l'espace aquitain - Epsilon - Insee

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Services à l’industrie Parmi ces activités, le conseil en organisation et en management apporte des savoir-faire dans des domaines variés : ressources humaines, propriété industrielle, organisation industrielle et sociale, transmission d’entreprise, marketing et développement commercial. Comme au plan national, le marché du conseil, ouvert, évolue beaucoup en Aquitaine donnant lieu à un phénomène de concentration et d’industrialisation d’une part, et d’hyperspécialisation d’autre part. Il regroupe une multitude de cabinets, dont les grands noms de la stratégie anglo-saxonne, des sociétés associées aux métiers de l’audit et de l’expertise comptable, et des cabinets indépendants, souvent unipersonnels. La Drire soutient fortement la structuration de l’offre de conseil en organisation et en management depuis plusieurs années, notamment grâce aux associations régionales de conseils (Aquitaine Bordeaux Consultants, Béarn Consultants, Pays Basque Consultants) et aux clubs de consultants (Adour Compétitivité). Ils constituent un vecteur de promotion du métier du conseil auprès des PME, de mise en réseau des compétences présentes sur le marché et d’amélioration de la lisibilité des qualifications et des pratiques des consultants. Aussi la Drire encourage-t-elle leurs travaux par des actions collectives spécifiques axées sur la diffusion de méthodes (bilan de fin de mission, cahier des charges d’intervention, référentiel de modélisation d’entreprise…) et le soutien de métiers émergents de conseil comme l’usage des TIC dans les PME, la gestion des compétences en PME, la veille stratégique et technologique, le management en qualité-environnement-sécurité ou bientôtl’achat de services (cf. encadré sur les réunions d’échanges avec les conseils). Par ailleurs, grâce au Fonds Régional d’Aide au Conseil (FRAC), elle prend en charge une partie du coût du recours à un conseil externe. La Drire a ainsi contribué fortement à stimuler la demande des entreprises, en particulier des plus petites d’entre elles, et à constituer une offre qualifiée de conseil sur des thèmes prioritaires parmi lesquels les réflexions stratégiques, la faisabilité d’alliances, l’organisation, les démarches marketing ou environnementales. Le dynamisme de l’offre et de la demande de conseil aux entreprises dans la région a conduit les principaux cabinets nationaux et internationaux (Cap Gemini, KPMG, Price Waterhouse Coopers, Ernst & Young Entrepreneurs…) à implanter des antennes locales. Il a également permis aux meilleurs prestataires de la région de prendre des marchés d’envergure nationale, en s’appuyant sur des expériences acquises localement chez les grands donneurs d’ordres de la région. Réunions d’échanges avec les conseils L’importance des enjeux immatériels et technologiques dans les PME de la région conduit la Drire à mener une action particulièrement forte dans le domaine du conseil et de la diffusion des technologies. Cette action assure l’animation des procédures d’aide FRAC (fonds régional d’aide au conseil) et Atout (diffusion des technologies clés) et instaure un dialogue et des partenariats avec les prestataires intervenant qui ont un rôle essentiel à jouer pour accompagner les entreprises dans l’optimisation de l’organisation et des compétences.. Les actions collectives d’animation et d’échanges de bonnes pratiques entre conseils contribuent ainsi à diffuser de nouvelles méthodes au sein des consultants sur la base d’une expérience commune, et à faciliter la prise en compte de nouveaux enjeux pour les PME. Les actions pilotes de la Drire en la matière ont porté sur l’approche stratégique des TIC avec le diagnostic Internet, la gestion des compétences au travers du diagnostic ressources humaines-formation, la diffusion des méthodes GRAI de modélisation d’entreprise et TRIZ d’aide à l’innovation. En complément, des réunions d’échanges avec les conseils tenues en avril 2000, puis en mai et juin 2001, sur le bilan de ces actions, en particulier sur la gestion des ressources humaines d’une part, et l’intégration des TIC en entreprise autour des outils Atout Système d’Information et Communication et le Frac Internet (cf. Technologies de l’Information) d’autre part, ont permis de déterminer les priorités futures des actions associant la Drire et les consultants. D’une manière générale, l’essor des interventions conjointes de conseils aux compétences complémentaires se confirme. L’évaluation du capital immatériel dans les PME/PMI Club Consultants Adour Compétitivité Les nombreux ouvrages publiés sur le rôle de l’investissement immatériel dans le développement des entreprises font état de méthodes d’évaluation utilisées essentiellement dans des grandes entreprises internationales, difficilement applicables aux PME/PMI françaises. Il n’existe pas d’approche simple qui permette à un dirigeant de PME/PMI d’être sensibilisé sur l’importance et la valeur de cet investissement. Suite à une annéederéflexions et de recherches, un groupe pluridisciplinaire de consultants réunis au sein du club “Adour Compétitivité” à Pau, a créé un support destinéàfournir aux conseils et chefs d’entreprises une vision claire du capital immatériel et une méthodologie simple d’évaluation quantitative et qualitative, actuellement en phase de validation auprès d’un panel de PME de l’Adour. Les critères d’évaluation retenus s’appuient sur le capital humain, le capital marketing - commercial et le capital industriel, organisationnel et technologique ainsi que sur les facteurs de l’environnement externe (analyse complexité / risque). La méthode, simple à manier, est illustrée par une représentation graphique. Pratiquée à intervalles réguliers, il est possible de suivre l’évolution de l’entreprise par des critères autres que les tableaux de bord classiques. L’outil conçu permet de valoriser les investissements immatériels réalisés comme les lacunes éventuelles de l’entreprise, et incite à une approche nouvelle qui regroupe savoirs et compétences de l’entreprise. Il permet de quantifier le retour sur ces investissements, et d’améliorer l’existant pour accroître la valeur ajoutée de l’entreprise. PERSPECTIVES INDUSTRIELLES 31 DRIRE - INSEE AQUITAINE

