sciences et techniques - Siaap, la cité de l'eau et de l'assainissement
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• Les procédés <strong>de</strong> traitements biologiques<br />
Les procédés biologiques peuvent être regroupés en <strong>de</strong>ux c<strong>la</strong>sses : naturels <strong>et</strong> artificiels.<br />
- Les procédés biologiques naturels reposent sur une épuration par le sol, associée parfois à <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> végétation (épandage sur le sol, bassin <strong>de</strong> <strong>la</strong>gunage, filtres p<strong>la</strong>ntés <strong>de</strong> roseaux). Ces <strong>techniques</strong><br />
extensives sont peu utilisées en France sur <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> capacité, du fait notamment<br />
<strong>de</strong>s surfaces importantes qu’elles nécessitent. Ces procédés biologiques naturels ne sont pas mis<br />
en œuvre par le SIAAP <strong>et</strong> ne sont donc pas développés dans ce livr<strong>et</strong>.<br />
- Afin <strong>de</strong> parfaire l’épuration biologique, d’accélérer les processus <strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire l’emprise foncière, <strong>de</strong>s<br />
procédés biologiques artificiels ont été développés. Ils peuvent être c<strong>la</strong>ssés en <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s catégories<br />
en fonction du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> culture <strong>de</strong>s bactéries, celles-ci peuvent libres ou fixées sur un support.<br />
Pour aller plus loin :<br />
HISTOIRE<br />
> L’expérimentation <strong>de</strong> l’épandage agricole<br />
au XIX e siècle <strong>et</strong> le choix <strong>de</strong> l’épuration biologique<br />
Re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> charge entrante <strong>et</strong> l’épuration biologique<br />
Pour un réacteur biologique donné, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion bactérienne présente dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong><br />
pollution carbonée introduite par jour.<br />
• Si on introduit beaucoup <strong>de</strong> pollution carbonée, on produit beaucoup <strong>de</strong> boues en excès ; il faut<br />
alors les extraire chaque jour. Seules les bactéries hétérotrophes ont le temps <strong>de</strong> se reproduire<br />
<strong>et</strong> elles n’éliminent que <strong>la</strong> pollution carbonée.<br />
• Si on introduit peu <strong>de</strong> pollution carbonée par jour, on produit peu <strong>de</strong> boues en excès ; cellesci<br />
vont donc rester longtemps dans le bassin (l’âge <strong>de</strong>s boues augmente). Les bactéries<br />
autotrophes, dont le temps <strong>de</strong> régénération est plus long que celui <strong>de</strong>s hétérotrophes, ont le<br />
temps <strong>de</strong> se reproduire, perm<strong>et</strong>tant ainsi d’éliminer l’azote.<br />
Selon les cas, les ouvrages biologiques peuvent présenter une seule zone (aérée, perm<strong>et</strong>tant<br />
l’élimination <strong>de</strong> <strong>la</strong> seule DBO5) ou plusieurs zones (aérée, anoxique, voire anaérobie, pour éliminer<br />
aussi azote <strong>et</strong> phosphore).<br />
1/ CULTURES LIBRES<br />
Le principe d’une culture libre repose sur <strong>la</strong> constatation suivante : une eau résiduaire dans <strong>la</strong>quelle on<br />
fait passer <strong>de</strong> l’air voit apparaître une flore bactérienne qui, progressivement se développe au détriment<br />
<strong>de</strong>s matières organiques polluantes. Dans <strong>de</strong>s conditions idéales d’aération, ces micro-organismes se<br />
multiplient, secrètent <strong>de</strong>s exopolymères <strong>et</strong> s’agglomèrent en p<strong>et</strong>its flocons qui se déposent lorsqu’on<br />
arrête l’aération ; c<strong>et</strong>te masse est appelée “floc bactérien” (figure 16). C<strong>et</strong>te<br />
structure est capable d’absorber <strong>et</strong> <strong>de</strong> stocker les particules non directement<br />
assimi<strong>la</strong>bles, puis par l’attaque d’enzymes bactériens <strong>de</strong> les couper en morceaux<br />
<strong>de</strong> plus en plus p<strong>et</strong>its jusqu’à l’obtention d’un substrat assimi<strong>la</strong>ble par <strong>la</strong> bactérie.<br />
Progressivement, <strong>de</strong>s protozoaires puis <strong>de</strong>s métazoaires s’intègrent dans les flocs.<br />
C<strong>et</strong>te structure présente un second avantage : <strong>la</strong> biomasse ainsi regroupée sur <strong>de</strong>s<br />
flocons est suffisamment <strong>de</strong>nse <strong>et</strong> lour<strong>de</strong> pour décanter naturellement.<br />
Figure 16 : Floc bactérien<br />
(Boue activée observée au microscope optique à contraste <strong>de</strong> phase (x 200))<br />
Liqui<strong>de</strong> interstitiel (eau en cours<br />
d’épuration entre les flocs)<br />
© SIAAP<br />
Floc sain<br />
39<br />
SCIENCES ET TECHNIQUES / COLLÈGE ET LYCÉE