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Ce qu'il faut connaître du bagne - Manioc

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DU BAGNE, 43<br />

Guyane l'un de ses officiers pour étudier les moyens<br />

propres à amender les condamnés et à éviter que les<br />

libérés ne retombent dans le mal.<br />

Après enquête minutieuse sur place, l'officier dont il<br />

s'agit est rentré en France en septembre 1928.<br />

Son opinion est très nette : il ne saurait être question<br />

de possibilité d'amendement pour les condamnés en<br />

cours de peine, tant que ces malheureux ne disposeront<br />

pas d'une cellule indivi<strong>du</strong>elle. D'autre part, les libérés<br />

ne seront à l'abri de la tentation de mal faire tant que<br />

l'Administration ne leur assurera pas de travail.<br />

Dès lors, l'Armée <strong>du</strong> Salut demande au Gouvernement<br />

français de l'autoriser à s'occuper, sur place, et de façon<br />

permanente, de ces infortunés. Elle créerait à Saint-Laurent<br />

la « maison <strong>du</strong> libéré ». <strong>Ce</strong>lui-ci y trouverait un<br />

abri lors<strong>qu'il</strong> ne pourrait travailler. Il y trouverait aussi<br />

de la besogne, d'un bout de l'année à l'autre. L'Armée<br />

<strong>du</strong> Salut, en effet, se fait forte en utilisant les pro<strong>du</strong>its<br />

naturels de la colonie, de créer plusieurs petites in<strong>du</strong>stries<br />

dont la pro<strong>du</strong>ction serait assurée par les libérés et<br />

leur profiterait.<br />

Un restaurant modeste, mais débitant des aliments<br />

sains, serait attaché à l'établissement et géré par lui.<br />

Des ateliers d'apprentissage seraient aménagés. Une<br />

bibliothèque et une salle de conférences pouvant servir<br />

de cinématographe pour la projection de films instructifs<br />

compléterait l'institution.<br />

• Enfin, l'Armée <strong>du</strong> Salut formule la même suggestion<br />

qu'avait formulée déjà M. l'Inspecteur Général des Colonies<br />

Henry : l'utilisation <strong>du</strong> « Martinière » pour le rapatriement,<br />

au plus juste prix, des libérés relevés de l'obligation<br />

de la résidence en Guyane.<br />

C'est dans cet ensemble de sages suggestions, d'une<br />

réalisation aisée et peu coûteuse, que le Gouvernement<br />

trouvera la solution à donner au délicat problème <strong>du</strong><br />

statut des libérés.<br />

Il paraît impossible que le Ministre des Colonies n'accueille<br />

pas des propositions aussi raisonnables.

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