l'espace aquitain - Epsilon - Insee
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Emploi Au 1 er janvier 2000, l’Aquitaine compte 1 133 243 emplois, soit un effectif en progression de 2,2% par rapport à l’année précédente. Ainsi, après les pertes d’emploi dues au ralentissement de l’activité économique de 1991 à 1993, l’emploi progresse pour la sixième année consécutive et, ce, à un rythme supérieur à celui observé en France. Seule l’agriculture, qui perd 3% de ses emplois, ne bénéficie pas de cette augmentation et sa part dans l’emploi régional se stabilise à moins de 8%. A l’opposé, les effectifs de la construction augmentent de 5,6%, ceux du tertiaire de 2,8% et ceux de l’industrie de 0,8%. Le tertiaire demeure de loin le secteur le plus employeur de l’Aquitaine dont il fournit 71% des emplois, suivi par l’industrie avec 15%. Ce développement de l’emploi est exclusivement le fait de l’emploi salarié. En effet, l’emploi non salarié perd des effectifs, notamment dans l’agriculture où ce statut est encore largement dominant. Pourtant l’Aquitaine est la région dans laquelle les salariés agricoles sont les plus nombreux à cause de l’importance de la viticulture et des cultures spéciales légumières et fruitières. La progression de 2,6% de l’emploi salarié provient à 70% du secteur des services et pour un peu moins de 15% des services opérationnels, c’est-à-dire ceux utilisés par la sphère productive. Dans l’industrie, les restructurations se poursuivent et entraînent des baisses des effectifs salariés, notamment dans la pharmacie-parfumerie. Mais, dans la plupart des secteurs industriels, l’emploi salarié continue sa progression ou se redresse comme dans les industries des composants électriques et électroniques, les équipements du foyer ou la construction automobile. En revanche, dans l’habillement-cuir et le textile, déjà en difficulté, la contraction des effectifs se poursuit. La construction affiche une nette accélération de son activité mesurée en termes d’emplois. D’abord soutenu par la construction de logements individuels, puis de logements collectifs et enfin par l’amélioration de la conjoncture, ce secteur continue de se redresser et, en 1999, a créé presque autant d’emplois salariés que le commerce, soit plus de 3 000. L'emploi total au lieu de travail Effectif au 1/1/2000 Aquitaine Part de la région en France (%) en Aquitaine Évolution 1993-2000 (en %) en France Tertiaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 803 050 4,8 14,9 13,0 Industrie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 157 3,9 -4,6 -7,8 Agriculture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 524 9,2 -14,9 -17,5 Construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 512 5,4 6,4 -6,7 Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 133 243 4,9 8,2 5,8 Source : Insee - Estimations d'emploi au 1 er janvier Évolution de l'emploi total de 1993 à 2000 Évolution de l'emploi industriel de 1993 à 2000 110 Indice (base 100 au 1/01/1993) 102 Indice (base 100 au 1/01/1993) 108 100 106 98 104 Aquitaine 102 France 96 France Aquitaine 100 94 98 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 e r Source : Insee - Estimations d'emploi au 1 janvier 92 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 e r Source : Insee - Estimations d'emploi au 1 janvier PERSPECTIVES INDUSTRIELLES 17 DRIRE - INSEE AQUITAINE
Flux quotidiens Chaque jour, ou chaque semaine, plus de 680 000 Aquitains sortent de la commune où ils vivent pour se rendre à leur travail, on les appelle des “migrants alternants”. En 1999, ils représentent 61,1% des quelque 1 115 000 actifs ayant un emploi et, depuis 1990, ce taux, dit de mobilité, est en progression de près de 10 points. Il est bien évidemment très différent d’un département de l’Aquitaine à l’autre, en fonction du caractère urbain ou rural dominant et de la nature des activités, pratiquement 66% en Gironde contre à peine 55% en Lot-et-Garonne. Cependant quel que soit le département, ce taux de mobilité est en augmentation. On assiste donc à un développement des flux “quotidiens” de déplacements domicile-travail et ce mouvement est nettement plus important dans les communes rurales que dans les communes urbaines. Malgré tout, la proportion des actifs travaillant hors de leur commune de résidence est encore beaucoup plus élevée dans les communes urbaines, à l’exception des villes-centres, que dans les communes rurales. Il en résulte, en 1999, un zonage de l’espace aquitain qui concentre les mobilités en fonction de la localisation de l’emploi et qui correspond à celui des aires urbaines, principaux pôles d’emploi régionaux. Plus on s’éloigne de l’aire urbaine, plus les flux « quotidiens » décroissent, et plus les actifs travaillent dans leur commune de résidence. Si la majorité des mobilités domicile-travail se cantonnent aux limites départementales, il