sciences et techniques - Siaap, la cité de l'eau et de l'assainissement
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• Les eaux pluviales sont les eaux <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> pluie qui ne se sont pas infiltrées dans les sols. Elles ne<br />
peuvent plus, comme autrefois, être rej<strong>et</strong>ées sans traitement, <strong>et</strong> ce afin d’éviter qu’elles ne polluent<br />
les rivières. En eff<strong>et</strong>, en traversant l’atmosphère (fumées industrielles, gaz d’échappement) <strong>et</strong> en<br />
lessivant les toitures <strong>et</strong> les surfaces imperméabilisées (voirie, parkings), les eaux pluviales se chargent<br />
d’impur<strong>et</strong>és qu’elles charrient : pollutions organiques (feuilles, déjections canines), pollutions<br />
métalliques (zinc <strong>de</strong>s toitures parisiennes sur lesquelles elles ruissellent), pollutions chimiques<br />
(hydrocarbures, huiles <strong>de</strong> vidange), matières en suspension (terre lessivée par les intempéries),<br />
matières minérales (graviers, sables). Leurs caractéristiques dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> pluviométrie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
conditions météorologiques préa<strong>la</strong>bles à <strong>la</strong> pluie. Ainsi, une pério<strong>de</strong> sèche suivie d’un gros orage<br />
occasionne <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> concentration pour certains polluants, contrairement à une pluie fine <strong>et</strong><br />
régulière. Lors d’un fort épiso<strong>de</strong> pluvieux en région parisienne, <strong>la</strong> quantité d’eau qui circule dans<br />
les réseaux peut alors être <strong>de</strong>ux fois supérieure à celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine.<br />
• Les eaux parasites sont issues d’infiltrations, <strong>de</strong> drainages <strong>de</strong> nappes ou <strong>de</strong> captages <strong>de</strong> cours<br />
d’eaux, comme c’est le cas pour <strong>la</strong> Bièvre qui va <strong>de</strong>s Yvelines à Paris, <strong>la</strong> Morée en Seine-Saint-<br />
Denis ou les surverses du <strong>la</strong>c d’Enghien, dans le Val-d’Oise. Bien qu’elles soient peu chargées en<br />
pollution, leur impact hydraulique peut se révéler important.<br />
Les types d’eaux usées traitées par le SIAAP<br />
Le SIAAP reçoit dans son réseau <strong>et</strong> ses usines un mé<strong>la</strong>nge d’eaux usées urbaines (domestiques<br />
<strong>et</strong> industrielles), d’eaux pluviales <strong>et</strong> d’eaux parasites (figure 2). Le syndicat a reçu 860 millions<br />
<strong>de</strong> mètres cubes d’eau en 2010.<br />
30 %<br />
Eaux parasites<br />
58 %<br />
Eaux urbaines<br />
12 %<br />
Eaux pluviales<br />
© SIAAP<br />
Sources : données SIAAP (Direction<br />
Santé Environnement, 2012).<br />
Figure 2 : Répartition <strong>de</strong>s effluents du SIAAP<br />
Il est pour l’heure impossible <strong>de</strong> connaître précisément <strong>la</strong> part d’eaux industrielles. En eff<strong>et</strong>,<br />
bien que l’autorisation <strong>de</strong> déversement dans le réseau <strong>de</strong> collecte soit obligatoire 16 , le choix<br />
<strong>de</strong> signer avec l’industriel une convention <strong>de</strong> déversement relève <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune propriétaire<br />
du réseau. Or beaucoup <strong>de</strong> communes ne le font pas systématiquement. Pour celles qui le<br />
font, le nombre d’établissements industriels répertoriés comme disposant d’une autorisation<br />
<strong>de</strong> déversement <strong>de</strong> réseau est d’environ 4 000 dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> collecte du SIAAP en 2012. Un<br />
peu moins <strong>de</strong> 400 d’entre eux payent une re<strong>de</strong>vance car ils rej<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>s eaux dont <strong>la</strong> charge<br />
polluante est supérieure à 200 EH 17 .<br />
16/ Article L 1331-10 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique.<br />
17/ Voir note n°5.<br />
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SCIENCES ET TECHNIQUES / COLLÈGE ET LYCÉE