Recherche et transfert de technologie Le développement de la recherche technologique et du transfert en Aquitaine s’articule principalement autour des 4 axes de progrès suivants : - valoriser les résultats de la recherche scientifique et technique de la région par l’intermédiaire de contrats de recherche et de brevets ; - encourager l’innovation en renforçant la dynamique régionale d’interface entre la recherche institutionnelle, les PME/PMI et les grands groupes ; - encourager la créativité en soutenant la création d’établissements innovants, l’Incubateur Régional d’Aquitaine ; - renforcer le transfert du savoir en favorisant l’insertion des jeunes diplômés (techniciens, ingénieurs, docteurs) dans les PME/PMI régionales. Pour cela l’État et la Région ont notamment décidé d’allouer 44 millions d’euros sur la durée du contrat de plan 2000-2006, auxquels s’ajouteront 45,9 millions d’euros de fonds européens, et s’appuient sur un potentiel de haut niveau qui compte plus de 5 000 chercheurs, tous organismes et disciplines confondus, qui travaillent dans des domaines aussi variés que les matériaux composites ou la vigne et le vin. n Une recherche de haut niveau La recherche publique dispose d’un potentiel important sur la région Aquitaine, qui accueille notamment les grands organismes suivants : - le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) emploie 500 chercheurs à Bordeaux qui travaillent dans les domaines de la chimie et des nouveaux matériaux, la microélectronique, l’informatique, les sciences sociales et la géographie, et à Pau, autour de la géophysique et de l’interface environnement/industrie ; - le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) est présent en Aquitaine avec le CESTA (Centre d’études scientifiques et techniques d’Aquitaine), au Barp, où travaillent prèsde1000 agents. Chargé au départ de promouvoir les applications de l’énergie nucléaire et d’en diffuser les connaissances dans le secteur économique, il s’est également vu confier la mission d’accueillir le Laser MégaJoule ; -l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), fort de 170 chercheurs répartis sur différents sites aquitains, emploie 450 agents pour travailler sur l’agronomie, les sols, les climats. Son Institut de Biologie Végétale Moléculaire est particulièrement dynamique ; -l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) emploie une centaine de personnes travaillant, notamment, en cardiologie, sur les biomatériaux, et l’épidémiologie. Il a vu sa présence renforcée par la création, à Bordeaux, de l’Institut François Magendie, laboratoire emblématique en France dans le domaine des neurosciences ; - le CEMAGREF (Centre national du machinisme agricole, du génie rural, et des eaux et forêts), à Cestas, emploie lui aussi une centaine de personnes (soit 10% de ses effectifs nationaux) dans le domaine de l’eau (pêche, ouvrages hydrauliques…) et de la production agricole ; -l’IFREMER (Institut français de la recherche pour l’exploitation de la mer) emploie une dizaine de personnes à Arcachon et à Saint-Pée-sur-Nivelle. L’enseignement supérieur, qui accueille annuellement 95 000 étudiants en Aquitaine, participe activement aux actions de recherche dans leurs domaines de compétences propres : -l’université Bordeaux I regroupe les unités de recherche scientifique auxquelles s’ajoutent les grandes écoles comme l’ENSEIRB (École nationale supérieure d’électronique, d’informatique et de radioélectricité de Bordeaux), l’ENSCPB (École nationale supérieure de chimie et de physique de Bordeaux) et l’ENSAM (École nationale supérieure des arts et métiers) qui conforte cet ensemble universitaire. De plus, l’université Bordeaux I complète les axes de recherche du CNRS par une composante mathématique ; -l’université Victor Segalen-Bordeaux II regroupe les unités de Médecine, Pharmacie, Psychologie, Sport et Biomolécules au sein de l’ESTBB (École supérieure de technologie des biomolécules de Bordeaux) ; -l’université Michel de Montaigne-Bordeaux III est spécialisée en Lettres, Art et Communication ; - Droit et Sciences économiques, ainsi que l’Institut d’Études Politiques (Sciences-Po Bordeaux) sont regroupés dans l’Université Montesquieu–Bordeaux IV. La région possède aussi deux Écoles Supérieures de Commerce, à Bordeaux et à Pau ; -l’université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) se distingue, notamment, dans le très haut niveau de son unité de recherche dans les domaines de l’environnement industriel et des matériaux (IPREM, Institut pluridisciplinaire de recherche en environnement et matériaux). La recherche privée, qui se situe au 5 e rang national, hors Ile-de-France, est un atout à développer pour l’Aquitaine. Pourvue d’un haut niveau de technologie, avec des établissements comme le Centre Jean Feger et le GRL (recherche Total/Atochem) ou les grands établissements industriels comme EADS, Snecma, SNPE, Dassault, Turboméca…,larégion a en plus la spécificité de posséder une structure de recherche mixte, les Laboratoires des composites thermo-structuraux (LCTS) où collaborent équipes publiques et privées. Sont principalement concernés le CNRS, le groupe Snecma, l’université de Bordeaux I et le CEA. n L’organisation du transfert de technologie Le transfert de technologie a pour objectif de satisfaire les besoins des établissements de la région en vue de favoriser leur développement. Il a été structuré en Aquitaine autour de six pôles d’excellence : la santé, les matériaux et le génie mécanique, l’agroalimentaire, le bois et le papier, l’électronique, l’informatique et les TIC appliquées, et l’environnement. Chaque domaine est animé par une cellule légère, ou pôle technologique, dotéed’un conseil scientifique et d’un comité d’orientation stratégique. Leur rôle est d’accompagner les éta- DRIRE - INSEE AQUITAINE 32 PERSPECTIVES INDUSTRIELLES