est fréquent qu’elles se réalisent aussi d’un département à l’autre. Ces déplacements interdépartementaux résultent de l’attraction d’une ville importante située dans le département voisin : ainsi, sur les 8 700 Landais qui exercent leur activité dans les Pyrénées-Atlantiques, 5 600 d’entre eux se dirigent vers Bayonne-Anglet-Biarritz ; de même, sur les 2 200 qui vont en Gironde, plus de la moitié se rendent dans l’agglomération bordelaise. Sur les quelque 3 100 habitants des Pyrénées-Atlantiques actifs dans les Hautes-Pyrénées, plus des deux tiers travaillent en fait à Tarbes et Lourdes. Le phénomène se reproduit aussi pour les 1 700 actifs de la Dordogne qui vont travailler en Corrèze, environ les trois quarts rejoignent l’agglomération de Brive-la-Gaillarde. La mobilité quotidienne en Aquitaine Périgueux Libourne Bordeaux Bergerac Sarlatla-Canéda Arcachon Langon Marmande Villeneuvesur-Lot Agen Dax Montde-Marsan Proportion des actifs occupés travaillant hors de leur commune de résidence (%) Irun- Hendaye Bayonne Orthez Pau © INSEE-IGN 2001 Moins de 30 De 30 à 40 De 40 à 50 De 50 à 70 70 ou plus Oloron- Ste-Marie Limite d’aire urbaine 1999 Limite de zone d'emploi 0 30 60 km Source : Insee - Recensement de la population de 1999 DRIRE - INSEE AQUITAINE 18 PERSPECTIVES INDUSTRIELLES
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Emploi<br />
Au 1 er janvier 2000, l’Aquitaine compte 1 133 243 emplois,<br />
soit un effectif en progression de 2,2% par rapport à l’année<br />
précédente. Ainsi, après les pertes d’emploi dues au ralentissement<br />
de l’activité économique de 1991 à 1993, l’emploi<br />
progresse pour la sixième année consécutive et, ce, à un<br />
rythme supérieur à celui observé en France. Seule l’agriculture,<br />
qui perd 3% de ses emplois, ne bénéficie pas de cette<br />
augmentation et sa part dans l’emploi régional se stabilise à<br />
moins de 8%. A l’opposé, les effectifs de la construction augmentent<br />
de 5,6%, ceux du tertiaire de 2,8% et ceux de l’industrie<br />
de 0,8%. Le tertiaire demeure de loin le secteur le plus<br />
employeur de l’Aquitaine dont il fournit 71% des emplois,<br />
suivi par l’industrie avec 15%.<br />
Ce développement de l’emploi est exclusivement le fait de<br />
l’emploi salarié. En effet, l’emploi non salarié perd des effectifs,<br />
notamment dans l’agriculture où ce statut est encore largement<br />
dominant. Pourtant l’Aquitaine est la région dans<br />
laquelle les salariés agricoles sont les plus nombreux à cause<br />
de l’importance de la viticulture et des cultures spéciales légumières<br />
et fruitières.<br />
La progression de 2,6% de l’emploi salarié provient à 70% du<br />
secteur des services et pour un peu moins de 15% des services<br />
opérationnels, c’est-à-dire ceux utilisés par la sphère productive.<br />
Dans l’industrie, les restructurations se poursuivent et entraînent<br />
des baisses des effectifs salariés, notamment dans la<br />
pharmacie-parfumerie. Mais, dans la plupart des secteurs industriels,<br />
l’emploi salarié continue sa progression ou se redresse<br />
comme dans les industries des composants<br />
électriques et électroniques, les équipements du foyer ou la<br />
construction automobile. En revanche, dans l’habillement-cuir<br />
et le textile, déjà en difficulté, la contraction des<br />
effectifs se poursuit.<br />
La construction affiche une nette accélération de son activité<br />
mesurée en termes d’emplois. D’abord soutenu par la construction<br />
de logements individuels, puis de logements collectifs<br />
et enfin par l’amélioration de la conjoncture, ce secteur<br />
continue de se redresser et, en 1999, a créé presque autant<br />
d’emplois salariés que le commerce, soit plus de 3 000.<br />
L'emploi total au lieu de travail<br />
Effectif au 1/1/2000 Aquitaine Part de la région<br />
en France (%)<br />
en Aquitaine<br />
Évolution 1993-2000 (en %)<br />
en France<br />
Tertiaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 803 050 4,8 14,9 13,0<br />
Industrie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 157 3,9 -4,6 -7,8<br />
Agriculture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 524 9,2 -14,9 -17,5<br />
Construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 512 5,4 6,4 -6,7<br />
Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 133 243 4,9 8,2 5,8<br />
Source : <strong>Insee</strong> - Estimations d'emploi au 1 er janvier<br />
Évolution de l'emploi total de 1993 à 2000<br />
Évolution de l'emploi industriel de 1993 à 2000<br />
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Source : <strong>Insee</strong> - Estimations d'emploi au 1 janvier<br />
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Source : <strong>Insee</strong> - Estimations d'emploi au 1 janvier<br />
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