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l'espace aquitain - Epsilon - Insee

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Énergie<br />

n L’énergie, secteur moteur du développement<br />

industriel de l’Aquitaine<br />

L’importance de la production d’énergie en Aquitaine (88%<br />

de la production nationale de gaz, 55% de la production de<br />

pétrole brut, 7% de la production d’électricité thermique en<br />

1997) est liée à l’exploitation du gisement de gaz naturel de<br />

Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques, principale exploitation<br />

d’hydrocarbures en France, avec presque 1,9 milliard de mètres<br />

cubes de gaz en 2000 et à la production d’électricité de<br />

20,4 TWh en 2000 par le CNPE du Blayais en Gironde. Au<br />

cours de ces dernières années, le secteur a été caractérisé par<br />

la forte réduction de ses effectifs salariésetl’arrêtd’unitésde<br />

production et de transformation : mines de lignite d’Arjuzanx<br />

dans les Landes, raffineries de la presqu’île d’Ambès enGironde.<br />

L’exploitation du gisement gazier de Lacq devrait être<br />

interrompue vers 2010 et l’arrêt du CNPE du Blayais peut être<br />

envisagé pour 2015-2020. Malgré l’importance de ces mutations,<br />

en 1997, la région produisait plus d’énergie (10,2 Mtep)<br />

qu’elle n’en consommait (9,3 Mtep).<br />

L’originalité historique du paysage énergétique de la région a<br />

fortement marqué son tissu économique, en favorisant l’implantation<br />

d’unités industrielles fortement consommatrices<br />

d’énergie à proximité des sites de production. Il s’agit, autour<br />

du gisement de Lacq, des plates-formes industrielles de Pardies<br />

(Acetex et Hydro Agri, Air Liquide), de Mont (Atofina) et<br />

de Mourenx (Sobegi) et des installations de la presqu’île<br />

d’Ambès (Sogico-Michelin, Cereol, Sanofi, Cofrablack, Eka<br />

Chimie, Hydro Agri). A la fin des années 1990, la disponibilité<br />

d’énergie électrique dans des conditions attractives a également<br />

été un facteur déterminant pour l’implantation sur le<br />

port de Bayonne des Aciéries de l’Atlantique.<br />

“clients éligibles” (cf. liste) en seront les premiers bénéficiaires.<br />

Selon EDF, le réseau électrique actuel de transport devrait<br />

permettre de faire face aux besoins sans modification fondamentale<br />

de son architecture à moyen terme. Le schéma directeur<br />

du réseau électrique régional prévoit cependant des<br />

investissements de capacité pour la desserte des agglomérations<br />

bayonnaise et bordelaise et de qualité de service dans<br />

les Landes, le Médoc et le nord de la Dordogne.<br />

n Le gaz naturel, un atout pour la région<br />

L’environnement gazier de l’Aquitaine est atypique et représente<br />

indéniablement un atout de son développement industriel<br />

à moyen terme. Le gisement de Lacq a permis<br />

historiquement aux industriels consommateurs de disposer<br />

d’énergie à des prix modérés. Dans le cadre de la dérégulation<br />

du marché du gaz, le grand Sud-Ouest dispose d’atouts<br />

considérables :<br />

-l’importance des capacités de stockage existantes à Izaute<br />

(Gers) et à Lussagnet (Landes) et potentielles aux Landes de<br />

Siougos et à Pécorade dans les Landes également ;<br />

-leréseau de transport et de distribution Gaz du Sud-Ouest,<br />

filiale du groupe Total Fina Elf (70%) et Gaz de France (30%) ;<br />

- la position géographique de la région, au croisement de trois<br />

artères gazières importantes (en provenance du nord et du terminal<br />

de Montoire, de l’est et du terminal de Fos et de<br />

l’Espagne) ;<br />

- le nombre des consommateurs éligibles du grand Sud-Ouest<br />

(17 à l’horizon 2003 pour un total de 1 000 Mm 3 par an) ;<br />

-l’importance de la consommation urbaine (Gaz de Bordeaux<br />

distribue 500 Mm 3 par an).<br />

La libéralisation en cours des marchés del’électricité et du<br />

gaz et l’arrêt prévu des deux principales installations de production<br />

énergétique de la région vont modifier profondément<br />

le paysage énergétique <strong>aquitain</strong> dont l’importance pour le développement<br />

de l’emploi industriel est considérable.<br />

n L’électricité, principale source d’énergie de la<br />

région<br />

Selon une étude réalisée par Enerdata et l’Ademe à la demande<br />

de la MIIAT (Mission Interministérielle et Interrégionale<br />

d’Aménagement du Territoire), en 1997, l’électricité<br />

représentait 39% de la consommation énergétique totale en<br />

Aquitaine et 43% de la consommation énergétique industrielle.<br />

Suivant les hypothèses retenues, la demande électrique<br />

à l’horizon 2010 devrait être de 44 à 53% supérieure à<br />

celle de 1992.<br />

L’Aquitaine devrait donc représenter des opportunités d’investissement<br />

productif dans le cadre de la dérégulation du<br />

marché de l’électricité, qu’il s’agisse d’énergies nouvelles et<br />

renouvelables, de turbines à gaz ou de cogénération. Les<br />

En 1996, le gaz représentait 16% de la consommation énergétique<br />

de la région. Son utilisation a fortement crû durant les<br />

années 1990, après une phase de relative stabilité entre 1970<br />

et 1990. Cette tendance devrait se confirmer avec le renforcement<br />

des contraintes environnementales concernant les gaz<br />

polluants et les gaz à effet de serre, la dérégulation du marché<br />

et l’ouverture du marché de l’électricitéàdes producteurs indépendants.<br />

A court terme, le renforcement des infrastructures de transport<br />

de gaz naturel existantes est nécessaire. A moyen terme, l’originalité<br />

du contexte du grand Sud-Ouest (notamment sa géologie<br />

favorable aux stockages souterrains de grandes<br />

capacités) ouvre des perspectives de diversification des sources<br />

d’approvisionnement et de développement du réseau qui<br />

pourraient constituer un facteur d’attractivité de l’Aquitaine<br />

pour des installations industrielles fortement consommatrices<br />

d’énergie. En effet, le coût du transport représentant une part<br />

importante du prix de vente du gaz naturel (4 à 5% pour un<br />

transport de 200 km contre 9 à 12% pour un transport de<br />

500 km), la desserte de la région par des terminaux méthaniers<br />

à Bilbao et/ou au Verdon constituerait un avantage<br />

DRIRE - INSEE AQUITAINE 86 PERSPECTIVES INDUSTRIELLES

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