agit notamment des centrales de Borssele (Pays-Bas), Beznau (Suisse) et Ringhals (Suède). En France, des mesures légales ont été prises pour permettre de prolonger la durée de vie de leur parc de production nucléaire. En Belgique, les arrêtés royaux qui ont accordé un permis d’exploitation à nos centrales nucléaires – dont les premières ont été mises en service en 1975 – ne spécifient pas une durée de vie déterminée. En revanche, nos centrales sont soumises à des Révisions périodiques de Sûreté (Periodic Safety Reviews, PSR) tous les 10 ans. Ce système permet de s’assurer que tant les équipements que leur exploitation évoluent en suivant les meilleures pratiques du moment. Afin de garantir le meilleur niveau de sûreté nucléaire à tout moment, les règles régissant l’utilisation et l’exploitation de la centrale sont également revues lors des PSR. En Belgique, la loi de sortie du nucléaire votée en 2003 limite la durée d’exploitation des centrales nucléaires à 40 ans. En octobre 2009, toutefois, le gouvernement belge a annoncé son intention de rendre légalement possible l’exploitation des centrales de Doel 1&2 et de Tihange 1 jusqu’en 2025, ce qui équivaudrait à une durée de vie totale de 50 ans. À cet égard, l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN) en Belgique a publié une note stratégique relative à l’exploitation à long terme de Doel 1&2 et de Tihange 1 [1]. Cette note précise que l’exploitation à long terme de ces centrales doit être évaluée dans le cadre de la quatrième PSR. Cette optique s’intègre parfaitement dans la démarche générale d’amélioration continue, qui fait partie de la politique de sûreté nucléaire mise en œuvre. Rapport LTO – version 2.0 – 30 juin 2012
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Avant de poursuivre, il est important de définir ce que l’on entend par exploitation à long<br />
terme (<strong>LTO</strong>).<br />
Définition de l’exploitation à long terme<br />
L’Agence Internationale pour l’Énergie Atomique (AIEA) définit, dans le No. 57 de sa Safety<br />
Report Series (SRS), Safe Long Term Operation of Nuclear Power Plants [11], l’exploitation à<br />
long terme comme suit :<br />
L’exploitation à long terme (<strong>LTO</strong>) d’une centrale nucléaire peut être définie comme<br />
la prolongation de son exploitation au-delà d’une échéance temporelle initialement<br />
établie sur base, par exemple, de la durée de sa licence, de sa conception, ainsi que<br />
de normes et/ou de règlements. Cette prolongation est justifiée par une analyse de<br />
la sûreté, en tenant compte des processus et caractéristiques susceptibles de limiter<br />
la durée de vie des systèmes, structures et composants (SSC).<br />
L’exploitation à long terme est donc la prolongation de l’exploitation d’une centrale nucléaire<br />
au-delà d’une échéance préalablement fixée.<br />
Les raisons pour lesquelles la durée de vie d’une centrale est limitée à une certaine période<br />
varient. Ces raisons comprennent notamment : la conception de la centrale, la durée<br />
d’exploitation permise par l’autorisation et les contraintes réglementaires ou légales.<br />
Conditions de prolongation de la durée de vie d’une centrale nucléaire<br />
Avant que l’exploitation à long terme d’une centrale nucléaire puisse être autorisée, divers<br />
aspects de sûreté doivent être analysés. Là où cela s’avère nécessaire, il nous faut développer<br />
des solutions adaptées.<br />
Ces solutions peuvent concerner :<br />
Les systèmes, structures et composants (SSC)<br />
Les processus susceptibles de limiter la durée de vie<br />
Rapport <strong>LTO</strong> – version 2.0 – 30 juin 2012