dossier prod une femme seule 010911 - La Strada et compagnies

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25.01.2015 Views

FORMATS Dans sa version tout public, le projet propose une représentation du monologue « Une femme seule » et la diffusion du documentaire / interview de Françoise Héritier. La représentation pourra être suivie d’un débat entre le public, l’équipe artistique et des intervenants spécialisés (universitaire, historien, sociologue …) Il est possible de mettre en place un projet spécifique dédié à un public scolaire (collège à partir de la 4 ème et lycée) reposant sur une démarche innovante et transversale associant équipes pédagogiques, interventions culturelles et sociales en amont et aval des représentations. Une version « à domicile » de la création pourra également circuler dans des appartements, locaux associatifs ou tout autre lieu. Jauge conseillée : 100 personnes ou trois classes de collège ou lycée L’EQUIPE ARTISTIQUE Mise en scène Scénographie Costumes Distribution Création lumière Création sonore Réalisation documentaire Véronique Widock Nieves Salzmann Didier Jacquemin Ioana Craciunescu Pierre Yves Boutrand Margarida Guia Eric Mariette CALENDRIER DE DIFFUSION 2011-2012 Mar 18.10.11 à 14h00 représentation au Hublot – Colombes Jeu 20.10.11 à 14h00 représentation au Hublot – Colombes Mar 8.11.11 à 20h30 représentation au Hublot – Colombes Mer 9.11.11 à 20h30 représentation au Hublot – colombes Jeu 10.11.11 à 20h30 représentation au Hublot – Colombes Lun 14.11.11 à 14h00 représentation au Hublot – Colombes Jeu 17.11.11 à 14h00 représentation au Hublot - Colombes 26 mars au 11 avril 2012 tournée Hauts-de-Seine Vend 13.04.12 à 9h30 et 14h Le Studio / Asnières Sam 14.04.12 à 20h30 Le Studio / Asnières Mai-juin 2012 Festivals de Sibiu et Baia Mare - Roumanie

NOTE DE MISE EN SCÈNE Ce court texte, écrit par Dario Fo et Franca Rame, a été imaginé par ses auteurs pour créer une alchimie explosive entre le public et le théâtre hors des cadres habituels de la représentation. Le projet était de provoquer le choc, puis la réflexion par l'échange sur des sujets alors brûlants dans l'Italie des année 70 : le manque de liberté des femmes, la toute puissance de la religion, le machisme, la privation des droits élémentaires à l'égalité des sexes. Après chaque représentation, dans les usines occupées, dans des locaux syndicaux, dans des petites salles aménagées pour la circonstance; les débats alimentaient parfois la réécriture de telle ou telle partie de la pièce. Un théâtre en marche qui créait parfois l'émeute, la fermeture de la salle, l'expulsion des comédiens et du public, la censure du Vatican. Selon la belle pensée de Dario Fo, qui titre l'une de ses pièces "l'ouvrier connaît 300 mots, le patron 1000 voilà pourquoi il est le patron", la culture devait être l'étincelle qui mettrait le feu à la paresse, bousculant les habitudes, faisant reculer la bêtise et la peur. Magnifique projet d'un théâtre militant, porté par des artistes utopistes qui étaient aussi des poètes et des saltimbanques éclairés. Une quarantaine de pièces écrites pour révolutionner la société, l'entraîner vers plus de justice et de liberté. Le peuple émancipé par la culture, le théâtre au corps à corps avec le politique. En 1997, Dario Fo reçoit le prix Nobel de littérature "pour avoir, selon la tradition des bateleurs, fustigé le pouvoir et restauré la dignité des humiliés" et Franca Rame, élue en 2006, siège toujours aujourd'hui au Sénat italien. En 2010 "Mystère Bouffe" entre au répertoire de la Comédie Française et leurs pièces aujourd'hui parcourent les grandes scènes théâtrales, en même temps qu'elles connaissent un grand succès public. Sans doute redynamisée par le libéralisme ambiant, l'aventure militante poursuit sa route et reprend une nouvelle dimension. Giulia, l'héroïne de "Une Femme seule" a été créée par Franca Rame. Elle est le personnage idéal pour porter cette parole engagée : elle a la simplicité, le courage intérieur et la verve de ceux qui ont beaucoup souffert. Giulia a vécu une quarantaine d'années sans avoir jamais analysé sa vie. Mère sans l'avoir vraiment voulu, soumise par habitude culturelle à son mari, elle n'a jamais trouvé la voie pour se libérer des oppressions qu'elle subit sans sourciller : Est-elle consciente seulement de l'agressivité de son voisin d'en face, de la libido de son beau frère, du mépris et de la tyrannie de son mari Elle se fond dans cette violence ordinaire, multipliant les tentatives de suicide, mais au fond d'elle, elle garde une sorte d'ironie joyeuse, une flamme intérieure qui la sauvera. C'est sa curiosité pour le monde qui l'aidera à se saisir de sa vie et de son autonomie. Giulia est à la fois réelle et improbable, son désarroi et sa vitalité rassemblent et disent toutes

