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Brochure d'information "la vie après un infarctus" - Chirec

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CHIREC<br />

C e n t r e H o s p i t a l i e r I n t e r r é g i o n a l E d i t h C av e l l<br />

www.chirec.be<br />

La <strong>vie</strong> après <strong>un</strong> infarctus…<br />

Hôpital de Braine-l’Alleud<br />

Waterloo<br />

SERVICE<br />

DE CARDIOLOGIE


L’équipe médicale<br />

de l’Hôpital de Braine-l’Alleud - Waterloo<br />

Cardiologie :<br />

Docteurs<br />

Bernard COSYNS / Magali MANTIA<br />

Mo<strong>un</strong>a MENASSEL / Mustapha MEROUEH<br />

Janik VAN DER AUWERA / Sonia VELEZ-ROA<br />

Sandrine WARZEE<br />

Urgences – Soins Intensifs :<br />

Docteurs<br />

Philippe EL HADDAD / Hervé LIGNIAN<br />

Julian MUGUERZA / Marie VAN HOVE<br />

Hospitalisation Cardiologie :<br />

Docteurs<br />

Albert HUART / Pascal LEENEN<br />

NUMEROS UTILES :<br />

Urgences : 02/389 03 51<br />

Soins Intensifs : 02/389 03 23<br />

Secrétariat de Cardiologie : 02/389 04 40<br />

Fascicule rédigé par le Docteur Sonia Vélez-Roa avec l’aide de l’équipe de Cardiologie.<br />

Il est destiné aux patients hospitalisés à l’Hôpital de Braine-l’Alleud - Waterloo.<br />

Remerciements à Madame Pascale Berryer pour son aide appréciable<br />

dans <strong>la</strong> réalisation du fascicule.


Index<br />

1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 4<br />

2. Qu’est ce qu’<strong>un</strong> infarctus du myocarde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 5<br />

3. Votre séjour à l’hôpital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6<br />

4. Votre retour à domicile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 10<br />

5. Comment stabiliser <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et diminuer le risque<br />

de récidive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 11<br />

Les facteurs de risque cardio-vascu<strong>la</strong>ire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 11<br />

Le traitement médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 20<br />

La revalidation cardiaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 22<br />

6. Questions fréquentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 24<br />

Que faire en cas de récidive d’<strong>un</strong>e douleur thoracique . . . . . . . . . . . . . . Page 24<br />

Reprise d’<strong>un</strong>e activité sexuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 25<br />

Conduite automobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 26<br />

Reprise d’<strong>un</strong>e activité professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 26<br />

Reprise d’<strong>un</strong>e activité sportive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 27<br />

Durée du traitement médical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 28<br />

Quelles précautions prendre pour les vacances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 28<br />

7. Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 29


1. Introduction<br />

Vous avez présenté <strong>un</strong> problème coronarien ayant nécessité <strong>un</strong>e hospitalisation<br />

(infarctus myocardique, angine de poitrine).<br />

Ce fascicule a été rédigé pour vous aider à mieux comprendre votre<br />

affection, vous permettre de réagir de façon appropriée afin de stabiliser<br />

<strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et diminuer le risque de récidive.<br />

En effet, il est important de bien intégrer votre problème cardiaque sans<br />

« banaliser » ni « dramatiser ».<br />

Nous allons passer en revue les différents facteurs qui peuvent conduire<br />

à <strong>un</strong> infarctus.<br />

La prise de conscience des facteurs qui ont conduit à l’épisode cardiaque<br />

actuel va vous permettre de comprendre le but du traitement médicamenteux<br />

et l’importance d’optimaliser votre hygiène de <strong>vie</strong>.<br />

Nous avons également essayé d’aborder les questions les plus fréquentes<br />

que se posent les patients après <strong>un</strong> problème coronarien. Lisez bien<br />

ce fascicule et n’hésitez pas à en parler avec votre famille, votre médecin<br />

et le personnel soignant en général.<br />

Vos suggestions pour améliorer ce fascicule afin qu’il réponde mieux aux<br />

attentes des patients sont les bienvenues, soit via le secrétariat de Cardiologie<br />

(à l’attention du Dr Velez-Roa), soit par e-mail : velezroa@scarlet.be.


2. Qu’est-ce qu’<strong>un</strong> infarctus du myocarde <br />

Le cœur est <strong>un</strong> muscle qui fonctionne comme <strong>un</strong>e pompe et distribue<br />

le sang (oxygéné par les poumons) à tout l’organisme. Le cœur a lui-même<br />

besoin de sang oxygéné pour vivre.<br />

Ce sang lui est délivré par les artères coronaires qui sont au nombre de<br />

trois. Différents facteurs (qui seront détaillés plus loin) peuvent conduire au<br />

développement d’athérosclérose sur <strong>la</strong> paroi de l’ensemble de l’arbre artériel<br />

y compris les artères coronaires.<br />

L’athérosclérose est <strong>un</strong> dépôt irrégulier riche en graisses qui tapisse <strong>la</strong> paroi<br />

des artères et peut réduire leur calibre et compromettre l’irrigation de<br />

l’organe alimenté par l’artère concernée (le cœur, s’il s’agit des artères<br />

coronaires).<br />

Lorsque le rétrécissement d’<strong>un</strong>e artère coronaire est progressif, le cœur<br />

va souffrir dans des circonstances qui augmentent ses besoins en oxygène :<br />

ce<strong>la</strong> se manifestera par <strong>un</strong>e douleur thoracique à l’effort qui cède au repos<br />

(on parlera d’angor ou angine de poitrine d’effort). Si le rétrécissement<br />

de<strong>vie</strong>nt très important, le cœur peut souffrir au repos, <strong>la</strong> douleur disparaissant<br />

après <strong>un</strong>e dizaine de minutes (on parlera d’angor ou angine de poitrine de<br />

repos) : cette situation est plus sévère et nécessite <strong>un</strong>e hospitalisation.<br />

5


Il peut aussi arriver qu’<strong>un</strong>e p<strong>la</strong>que d’athérome se fi ssure soudainement<br />

et provoque <strong>la</strong> formation d’<strong>un</strong> caillot qui va obturer complètement l’artère<br />

et interrompre l’apport de sang et d’oxygène à l’organe concerné. Si <strong>un</strong>e<br />

artère coronaire est le siège d’<strong>un</strong> tel phénomène, ce<strong>la</strong> se manifestera par<br />

