Les représentations initiales d'étudiants de l'UQAT en ... - Depositum

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domaines avec des connotations différentes. Malgré cette polysémie, nous choisissons d'utiliser «représentations» qui nous semble mieux convenir à la complexité de la lecture et de son enseignement. Emprunté à la sociologie par les didactiques des . sciences et des mathématiques (Develay, 2004; Lafortune etFennema, 2003 ), le concept de représentation peut favoriser une approche tenant compte de la manière de construire le réel (Develay, 2004, 78) dans l'apprentissage et l'enseignement de la lecture. 4.1 Définition Les représentations constituent· « des ensembles sociocognitifs, organisés de manière spécifique, et régis par des règles de fonctionnement qui leur sont propres » (Abric, 2003, 8), dont les principes génèrent des« prises de position» (Doise, 1993, 226) ou des interprétations de l'environnement (Moliner, 1996, 14 ) ~ Cette « forme de connaissance, socialement élaborée et partagée» (Jodelet, 1993, 36) guide les actions. La représentation mentale est une reconstruction ou une réexpression de ce qui provient de l'extérieurdusujet(Gaymar, 2000,4); elleestunethéoriepersonnelle (Develay, 2004, 78). À la fois processus et produit, comme l'apprentissage, les représentations «témoignent du rapport subjectif et personnel d'un sujet à l'objectivité de la réalité» (Noiseux, 1997, 65); Les représentations ne constituent pas un « donné » que 1e chercheur peut se contenter d'observer, mais plutôt un «construit» dont l'exploration.peut permettre des tentatives de reconstruction. 4.2 Fonctions Selon Abric (2003, 17), les représentations ont quatre fonctions : la fonction de savoir pour comprendre et expliquer la réalité, la fonction d'orientation qui guide les actions, la fonction identitaire distinguant les groupes, ainsi que la fonction de justification des comportements et des prises de position. 40

Les représentations amènent l'anticipation des actes et des conduites et l'interprétation de situations dont elles permettent l'intégration (Abric, 1993, 201). Opératoires à la fois pour les situations familières et pour les situations nouvelles (Vergnaud, 2000), les représentations facilitent l'apprentissage. Les représentations permettent au sujet de gérer son environnement et d'en construire la signification à partir d'infoi1hations et d'expériences. Cette organisation signifiante visant à comprendre, interpréter et restructurer la réalité, débouche sur une vision du monde (Develay, 2000) où l'individu se définit une place (Abric, 2003, 15). Le Programme de formation de l'école québécoise (MEQ, 2001, 70) mentionne que la langue contribue à construire la vision du monde, relation de l'individu à son environnement physique et social, orientée par ses représentations. 4.3 Les composantes des représentations Ensemble organisé de jugements, d'attitudes et d'infonnations (Abric, 1996, dans Gaymar, 2000, 4 ), la représentation intègre des croyances, valeurs, opinions, théories, connaissanc~es et expérienèes. Selon O'Connor (2002), les valeurs joueraient un rôle dans la compréhension. Les attitudes et les valeurs constitueraient les croyances, selon Pajarès (1992, 318). Manquant de cohérence, souvent rigides, les croyances, dont la dimension affective et évaluative tend à juger, ne sont pas validées pat un consensus. Les croyances ont plus d'influence que les connaissances dans la façon d'aborder les tâches et les problèmes, et sont de meilleurs prédicteurs des comportements (Nespor, 1987, traduction libre). L'organisation d'un ensemble de croyances à propos d'un sujet ou d'une situation constitue une attitude qui prédispose à agir ou à réagir d'une certaine manière (Rokeach dans Richardson, 1996, 101, traduction libre). Selon Stafford et Bodson (2006, 18), les · attitudes deviennent des opinions qui influencent les comportements, desquels on peut déduire les attitudes (Lebrun 2004, 71). 41

<strong>Les</strong> représ<strong>en</strong>tations amèn<strong>en</strong>t l'anticipation <strong>de</strong>s actes et <strong>de</strong>s conduites et<br />

l'interprétation <strong>de</strong> situations dont elles permett<strong>en</strong>t l'intégration (Abric, 1993, 201).<br />

Opératoires à la fois pour les situations familières et pour les situations nouvelles<br />

(Vergnaud, 2000), les représ<strong>en</strong>tations facilit<strong>en</strong>t l'appr<strong>en</strong>tissage. <strong>Les</strong> représ<strong>en</strong>tations<br />

permett<strong>en</strong>t au sujet <strong>de</strong> gérer son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et d'<strong>en</strong> construire la signification à partir<br />

d'infoi1hations et d'expéri<strong>en</strong>ces. Cette organisation signifiante visant à compr<strong>en</strong>dre,<br />

interpréter et restructurer la réalité, débouche sur une vision du mon<strong>de</strong> (Develay, 2000) où<br />

l'individu se définit une place (Abric, 2003, 15). Le Programme <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> l'école<br />

québécoise (MEQ, 2001, 70) m<strong>en</strong>tionne que la langue contribue à construire la vision du<br />

mon<strong>de</strong>, relation <strong>de</strong> l'individu à son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t physique et social, ori<strong>en</strong>tée par ses<br />

représ<strong>en</strong>tations.<br />

4.3 <strong>Les</strong> composantes <strong>de</strong>s représ<strong>en</strong>tations<br />

Ensemble organisé <strong>de</strong> jugem<strong>en</strong>ts, d'attitu<strong>de</strong>s et d'infonnations (Abric, 1996, dans<br />

Gaymar, 2000, 4 ), la représ<strong>en</strong>tation intègre <strong>de</strong>s croyances, valeurs, opinions, théories,<br />

connaissanc~es et expéri<strong>en</strong>èes. Selon O'Connor (2002), les valeurs jouerai<strong>en</strong>t un rôle dans<br />

la compréh<strong>en</strong>sion. <strong>Les</strong> attitu<strong>de</strong>s et les valeurs constituerai<strong>en</strong>t les croyances, selon Pajarès<br />

(1992, 318). Manquant <strong>de</strong> cohér<strong>en</strong>ce, souv<strong>en</strong>t rigi<strong>de</strong>s, les croyances, dont la dim<strong>en</strong>sion<br />

affective et évaluative t<strong>en</strong>d à juger, ne sont pas validées pat un cons<strong>en</strong>sus. <strong>Les</strong> croyances<br />

ont plus d'influ<strong>en</strong>ce que les connaissances dans la façon d'abor<strong>de</strong>r les tâches et les<br />

problèmes, et sont <strong>de</strong> meilleurs prédicteurs <strong>de</strong>s comportem<strong>en</strong>ts (Nespor, 1987, traduction<br />

libre). L'organisation d'un <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> croyances à propos d'un sujet ou d'une situation<br />

constitue une attitu<strong>de</strong> qui prédispose à agir ou à réagir d'une certaine manière (Rokeach<br />

dans Richardson, 1996, 101, traduction libre). Selon Stafford et Bodson (2006, 18), les<br />

· attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s opinions qui influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t les comportem<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong>squels on peut<br />

déduire les attitu<strong>de</strong>s (Lebrun 2004, 71).<br />

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