NOTE DE MISE EN SCÈNE<br />

Ce court texte, écrit par Dario Fo <strong>et</strong><br />

Franca Rame, a été imaginé par ses<br />

auteurs pour créer <strong>une</strong> alchimie<br />

explosive entre le public <strong>et</strong> le théâtre<br />

hors des cadres habituels de la<br />

représentation.<br />

Le proj<strong>et</strong> était de provoquer le choc,<br />

puis la réflexion par l'échange sur des<br />

suj<strong>et</strong>s alors brûlants dans l'Italie des<br />

année 70 : le manque de liberté des<br />

<strong>femme</strong>s, la toute puissance de la<br />

religion, le machisme, la privation des<br />

droits élémentaires à l'égalité des<br />

sexes. Après chaque représentation,<br />

dans les usines occupées, dans des locaux syndicaux, dans des p<strong>et</strong>ites salles aménagées<br />

pour la circonstance; les débats alimentaient parfois la réécriture de telle ou telle partie de la<br />

pièce.<br />

Un théâtre en marche qui créait parfois l'émeute, la ferm<strong>et</strong>ure de la salle, l'expulsion des<br />

comédiens <strong>et</strong> du public, la censure du Vatican.<br />

Selon la belle pensée de Dario Fo, qui titre l'<strong>une</strong> de ses pièces "l'ouvrier connaît 300 mots, le<br />

patron 1000 voilà pourquoi il est le patron", la culture devait être l'étincelle qui m<strong>et</strong>trait le feu<br />

à la paresse, bousculant les habitudes, faisant reculer la bêtise <strong>et</strong> la peur.<br />

Magnifique proj<strong>et</strong> d'un théâtre militant, porté par des artistes utopistes qui étaient aussi des<br />

poètes <strong>et</strong> des saltimbanques éclairés. Une quarantaine de pièces écrites pour révolutionner<br />

la société, l'entraîner vers plus de justice <strong>et</strong> de liberté. Le peuple émancipé par la culture, le<br />

théâtre au corps à corps avec le politique.<br />

En 1997, Dario Fo reçoit le prix Nobel de littérature "pour avoir, selon la tradition des bateleurs,<br />

fustigé le pouvoir <strong>et</strong> restauré la dignité des humiliés" <strong>et</strong> Franca Rame, élue en 2006, siège<br />

toujours aujourd'hui au Sénat italien. En 2010 "Mystère Bouffe" entre au répertoire de la<br />

Comédie Française <strong>et</strong> leurs pièces aujourd'hui parcourent les grandes scènes théâtrales, en<br />

même temps qu'elles connaissent un grand succès public. Sans doute redynamisée par le<br />

libéralisme ambiant, l'aventure militante poursuit sa route <strong>et</strong> reprend <strong>une</strong> nouvelle dimension.<br />

Giulia, l'héroïne de "Une Femme <strong>seule</strong>" a été créée par Franca Rame. Elle est le personnage<br />

idéal pour porter c<strong>et</strong>te parole engagée : elle a la simplicité, le courage intérieur <strong>et</strong> la verve de<br />

ceux qui ont beaucoup souffert.<br />

Giulia a vécu <strong>une</strong> quarantaine d'années sans avoir jamais analysé sa vie. Mère sans l'avoir<br />

vraiment voulu, soumise par habitude culturelle à son mari, elle n'a jamais trouvé la voie pour<br />

se libérer des oppressions qu'elle subit sans sourciller : Est-elle consciente <strong>seule</strong>ment de<br />

l'agressivité de son voisin d'en face, de la libido de son beau frère, du mépris <strong>et</strong> de la tyrannie<br />

de son mari Elle se fond dans c<strong>et</strong>te violence ordinaire, multipliant les tentatives de suicide,<br />

mais au fond d'elle, elle garde <strong>une</strong> sorte d'ironie joyeuse, <strong>une</strong> flamme intérieure qui la sauvera.<br />

C'est sa curiosité pour le monde qui l'aidera à se saisir de sa vie <strong>et</strong> de son autonomie.<br />

Giulia est à la fois réelle <strong>et</strong> improbable, son désarroi <strong>et</strong> sa vitalité rassemblent <strong>et</strong> disent toutes

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