<strong>un</strong>e douleur thoracique intense et continue. C’est l’infarctus myocardique<br />

qui résulte de l’absence d’irrigation du muscle cardiaque. Il s’agit d’<strong>un</strong>e<br />

urgence médicale, le patient présentant ces symptômes devrait être conduit<br />

rapidement en ambu<strong>la</strong>nce vers l’hôpital le plus proche. En effet, si on<br />

instaure très rapidement <strong>un</strong> traitement pour dissoudre le caillot et rétablir<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion de sang dans l’artère, on peut limiter <strong>la</strong> taille et les conséquences<br />

de l’infarctus.<br />

3. Votre séjour à l’hôpital<br />

Vous êtes probablement arrivé à l’hôpital via le service des urgences.<br />

Selon les caractéristiques de votre douleur et les résultats des examens<br />

réalisés (électrocardiogramme, prise de sang… cfr plus loin), les médecins<br />

ont diagnostiqué ou suspecté que vous présentiez <strong>un</strong> problème coronarien<br />

aigu (infarctus du myocarde, angine de poitrine, cfr plus haut) et vous ont<br />

dès lors transféré vers le service des Soins Intensifs.<br />

Un traitement par voie intraveineuse vous est administré rapidement pour<br />

tenter d’« ouvrir » l’artère coronaire qui menace de se fermer. Lorsque<br />

le traitement est effi cace <strong>la</strong> douleur s’estompe. L’équipe soignante vous<br />

demande régulièrement si votre douleur a disparu. En cas de réapparition de<br />

<strong>la</strong> douleur, il est important de le signaler.<br />

Durant votre séjour aux Soins Intensifs, votre rythme cardiaque est surveillé<br />

en permanence, votre tension artérielle et votre niveau d’oxygénation sont<br />

contrôlés régulièrement. Au cours des premiers jours, vous aurez besoin<br />

de repos, les visites sont donc limitées.<br />

Évitez également toute source d’énervement.<br />

6


Différents examens généralement réalisés<br />

durant votre séjour aux Soins Intensifs<br />

L’électrocardiogramme mesure l’activité électrique du cœur et permet de<br />

détecter des zones de souffrance du cœur. Il est réalisé plusieurs fois pour évaluer<br />

l’effi cacité du traitement.<br />

L’analyse de sang met en évidence les enzymes 1 cardiaques libérées dans<br />

le sang lors de <strong>la</strong> nécrose 1 des cellules cardiaques. Des prélèvements sanguins<br />

sont réalisés à intervalles réguliers au cours des premiers jours.<br />

La radiographie du thorax montre <strong>la</strong> taille du cœur et l’état des poumons.<br />

L’échographie cardiaque se fait à l’aide d’<strong>un</strong>e sonde<br />

à ultrasons p<strong>la</strong>cée sur votre poitrine. Cet examen<br />

(indolore et non-invasif) permet de voir les différentes<br />

structures cardiaques et leur fonctionnement. Il<br />

donne <strong>un</strong>e idée de l’étendue de l’infarctus et des répercussions<br />

sur votre fonction cardiaque. Cet examen<br />

peut être complété par <strong>un</strong>e échographie de stress à <strong>la</strong> dobutamine 1 qui<br />

permet de voir si votre cœur « souffre » à l’effort, en visualisant <strong>la</strong> réponse du<br />

muscle cardiaque à <strong>un</strong>e accélération du pouls (induite par <strong>un</strong> médicament pour<br />

simuler <strong>un</strong> effort). Cet examen permet également d’évaluer <strong>la</strong> viabilité résiduelle<br />

du myocarde endommagé et <strong>la</strong> nécessité de pratiquer <strong>un</strong>e coronarographie<br />

et <strong>un</strong>e di<strong>la</strong>tation d’<strong>un</strong>e artère coronaire.<br />

La coronarographie est <strong>un</strong>e radiographie des artères du<br />

cœur. Cet examen se fait dans des centres qui pratiquent <strong>la</strong><br />

cardiologie invasive. Si ce<strong>la</strong> est nécessaire, vous serez transféré<br />

en ambu<strong>la</strong>nce aller-retour. On réalise <strong>un</strong>e ponction de l’artère<br />

fémorale (creux inguinal) ou de l’artère radiale (avant-bras) et<br />

on introduit <strong>un</strong> cathéter jusqu’aux artères coronaires pour les<br />

visualiser grâce à <strong>un</strong>e injection de produit de contraste à base<br />

d’iode. Si au cours de l’examen, on observe <strong>un</strong> rétrécissement sévère d’<strong>un</strong>e<br />

artère, celle-ci peut être di<strong>la</strong>tée par <strong>un</strong> ballonnet (PTCA ou angiop<strong>la</strong>stie coronaire<br />

1 ) avec souvent mise en p<strong>la</strong>ce d’<strong>un</strong> petit ressort (Stent 1 ).<br />

Di<strong>la</strong>tation par ballonnet<br />

1<br />

cfr Lexique p29-30<br />

7


Stent<br />

Le stent est <strong>un</strong>e sorte de petit cylindre que l’on déploie à l’intérieur de<br />

l’artère pour maintenir <strong>la</strong> di<strong>la</strong>tation et diminuer le risque de récidive. Il est<br />

mis en p<strong>la</strong>ce de façon défi nitive et s’intégrera progressivement à <strong>la</strong> paroi de<br />

l’artère.<br />

Un traitement de P<strong>la</strong>vix ou Ticlid (anti-agrégants, voir plus loin) est indispensable<br />

pour éviter <strong>la</strong> thrombose du stent. La durée du traitement est variable<br />

selon le type de stent (<strong>un</strong> à douze mois, voire plus).<br />

N’arrêtez jamais ce traitement sans l’avis de votre<br />

cardiologue.<br />

Si on observe plusieurs rétrécissements, <strong>un</strong>e chirurgie<br />

de pontage coronaire est parfois nécessaire.<br />

Remarque : <strong>la</strong> coronarographie nécessite <strong>un</strong>e<br />

injection d’iode qui peut vous occasionner <strong>un</strong>e<br />

sensation de chaleur et des nausées. Si vous avez, par le passé,<br />

présenté <strong>un</strong>e allergie à l’administration d’iode (urticaire, chute de<br />

tension) signalez-le. Il est alors indispensable de vous administrer<br />

préa<strong>la</strong>blement <strong>un</strong> antiallergique.<br />

Nature du traitement administré en Soins Intensifs<br />

Dès que le diagnostic est posé, <strong>un</strong> traitement est débuté rapidement<br />

(souvent déjà aux Urgences) :<br />

• En cas d’infarctus myocardique, si le dé<strong>la</strong>i entre le début des<br />

douleurs et votre arrivée à l’hôpital est suffi samment court<br />

(moins de 6 heures), <strong>un</strong> médicament permettant de dissoudre<br />

le caillot qui obstrue <strong>un</strong>e artère coronaire, vous est administré<br />

par voie intraveineuse. Ce traitement se nomme <strong>un</strong>e<br />

thrombolyse.<br />

• Si le caillot est dissout, l’irrigation du muscle cardiaque est<br />

rétablie, entraînant <strong>un</strong>e disparition de <strong>la</strong> douleur et <strong>un</strong>e<br />

normalisation de votre électro-cardiogramme.<br />

8


L’administration rapide d’<strong>un</strong>e thrombolyse permet de diminuer <strong>la</strong> taille de<br />

l’infarctus.<br />

• Des médicaments vasodi<strong>la</strong>tateurs qui vont di<strong>la</strong>ter les artères<br />

du cœur pour favoriser l’irrigation du myocarde (ils peuvent<br />

vous occasionner des maux de tête).<br />

• Des anticoagu<strong>la</strong>nts (pour liquéfi er le sang) via votre perfusion<br />

ou en injection sous-cutanée.<br />

• Des antidouleurs.<br />

Des médicaments par <strong>la</strong> bouche<br />

(voir chapitre traitement médical p20)<br />

• Anti-agrégants p<strong>la</strong>quettaires.<br />

• Inhibiteurs de l’enzyme de conversion.<br />

• Bêtabloquants.<br />

• Hypolipémiants.<br />

• Des médicaments pour diminuer votre anxiété.<br />

Dès que votre état est jugé stable, vous serez transféré dans le service de<br />

