n° 118 - Comité spéléologique régional Midi-Pyrénées
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Page 8 T.P.S.T. : Temps Passé Sous Terre<br />
SpéléOc N°<strong>118</strong><br />
Une demi heure plus tard nous sommes réunis<br />
autour de la gueule impressionnante du Trou<br />
du chasseur. Par où allons nous attaquer l’équipement<br />
Les amarrages naturels ne sont pas légion<br />
et les seuls arbres autour ne sont même pas des<br />
arbres mais des arbustes : des buis pour la plupart..<br />
On a pas mal de corde alors on tisse une véritable<br />
toile d’araignée de buis en buis qui sera le<br />
départ de la main courante. Un arbre (le seul !) a<br />
poussé au dessus du vide constituant une excellente<br />
déviation. Le passage risque d’être un peu<br />
acrobatique à la remontée mais si ça continue un<br />
prendra le temps de planter un spit.<br />
« Bon, on s’équipe »<br />
« Et si on mangeait d’abord ! »<br />
Ca y est, l’appétit légendaire de notre Tripou<br />
Péruvien a encore parlé mais on trouve que c’est<br />
une excellente idée !<br />
C’est donc une demi heure plus tard que l’on<br />
s’équipe et à nous la première !<br />
Dans le Trou du chasseur, deux spits plus<br />
bas, le fond du puits est complètement obstrué par<br />
un éboulis. Une désob « costaud » permettra de<br />
descendre deux mètres plus bas mais tout est irrémédiablement<br />
bouché vers – 40. Des carcasses<br />
jonchent le sol : un cheval, des chiens dont un<br />
avec le collier. Sur la plaque, un numéro de téléphone<br />
à 6 chiffres…voilà un certain temps qu’il a<br />
du tomber ! Ce trou au milieu de la végétation très<br />
luxuriante de ce versant du Céberi, est un véritable<br />
piège. Cependant le puits est d’une esthétique<br />
rare ! Magnifique de descendre ce superbe tube<br />
éclairé par la lumière verdâtre du sous bois jusqu’aux<br />
environs de –30.<br />
Puits d’entrée du « Trou du chasseur »<br />
Dans le Bétapagaye, le gros bloc qui gênait<br />
le passage a disparu ! Mais un autre, bien plus<br />
gros, a glissé et est devenu dangereux pour la<br />
suite. Il faudra revenir avec d’autres arguments<br />
qu’une massette et un burin ! Demi tour.<br />
TPST 1 heure (Temps Passé Sous Terre)<br />
T.P.S.T. sensu stricto<br />
Allez on remonte : TPST 3 heures pour la<br />
première équipe (Véro, Pierrot, Bubu) et deux heures<br />
pour la seconde (Alain, Jean Luc). Cependant,<br />
comme ils viennent déjà de passer une heure dans<br />
le Bétapagaye, cela fait trois heures en TPST<br />
cumulé. Je ne compte pas bien sur le temps passé<br />
à l’extérieur de la sortie du Bétapagaye à l’entrée<br />
du Trou du chasseur !<br />
Sauf si au lieu du TPST on parle du TPEB<br />
(Temps Passé En Bottes), ce serait plus simple<br />
mais je vous rappelle que pour cause de terrain<br />
gras nous sommes montés en botte ce matin et<br />
donc nous redescendrons en botte aussi ! Donc<br />
cela fait à raison d’une demi heure de marche<br />
d’approche, 4 heures de TPEB. Pour une journée<br />
complète en spéléo, 4 heures de TPEB ça fait pas<br />
beaucoup ! Va falloir revoir les chiffres ! Bon, réfléchissons<br />
!<br />
Si la marche d’approche ne se fait pas en botte, il<br />
faudra parler de TPMA ; Temps Passé en Marche<br />
d’Approche. A ce moment là, le TPEB devient égal<br />
au TPST. Vous me suivez A condition de ne pas<br />
descendre sous terre en chaussures de montagne.<br />
SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées