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Construction électrique et électronique
Après des années de faible croissance, le secteur de la construction
électrique et électronique a connu en 1999 et 2000
une forte progression mondiale, tout particulièrement en Europe.
L’Aquitaine a pleinement tiré parti de cette reprise et
compte aujourd’hui 660 établissements qui emploient 12 100
salariés.
n Construction électronique
Le secteur des composants électroniques a tout particulièrement
bénéficié du développement du marché des télécommunications
et connu une croissance de 27% de l’emploi
salarié entre 1994 et 2000.
Plusieurs domaines d’activité sont présents dans la région.
Pour la plupart, ils sont organisés autour des unités de
conception et d’assemblage de quelques grands groupes qui
sous-traitent des tâches de production à de nombreuses PMI.
Composants
Dans la région, la majorité des entreprises de ce domaine
d’activité sont des PMI assurant en sous-traitance le montage
de composants sur carte. On peut citer, en Dordogne, Fedd à
Sainte-Alvère, CEP à Boulazac et PLS à Périgueux, en Gironde,
Cirma à Saint-Médard-en-Jalles et Ambarès-et-Lagrave,
dans les Pyrénées-Atlantiques, Jouan Robotis à
Morlaàs. Ces petites entreprises sont particulièrement affectées
par la concurrence exacerbée des pays à faible coût de
main-d’œuvre et la tendance actuelle des donneurs d’ordres à
abandonner la politique du “panier garni” (fourniture des
composants à monter) et à demander à leurs sous-traitants de
prendre en charge la fonction achats. Elles ont été durement
confrontées aux conséquences de la crise du marché des
composants électroniques (cf. encadré). Certaines ont réagi
en se rattachant à un groupement ou une centrale d’achat capable
d’assurer ce rôle, qu’elles ne peuvent pas assumer seules
en général.
Elles doivent donc concomitamment acquérir de nouvelles
compétences, augmenter leur fonds de roulement et orienter
leur production vers les séries courtes, les produits à plus forte
valeur ajoutée technologique ou intégrant une plus grande
part immatérielle en proposant aux donneurs d’ordres une
collaboration dans la conception et le “design” des cartes.
Quelques groupes internationaux tels, en Gironde, Epcos à
Lormont, Tekelec à Pessac, PNY à Mérignac,… sont également
présents en Aquitaine dans la fabrication de composants
(ferrites, composants passifs, mémoires,…).
Domaine militaire et professionnel
Ce domaine demeure le plus important dans la région, en particulier
autour du pôle aéronautique et missiles de l’agglomération
bordelaise qui a été confronté au recul des marchés
militaires. Mais ces difficultés ont été en grande partie compensées
par les perspectives qu’ouvrent les technologies de
l’information en matière de précision et de cohérence des systèmes
d’armes.
L’Aquitaine a été concernée au premier chef par ces évolutions,
avec la création par le groupe Thomson de la société
Thales dont l’établissement de Pessac en Gironde a connu
d’importants développements en 2000.
L’essor considérable des télécommunications civiles, lié au
déploiement du numérique qui a provoqué une importante
demande des consommateurs professionnels, a ouvert ses
dernières années des perspectives prometteuses pour les
grands industriels de la région : Solectron à Cestas, Thales à
Pessac, Sextant à Saint-Médard-en-Jalles, tous trois en Gironde.
Cependant, un retournement de tendance depuis le
début de l’année 2001 dans ce secteur s’est traduit par des annulations
de commandes et des réajustements d’effectifs.
Électronique grand public et télécommunications
Ce domaine, qui couvre les technologies liées aux contenus
audio, vidéo et multimédia, est essentiellement représenté en
Aquitaine par la société Solectron qui, pour sa clientèle professionnelle,
relève plutôt du domaine précédent.
En raison de la généralisation du numérique, de la convergence
des technologies individuelles, de l’apparition de nouvelles
technologies de visualisation (comme les écrans plats)
et l’introduction de l’interactivité, le secteur connaît une mutation
technologique profonde face à laquelle la région est
bien positionnée en ce qui concerne la recherche et la technologie
grâce à ses laboratoires publics de premier plan (IXL
et Labri à l’université de Bordeaux I) et à ses formations supérieures
réputées (l’école d’ingénieurs Enserb, les IUT et lycées
techniques).
Ces compétences constituent un atout pour la région dans la
recomposition sectorielle en cours qui a pour origine la disparition
progressive des frontières entre l’électronique et l’industrie
informatique.
Ces perspectives attrayantes ne doivent pas conduire à
sous-estimer les limites au développement du secteur que
constituent son poids relativement faible dans l’industrie régionale
et l’absence d’un pôle fort dans le domaine de l’électronique,
qui sache tirer parti des compétences
technologiques et révéler les synergies entreprises du secteur.
L’Adeiso (Association pour le développement de l’électronique
et de l’informatique dans le Sud-Ouest) travaille dans
ce sens depuis plusieurs années.
Par ailleurs, des diversifications réussies ont marqué les dernières
années : des PME ont investi avec succès des marchés
encore peu exploités comme celui des tests, et de l’expertise
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