Médecine Interne pour quelques jours.<br />

Le kinésithérapeute commencera <strong>un</strong>e revalidation cardiaque pour vous<br />

permettre de récupérer progressivement <strong>un</strong>e activité physique normale.<br />

Durant le reste de votre séjour, <strong>la</strong> mise au point sera éventuellement<br />

complétée par d’autres examens :<br />

• Un enregistrement cardiaque de 24 heures (Holter) : analyse<br />

votre rythme cardiaque pendant vos activités.<br />

• Un complément de prise de sang (bi<strong>la</strong>n des lipides dans le sang).<br />

• Une épreuve d’effort (sur vélo) parfois<br />

couplée à <strong>un</strong>e scintigraphie cardiaque<br />

(injection d’<strong>un</strong> isotope qui se fi xe sur le<br />

muscle cardiaque). Cet examen permet<br />

de détecter d’éventuelles zones du myocarde<br />

insuffi samment irriguées à l’effort.<br />

9


4. Votre retour à domicile<br />

Le retour à domicile est <strong>un</strong>e étape délicate. Elle est souvent <strong>un</strong>e source<br />

d’angoisse. En effet, vous quittez le milieu « rassurant » de l’hôpital où tout<br />

semble sans cesse contrôlé : fréquence cardiaque, tension artérielle, prise<br />

de sang, électrocardiogramme, etc. Vous vous trouvez soudain livré à<br />

vous-même, loin du corps médical.<br />

Sachez qu’il est naturel de sentir <strong>un</strong>e certaine angoisse.<br />

Dites-vous qu’avant votre sortie, les médecins ont pratiqué <strong>un</strong>e série<br />

d’examens démontrant que votre situation est stabilisée. Faites appel à votre<br />

médecin traitant si vous êtes trop inquiet. Vous pouvez également contacter<br />

le médecin qui vous a suivi durant l’hospitalisation et qui connaît bien votre<br />

cas.<br />

Syndrome dépressif après <strong>un</strong>e affection cardiaque<br />

Même si ce<strong>la</strong> ne représente pas <strong>la</strong> majorité, <strong>un</strong> pourcentage non négligeable<br />

de patients présente <strong>un</strong>e réaction dépressive après <strong>un</strong> infarctus. Il se peut<br />

que vous éprou<strong>vie</strong>z <strong>un</strong> sentiment d’« inutilité », des angoisses par rapport à<br />

l’avenir, à votre <strong>vie</strong> professionnelle, familiale, à votre couple.<br />

Cette situation peut être favorisée par <strong>un</strong> manque d’information quant à <strong>la</strong><br />

situation médicale. Certains patients sont inquiets quant à leur pronostic et<br />

leur état de santé, et n’osent pas poser les bonnes questions par peur des<br />

réponses. Leur imaginaire échafaude alors des scénarios pessimistes et sans<br />

rapport avec <strong>la</strong> réalité médicale.<br />

Il arrive alors qu’ils entrent dans <strong>un</strong> cercle vicieux qui va les mener vers <strong>un</strong>e<br />

dépression réelle dont ils auront parfois beaucoup de difficultés à sortir.<br />

Votre cardiologue et votre médecin traitant sont là pour répondre à toutes<br />

vos questions dans <strong>un</strong>e re<strong>la</strong>tion de confiance. N’hésitez pas à les solliciter.<br />

En cas de nécessité <strong>un</strong> suivi psychologique peut vous être proposé.<br />

10


5. Comment stabiliser <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die et diminuer<br />

le risque de récidives <br />

Les facteurs de risque cardio-vacu<strong>la</strong>ire<br />

Athérosclérose<br />

Thrombose<br />

Différents facteurs peuvent conduire au développement de l’athérosclérose<br />

et à l’oblitération des artères coronaires.<br />

Souvent, il s’agit d’<strong>un</strong> cumul (coexistence) de facteurs qui se renforcent les<br />

<strong>un</strong>s les autres et fi nissent par provoquer <strong>un</strong> problème coronarien. Il est important<br />

que vous parveniez à identifi er les facteurs qui sont les vôtres afi n<br />

de les modifi er.<br />

Certains facteurs nécessitent <strong>la</strong> prise de médicaments, d’autres sont étroitement<br />

liés à votre mode de <strong>vie</strong>.<br />

Les patients qui ne modifi ent pas leurs facteurs de risque cardio-vascu<strong>la</strong>ire<br />

après <strong>un</strong> problème coronarien encourent <strong>un</strong> risque important de récidive. Il<br />

est nécessaire d’établir <strong>un</strong> « p<strong>la</strong>n d’action » avec votre médecin. Il est en effet<br />

humainement diffi cile de tout corriger d’<strong>un</strong> seul coup.<br />

Si vous éprouvez des diffi cultés, surtout n’hésitez pas à en parler avec l’équipe<br />

médicale.<br />

11


L’arrêt du tabac<br />

En plus des effets nocifs sur les poumons (bronchite chronique, emphysème,<br />

cancer), le tabagisme est <strong>un</strong>e cause d’athérosclérose et favorise les ma<strong>la</strong>dies<br />

cardio-vascu<strong>la</strong>ires. Un patient qui fume <strong>un</strong> paquet par jour a 4 fois plus de<br />

risques de présenter <strong>un</strong> problème coronarien par rapport à <strong>un</strong> non-fumeur.<br />

Les patients qui continuent à fumer après<br />

<strong>un</strong> problème coronarien ont <strong>un</strong> risque<br />

élevé de récidive et <strong>un</strong>e mortalité très accrue<br />

(10 fois plus !) par rapport à ceux qui<br />

par<strong>vie</strong>nnent à arrêter de fumer.<br />

Après <strong>un</strong> incident coronarien, il est donc<br />

primordial que vous arrêtiez de fumer.<br />

Un nombre important de patients ressent, au moment du problème<br />

coronarien, <strong>un</strong>e aversion importante pour le tabac et arrête de fumer sans<br />

diffi culté durant l’hospitalisation. Le retour au domicile comporte <strong>un</strong> risque<br />

de « rechute ».<br />

En effet, vous pouvez éprouver de l’anxiété par rapport à votre état de santé<br />

et ressentir <strong>un</strong> besoin de (re)fumer. La reprise de vos habitudes, <strong>la</strong> présence<br />

du conjoint (ou autre membre de <strong>la</strong> famille) fumeur sont également des<br />

sources de « tentation ».<br />

Vous devez dès lors préparer votre retour à <strong>la</strong> maison.<br />

Demandez à votre conjoint(e) de faire disparaître vos paquets de cigarettes.<br />

Si d’autres membres de votre famille fument, proposez-leur d’arrêter (c’est<br />

le bon moment) ou du moins de ne plus fumer en votre présence ni à<br />

l’intérieur de <strong>la</strong> maison (le tabagisme passif est également nocif).<br />

12


Certains patients renoncent au sevrage tabagique par peur de grossir.<br />

On estime normale <strong>un</strong>e prise de 2 à 3 kg.<br />

Vous devez veiller à ne pas remp<strong>la</strong>cer <strong>la</strong> cigarette par des aliments<br />

hypercaloriques (bonbons, choco<strong>la</strong>ts…), pour pallier l’en<strong>vie</strong> de fumer.<br />

Prenez <strong>un</strong> chewing-gum sans sucre, croquez <strong>un</strong>e pomme, buvez de l’eau,<br />

faites du sport…<br />

En restant vigi<strong>la</strong>nts, beaucoup de patients par<strong>vie</strong>nnent à arrêter de fumer<br />

sans grossir.<br />

Si vous éprouvez des diffi cultés dans votre sevrage tabagique, n’hésitez pas<br />

à en parler à votre médecin traitant ou votre cardiologue, il pourra vous<br />

aider.<br />

La surcharge pondérale<br />

La surcharge pondérale est <strong>un</strong> problème de santé publique croissant dans<br />

les sociétés occidentales.<br />

Elle est liée à de mauvaises habitudes alimentaires (apports caloriques trop<br />

importants) et à <strong>un</strong> manque d’activité physique.<br />

Pour connaître l’importance de votre surcharge<br />

pondérale, vous pouvez calculer votre Indice de<br />

Masse Corporelle (IMC ou BMI, body mass index)<br />

= poids (en kg) / taille x taille (en mètres).<br />

Par exemple, si vous mesurez 1,80 m et pesez 100 kg, votre IMC = 100 / (1,8<br />

x 1,8) = 30.8, vous êtes obèse (voir tableau ci-après).<br />

13


IMC<br />

18,5 – 25 Poids normal<br />

25 – 30 Surcharge pondérale<br />

30 – 35 Obésité<br />

> 35 Obésité morbide<br />

La surcharge pondérale et l’obésité sont des causes démontrées d’hypertension<br />

artérielle, d’augmentation des graisses dans le sang (cholestérol, triglycérides)<br />

et de diabète.<br />

La coexistence de ces facteurs accroît fortement le risque cardio-vascu<strong>la</strong>ire<br />

et diminue l’espérance de <strong>vie</strong>.<br />

Pour être durable, <strong>la</strong> perte de poids doit être progressive (1 à 2 kg/mois).<br />

Un « régime » n’est pas nécessaire. Une adaptation de votre alimentation<br />

(élimination des aliments hypercaloriques tels que les graisses, les sucres ;<br />

augmentation de <strong>la</strong> consommation de fruits et de légumes) et <strong>la</strong> pratique<br />

régulière d’exercice physique vous permettront d’atteindre lentement mais<br />

sûrement vos objectifs.<br />

En diminuant votre surcharge pondérale et en pratiquant <strong>un</strong>e activité<br />

physique régulière, vous par<strong>vie</strong>ndrez à réduire vos chiffres de tension<br />

artérielle, votre niveau de cholestérol et de triglycérides, et vous améliorerez<br />

ainsi le contrôle de votre diabète.<br />

Il est même possible qu’on puisse, grâce à ce<strong>la</strong>, alléger votre traitement<br />

médicamenteux.<br />

14


Le cholestérol<br />

Le cholestérol qui circule dans le sang pro<strong>vie</strong>nt en partie de l’alimentation<br />

et en partie d’<strong>un</strong>e production au niveau du foie. Le cholestérol est véhiculé<br />

par les lipoprotéines, LDL, VLDL et HDL. Les LDL et VLDL (mauvais<br />

cholestérol) favorisent le dépôt du cholestérol<br />

sur <strong>la</strong> paroi des artères (et le développement de<br />

l’athérosclérose). Les HDL (bon cholestérol) retirent<br />

le dépôt de cholestérol et favorisent son<br />

élimination. Si l’on veut lutter contre l’athérosclérose,<br />

il faut donc faire baisser les taux de LDL<br />

(< 115 mg/dl) et augmenter les taux de HDL<br />

(> 40 mg/dl).<br />

Comment faire baisser le mauvais cholestérol (LDL) <br />

• En diminuant l’apport alimentaire de cholestérol, en réduisant<br />

les graisses d’origine animale (produits <strong>la</strong>itiers gras, viandes<br />

grasses).<br />

• En consommant des aliments riches en fi bres (céréales complets,<br />

légumineuses…).<br />

• En consommant des graisses d’origine végétale qui réduisent<br />

l’absorption intestinale du cholestérol.<br />

• En luttant contre <strong>la</strong> surcharge pondérale.<br />

En plus de ces mesures alimentaires, votre médecin vous prescrira des<br />

médicaments (statines), qui vont empêcher <strong>la</strong> synthèse de cholestérol par<br />

votre foie. En effet, l’utilisation de ces médicaments après <strong>un</strong> problème<br />

coronarien réduit le risque de récidive indépendamment du niveau de<br />

cholestérol de départ.<br />

Comment augmenter le bon cholestérol (HDL) <br />

L’effet des médicaments sur le taux de HDL est faible. La pratique régulière<br />

d’<strong>un</strong>e activité physique peut contribuer à augmenter votre taux de HDL.<br />

15


L’hypertension artérielle<br />

L’hypertension artérielle se défi nit comme <strong>un</strong>e pression supérieure ou égale<br />

à 140 mm Hg pour <strong>la</strong> systolique (au moment où le cœur éjecte le sang) et<br />

supérieure ou égale à 90 mm Hg pour <strong>la</strong> diastolique<br />

(au moment où le cœur se remplit de sang).<br />

L’hypertension est très fréquente après l’âge de 50<br />

ans. Elle est souvent associée à <strong>un</strong> excès pondéral,<br />

mais peut également provenir d’<strong>un</strong> terrain familial.<br />

Elle est <strong>un</strong>e cause importante d’athérosclérose et entraîne <strong>un</strong> risque<br />

accru d’accidents vascu<strong>la</strong>ires cérébraux, infarctus myocardiques et<br />

insuffi sance rénale.<br />

Le traitement comporte :<br />

Des mesures hygiéno-diététiques<br />

– diminution de <strong>la</strong> consommation de sel<br />

– diminution de <strong>la</strong> surcharge pondérale<br />

– diminution de <strong>la</strong> consommation de boissons alcoolisées<br />

– activité physique régulière<br />

Lorsqu’elles sont bien respectées, ces mesures permettent de corriger les<br />

hypertensions légères à modérées.<br />

Un traitement médicamenteux<br />

Si les mesures hygiéno-diététiques sont insuffi santes, <strong>un</strong> traitement médicamenteux<br />

vous sera prescrit.<br />

16


Le diabète<br />

Le diabète consiste en <strong>un</strong>e élévation du taux de sucre dans le sang par manque<br />

d’insuline ou par ineffi cacité de l’insuline.<br />

Il existe deux types de diabète :<br />

Le diabète de type I résulte d’<strong>un</strong>e production insuffi sante d’insuline par<br />

les cellules du pancréas, il est plus rare et touche plutôt les sujets je<strong>un</strong>es.<br />

