n° 118 - Comité spéléologique régional Midi-Pyrénées
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SpéléOc N°<strong>118</strong><br />
La carte postale du trimestre<br />
Page 19<br />
La carte postale du trimestre<br />
Recherches de collectionneurs<br />
Alain Dole (CDS 65)<br />
Collectionner les cartes postales<br />
ne se limite pas qu'à tenter de dresser un inventaire<br />
de tout ce qu'il existe dans la matière.<br />
Il est illusoire de vouloir tout posséder, tant en<br />
France (mais aussi en Europe), les cavités touristiques<br />
où non, ont été « mitraillées » au siècle dernier.<br />
Il en existe donc des milliers, c'est ce qui fait<br />
l'intérêt de la collection celui de dénicher un nouveau<br />
cliché et pourquoi pas trouver l'exceptionnel<br />
pour son intérêt historique lorsque l’on peut le dater<br />
et l’accrocher à un événement ou une personne.<br />
Si Padirac, Bétharram, Baume les Messieurs,<br />
la Balme ... comptent des centaines de cartes postales<br />
chacune, il n'en demeure pas moins que certains<br />
clichés sont tout à fait exceptionnels et peu<br />
courant.<br />
La valeur d’une carte postale ancienne est<br />
fonction :<br />
- de l'animation (de personnages qui plus est en<br />
costume d'époque)<br />
- qu’elle est une « précurseur », c'est à dire le verso<br />
ne comporte que l'adresse.<br />
En effet la carte postale apparaît un peu<br />
avant 1900 et il était alors de coutume d'écrire sur<br />
le verso (coté photo). En 1903, le verso est séparé<br />
en 2 parties : adresse et correspondance, ce n'est<br />
qu'après la seconde guerre mondiale que les gens,<br />
majoritairement, écrieront au verso...<br />
La côte de la carte sera d'autant plus élevée<br />
qu'elle est rare, mais le « must » c'est d'identifier le<br />
nom du sujet illustrant le cliché et quoi de plus<br />
émouvant d’y attacher une anecdote.<br />
De la « petite histoire » il est vrai, pas forcément<br />
celle des grands noms, mais celle qui parfois<br />
révèle des détails surprenants et des métiers oubliés…<br />
A la recherche d'info sur la biospéologie Pyrénéenne,<br />
je relisais récemment l'ouvrage de Michel<br />
Bouillon : « découverte du monde souterrain » publié<br />
en 1972. Ce dernier avait été technicien au laboratoire<br />
souterrain de Moulis , contemporain de<br />
Joly, il a traqué la « bébête » dans les Pyrénées<br />
toute sa vie…Il demeure toujours à Ossas, au pied<br />
du massif des Arbailles (Soule -64)...<br />
Quelle ne fut pas ma stupéfaction de tomber « en<br />
arrêt » sur un cliché... Le même qu'une carte postale<br />
que je suspectait peu courante (ne l'ayant vue<br />
qu'une fois), elle est aussi reproduite en page 78<br />
dans l'ouvrage de Didier Leyge qui fait référence en<br />
matière de cartes postales « un univers de passion<br />
: la spéléologie ». Elle est simplement soustitrée<br />
Cazavet – Prat de Bonrepaux - Grotte de<br />
l'Echartou…<br />
D. Leyge ne la localise même pas dans un<br />
département, elle demeure définitivement muette.<br />
Mais M. Bouillon est plus prolixe. Il nous apprend<br />
en page 231-232 de son livre, que le personnage<br />
n'est autre que Brunet E (Emile ou Ernest ...) Et le<br />
plus surprenant : ce paysan Ariègeois était devenu<br />
un chasseur professionnel d'insectes cavernicoles.<br />
Un drôle de métier que voila…<br />
SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées