l'espace aquitain - Epsilon - Insee

Métallurgie et travail des métaux
Qualindus sur cette même commune et Somep à Anglet dans
les Pyrénées-Atlantiques.
L’ensemble du secteur doit désormais faire face à la
“sous-traitance à risque” imposée dans le cadre du programme
A380 d’Airbus : le sous-traitant est invitéàparticiper
à l’effort financier d’industrialisation en compensation d’un
engagement de marché pluriannuel. L’accès aux marchés est
alors subordonnéàla surface financière de l’établissement ou
du groupement d’établissements qui doit prendre à sa charge
une partie des frais de lancement du projet et partager le
risque commercial en étalant l’amortissement de ses investissements
de production sur un très grand nombre d’appareils
vendus. L’enjeu financier pour les petites structures de la région
est considérable et fait l’objet de réflexions avec les banques
et les investisseurs de la région.
n La restructuration du secteur des traitements de
isurface
Le secteur des traitements de surface est essentiellement lié
aux industries aéronautiques, spatiales et de défense. La
concentration dans des unités de moins de 50 personnes est
très marquée:près de 85% des effectifs se retrouvent dans les
PMI occupant entre 10 et 49 salariés.
L’étude Traitement de Surfaces d’Adour Métallurgie
2000/2001
Depuis 1997, la fédération Adour Métallurgie et la CCI de Pau ont entrepris
d’évaluer les enjeux de ce segment d’activité pour éclairer les industriels
sur les conséquences en conception et en fabrication des
changements techniques et réglementaires des traitements de surfaces
et peintures. Les premiers éléments recueillis ont incité Adour Métallurgie,
avec le soutien de Total Fina Elf, Turboméca, Dassault Aviation,
Messier Dowty, Socata, à poursuivre et approfondir cette évaluation sur
la période allant d’avril 2000 à mars 2001.
L’étude a mis en évidence les enjeux suivants pour le secteur du traitement
de surfaces du bassin de l’Adour :
- Maintenir et développer l’activité par la mise en place d’un pôle d’excellence
traitement de surfaces en Adour ;
- Investir pour répondre aux besoins des donneurs d’ordres ;
- Mettre en place une veille technologique structurée ;
- Développer l’activité de recherche et développement ;
- Avoir la capacité à intégrer de nouveaux procédés.
Elle a aussi permis de mobiliser fortement pendant sa phase de réalisation
les principaux donneurs d’ordres locaux et de sensibiliser certains
leaders du secteur, comme Bodycote, Hartchrom, Sadler et Spem Aero
aux enjeux de cette activité dans l’Adour.
Cette concertation devrait déboucher sur une optimisation des investissements
de nature à consolider les positions actuelles et développer les
marchés futurs nécessitant des procédés nouveaux.
Sa structure est donc particulièrement mal adaptée à la
double contrainte environnementale apparue au cours des
années 1990, qui porte sur les rejets (objectif zéro rejet) et les
processus (action sur les métaux lourds).
Le maintien et le développement d’une activité de traitement
de surface de proximité àhaute technologie sont déterminants
pour l’industrie du travail des métaux. Elle semble désormais
être assurée grâce à l’implantation dans le sud de
l’Aquitaine de groupes internationaux, tels que Bodicot Hit et
Hartchrom, qui ont procédé àdes acquisitions en 1999 et
2000.
Dans le nord de l’Aquitaine le pôle Traitements de Surface
s’est renforcé par une orientation vers la recherche (L’Électrolyse
à Latresne en Gironde) et la diversification (alliance Prodec
Métal, Vide Adour, Demso pour la fabrication des
nouvelles pièces de monnaie). Le développement des procédés
traditionnels a été aussi un objectif majeur des entreprises
du bassin nord-aquitaine. A titre d’exemples peuvent être citées
les sociétés girondines Reda pour le chromage dur, Électrochrome
à Mérignac pour le chromage, nickelage,
cadmiage et ASTF au Haillan pour la peinture aéronautique.
PERSPECTIVES INDUSTRIELLES 59 DRIRE - INSEE AQUITAINE