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Ce qu'il faut connaître du bagne - Manioc

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42 CE QU'IL FAUT CONNAITRE<br />

manquent de ressources pour payer leur passage de retour en<br />

France.<br />

... La même mesure pourrait être employée vis-à-vis des indivi<strong>du</strong>s<br />

relevés de la relégation qui, à l'heure actuelle, sont le<br />

plus souvent contraints de demeurer à la Guyane, dans les<br />

mêmes conditions que les libérés définitifs.<br />

Pour ces rapatriements, il serait d'ailleurs facile, pour l'Etat,<br />

d'obtenir un prix très ré<strong>du</strong>it en profitant des retours semestriels<br />

de la « Loire » 1 ; car ce vapeur, après avoir con<strong>du</strong>it les transportés<br />

et relégués aux Iles <strong>du</strong> salut, revient en France sur lest.<br />

Les armateurs accepteraient donc volontiers de se charger, à<br />

un tarif peu élevé, <strong>du</strong> rapatriement des libérés.<br />

J'ajoute que cette mesure pro<strong>du</strong>irait une excellente impression<br />

sur toute la population pénale. Beaucoup de condamnés,<br />

en effet, recouvreraient ainsi l'espoir de revoir la France et les<br />

chances de relèvement moral se trouveraient certainement<br />

accrues avec cet espoir; car nombreux seraient ceux qui, pour<br />

rendre ce retour plus prochain, s'efforceraient par leur bonne<br />

con<strong>du</strong>ite, d'obtenir des remises de peine et d'obligation à la<br />

résidence.<br />

On ne saurait mieux dire.<br />

M. l'Inspecteur Général Henri préconise également<br />

l'envoi dans d'autres colonies françaises d'une quantité<br />

de libérés au moins égale au nombre de ceux qui ne<br />

peuvent trouver de travail en Guyane.<br />

L'autorisation serait délivrée par le Gouverneur; les<br />

intéressés subiraient dans les possessions où ils seraient<br />

envoyés l'obligation de la résidence, comme à la Guyane.<br />

Il faudrait seulement leur appliquer un régime très libéral,<br />

de façon à les distinguer le moins possible des colons<br />

libres et à ne pas les signaler à l'attention de la population.<br />

Nous signalerons également l'avis de l'Armée <strong>du</strong><br />

Salut.<br />

L'Armée <strong>du</strong> Salut, avec l'autorisation <strong>du</strong> Ministre des<br />

Colonies d'alors, M. Léon Perrier, avait envoyé en<br />

i. La « Loire » était affectée aux convois de condamnés, de l'Ile de Ré<br />

à Saint-Laurent, avant la guerrï. <strong>Ce</strong> navire a été coulé pendant les hostilités;<br />

il est remplacé, depuis, par le « Martinière ».

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