sciences et techniques - Siaap, la cité de l'eau et de l'assainissement

sciences et techniques - Siaap, la cité de l'eau et de l'assainissement sciences et techniques - Siaap, la cité de l'eau et de l'assainissement

27.01.2015 Views

2/ DÉSODORISATION PHYSICO-CHIMIQUE La désodorisation physico-chimique est de deux types : un procédé réversible appelé “adsorption” et un procédé combinant l’adsorption et des réactions chimiques irréversibles appelé “chimisorption”. • L’adsorption : procédé par lequel une substance est attirée et retenue à la surface d’une autre. La capacité d’élimination d’un adsorbant a un rapport direct avec sa surface totale qui s’étend jusqu’à l’intérieur du solide. La vitesse d’adsorption est inversement proportionnelle à la taille du produit filtrant. • La chimisorption : procédé en deux phases. D’abord les adsorbés sont physiquement retenus à l’intérieur de l’adsorbant. Ensuite ils réagissent chimiquement, il s’agit d’une réaction d’oxydation instantanée et irréversible qui dégrade l’H 2 S en SO 4 2- . 3/ DÉSODORISATION BIOLOGIQUE L’air vicié contenant les produits odorants traverse un matelas filtrant (type biofiltre) servant de support aux populations bactériennes. Ce matelas est composé de matières organiques ou minérales prélevées dans le milieu naturel (tourbe, coquillages, etc.). Le lit doit être maintenu humide afin de solubiliser les composés à éliminer et, donc favoriser leur dégradation par les bactéries (figure 36). Il faut éviter que le lit ne se tasse : cela augmente les pertes de charge et empêche l’effluent de circuler à travers. Les bactéries hétérotrophes sulfo-oxydantes nécessitent un apport de carbone, de phosphore et d’azote ; ces derniers sont apportés par arrosage d’une solution de sulfate d’ammonium et de sucre. Les bactéries oxydent donc les composés soufrés organiques ou inorganiques en sulfates (SO 4 2- ) et sulfites (SO 2 ), produits inorganiques non odorants. Air traité Arrosage + nutriments Bactéries Matériau support de bactéries Plancher Alimentation en air vicié © SIAAP Figure 36 : Désodorisation biologique a. Schéma de fonctionnement b. Système d’arrosage sur un lit de coquilles d’huîtres et de moules (Seine aval) © SIAAP 4/ DÉSODORISATION THERMIQUE La désodorisation thermique permet de traiter par oxydation thermique des volumes d’air moindres, mais fortemement concentrés. Ce procédé offre des performances excellentes, mais il est très coûteux. Il est peu utilisé en assainissement (un seul site du SIAAP : Seine aval pour le traitement des boues). 62 SCIENCES ET TECHNIQUES / COLLÈGE ET LYCÉE

Seine VI. Assainissement au SIAAP Oise Seine aval Seine Seine centre La Briche Val-d’Oise 8 Seine Morée Seine Grésillons Hauts-de-Seine Clichy 1 Seine-Saint-Denis Paris Marne aval Seine 2 Yvelines C 4 A 3 D 5 Charenton Marne B 6 Seine amont Bièvre 7 Seine Val-de-Marne Essonne Yerres Orge Essonne Zone de collecte du SIAAP Usines d’épuration © SIAAP Usines de prétraitement Émissaires Bassins de stockage Tunnels réservoirs 1 Bassin de La Plaine à Saint-Denis : 165 000 m 3 A Tunnel-réservoir Ivry-Massena : 100 000 m 3 2 Bassin Proudhon à Paris : 17 000 m 3 B Tunnel-réservoir Ru de Châtenay : 34 500 m 3 3 Complexe des Cormailles (bassin + puits) à Ivry-sur-Seine : 55 000 m 3 C Tunnel-réservoir Blagis-Cachan : 25 000 m 3 4 Bassin d’Arcueil à Arcueil : 24 000 m 3 D Liaison Cachan-Charenton : 110 000 m 3 5 Bassin EV3 de Vitry-sur-Seine : 55 000 m 3 6 Bassin de L’Haÿ-les-Roses : 84 200 m 3 7 Bassin d’Antony : 115 000 m 3 8 Bassin des Brouillards à Dugny : 90 000 m 3 Figure 37 : Les ouvrages du SIAAP (réseau, stockage, usines) 63 SCIENCES ET TECHNIQUES / COLLÈGE ET LYCÉE

