l'espace aquitain - Epsilon - Insee
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Construction électrique et électronique<br />
physique et électrique des composants et de leur matériau -<br />
Serma Technologie à Pessac - ou de l’environnement, en particulier<br />
dans le domaine de la mesure et des capteurs – A Puissance<br />
3 à Saucats en Gironde, dont 50% du volume d’affaires<br />
est réalisé pour des applications destinées aux zones à risque<br />
d’explosion, ou Kimo à Montpon-Ménestérol en Dordogne<br />
spécialisée dans les appareils de mesure.<br />
n Construction électrique<br />
Elle tient une place moins importante que l’électronique dans<br />
la région, qui accueille néanmoins quelques établissements<br />
de groupes internationaux : Saft à Bordeaux fabrique des batteries,<br />
Legrand dispose d’une unité de fabrication de boîtiers à<br />
Pau.<br />
Les PME du secteur sont peu nombreuses et actives dans des<br />
domaines traditionnels : maintenance de moteurs électriques<br />
chez ABE à Agen dans le Lot-et-Garonne, fabrication d’armoires<br />
électriques chez Sarrat à Serres-Castets dans les Pyrénées-Atlantiques.<br />
La diversification technologique (cf.<br />
encadré) de la société pyrénéenne Arelec à Lons mérite d’être<br />
signalée.<br />
De manière générale, ce domaine d’activité connaît des perspectives<br />
prometteuses : la bonne tenue de la construction, la<br />
réfection des lignes détruites par les tempêtes de décembre<br />
1999 ainsi que le développement d’Internet invitent à l’optimisme<br />
quant au chiffre d’affaires. Par ailleurs, les appareillages<br />
VDI (voix-données-image) connaissent actuellement une<br />
diffusion croissante.<br />
Cependant, ce sont les établissements publics (et particulièrement<br />
EDF) qui restent les clients domestiques principaux. Les<br />
conditions du marché pourraient donc être modifiées dans les<br />
prochaines années par l’ouverture des réseaux d’électricitéà<br />
la concurrence.<br />
Diversification dans la construction électrique de haute<br />
technologie à partir d’un savoir-faire traditionnel :<br />
Arelec à Lons<br />
En 1997, l’entreprise, alors filiale du groupe américain Rubicon, est vivement<br />
concurrencée sur son cœur de métier - les aimants de fermeture<br />
de porte - par des entreprises produisant dans les pays à bas coût de<br />
main-d’œuvre. Elle semble condamnée à une irrémédiable régression…<br />
Son nouveau PDG décide de mobiliser l’entreprise pour développer<br />
des technologies nouvelles, sur lesquelles le bureau d’études travaille<br />
depuis quelque temps : les plasto-aimants.<br />
Mélange d’élastomères et de terres rares, ils sont de véritables capteurs,<br />
relais d’information grâce à leur magnétisation orientée ; leur domaine<br />
d’application est vaste : déviateur de faisceau dans les tubes de télévision,<br />
rouleaux magnétiques pour imprimantes laser, mais surtout le<br />
marché automobile (rotors pour micromoteurs électriques, capteurs de<br />
positionnement,…).<br />
Après plusieurs années d’efforts, Arelec parvient à en maîtriser la<br />
conception et surtout la complexe production en grande série par injection.<br />
Dès lors, les clients affluent : Peugeot et Renault déjà, BMW et<br />
Mercedes bientôt, équipent leurs véhicules de produits Arelec comme<br />
capteur de trappe d’essence, de boîte à gants ou de boîte de vitesses,<br />
pour la direction assistée électrique,…<br />
La PME réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 12 M€ avec 130 salariés<br />
et estime que les plasto-aimants contribueront pour 6 M€ en 2004,<br />
où l’automobile représentera 20% du chiffre d’affaires (contre 3% aujourd’hui).<br />
La pénurie des composants électroniques<br />
Depuis le second semestre 1999, la filière électronique est soumise aux<br />
conséquences de la pénurie des composants.<br />
Provoquée par la forte demande due à l’explosion du marché des télécommunications,<br />
de l’Internet et des applications associées, cette crise<br />
a frappéàdivers degrés aussi bien donneurs d’ordres que sous-traitants,<br />
les fabricants asiatiques ou américains de composants ne pouvant plus<br />
répondre à la demande. Les conséquences, aggravées par les stratégies<br />
de surstockage de certains acteurs de la filière sont considérables : spéculation,<br />
hausse des prix, délais de livraison, …<br />
Plus grave que la précédente crise de 1994, elle a remis en lumière l’aspect<br />
stratégique de la fonction achat dans ce secteur, soumis aux<br />
“aléas” de la conjoncture mondiale.<br />
PERSPECTIVES INDUSTRIELLES 55 DRIRE - INSEE AQUITAINE