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n° 118 - Comité spéléologique régional Midi-Pyrénées

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SpéléOc N°<strong>118</strong><br />

Portugal. Expédition « Planalto 2008 »<br />

Page 15<br />

Cette expédition à reçu<br />

l’aide financière<br />

du C.S.R.<br />

<strong>Midi</strong>-Pyrénées<br />

Expédition « Planalto 2008 »<br />

au Portugal<br />

Yannick Campan (S.S.A. Caussade - 82)<br />

Après une première rencontre avec le Portugal en 1992, la Société Spéléo-Archéologique de Caussade<br />

mène régulièrement, depuis 2001, des travaux de recherche et d’exploration sur la plus grande zone<br />

karstique du Pays.<br />

Celle-ci se développe essentiellement dans le Parc Naturel « das Serras de Aire e Candeeiros ».<br />

Le Planalto de Santo Antonio se situe au centre de la zone. Il récupère les eaux qui ressortent à sa<br />

périphérie par de nombreuses résurgences. La plus importante d’entre elles, Alviela, alimente en partie la<br />

ville de Lisbonne.<br />

Algar dos Alecrineiros<br />

Le quart d’heure de marche qui nous sépare de<br />

l’entrée du trou se passe dans une discussion spéléologique<br />

intense…<br />

Le massif c’est « bonifié » durant la période hivernale<br />

: il est verdoyant mais la fraîcheur du vent parcourant<br />

le vaste « Planalto » nous oblige à cesser les discours<br />

et à nous équiper rapidement pour entreprendre<br />

la descente.<br />

Yannick et Rémy se lancent en connaisseurs à<br />

l’équipement du gouffre. Ils sont suivis de prêt par Philippe<br />

et Bastien qui ont reçu la lourde tache d’assurer la<br />

couverture photo et vidéo de la journée.<br />

L’entrée de la cavité s’ouvre au beau milieu de<br />

pas grand chose. C’est un vaste plateau calcaire à végétation<br />

maigre. Les épineux, tels les ajoncs et les chênes<br />

Kermès y règnent en maîtres.<br />

La lucarne d’entrée, entre deux blocs, donne sur<br />

un P8. Ce puits de la « Morue » n’est pas très beau.<br />

C’est la mise en bouche terreuse à fond jonché de pierrailles<br />

du grand gouffre. L’air ressenti à sa base est assez<br />

significatif pour indiquer la suite.<br />

Une courte escalade, suivi d’une reptation guidée<br />

par le fil de l’air mène au premiers puits (P32) préservé<br />

de toute lumière. Puits de section modeste (1 m à 1,50<br />

m de Φ) mais bien vertical.<br />

De corde à corde, nous passons une chatière<br />

(désobstruée) qui surplombe un P26. Celui-ci précède<br />

une succession de trois nouveaux ressauts (P9, P13 et<br />

P29). Le passage entre le P13 et le P29 se fait au travers<br />

d’une trémie instable. Ce passage, désobstrué lors<br />

de notre expédition précédente reste d’une stabilité incertaine<br />

: un bloc suspendu, scellé par la calcite, retient<br />

un enchevêtrement d’autres blocs …<br />

C’est à partir du puits suivant, le « Poco Belo »<br />

que l’on réajuste l’équipement de « première » de l’été<br />

dernier, histoire de planter une vingtaine de spits et<br />

d’éviter des descentes sur « mono concrétion ».<br />

Le puits « Qui ne compte pas » dessert le<br />

« Grand Puits » (P50). C’est un gros volume (5 m de<br />

diamètre). Une attention particulière doit porter sur le<br />

bacon situé à mi-puits car celui-ci « parpine » pas mal,<br />

même après nettoyage et les copains, plus bas, ne sont<br />

pas toujours contents !<br />

Pendant ce temps, l’arrière garde, (Cyril et Sylvain)<br />

partie explorer des puits parallèles à la base du P8<br />

d’entrée, ne trouve rien sauf une petite succession de<br />

descentes soldée par un fond de puits bouché. Ils ne<br />

tardent pas à nous rejoindre. L’équipe au complet, nous<br />

remontons. Il se fait tard et nous verrons la suite en première<br />

demain.<br />

Mars 2008, il ne fait pas très chaud sur le planalto !<br />

Le lendemain, nous formons trois groupes : Cyril /<br />

Sylvain et Bastien / Rémy vérifient d’autres entrées d’Algares.<br />

Philippe et Yannick partent pour le fond d’Alecrineiros.<br />

Les -160 sont atteints en 45 minutes. C’est la<br />

base du P 50. La première est là, dès le P 40 qui suit.<br />

SpéléOc, une publication du Comité de Spéléologie Régional <strong>Midi</strong>-Pyrénées

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