2/ DÉSODORISATION PHYSICO-CHIMIQUE<br />

La désodorisation physico-chimique est <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types : un procédé réversible appelé “adsorption” <strong>et</strong><br />

un procédé combinant l’adsorption <strong>et</strong> <strong>de</strong>s réactions chimiques irréversibles appelé “chimisorption”.<br />

• L’adsorption : procédé par lequel une substance est attirée <strong>et</strong> r<strong>et</strong>enue à <strong>la</strong> surface d’une autre. La<br />

capacité d’élimination d’un adsorbant a un rapport direct avec sa surface totale qui s’étend jusqu’à<br />

l’intérieur du soli<strong>de</strong>. La vitesse d’adsorption est inversement proportionnelle à <strong>la</strong> taille du produit<br />

filtrant.<br />

• La chimisorption : procédé en <strong>de</strong>ux phases. D’abord les adsorbés sont physiquement r<strong>et</strong>enus à<br />

l’intérieur <strong>de</strong> l’adsorbant. Ensuite ils réagissent chimiquement, il s’agit d’une réaction d’oxydation<br />

instantanée <strong>et</strong> irréversible qui dégra<strong>de</strong> l’H 2<br />

S en SO 4<br />

2-<br />

.<br />

3/ DÉSODORISATION BIOLOGIQUE<br />

L’air vicié contenant les produits odorants traverse un mate<strong>la</strong>s filtrant (type biofiltre) servant <strong>de</strong><br />

support aux popu<strong>la</strong>tions bactériennes. Ce mate<strong>la</strong>s est composé <strong>de</strong> matières organiques ou<br />

minérales prélevées dans le milieu naturel (tourbe, coquil<strong>la</strong>ges, <strong>et</strong>c.). Le lit doit être maintenu humi<strong>de</strong><br />

afin <strong>de</strong> solubiliser les composés à éliminer <strong>et</strong>, donc favoriser leur dégradation par les bactéries<br />

(figure 36). Il faut éviter que le lit ne se tasse : ce<strong>la</strong> augmente les pertes <strong>de</strong> charge <strong>et</strong> empêche<br />

l’effluent <strong>de</strong> circuler à travers.<br />

Les bactéries hétérotrophes sulfo-oxydantes nécessitent un apport <strong>de</strong> carbone, <strong>de</strong> phosphore <strong>et</strong><br />

d’azote ; ces <strong>de</strong>rniers sont apportés par arrosage d’une solution <strong>de</strong> sulfate d’ammonium <strong>et</strong> <strong>de</strong> sucre.<br />

Les bactéries oxy<strong>de</strong>nt donc les composés soufrés organiques ou inorganiques en sulfates (SO 4<br />

2-<br />

) <strong>et</strong><br />

sulfites (SO 2<br />

), produits inorganiques non odorants.<br />

Air traité<br />

Arrosage<br />

+ nutriments<br />

Bactéries<br />

Matériau<br />

support<br />

<strong>de</strong> bactéries<br />

P<strong>la</strong>ncher<br />

Alimentation<br />

en air vicié<br />

© SIAAP<br />

Figure 36 : Désodorisation biologique<br />

a. Schéma <strong>de</strong> fonctionnement<br />

b. Système d’arrosage sur un lit <strong>de</strong> coquilles<br />

d’huîtres <strong>et</strong> <strong>de</strong> moules (Seine aval)<br />

© SIAAP<br />

4/ DÉSODORISATION THERMIQUE<br />

La désodorisation thermique perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> traiter par oxydation thermique <strong>de</strong>s volumes d’air moindres,<br />

mais fortemement concentrés. Ce procédé offre <strong>de</strong>s performances excellentes, mais il est très coûteux.<br />

Il est peu utilisé en assainissement (un seul site du SIAAP : Seine aval pour le traitement <strong>de</strong>s boues).<br />

62<br />

SCIENCES ET TECHNIQUES / COLLÈGE ET LYCÉE

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!