Son traitement nécessite l’administration d’insuline.<br />

Le diabète de type II (ou diabète gras ou de<br />

maturité) est plus fréquent, il est dû à <strong>un</strong>e résistance<br />

des cellules à utiliser l’insuline. Il est souvent associé<br />

à <strong>un</strong> excès de poids et à <strong>un</strong>e sédentarité. Son traitement<br />

fait appel à des médicaments qui augmentent <strong>la</strong><br />

fabrication d’insuline par le pancréas ou qui rendent<br />

l’insuline plus effi cace. La perte de poids et <strong>la</strong> pratique régulière d’<strong>un</strong>e<br />

activité physique améliorent l’efficacité de l’insuline et permettent <strong>un</strong><br />

meilleur contrôle du diabète. Outre ces nombreuses complications (neurologiques,<br />

ocu<strong>la</strong>ires, rénales…), le diabète favorise le développement d’athérosclérose<br />

et prédispose aux ma<strong>la</strong>dies cardio-vascu<strong>la</strong>ires.<br />

Si vous êtes diabétique et que vous avez présenté <strong>un</strong> infarctus myocardique,<br />

il est primordial que le traitement de votre diabète soit le plus rigoureux<br />

possible. Le contrôle strict des autres facteurs de risque éventuellement<br />

associés est également indispensable. Moyennant <strong>un</strong> traitement médicamenteux<br />

bien conduit et l’optimalisation de votre hygiène de <strong>vie</strong> (perte de poids,<br />

sevrage tabagique, exercice physique régulier), il est possible de limiter <strong>la</strong><br />

progression d’athérosclérose et diminuer le risque de récidive.<br />

Par ailleurs, <strong>un</strong>e perte de poids importante couplée à <strong>la</strong> pratique régulière<br />

d’exercice physique (telle que décrite dans le chapitre « revalidation ») peut<br />

« guérir » certains cas de diabète ou du moins, diminuer leur sévérité avec<br />

possibilité d’alléger, voire de supprimer le traitement médicamenteux.<br />

17


La sédentarité<br />

La pratique régulière d’<strong>un</strong>e activité physique prolonge l’espérance de <strong>vie</strong> et<br />

diminue le risque d’infarctus.<br />

De plus, l’exercice physique agit sur beaucoup de<br />

facteurs de risque cardio-vascu<strong>la</strong>ire : diminution de <strong>la</strong><br />

tension artérielle, amélioration de l’effet de l’insuline et<br />

du contrôle du diabète, perte de poids et diminution<br />

du taux de « graisses » du sang. Il comporte également<br />

<strong>un</strong> effet bénéfi que sur le moral et diminue l’anxiété des<br />

patients qui ont présenté <strong>un</strong> problème cardiaque.<br />

Après <strong>un</strong> infarctus myocardique, <strong>un</strong>e revalidation physique<br />

(à débuter 6 semaines après votre sortie) vous sera proposée, elle sera<br />

abordée de façon plus détaillée à <strong>la</strong> fi n de ce chapitre.<br />

Vous devriez considérer le problème coronarien que vous venez de présenter<br />

comme <strong>un</strong> gros signal d’alerte qui vous impose <strong>un</strong>e remise en question<br />

de votre mode de <strong>vie</strong>.<br />

En effet, c’est au prix d’<strong>un</strong> changement (parfois radical)<br />

de vos habitudes, couplé à <strong>la</strong> prise régulière des médicaments<br />

prescrits, que vous pourrez modifi er votre profi l<br />

de risque et diminuer les risques de récidive.<br />

18


Le stress<br />

Le stress résulte de pressions répétées qu’<strong>un</strong>e multitude<br />

de situations de <strong>la</strong> <strong>vie</strong> moderne peuvent exercer sur <strong>un</strong><br />

individu: compétitivité professionnelle, surcharge de travail,<br />

problèmes familiaux, perte d’<strong>un</strong> emploi…<br />

De plus, le stress est souvent associé à <strong>la</strong> présence d’autres<br />

facteurs de risque comme le tabagisme, l’excès de poids, <strong>la</strong><br />

sédentarité.<br />

S’il est impossible d’éviter toute contrainte, il est cependant toujours possible<br />

de repenser sa méthode de travail, veiller à <strong>un</strong>e meilleure organisation,<br />

déléguer <strong>un</strong>e partie de ses responsabilités ou de ses tâches, apprendre à<br />

re<strong>la</strong>tiviser, et éventuellement, réduire son temps de travail.<br />

19


Le traitement médical<br />

Le traitement médical des affections cardio-vascu<strong>la</strong>ires a connu <strong>un</strong> progrès<br />

très important au cours des trente dernières années permettant <strong>un</strong>e<br />

diminution considérable de <strong>la</strong> mortalité des patients concernés. Les médicaments<br />

qui vous ont été administrés en urgence à votre admission avaient<br />

pour but d’ouvrir rapidement l’artère qui menaçait de se « boucher ».<br />

Il est possible qu’on ait dû recourir également à <strong>un</strong>e di<strong>la</strong>tation mécanique<br />

(par ballonnet et déploiement d’<strong>un</strong> petit ressort ou stent) de l’artère<br />

rétrécie. Après <strong>la</strong> phase d’urgence, d’autres médicaments vous ont été<br />

administrés et devront être poursuivis souvent à <strong>vie</strong>.<br />

Ils ont pour but d’aider à <strong>la</strong> cicatrisation du muscle cardiaque qui a souffert<br />

de l’infarctus, d’éviter le risque de développer de l’insuffisance cardiaque,<br />

de stabiliser ou de réduire l’athérosclérose, d’éviter <strong>la</strong> formation d’<strong>un</strong> caillot<br />

au niveau du stent p<strong>la</strong>cé dans l’artère coronaire.<br />

Nous allons passer en revue les principaux (les médicaments concernant<br />

le traitement spécifique d’<strong>un</strong> facteur de risque, exemple cholestérol, ont été<br />

abordés dans le paragraphe concerné).<br />

Les bêta-bloquants<br />

Ces médicaments réduisent votre fréquence cardiaque et votre tension<br />

artérielle. Ils diminuent le travail du cœur et le risque de récidive. Ils<br />

favorisent <strong>la</strong> cicatrisation de <strong>la</strong> zone myocardique infarcie, et pré<strong>vie</strong>nnent les<br />

troubles du rythme.<br />

Durée du traitement : à <strong>vie</strong>, sauf indication contraire de votre cardiologue<br />

ou médecin traitant. L’arrêt brutal de ce traitement peut provoquer de<br />

dangereux effets rebond ( tachycardie, trouble du rythme, hypertension…).<br />

N’interrompez dès lors jamais ce traitement de votre propre initiative.<br />

En cas d’intolérance, parlez-en à votre médecin ou à votre cardiologue.<br />

20


Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion<br />

Ils favorisent <strong>la</strong> cicatrisation de <strong>la</strong> zone myocardique infarcie, stabilisent<br />

les p<strong>la</strong>ques d’athérosclérose et diminuent le risque de récidive.<br />

