l'espace aquitain - Epsilon - Insee

Services à l’industrie
n L’offre de services à l’industrie, élément majeur
lde la compétitivité de l’espace régional
Les services aux entreprises se caractérisent par un foisonnement
de métiers en perpétuelle évolution. Du nettoyage et de
la sécurité des locaux, à l’intérim ou aux services informatiques
et au conseil, ils connaissent tous une croissance importante,
liée aux démarches d’externalisation des entreprises
industrielles.
Ces entreprises se recentrent en effet sur leur cœur de métier à
l’issue d’une analyse de la “chaîne de valeur” et recherchent
des prestations immatérielles de qualité. Ces dernières ont par
conséquent une importance capitale pour le développement
industriel et économique de la région dont le tissu est fortement
composé d’activités de sous-traitance industrielle, qui
doivent pouvoir s’appuyer sur des prestations performantes
en maintenance, logistique et transports, en conception et recherche
et développement.
En Aquitaine, les services marchands aux entreprises sont particulièrement
dynamiques. Ils représentent 76 000 emplois
salariés 1
en incluant l’intérim et constituent donc le quatrième
employeur tertiaire avec 8% de l’emploi régional. Ces
services bénéficient de la forte demande des secteurs de
l’électronique, de la construction aéronautique, des industries
papetières et du surf wear qui jouent le rôle de précurseurs
d’un mouvement de fond.
Al’image des grands groupes internationaux, les PME régionales
cherchent à bénéficier des gains de compétitivité que
génère l’externalisation de tâches comme l’administration générale
(comptabilité, gestion de la paie, droit social, archivage…),
les services opérationnels (intérim, nettoyage et
sécurité, collecte des déchets, location de véhicules et de matériels),
la gestion des achats et des stocks, le conditionnement,
la fourniture de fluides et d’énergie (climatique,
électrique).
1
Insee Aquitaine, 2001, L’évolution de l’emploi en 1999.
2
Sessi, juillet 2001, Les services à l’industrie, prestations intellectuelles et
gestion du quotidien, “4 pages” n°149
Une enquête nationale réalisée en 2001 2 a mis en exergue
l’écart entre la demande de services des grandes et celle des
petites et moyennes entreprises. Habituées à régler de plus en
plus souvent des questions de sous-traitance dans le cadre de
partenariats industriels, les grandes entreprises maîtrisent
bien la technique juridique des contrats et font de même pour
la gestion du quotidien (maintenance, services généraux,
transport, informatique), bénéficiant d’économies d’échelle
et de souplesse de gestion. Elles consomment également certains
services généralement peu demandés, comme l’accueil
qui est géré en interne par neuf entreprises sur dix, mais externalisé
dans près de la moitié des entités de plus de 1 000 salariés.
Enfin, les grandes firmes achètent plus fréquemment des
prestations intellectuelles en complément de leurs pôles internes
: elles sont ainsi proportionnellement plus nombreuses
à faire appel à des chercheurs extérieurs (près de 60% contre
25% dans les PME), à des conseils en organisation et en gestion
des ressources humaines ou en publicité.
Pour impulser une meilleure utilisation des services à l’industrie
par les PME de la région, la Drire a engagé en 2001
une action spécifique à ces activités. Cette action visait à dresser
un état des lieux, d’une part, de la pratique et de la demande
des PME, et d’autre part, de l’offre de conseil
susceptible d’accompagner les démarches d’achat de services
dans ses différentes composantes (stratégique, conduite
de projets, assistance à maîtrise d’ouvrage technique, juridique,
sociale et financière). Elle devrait déboucher sur des
actions de soutien des PME pour l’accès à ces prestations.
Cette analyse a permis d’identifier les activités de services
dont le marché a atteint un niveau de maturitéélevé (maintenance,
services généraux, logistique), pour lesquelles l’enjeu
principal est de structurer une offre de qualité (cf. fiche sur la
maintenance), et celles dont le marché garde d’importantes
marges de progression, cas de la recherche et du développement,
mais surtout de la fonction informatique (gestion du
parc et du système d’information) et des télécommunications.
La prestation de services dans ce domaine se limite en effet
souvent aux fonctions de communication de l’entreprise
(centre d’appel, sites et galeries commerciales…). La part des
achats externes y est du même ordre de grandeur que celle de
la production en interne, mais devrait connaître une importante
croissance au cours des années à venir.
n Le conseil et l’assistance technique : des activités
ibien structurées
Au cours de son développement, l’entreprise est inévitablement
amenée à rechercher à l’extérieur des compétences
d’études, de conseil et d’assistance technique qu’elle ne possède
pas en interne. L’essor des sociétés de services en informatique,
des prestataires Internet et du multimédia et des
activités de conseil et d’assistance (35 000 salariés) illustre en
particulier le dynamisme et la diversité du tissu régional, composé
essentiellement de petites structures, réputées plus réactives.
Les bureaux d’études, les sociétés d’ingénierie et les laboratoires
d’analyses et essais sont également l’apanage de petites
entités, localisées auprès des pôles de compétences scientifiques
et technologiques et des grands donneurs d’ordres industriels.
Les services professionnels (juridique, comptabilité, administration,
conseil…) forment l’activité de services la plus représentée
en Aquitaine.
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