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25.01.2015 Views

lequel, en première ann.ée ·dans une classe à cinq degrés, nous avons lu à haute voix, juste avant Noël, l'histoire du petit sapin associée au groupe de lettres gn. Notre enseignante de cinquième année du primaire a alimenté notre intérêt pour la lecture à même sa bibliothèque personnelle, tandis que le Larousse paternel devenait source de connaissances. Au secondaire, durant les lectures dirigées, nous avons constaté que la lecture silencieuse est bien plus rapide que la lecture à haute voix en écoutant distraitement les compagnons de classe oraliser tour à tour un paragraphe ou une page du texte à l'étude. 1.2 Des regards croisés sur la lecture et son enseignement Tout au long de notre carrière au prirri.aire, nous avons pu entendre des . . commentaires témoignant des hésitations des enseignants entre des démarches globales, alors nouvelles, et des démarches synthétiques associées à des listes de vocabulaire à mémoriser. L'exactitude de la lecture ralisée semblait prufois plus importante que la compréhension. Les instructions des guides pédagogiques étaient suivies à la lettre, ou encore ignorées, par des enseignants qui déploraient des difficultés à suivre le programme, lequel s'avérait être le manuel de lecture. On décidait qu'un enfant ne savait pas lire alors qu'il n'identifiait pas correctement toutes les lettres de l'alphabet. Une enseignante du pnmarre nous a décrit la situation d'un élève dont la . compréhension était liinitée, attribuant la réussite ultérieure de l'enfant à l'utilisation exclusive de l'approche grapho-phonétique pendant quelques mois d'aide intensive. Bien qu'essentielles, les stratégies graphe-phonétiques s'utilisent en interaction avec d'autres stratégies dans des situations de lecture. La compréhension des textes doit être enseignée dès le début de l'apprentissage. Avec le soutien approprié, un élève de première année du primaire peut inférer des informations ou juger de la vraisemblance d'un récit. 4

1.3 Observations et constats Lors d'un retour au travail après une session de pré-retraite, il s'est avéré difficile d'amener les élèves d'un groupe de quatrième année du primaire à effectuer d'autres opérations mentales que du repérage d'informations explicites dans un texte; justifier leurs réactions après une lecture semblait s1.1perflu. Lire les textes des manuels d;histoire et de géographie et utiliser ensuite des matrices pour consigner ou comparer des information·s suscitait des réticences chez des é1èves du deuxième cycle du primaire. Dans notre pratique de chargée du cours Didactique du français Il à l'Université, les échanges et la correction des travaux nous laissent penser que les étudiants se font de la lecture et de son enseignement-apprentissage une idée qui ne correspond pa$ toujours à ce que nous tentons de leur transmettre, comme s'ils entendaient une langue étrangère. Quand nous demandons aux étudiants par quelles activités il faudrait commencer l'enseignement de la lecture au primaire, ils nous répondent souvent que 1' association des lettres et des syllabes est la méthode à utiliser. Des étudiants ont soutenu dans leurs travaq,x écrits que les démarches synthétiques à départ alphabétique sont supérieures à toutes les autres manières d'aborder l'enseignement de la lecture décrites dans les écrits de spécialistes comme · Giasson (2003), Nadon (2000) ou Pierre et Lavoie (1992), qui recommandent de tenir compte à la fois du décodage et de la compréhension. Nous avons aussi constaté une confusion entre la lecture et la grammaire ou l'orthographe en faisant . rédiger .des tâches de lecture à partir de textes. À la suite . . d'éléments portant sur la compréhension, des étudiants incluent des énoncés demandant de préciser l'accord ou la nature d'un mot tiré du texte. Des étudiants semblent douter qu'un lecteur apprenti puisse utiliser en lecture, autant qu'à l'oral, des processus de haut niveau comme le jugement ou l'inférence. On semble croire que les lecteurs débutants sont limités au décodage et au repérage de mots ou de syllabes. 5

1.3 Observations et constats<br />

Lors d'un retour au travail après une session <strong>de</strong> pré-retraite, il s'est avéré difficile<br />

d'am<strong>en</strong>er les élèves d'un groupe <strong>de</strong> quatrième année du primaire à effectuer d'autres<br />

opérations m<strong>en</strong>tales que du repérage d'informations explicites dans un texte; justifier leurs<br />

réactions après une lecture semblait s1.1perflu. Lire les textes <strong>de</strong>s manuels d;histoire et <strong>de</strong><br />

géographie et utiliser <strong>en</strong>suite <strong>de</strong>s matrices pour consigner ou comparer <strong>de</strong>s information·s<br />

suscitait <strong>de</strong>s rétic<strong>en</strong>ces chez <strong>de</strong>s é1èves du <strong>de</strong>uxième cycle du primaire.<br />

Dans notre pratique <strong>de</strong> chargée du cours Didactique du français Il à l'Université, les<br />

échanges et la correction <strong>de</strong>s travaux nous laiss<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>ser que les étudiants se font <strong>de</strong> la<br />

lecture et <strong>de</strong> son <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t-appr<strong>en</strong>tissage une idée qui ne correspond pa$ toujours à ce<br />

que nous t<strong>en</strong>tons <strong>de</strong> leur transmettre, comme s'ils <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t une langue étrangère. Quand<br />

nous <strong>de</strong>mandons aux étudiants par quelles activités il faudrait comm<strong>en</strong>cer l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong><br />

la lecture au primaire, ils nous répon<strong>de</strong>nt souv<strong>en</strong>t que 1' association <strong>de</strong>s lettres et <strong>de</strong>s<br />

syllabes est la métho<strong>de</strong> à utiliser. Des étudiants ont sout<strong>en</strong>u dans leurs travaq,x écrits que les<br />

démarches synthétiques à départ alphabétique sont supérieures à toutes les autres manières<br />

d'abor<strong>de</strong>r l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la lecture décrites dans les écrits <strong>de</strong> spécialistes comme ·<br />

Giasson (2003), Nadon (2000) ou Pierre et Lavoie (1992), qui recomman<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> t<strong>en</strong>ir<br />

compte à la fois du décodage et <strong>de</strong> la compréh<strong>en</strong>sion.<br />

Nous avons aussi constaté une confusion <strong>en</strong>tre la lecture et la grammaire ou<br />

l'orthographe <strong>en</strong> faisant . rédiger .<strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> lecture à partir <strong>de</strong> textes. À la suite<br />

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d'élém<strong>en</strong>ts portant sur la compréh<strong>en</strong>sion, <strong>de</strong>s étudiants inclu<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s énoncés <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong><br />

préciser l'accord ou la nature d'un mot tiré du texte. Des étudiants sembl<strong>en</strong>t douter qu'un<br />

lecteur appr<strong>en</strong>ti puisse utiliser <strong>en</strong> lecture, autant qu'à l'oral, <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> haut niveau<br />

comme le jugem<strong>en</strong>t ou l'infér<strong>en</strong>ce. On semble croire que les lecteurs débutants sont limités<br />

au décodage et au repérage <strong>de</strong> mots ou <strong>de</strong> syllabes.<br />

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