Durée du traitement : à <strong>vie</strong>, sauf indication contraire de votre cardiologue<br />

ou médecin traitant.<br />

Les anti-agrégants p<strong>la</strong>quettaires<br />

Aspirine :<br />

A <strong>la</strong> dose de 100 à 200 mg/jour, l’aspirine a <strong>un</strong> effet <strong>un</strong>iquement anti-agrégant<br />

(pas d’effet anti-douleur). Elle empêche l’agrégation des p<strong>la</strong>quettes (liquéfie<br />

le sang et empêche les thromboses) et diminue le risque de récidive.<br />

Durée du traitement : à <strong>vie</strong>, sauf indication contraire de votre cardiologue<br />

ou médecin traitant.<br />

P<strong>la</strong>vix ou Ticlid :<br />

Ce sont des anti-agrégants plus puissants que l’aspirine, ils diminuent le<br />

risque de récidive. En cas de mise en p<strong>la</strong>ce d’<strong>un</strong> stent pour ouvrir l’artère<br />

rétrécie, leur administration pendant <strong>un</strong>e durée variable (1 à 12 mois selon<br />

le type de stent) est indispensable. L’arrêt prématuré de ce traitement<br />

peut conduire à l’occlusion aiguë du stent !<br />

Pour ce traitement, vous devrez introduire <strong>un</strong>e demande d’autorisation à<br />

<strong>la</strong> mutuelle afin de bénéficier d’<strong>un</strong> tarif plus avantageux (cette demande vous<br />

sera délivrée à votre sortie de l’hôpital).<br />

Durée du traitement : 1 à 12 mois, voire plus selon l’avis de votre cardiologue<br />

ou médecin traitant.<br />

21


La revalidation cardiaque<br />

La revalidation cardiaque comporte 3 phases :<br />

Phase 1 – l’hospitalisation (5-7 jours en moyenne)<br />

A partir du 2 e jour après l’infarctus, <strong>un</strong>e mobilisation douce avec exercices<br />

respiratoires sera débutée.<br />

Ensuite, avec l’aide du kinésithérapeute, vous pourrez marcher lentement<br />

dans les couloirs et, vers <strong>la</strong> fin de l’hospitalisation, vous pourrez monter les<br />

escaliers de l’hôpital.<br />

Une mobilisation précoce après l’infarctus est bénéfique tant sur le p<strong>la</strong>n<br />

muscu<strong>la</strong>ire et cardiaque que sur le p<strong>la</strong>n psychologique.<br />

En effet, ces exercices vous permettent de reprendre confiance en vous et<br />

d’éprouver, sans angoisse dans <strong>un</strong> milieu sécurisant, les sensations normales<br />

que procure l’exercice physique : accélération de <strong>la</strong> fréquence cardiaque et<br />

de <strong>la</strong> respiration.<br />

Phase 2 – le retour à domicile (6-8 semaines)<br />

C’est <strong>la</strong> période de « convalescence » avant <strong>la</strong> revalidation physique et <strong>la</strong><br />

reprise du travail. Profitez-en pour faire le point sur votre mode de <strong>vie</strong>,<br />

remettre en question votre fonctionnement familial, social, professionnel<br />

afin de redémarrer sur de nouvelles bases.<br />

Apprenez à re<strong>la</strong>tiviser vos problèmes, à mieux organiser votre travail, à vous<br />

accorder des moments de détente, à déléguer…<br />

Vous êtes encouragé durant cette période à augmenter progressivement<br />

vos activités physiques. Commencez par des marches de quelques minutes<br />

par jour à <strong>un</strong>e cadence qui vous permette de continuer à tenir <strong>un</strong>e conversation<br />

sans être essoufflé.<br />

Au fil des semaines, augmentez le temps de <strong>la</strong> marche, en gardant <strong>la</strong> même<br />

cadence ; évitez de sortir par temps très froid ou immédiatement après<br />

le repas.<br />

22


Phase 3 – La revalidation physique<br />

(6-8 semaines après l’infarctus jusqu’à <strong>la</strong> fin de vos jours)<br />

C’est <strong>la</strong> remise en forme ! Vous pouvez à ce moment<br />

commencer vos séances de revalidation cardiaque, à raison<br />

de 3 séances de +/- 45 minutes par semaine.<br />

Les séances à l’hôpital vous permettront de vous familiariser<br />

avec les différents types d’exercice. Vous serez rassuré de constater que<br />

vous êtes capable d’effectuer des exercices physiques de plus en plus<br />

intenses sans présenter de symptôme cardiaque.<br />

Après les premières séances, vous pouvez vous sentir fatigué. N’hésitez pas<br />

à vous accorder <strong>un</strong>e petite sieste dans l’après-midi. On estime qu’il faut<br />

environ 20 séances pour ressentir <strong>un</strong>e amélioration de sa condition physique.<br />

Vous ne devez pas considérer ces séances de revalidation comme <strong>un</strong>e<br />

« cure ». Il s’agit d’intégrer <strong>un</strong>e activité physique régulière dans votre <strong>vie</strong><br />

quotidienne et ce pour le restant de votre <strong>vie</strong>.<br />

Après <strong>un</strong> événement coronarien, certains par<strong>vie</strong>nnent à corriger<br />

leurs facteurs de risque cardio-vascu<strong>la</strong>ire et à optimaliser leur<br />

hygiène de <strong>vie</strong>, d’<strong>un</strong>e façon telle qu’ils sont, non seulement<br />

en meilleure forme physique qu’avant leur incident cardiaque,<br />

mais qu’ils fi nissent par dépasser l’espérance de <strong>vie</strong> de <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion générale sans refaire d’incident cardiaque.<br />

23


6. Questions fréquentes<br />

Que faire en cas<br />

de récidive d’<strong>un</strong>e douleur thoracique <br />

Après <strong>un</strong> problème coronarien, vous serez en général beaucoup plus<br />

à l’écoute de votre corps et de votre cœur. Vous allez percevoir des<br />

sensations normales que l’on éprouve lors d’<strong>un</strong> effort physique ou d’<strong>un</strong><br />

