Les représentations initiales d'étudiants de l'UQAT en ... - Depositum

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de mots qui n'ont pas encore été rencontrés à l'écrit si la reconnaissance immédiate (adressage) n'est pas possible. Le décodage n'étant pas enseigné dans les méthodes globales, la compréhension apparente qui résulte de la relecture de textes peut faire croire quele déc{)dage est maîtrisé (Lebrun, 2006, 82). Si identifier un mot équivaut à en trouver le sens (Foucambert, 1996, 111), l'identification exacte des mots d'un texte ne suffit pas toujours à la construction du sens qui provient de la mise en relation des significations et des connaissances du lecteur avec celles du texte (Ouzoulias, 1995, 57). Le rôle de la compréhension est de tirer des connaissances d'un texte et de les intégrer, alors que le rôle de la lecture est de décoder pour attribuer un sens. Selon Pierre (2003c, 133), il est difficile, pour un apprenti-lecteur, de lire et de comprendre autant qu'un lecteur qui maîtrise l'ensemble des processus. Martinez et Amgar (1997, 20) mentionnent que «le lecteur accompli et le lecteur débutant ne se distinguent que par leurs connaissances antérieures », l'expert étant capable d'activer plus de connaissances. Toutefois, l'effort cognitif exigé pour traiter l'information est plus intense chez les débutants (Williams, 1973, 136), pour qui la lecture à haute voix ( oralisée) permettrait une meilleure compréhension que la lecture silencieuse (Lecocq, 1996, 335). Sans s'attendre à ce que le débutant performe comme un expert, il suffit parfois d'un soutien approprié pour faire émerger le lecteur. Au premier cycle du primaire, l'enseignement de la lecture combine les habiletés de décodage et de compréhension, lesquelles doivent être en interaction constante, selon Pierre et La voie ( 1992, 111 ). Les stratégies du lecteur débutant, parfois appelées entrées en lecture, visent l'identification et la reconnaissance des mots par l'utilisation d'indices de nature idéographique, sémantique, morphologique, syntaxique et grapho-phonétique, données perceptuelles dont dépend le processus de lecture. Le décodage est nécessaire à la compréhension; les habiletés requises par celle-ci doivent être enseignées tout au long de l'apprentissage de la lecture. 24

2. L'apprentissage de la lecture Dans cette partie, nous définirons 1' apprentissage et nous en identifierons les principaux modèles. Ensuite, nous expliquerons en quoi consiste l'apprentissage de la lecture, ainsi que ce qui est requis pour lire; enfin, nous préciserons l'importance de la maîtrise de la lecture pour la réussite scolaire. 2.1 Définition de l'apprentissage Apprendre implique la poursuite d'un but et d'un développement à l'aide de stratégies, l'intégration par phases non linéaires de nouvelles connaissances à l'organisation cognitive (Saint-Onge, 1992) ainsi que la capacité de « changer de système de représentations »(Develay, 2004, 79 ). Gattegno (1966, 66) parle d'une prise de conscience relativement à un objet de connaissance qui existait, mais qui était ignoré. Vienneau (2005, 307) considère cette construction de sen:s comme Un produit ou comme un processus, facilité par la médiation d'un expert et qui implique toute la personne. Selon Giordan (1998, 16), «la compréhension d'un savoir nouveau est 1e résultat d'une transformation- souvent radicale - de la représentation mentale de l'apprenant». Un changement relativement durable, qu'il résulte de la pratique ou de l'expérience, est un élément fondamental de l'apprentissage, d'après Goupil et Lusignan (1993, 7). L'apprentissage entraîne une réorganisation cognitive qui ne survient qu'à la suite d'une rupture avec les idées spontanées ou d'un déséquilibre de la structure cognitive (Rey, 1999, 65) entraînant ainsi une modification des acquis antérieurs (connaissances, comportements ou attitudes). Selon Meirieu (1987, 32), «tout véritable apprentissage exige une rupture avec d' anciennes représentations». 25

<strong>de</strong> mots qui n'ont pas <strong>en</strong>core été r<strong>en</strong>contrés à l'écrit si la reconnaissance immédiate<br />

(adressage) n'est pas possible. Le décodage n'étant pas <strong>en</strong>seigné dans les métho<strong>de</strong>s<br />

globales, la compréh<strong>en</strong>sion appar<strong>en</strong>te qui résulte <strong>de</strong> la relecture <strong>de</strong> textes peut faire croire<br />

quele déc{)dage est maîtrisé (Lebrun, 2006, 82). Si i<strong>de</strong>ntifier un mot équivaut à <strong>en</strong> trouver<br />

le s<strong>en</strong>s (Foucambert, 1996, 111), l'i<strong>de</strong>ntification exacte <strong>de</strong>s mots d'un texte ne suffit pas<br />

toujours à la construction du s<strong>en</strong>s qui provi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la mise <strong>en</strong> relation <strong>de</strong>s significations et<br />

<strong>de</strong>s connaissances du lecteur avec celles du texte (Ouzoulias, 1995, 57).<br />

Le rôle <strong>de</strong> la compréh<strong>en</strong>sion est <strong>de</strong> tirer <strong>de</strong>s connaissances d'un texte et <strong>de</strong> les<br />

intégrer, alors que le rôle <strong>de</strong> la lecture est <strong>de</strong> déco<strong>de</strong>r pour attribuer un s<strong>en</strong>s. Selon Pierre<br />

(2003c, 133), il est difficile, pour un appr<strong>en</strong>ti-lecteur, <strong>de</strong> lire et <strong>de</strong> compr<strong>en</strong>dre autant<br />

qu'un lecteur qui maîtrise l'<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s processus. Martinez et Amgar (1997, 20)<br />

m<strong>en</strong>tionn<strong>en</strong>t que «le lecteur accompli et le lecteur débutant ne se distingu<strong>en</strong>t que par leurs<br />

connaissances antérieures », l'expert étant capable d'activer plus <strong>de</strong> connaissances.<br />

Toutefois, l'effort cognitif exigé pour traiter l'information est plus int<strong>en</strong>se chez les<br />

débutants (Williams, 1973, 136), pour qui la lecture à haute voix ( oralisée) permettrait une<br />

meilleure compréh<strong>en</strong>sion que la lecture sil<strong>en</strong>cieuse (Lecocq, 1996, 335). Sans s'att<strong>en</strong>dre<br />

à ce que le débutant performe comme un expert, il suffit parfois d'un souti<strong>en</strong> approprié<br />

pour faire émerger le lecteur.<br />

Au premier cycle du primaire, l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la lecture combine les habiletés<br />

<strong>de</strong> décodage et <strong>de</strong> compréh<strong>en</strong>sion, lesquelles doiv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong> interaction constante, selon<br />

Pierre et La voie ( 1992, 111 ). <strong>Les</strong> stratégies du lecteur débutant, parfois appelées <strong>en</strong>trées<br />

<strong>en</strong> lecture, vis<strong>en</strong>t l'i<strong>de</strong>ntification et la reconnaissance <strong>de</strong>s mots par l'utilisation d'indices<br />

<strong>de</strong> nature idéographique, sémantique, morphologique, syntaxique et grapho-phonétique,<br />

données perceptuelles dont dép<strong>en</strong>d le processus <strong>de</strong> lecture. Le décodage est nécessaire à<br />

la compréh<strong>en</strong>sion; les habiletés requises par celle-ci doiv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>seignées tout au long<br />

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