l'espace aquitain - Epsilon - Insee
l'espace aquitain - Epsilon - Insee
l'espace aquitain - Epsilon - Insee
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Chimie et pharmacie-parfumerie<br />
n Un rôle international<br />
CHIMIE<br />
L’industrie chimique française (chimie, pharmacie, parachimie)<br />
se place au 4 e<br />
rang dans le monde après les<br />
États-Unis, le Japon et l’Allemagne ; elle réalise environ 50%<br />
des ventes sur les marchés étrangers, ce qui place la France au<br />
3 e rang des exportateurs mondiaux de produits chimiques<br />
après l’Allemagne et les États-Unis. Pour ce qui est de la<br />
chimie de base, la France est le 4 e producteur mondial après<br />
les État-Unis, l’Allemagne et le Japon, et le 5 e exportateur (3 e<br />
en Europe après l’Allemagne et la Belgique).<br />
n Un dénominateur commun : le besoin en capitaux<br />
Cette spécificité concerne non seulement la chimie lourde<br />
mais dans une moindre mesure la chimie de spécialité,ce<br />
qui explique la structure des entreprises réalisant cette activité,<br />
où les opérateurs sont souvent des groupes mondiaux.<br />
L’origine des sociétés et la nature des produits<br />
induisent des stratégies liées aux approvisionnements et<br />
aux débouchés.<br />
La plupart des groupes pétroliers sont présents dans la chimie<br />
de base, la pétrochimie en particulier, débouché naturel<br />
d’une partie de leur production de naphta. Ces groupes se diversifient<br />
de plus en plus dans les spécialités del’industrie<br />
pharmaceutique.<br />
On y trouve également les entreprises ayant une longue tradition<br />
de chimie, avant l’essor de la pétrochimie, présentes dans<br />
les grands intermédiaires de la chimie de base, elles sont généralement<br />
plus orientées vers les spécialités.<br />
n Une industrie de transformations simples ou<br />
icomplexes et des marchés multiples<br />
La chimie de base, industrie de transformation du carbone<br />
(carbochimie) à l’origine puis des produits pétroliers aujourd’hui<br />
(pétrochimie) comprend, au sens économique :<br />
- la chimie lourde à cycles de fabrication courts, installations<br />
à marche continue et automatisée, gros tonnage, prix relativement<br />
bas, faible valeur ajoutée unitaire (chimie minérale<br />
de chlore de la soude…, engrais, grands intermédiaires de la<br />
chimie organique, matières plastiques de base…) ;<br />
- et la chimie de spécialité qui se distingue de la chimie<br />
lourde par des prix plus élevés, une valeur ajoutée plus importante,<br />
des tonnages plus restreints, des opérations plus<br />
nombreuses et plus de flexibilité (produits très élaborés, aux<br />
performances spécifiques impliquant la fourniture d’une assistance<br />
technique clientèle trèsdéveloppée, tels que gaz industriels,<br />
pigments, silicones, plastiques techniques,<br />
produits de la chimie fine – principes actifs phytosanitaires<br />
ou pharmaceutiques...).<br />
n Les coûts structurels spécifiques<br />
L’industrie chimique de base est la première consommatrice<br />
de produits directement issus du raffinage du pétrole, qui<br />
constituent l’essentiel de ses matières premières. Le naphta,<br />
largement utilisé en Europe pour obtenir les intermédiaires de<br />
chimie organique connaît les mêmes évolutions de prix que<br />
celles du pétrole.<br />
La chimie de base est l’activité industrielle la plus grande<br />
consommatrice d’énergie (24% de l’industrie manufacturière).<br />
La protection de l’environnement (eau, air et déchets) a représenté<br />
en 1998 pour l’industrie chimique et les plastiques 25%<br />
des investissements de l’industrie dans ce domaine et 5,5% de<br />
ses investissements corporels totaux.<br />
n Les conditions favorables de son implantation<br />
en Aquitaine<br />
Quatre facteurs ont joué en faveur de la localisation et du développement<br />
des établissements chimiques en Aquitaine :<br />
- la proximité des sources d’énergie et des matières premières:ladécouverte<br />
du gisement de Lacq en 1951 a conduit de<br />
nombreux établissements chimiques à s’implanter autour de<br />
ce site, notamment dans la chimie lourde. Toutefois, la diminution<br />
progressive d’exploitation du gisement, qui s’est<br />
amorcée audébut des années 1980, a entraîné une diminution<br />
des activités pétrochimiques. Par ailleurs, la forêt landaise<br />
a constitué un facteur favorable pour le développement<br />
de la parachimie ;<br />
- la qualité des infrastructures de communication liée notamment<br />
à la présence des ports de Bordeaux et de Bayonne et à<br />
leurs zones industrielles ;<br />
- la proximité des débouchés:l’agriculture, qui occupe une<br />
place majeure en Aquitaine, a constitué un débouché essentiel<br />
des productions d’engrais et de produits phytosanitaires<br />
;<br />
- le potentiel de recherche publique dans les laboratoires<br />
dépendant des universités de Bordeaux et de Pau dans le domaine<br />
de la recherche fondamentale en chimie d’une part, et<br />
une recherche privée diversifiée des établissements implantés<br />
en Aquitaine d’autre part.<br />
n La reconversion de la chimie<br />
La cessation de toutes les activités de raffinage sur la façade<br />
atlantique, ainsi que celles d’un grand nombre d’unitésd’engrais<br />
ou du méthanol de Pardies, ajoutées à l’épuisement du<br />
gaz de Lacq ont amené l’industrie chimique à compenser ces<br />
baisses d’activité en se retournant vers la chimie fine, la pharmacie<br />
et plus généralement les spécialités à haute valeur<br />
ajoutée, autorisant l’éloignement des marchés amont et aval<br />
sur le plan économique.<br />
DRIRE - INSEE AQUITAINE 62 PERSPECTIVES INDUSTRIELLES