énervement (et dont vous n’étiez pas conscient jusqu’à présent). Il s’agit<br />

d’<strong>un</strong>e accélération de <strong>la</strong> fréquence cardiaque et d’<strong>un</strong>e respiration plus<br />

rapide. Ces sensations nouvellement ressenties peuvent être <strong>un</strong>e source<br />

d’angoisse.<br />

Si vous êtes d’<strong>un</strong> naturel anxieux, cette angoisse, liée à <strong>la</strong> crainte d’<strong>un</strong>e<br />

récidive de problème cardiaque, peut engendrer des douleurs thoraciques<br />

vagues sous forme de pointes et différentes de celles de l’infarctus.<br />

Elles sont <strong>un</strong> motif fréquent de consultation voire de passage au service des<br />

Urgences.<br />

Les douleurs qui doivent vous inquiéter et vous inciter à consulter rapidement<br />

sont des douleurs qui ressemblent à celles que vous avez présenté<br />

au moment de votre infarctus. Elles se situent généralement au milieu de<br />

<strong>la</strong> poitrine, sous forme d’<strong>un</strong> poids ou d’<strong>un</strong>e forte oppression. Elles peuvent<br />

irradier vers le cou ou <strong>un</strong> des 2 bras (plus souvent le gauche). Parfois, elles<br />

peuvent être localisées <strong>un</strong>iquement au niveau du cou, des mâchoires ou des<br />

bras.<br />

Elles sont généralement déclenchées ou aggravées par l’effort et cèdent ou<br />

diminuent au repos.<br />

24


Elles peuvent aussi se présenter à l’énervement. Si <strong>la</strong> douleur est continue et<br />

ne cède pas, il vaut mieux vous rendre rapidement à l’hôpital en appe<strong>la</strong>nt <strong>un</strong>e<br />

ambu<strong>la</strong>nce. Il serait très imprudent de conduire dans ces circonstances.<br />

Pour tenter de calmer <strong>la</strong> crise, vous pouvez prendre 1 comprimé de<br />

Cédocard 5 mg sous <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue et croquer <strong>un</strong>e aspirine en vous allongeant.<br />

Le Cédocard va di<strong>la</strong>ter les artères coronaires et améliorer l’irrigation du<br />

cœur (il peut aussi faire chuter votre tension, c’est pourquoi vous devez<br />

vous allonger).<br />

Reprise d’<strong>un</strong>e activité sexuelle<br />

En général, il est conseillé d’attendre <strong>un</strong> mois après <strong>un</strong> infarctus du<br />

myocarde. Après cette période, <strong>la</strong> reprise d’<strong>un</strong>e activité sexuelle ne pose<br />

en général pas de problème. Le test d’effort que votre cardiologue vous fera<br />

pratiquer sur <strong>un</strong>e bicyclette ergométrique lors de <strong>la</strong> première consultation<br />

après votre sortie d’hôpital permettra également d’évaluer votre tolérance<br />

à l’effort.<br />

En principe, si vous êtes capable de monter 2 étages sans vous arrêter et<br />

sans éprouver de douleurs thoraciques ou <strong>un</strong> essoufflement exagéré, il n’y a<br />

pas de contre-indication à <strong>la</strong> reprise d’<strong>un</strong>e activité sexuelle (ceci correspond<br />

à 75-90 watts sur <strong>la</strong> bicyclette ergométrique).<br />

N’hésitez pas à questionner votre médecin à ce sujet.<br />

25


Conduite automobile<br />

Pour <strong>la</strong> conduite automobile privée, vous avez besoin d’<strong>un</strong> certifi cat établi<br />

par votre cardiologue attestant que vous êtes apte à <strong>la</strong> conduite automobile.<br />

S’il s’agit d’<strong>un</strong>e conduite professionnelle, <strong>la</strong> reprise ne<br />

peut se faire qu’après <strong>un</strong> dé<strong>la</strong>i de 3 mois à condition<br />

de fournir <strong>un</strong> certifi cat attestant que vous êtes apte à<br />

<strong>la</strong> conduite professionnelle.<br />

Reprise d’<strong>un</strong>e activité professionnelle<br />

La reprise d’<strong>un</strong>e activité professionnelle est généralement possible 2-3 mois<br />

après l’infarctus du myocarde. Actuellement, environ 80 % des patients ayant<br />

présenté <strong>un</strong> infarctus myocardique reprennent leur travail.<br />

La reprise du travail doit être encouragée car elle s’accompagne de bénéfi -<br />

ces à différents niveaux : psychologique, muscu<strong>la</strong>ire, cardiaque, fi nancier…<br />

La reprise du travail va dépendre de plusieurs facteurs : <strong>la</strong> sévérité de l’infarctus<br />

(fonction cardiaque résiduelle), l’âge du patient, sa situation sociale,<br />

psychologique et fi nancière, le type de travail…<br />

Certaines activités professionnelles sont interdites après <strong>un</strong> infarctus myocardiaque,<br />

il s’agit des postes de sécurité : pilote d’avion, conducteur de grue,<br />

de pont rou<strong>la</strong>nt…<br />

En cas de travail préa<strong>la</strong>ble physiquement lourd (déménageur), <strong>un</strong> changement<br />

vers <strong>un</strong> poste plus adapté voire <strong>un</strong>e reconversion pourrait être proposée.<br />

26


Reprise d’<strong>un</strong>e activité sportive<br />

Voir chapitre « revalidation cardiaque ».<br />

Après vos séances de revalidation cardiaque, on vous encouragera à intégrer<br />

<strong>un</strong>e activité physique régulière dans votre <strong>vie</strong> quotidienne. Choisissez <strong>un</strong>e<br />

activité qui vous p<strong>la</strong>ît et que vous pouvez éventuellement pratiquer en<br />

groupe. Votre médecin et votre kinésithérapeute vous conseilleront les<br />

sports les plus adaptés à votre situation médicale.<br />

Pensez à vous échauffer progressivement avant l’effort, à bien respirer<br />

durant l’effort, à arrêter progressivement l’effort (phase de récupération).<br />

Surveillez votre fréquence cardiaque par des dispositifs au poignet ou en<br />

ceinture. Demandez à votre médecin ou à votre kinésithérapeute votre<br />

fréquence cardiaque cible.<br />

Il vaut mieux éviter les sports extérieurs en cas de températures extrêmes.<br />

Dans tous les cas, les exercices isométriques intenses sont à déconseiller :<br />

porter <strong>un</strong>e charge très lourde (comme <strong>un</strong>e valise…), dép<strong>la</strong>cer <strong>un</strong> meuble<br />

très lourd, bêcher sur <strong>un</strong> sol très dur, …<br />

27


Durée du traitement médical<br />

La plupart des médicaments prescrits constituent <strong>un</strong> traitement de fond<br />

de votre ma<strong>la</strong>die coronarienne. Il s’agit donc de médicaments à prendre<br />

souvent à <strong>vie</strong> (voir aussi chapitre « traitement médical »). Si vous constatez<br />

des effets secondaires, parlez-en à votre médecin, l’arsenal thérapeutique<br />

est <strong>la</strong>rge, il pourra choisir <strong>un</strong>e autre molécule que vous tolérerez mieux.<br />

