sciences et techniques - Siaap, la cité de l'eau et de l'assainissement
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Le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s refus <strong>de</strong> grilles<br />
Branches <strong>et</strong> feuilles d’arbres, bouteilles en p<strong>la</strong>stique, produits<br />
hygiéniques usagés (ling<strong>et</strong>tes, couches, tampons, servi<strong>et</strong>tes,<br />
cotons-tiges), cartons, papiers <strong>et</strong> fi<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> cheveux constituent<br />
l’essentiel <strong>de</strong>s refus <strong>de</strong> grilles. Un dégril<strong>la</strong>ge avec un espacement<br />
<strong>de</strong> 40 mm r<strong>et</strong>ient 2 à 5 l <strong>de</strong> matières par an <strong>et</strong> par habitant, avec<br />
une teneur en eau <strong>de</strong> ces matières <strong>de</strong> 60 à 75 % après égouttage<br />
<strong>et</strong> pressage. Ce volume est <strong>de</strong> 5 à 10 l pour <strong>de</strong>s barreaux espacés<br />
<strong>de</strong> 20 mm <strong>et</strong> <strong>de</strong> 10 à 25 l pour un écartement <strong>de</strong> 6 mm. Ces<br />
refus <strong>de</strong> grilles, assimilés à <strong>de</strong>s ordures ménagères, sont essorés,<br />
compactés, puis évacués vers les usines d’incinération <strong>de</strong>s ordures<br />
ménagères ou les décharges.<br />
© SIAAP / Le Bar Floréal - E. Facon<br />
Figure 7 : Refus <strong>de</strong> grilles essorés<br />
LES BONS GESTES POUR LE BON FONCTIONNEMENT D’UNE STATION D’ÉPURATION<br />
Ne pas j<strong>et</strong>er <strong>de</strong> produits hygiéniques – cotons-tiges, coton, ling<strong>et</strong>tes, tampons <strong>et</strong> servi<strong>et</strong>tes<br />
hygiéniques, préservatifs, <strong>et</strong>c. – dans les toil<strong>et</strong>tes ou les <strong>la</strong>vabos afin d’éviter <strong>de</strong> perturber le<br />
dégril<strong>la</strong>ge. Dans <strong>la</strong> rue, n’abandonner aucun déch<strong>et</strong> dans le caniveau.<br />
3/ DESSABLAGE<br />
L’objectif du <strong>de</strong>ssab<strong>la</strong>ge est <strong>de</strong> r<strong>et</strong>enir les matières minérales qui pourraient provoquer l’abrasion<br />
<strong>de</strong>s tuyauteries <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pompes, ainsi que le bouchage <strong>et</strong> l’ensablement <strong>de</strong>s ouvrages. On extrait <strong>de</strong>s<br />
graviers, <strong>de</strong>s sables <strong>et</strong> <strong>de</strong>s particules minérales, ainsi que <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its morceaux <strong>de</strong> verre, <strong>de</strong> béton,<br />
<strong>de</strong> poteries. En général, le <strong>de</strong>ssab<strong>la</strong>ge extrait les particules <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité supérieure à 2,5 <strong>et</strong> dont <strong>la</strong><br />
granulométrie est supérieure ou égale à 0,2 mm 24 . Les particules <strong>de</strong> granulométrie inférieure sont<br />
prises en charge pendant l’étape <strong>de</strong> <strong>la</strong> décantation primaire (voir chapitre B.).<br />
Le principe du <strong>de</strong>ssab<strong>la</strong>ge est <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser tomber les particules minérales au fond du bassin duquel<br />
elles seront ensuite extraites. Une contrainte forte marque c<strong>et</strong>te étape : il s’agit d’extraire le maximum<br />
<strong>de</strong> matières minérales, mais le minimum <strong>de</strong> matières organiques, susceptibles <strong>de</strong> fermenter <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
provoquer diverses nuisances lors <strong>de</strong> leur stockage <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur transport. La vitesse d’écoulement<br />
<strong>de</strong> l’eau est ralentie entre 30 <strong>et</strong> 60 cm/s, ce qui, en théorie, perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> sélectionner les produits<br />
sédimentés en séparant les éléments minéraux <strong>et</strong> les matières organiques en suspension. En<br />
pratique, il est difficile <strong>de</strong> contrôler c<strong>et</strong>te vitesse car le débit <strong>et</strong> <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> sable varient, <strong>et</strong><br />
que l’on ne dispose pas toujours d’une batterie <strong>de</strong> canaux suffisante. À une vitesse <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />
<strong>de</strong>s eaux résiduaires urbaines <strong>de</strong> 30 cm/s, le ratio matières organiques sur matières minérales est<br />
d’environ 50 %.<br />
Pour pallier ces difficultés, on procè<strong>de</strong> désormais à un <strong>de</strong>ssablement aéré. Les vitesses d’écoulement<br />
y sont plus lentes, ce qui a comme corol<strong>la</strong>ire <strong>la</strong> sédimentation non désirée <strong>de</strong>s matières organiques.<br />
La séparation <strong>de</strong>s sables <strong>et</strong> <strong>de</strong>s matières organiques est donc effectuée en insuff<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> l’air dans<br />
l’effluent, ce qui crée une turbulence <strong>de</strong> l’eau suffisante pour rem<strong>et</strong>tre en suspension les matières<br />
organiques, moins lour<strong>de</strong>s. C<strong>et</strong>te insuff<strong>la</strong>tion d’air, qui occasionne aussi une certaine friction entre<br />
les particules, perm<strong>et</strong> aussi un premier <strong>la</strong>vage du sable.<br />
28<br />
24/ Mémento technique <strong>de</strong> l’eau, voir note n°20.<br />
SCIENCES ET TECHNIQUES / COLLÈGE ET LYCÉE