Services à l’industrie<br />

Parmi ces activités, le conseil en organisation et en management<br />

apporte des savoir-faire dans des domaines variés : ressources<br />

humaines, propriété industrielle, organisation<br />

industrielle et sociale, transmission d’entreprise, marketing et<br />

développement commercial. Comme au plan national, le<br />

marché du conseil, ouvert, évolue beaucoup en Aquitaine<br />

donnant lieu à un phénomène de concentration et d’industrialisation<br />

d’une part, et d’hyperspécialisation d’autre part. Il<br />

regroupe une multitude de cabinets, dont les grands noms de<br />

la stratégie anglo-saxonne, des sociétés associées aux métiers<br />

de l’audit et de l’expertise comptable, et des cabinets indépendants,<br />

souvent unipersonnels.<br />

La Drire soutient fortement la structuration de l’offre de<br />

conseil en organisation et en management depuis plusieurs<br />

années, notamment grâce aux associations régionales de<br />

conseils (Aquitaine Bordeaux Consultants, Béarn Consultants,<br />

Pays Basque Consultants) et aux clubs de consultants<br />

(Adour Compétitivité). Ils constituent un vecteur de promotion<br />

du métier du conseil auprès des PME, de mise en réseau<br />

des compétences présentes sur le marché et d’amélioration<br />

de la lisibilité des qualifications et des pratiques des consultants.<br />

Aussi la Drire encourage-t-elle leurs travaux par des actions<br />

collectives spécifiques axées sur la diffusion de<br />

méthodes (bilan de fin de mission, cahier des charges d’intervention,<br />

référentiel de modélisation d’entreprise…) et le soutien<br />

de métiers émergents de conseil comme l’usage des TIC<br />

dans les PME, la gestion des compétences en PME, la veille<br />

stratégique et technologique, le management en qualité-environnement-sécurité<br />