N’interrompez jamais <strong>la</strong> prise d’<strong>un</strong> médicament sans en parler à votre<br />

médecin traitant ou à votre cardiologue.<br />

Quelles précautions prendre pour les vacances <br />

Attendez 4-5 semaines avant de programmer <strong>un</strong> voyage en avion.<br />

Évitez <strong>la</strong> position assise prolongée, levez-vous et marchez <strong>un</strong> peu toutes<br />

les 2 heures.<br />

Demandez <strong>un</strong>e copie ou <strong>un</strong> résumé de votre situation médicale, ce<strong>la</strong> facilitera<br />

votre prise en charge en cas de problème durant vos vacances.<br />

Prévoyez <strong>un</strong>e quantité suffi sante de médicaments pour votre séjour. Partez<br />

suffi samment à l’avance pour éviter tout stress.<br />

Évitez de porter des charges lourdes.<br />

Les séjours en bord de mer ne posent en général pas de problème, évitez<br />

cependant les températures trop élevées.<br />

Les séjours en altitude, au-delà de 2.000 mètres, sont déconseillés.<br />

Entre 1.000 et 2.000 mètres, <strong>un</strong> séjour sans exercice excessif est permis<br />

(marche en terrain p<strong>la</strong>t).<br />

Des exercices plus intenses, tels que des esca<strong>la</strong>des, du jogging, sont<br />

déconseillés en altitude. Vos habitudes et votre niveau d’entraînement avant<br />

l’infarctus sont également à considérer. Parlez-en à votre médecin.<br />

28


7. Lexique<br />

Les termes déjà décrits dans le texte ne sont pas repris ici.<br />

• Angiop<strong>la</strong>stie coronaire : se fait lors de <strong>la</strong> coronarographie : <strong>un</strong> cathéter<br />

est introduit par l’artère fémorale (creux inguinal) ou radiale (avant-bras)<br />

et guidé jusqu’à <strong>un</strong>e artère coronaire. Une fois en p<strong>la</strong>ce, <strong>un</strong> ballonnet est<br />

gonflé à plusieurs reprises pour di<strong>la</strong>ter le rétrécissement.<br />

• Arythmie cardiaque : anomalie de <strong>la</strong> fréquence ou du rythme cardiaque<br />

de gravité différente en fonction du type d’arythmie.<br />

• Bradycardie : fréquence cardiaque anormalement lente.<br />

• Cathétérisme : introduction d’<strong>un</strong> fin tube dans <strong>un</strong>e artère ou <strong>un</strong>e veine :<br />

permet des mesures de pression sanguine, <strong>un</strong>e injection de médicaments<br />

ou de produits de contraste, des prélèvements sanguins.<br />

• Dobutamine : médicament administré par voie intraveineuse pour<br />

augmenter <strong>la</strong> force de contraction du cœur et <strong>la</strong> fréquence cardiaque. Peut<br />

être utilisé pour simuler <strong>un</strong> effort.<br />

• Embolie : oblitération brutale d’<strong>un</strong>e artère par <strong>un</strong> caillot de sang (ou plus<br />

rarement d’<strong>un</strong>e bulle gazeuse).<br />

• Enzymes : protéines présentes dans les cellules cardiaques et libérées dans<br />

le sang lors de <strong>la</strong> nécrose de celles-ci (par exemple lors d’<strong>un</strong> infarctus).<br />

• Facteurs de risque : conditions qui augmentent le risque de faire <strong>un</strong><br />

infarctus. Ils sont décrits au chapitre 5.<br />

29


• Insuffisance cardiaque : incapacité du cœur à assurer <strong>un</strong> débit sanguin<br />

suffisant d’abord lors d’effort et en cas d’aggravation au repos. Les causes<br />

principales sont soit <strong>un</strong>e insuffisance du muscle cardiaque soit <strong>un</strong> dysfonctionnement<br />

des valves cardiaques.<br />

• Ischémie : insuffisance de l’apport de sang et donc d’oxygène à <strong>un</strong> organe<br />

entraînant <strong>un</strong>e souffrance de celui-ci.<br />

• Ma<strong>la</strong>die coronaire : athérosclérose des artères coronaires entraînant<br />

<strong>un</strong> rétrécissement de celles-ci et donc <strong>un</strong>e diminution de l’apport de sang<br />

au muscle cardiaque.<br />

• Myocarde : muscle cardiaque.<br />

• Nécrose : mort d’<strong>un</strong> tissu ou d’<strong>un</strong> organe.<br />

• Péricardite : inf<strong>la</strong>mmation du péricarde, poche entourant le cœur.<br />

Se manifeste par des douleurs dans le thorax. Peut survenir dans les jours<br />

qui suivent <strong>un</strong> infarctus. Se traite par des médicaments.<br />

• Resténose : récidive de rétrécissement coronaire à l’endroit d’<strong>un</strong>e<br />

di<strong>la</strong>tation.<br />

• Sténose coronaire : rétrécissement du diamètre intérieur d’<strong>un</strong>e artère<br />

coronaire.<br />

• Stent : petite prothèse que l’on insère dans l’artère coronaire après l’avoir<br />

di<strong>la</strong>tée dans le but de diminuer le risque de resténose.<br />

• Tachycardie : fréquence cardiaque anormalement rapide.<br />

30


CHIREC<br />

C e n t r e H o s p i t a l i e r I n t e r r é g i o n a l E d i t h C av e l l<br />

CLINIQUE EDITH CAVELL<br />

rue Edith Cavellstraat, 32 – 1180 Bruxelles Brussel<br />

Tél.: +32 2 340 40 40<br />

Fax: +32 2 340 40 65<br />

CLINIQUE DU PARC LEOPOLD<br />

rue Froissartstraat, 38 – 1040 Bruxelles Brussel<br />

Tél.: +32 2 287 51 11<br />

Fax: +32 2 287 52 11<br />

CLINIQUE DE LA BASILIQUE<br />

rue Pangaertstraat, 37-47 – 1083 Bruxelles Brussel<br />

Tél.: +32 2 422 42 42<br />

Fax: +32 2 422 43 21<br />

HÔPITAL DE BRAINE-L’ALLEUD - WATERLOO<br />

rue Wayez, 35 – 1420 Braine-l’Alleud<br />

Tél.: +32 2 389 02 11<br />

Fax: +32 2 384 67 02<br />

CENTRE MEDICAL EUROPE-LAMBERMONT<br />

rue des Penséestraat, 1-5 – 1030 Bruxelles Brussel<br />

Tél.:+32 2 240 60 60<br />

Fax: +32 2 240 60 65<br />

CENTRE MEDICAL DU BOIS DE LA PIERRE<br />

Venelle du Bois de <strong>la</strong> Pierre, 22 – 1300 Wavre<br />

Tél.: +32 10 43 98 07<br />

Fax: +32 10 43 98 09<br />

www.accaino.be +32 (0)71 526 487

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