l'espace aquitain - Epsilon - Insee
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Commerce extérieur<br />
En 2000, l’Aquitaine est la 12 e région française en termes d’importations<br />
et la 11 e en termes d’exportations, réalisant respectivement<br />
2,8% et 3,8% des montants observés au niveau<br />
national. Elle se situe au 4 e rang des régions françaises pour son<br />
excédent commercial, derrière Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et<br />
la Franche-Comté (sachant que l’Ile-de-France est structurellement<br />
déficitaire).<br />
Le montant des exportations a été de 12,2 milliards d’euros<br />
alors que les importations se sont élevées à 9,2 milliards d’euros.<br />
L’année 2000 est marquée par une très forte intensification<br />
des échanges dans la région et en France. Cependant, les<br />
statistiques douanières reflètent partiellement les contributions<br />
de l’Aquitaine au commerce international de la France.<br />
Par exemple, la sous-traitance régionale dans les programmes<br />
des avions Airbus, apparaît dans le produit final, dont l’exportation<br />
est comptabiliséeaudépart des chaînes de montage de<br />
Toulouse dans la région Midi-Pyrénées. Or, sur les quatre années<br />
de 1997 à 2000, l’aviation civile connaît une période de<br />
haute conjoncture. En sens inverse, les importations de voiture<br />
venant d’Espagne ou du Portugal, comptabilisées en importations<br />
en Aquitaine, sont en fait destinées à l’ensemble du<br />
marché français.<br />
n Stagnation de l’excédent agroalimentaire<br />
Les excédents agroalimentaires demeurent élevés mais stagnent<br />
voire diminuent. Après deux années exceptionnelles (1997 et<br />
1998), les ventes de vins à l’étranger connaissent une baisse progressive.<br />
Mais surtout les ventes de céréales sont en net recul. Au<br />
total, le traditionnel excédent commercial agroalimentaire<br />
s’amoindrit et se stabilise à 2,1 milliards d’euros en 2000.<br />
L’Union européenne représente 55,4% des destinations de<br />
ventes de vin en valeur mais 72,5% en quantité. Ces marchés<br />
affichent dans l’ensemble une préférence pour les vins d’appellation<br />
régionale (Bordeaux et Bordeaux supérieur). C’est particulièrement<br />
vrai pour le Royaume-Uni. A l’inverse, les<br />
marchés nord-américains et asiatiques représentent respectivement<br />
16,2% et 14,6% des ventes en valeur, mais 10,3% et<br />
7,6% en quantité. Leurs structures sont plus favorables aux produits<br />
plus prestigieux.<br />
L’excédent agricole, quant à lui, recule, résultat de la baisse<br />
des exportations (-5,3%) et de l’augmentation des importations<br />
(+5,1%). S’agissant des exportations des seules céréales<br />
–les deux tiers de l’ensemble des exportations de produits<br />
agricoles y compris sylviculture et pêche- le recul en valeur<br />
atteint 13,1% dans un contexte de prix fermes.<br />
n Les produits pharmaceutiques dopent les<br />
échanges de biens de consommation<br />
Avec 70% des exportations et près de 40% des importations,<br />
l’évolution des produits pharmaceutiques, parfumerie et entretien<br />
détermine celle des échanges de biens de consommation.<br />
L’implantation dans la région de grands laboratoires pharmaceutiques<br />
entraîne un courant d’échanges particulièrement<br />
porteur. En 2000, les exportations progressent de 36,1% et les<br />
importations de 41,5% contre respectivement en France,<br />
13,9% et 16,9%.<br />
Les échanges se concentrent aussi sur les produits de l’habillement.<br />
Mélange de vêtements traditionnels et plus récents, tels<br />
ceux des sports de glisse, ce segment apparaît dynamique<br />
comme en attestent les fortes progressions à l’exportation observées<br />
depuis trois ans : 27,6% en 2000, après 29,4% et 15,3%.<br />
Au total, en 2000, dans la branche des biens de consommation,<br />
les exportations croissent légèrement plus vite que les importations.<br />
En France, le déficit des biens de consommation<br />
s’accroît, en raison de la hausse soutenue des importations,<br />
en particulier de celle de biens d’équipement domestique.<br />
n Aéronautique et appareils de transmission :<br />
iipoints forts des échanges de biens d’équipement<br />
Après le bond de 39% réalisé en 1999, les exportations de<br />
biens d’équipement connaissent de nouveau, en 2000, une progression<br />
exceptionnelle de près de 59%. La construction aéronautique<br />
et les appareils d’émission et de transmission<br />
contribuent à peu près àégalitéàla progression globale des exportations<br />
de biens d’équipement. Ils en expliquent plus de<br />
80%. L’essor des exportations d’appareils d’émission et de transmission<br />
débute en 1998. En trois ans, largement soutenue par la<br />
téléphonie mobile, les ventes à l’étranger sont passées d’un<br />
montant négligeable à presque 0,76 milliard d’euros, devenant<br />
le deuxième bien le plus exporté de la branche, certes assez loin<br />
derrière les produits de l’aéronautique (près de 2 milliards d’euros).<br />
Concernant ces derniers, l’augmentation des exportations<br />
de près de 42% en 2000 fait suite à celle de 1999 qui atteignait<br />
57,5%. Le marché mondial de l’aviation civile continue àêtre<br />
porteur depuis maintenant quatre ans. En particulier, Dassault,<br />
avec sa gamme d’avions Falcon, occupe la moitié des positions<br />
sur celui des avions d’affaires haut de gamme.<br />
De leur côté, les importations augmentent de plus de 30%,<br />
soit le double de la progression de 1999. Ce dynamisme résulte<br />
de celui des exportations. De fait, cette augmentation repose<br />
sur les mêmes biens : les produits de l’aéronautique et les<br />
appareils d’émission et de transmission.<br />
n Automobile : de nouveaux courants d’échanges<br />
Depuis le début 2000, de nouveaux courants d’exportations<br />
et d’importations apparaissent dans les statistiques. Ils correspondent<br />
à une réorganisation de la distribution de véhicules<br />
affectant la région Aquitaine, sans correspondre à une production<br />
de biens. Ils génèrent en revanche de l’activité dans le<br />
secteur des transports et de la logistique. En ce qui concerne<br />
les exportations d’équipements automobiles, constituées par<br />
la production de boîtes de vitesse de l’usine Ford de Blanquefort,<br />
elles sont en baisse de 11% sur l’année 2000.<br />
DRIRE - INSEE AQUITAINE 28 PERSPECTIVES INDUSTRIELLES