ou bientôtl’achat de services (cf. encadré<br />

sur les réunions d’échanges avec les conseils).<br />

Par ailleurs, grâce au Fonds Régional d’Aide au Conseil<br />

(FRAC), elle prend en charge une partie du coût du recours à<br />

un conseil externe. La Drire a ainsi contribué fortement à stimuler<br />

la demande des entreprises, en particulier des plus petites<br />

d’entre elles, et à constituer une offre qualifiée de conseil<br />

sur des thèmes prioritaires parmi lesquels les réflexions stratégiques,<br />

la faisabilité d’alliances, l’organisation, les démarches<br />

marketing ou environnementales.<br />

Le dynamisme de l’offre et de la demande de conseil aux entreprises<br />

dans la région a conduit les principaux cabinets nationaux<br />

et internationaux (Cap Gemini, KPMG, Price<br />

Waterhouse Coopers, Ernst & Young Entrepreneurs…) à implanter<br />

des antennes locales. Il a également permis aux meilleurs<br />

prestataires de la région de prendre des marchés<br />

d’envergure nationale, en s’appuyant sur des expériences acquises<br />

localement chez les grands donneurs d’ordres de la région.<br />

Réunions d’échanges avec les conseils<br />

L’importance des enjeux immatériels et technologiques dans les PME<br />

de la région conduit la Drire à mener une action particulièrement forte<br />

dans le domaine du conseil et de la diffusion des technologies. Cette action<br />

assure l’animation des procédures d’aide FRAC (fonds régional<br />

d’aide au conseil) et Atout (diffusion des technologies clés) et instaure<br />

un dialogue et des partenariats avec les prestataires intervenant qui ont<br />

un rôle essentiel à jouer pour accompagner les entreprises dans l’optimisation<br />

de l’organisation et des compétences..<br />

Les actions collectives d’animation et d’échanges de bonnes pratiques<br />

entre conseils contribuent ainsi à diffuser de nouvelles méthodes au<br />

sein des consultants sur la base d’une expérience commune, et à faciliter<br />

la prise en compte de nouveaux enjeux pour les PME. Les actions pilotes<br />

de la Drire en la matière ont porté sur l’approche stratégique des<br />

TIC avec le diagnostic Internet, la gestion des compétences au travers<br />

du diagnostic ressources humaines-formation, la diffusion des méthodes<br />

GRAI de modélisation d’entreprise et TRIZ d’aide à l’innovation.<br />

En complément, des réunions d’échanges avec les conseils tenues en<br />

avril 2000, puis en mai et juin 2001, sur le bilan de ces actions, en particulier<br />

sur la gestion des ressources humaines d’une part, et l’intégration<br />

des TIC en entreprise autour des outils Atout Système d’Information et<br />

Communication et le Frac Internet (cf. Technologies de l’Information)<br />

d’autre part, ont permis de déterminer les priorités futures des actions<br />

associant la Drire et les consultants. D’une manière générale, l’essor<br />

des interventions conjointes de conseils aux compétences complémentaires<br />

se confirme.<br />

L’évaluation du capital immatériel dans les PME/PMI<br />

Club Consultants Adour Compétitivité<br />

Les nombreux ouvrages publiés sur le rôle de l’investissement immatériel<br />

dans le développement des entreprises font état de méthodes d’évaluation<br />

utilisées essentiellement dans des grandes entreprises<br />

internationales, difficilement applicables aux PME/PMI françaises. Il<br />

n’existe pas d’approche simple qui permette à un dirigeant de PME/PMI<br />

d’être sensibilisé sur l’importance et la valeur de cet investissement.<br />

Suite à une annéederéflexions et de recherches, un groupe pluridisciplinaire<br />

de consultants réunis au sein du club “Adour Compétitivité” à<br />

Pau, a créé un support destinéàfournir aux conseils et chefs d’entreprises<br />

une vision claire du capital immatériel et une méthodologie simple<br />

d’évaluation quantitative et qualitative, actuellement en phase de validation<br />

auprès d’un panel de PME de l’Adour.<br />

Les critères d’évaluation retenus s’appuient sur le capital humain, le capital<br />

marketing - commercial et le capital industriel, organisationnel et<br />

technologique ainsi que sur les facteurs de l’environnement externe<br />

(analyse complexité / risque). La méthode, simple à manier, est illustrée<br />

par une représentation graphique.<br />

Pratiquée à intervalles réguliers, il est possible de suivre l’évolution de<br />

l’entreprise par des critères autres que les tableaux de bord classiques.<br />

L’outil conçu permet de valoriser les investissements immatériels réalisés<br />

comme les lacunes éventuelles de l’entreprise, et incite à une approche<br />

nouvelle qui regroupe savoirs et compétences de l’entreprise. Il<br />

permet de quantifier le retour sur ces investissements, et d’améliorer<br />

l’existant pour accroître la valeur ajoutée de l’entreprise.<br />

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