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dossier prod une femme seule 010911 - La Strada et compagnies

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!<br />

UNE FEMME SEULE<br />

Proj<strong>et</strong> théâtral <strong>et</strong> filmique<br />

Texte Dario Fo <strong>et</strong> Franca Rame<br />

Mise en scène Véronique Widock<br />

<strong>La</strong> compagnie les Héliades est soutenue par<br />

le Ministère de la Culture / DRAC Ile-de-France,<br />

L’Etat / Préfecture des Hauts-de-Seine, le Conseil Régional d’Ile-de-France,<br />

le Conseil Général des Hauts-de-Seine <strong>et</strong> la Ville de Colombes


« On ne naît pas <strong>femme</strong>, on le devient ... »<br />

Simone de Beauvoir<br />

« Au rythme actuel du progrès, il faudrait 475 ans pour arriver à la parité. »<br />

Le Bureau international du travail<br />

« L'égalité des chances entre hommes <strong>et</strong> <strong>femme</strong>s ne se rencontre dans auc<strong>une</strong> société<br />

actuelle »<br />

Rapport mondial sur le développement humain 1995 de l'ONU<br />

« Un paysage conceptuel <strong>et</strong> social s'est construit, dès les longues origines de l'humanité, à<br />

partir de l'observation du fait « scandaleux » <strong>et</strong> inexplicable que les <strong>femme</strong>s font les enfants<br />

des deux sexes, que la procréation, celles des enfants de sexe masculin notamment <strong>et</strong> la<br />

re<strong>prod</strong>uction du social dépendraient ainsi du bon vouloir de la féminité dans le corps des<br />

<strong>femme</strong>s. Des systèmes symboliques, conceptuels <strong>et</strong> sociaux se sont mis en place pour<br />

subvertir <strong>et</strong> domestiquer ce donné. Un superbe système conceptuel que nous r<strong>et</strong>rouvons<br />

en filigrane dans nos pensées, est celui d'Aristote qui ne voit dans la <strong>femme</strong> que matière<br />

(…)<br />

A ce socle dur de l'observation <strong>et</strong> d'<strong>une</strong> dépossession conceptuelle des <strong>femme</strong>s de leur<br />

privilège s'adjoint pour que le modèle fonctionne avec efficacité, un système social de<br />

répartition du pouvoir de donner la vie. Ce sont des hommes qui échangent des <strong>femme</strong>s<br />

entre eux, principe de base qui accompagne la prohibition de l'inceste, <strong>et</strong> dont l'évidence<br />

universelle a jusqu'ici empêché qu'on le questionne : de quel droit est-ce ainsi Où se<br />

situe en droit naturel la justification de c<strong>et</strong>te appropriation des filles par le père, des soeurs<br />

par le frère, de l'épouse par l'époux. »<br />

Françoise Héritier in « Masculin / Féminin II Dissoudre la hiérarchie »,<br />

Odile Jacob, 2002


INTENTION<br />

Des années 60 aux années 2000,<br />

le paysage de la condition<br />

féminine a changé. On pourrait<br />

croire que la vague féministe a<br />

balayé les machismes <strong>et</strong> tordu le<br />

cou aux adeptes de la domination<br />

masculine. Pourtant, les états des<br />

lieux très sérieux effectués sur le<br />

suj<strong>et</strong> montrent que la violence<br />

n'a en rien perdu de sa réalité. Si<br />

dans la sphère du social les<br />

<strong>femme</strong>s ont gagné du terrain, au<br />

sein de la relation familiale <strong>et</strong> du<br />

couple, les principes de<br />

domination <strong>et</strong> de soumission restent très fortement ancrés. Ainsi le disent les chiffres : <strong>une</strong><br />

<strong>femme</strong> meurt tous les deux jours <strong>et</strong> demi sous les coups de son conjoint en France. Ces<br />

chiffres devenant bien plus alarmants encore dans d'autres régions du monde.<br />

Les raisons de la montée de la violence sont souvent facilitées par la culpabilité <strong>et</strong> la peur<br />

de la <strong>femme</strong> face à la légitimité de l'autorité masculine. Et même si la plupart savent que "<br />

c'est illégal" comme le dit Giulia, l’héroïne du monologue « Une <strong>femme</strong> <strong>seule</strong> », bon<br />

nombre de <strong>femme</strong>s n'oseront encore pas dénoncer un harcèlement ou <strong>une</strong> violence<br />

conjugale.<br />

C'est au cœur de l'intime qu'il est nécessaire de se poser les questions <strong>et</strong> c'est<br />

précisément à l'endroit de ces rouages si complexes <strong>et</strong> délicats que le texte d’ "Une<br />

<strong>femme</strong> <strong>seule</strong>" opère.


FORMATS<br />

Dans sa version tout public, le proj<strong>et</strong> propose <strong>une</strong> représentation du monologue « Une<br />

<strong>femme</strong> <strong>seule</strong> » <strong>et</strong> la diffusion du documentaire / interview de Françoise Héritier.<br />

<strong>La</strong> représentation pourra être suivie d’un débat entre le public, l’équipe artistique <strong>et</strong> des<br />

intervenants spécialisés (universitaire, historien, sociologue …)<br />

Il est possible de m<strong>et</strong>tre en place un proj<strong>et</strong> spécifique dédié à un public scolaire (collège à<br />

partir de la 4 ème <strong>et</strong> lycée) reposant sur <strong>une</strong> démarche innovante <strong>et</strong> transversale associant<br />

équipes pédagogiques, interventions culturelles <strong>et</strong> sociales en amont <strong>et</strong> aval des<br />

représentations.<br />

Une version « à domicile » de la création pourra également circuler dans des<br />

appartements, locaux associatifs ou tout autre lieu.<br />

Jauge conseillée : 100 personnes ou trois classes de collège ou lycée<br />

L’EQUIPE ARTISTIQUE<br />

Mise en scène<br />

Scénographie<br />

Costumes<br />

Distribution<br />

Création lumière<br />

Création sonore<br />

Réalisation documentaire<br />

Véronique Widock<br />

Nieves Salzmann<br />

Didier Jacquemin<br />

Ioana Craci<strong>une</strong>scu<br />

Pierre Yves Boutrand<br />

Margarida Guia<br />

Eric Mari<strong>et</strong>te<br />

CALENDRIER DE DIFFUSION 2011-2012<br />

Mar 18.10.11 à 14h00<br />

représentation au Hublot – Colombes<br />

Jeu 20.10.11 à 14h00<br />

représentation au Hublot – Colombes<br />

Mar 8.11.11 à 20h30<br />

représentation au Hublot – Colombes<br />

Mer 9.11.11 à 20h30<br />

représentation au Hublot – colombes<br />

Jeu 10.11.11 à 20h30<br />

représentation au Hublot – Colombes<br />

Lun 14.11.11 à 14h00<br />

représentation au Hublot – Colombes<br />

Jeu 17.11.11 à 14h00<br />

représentation au Hublot - Colombes<br />

26 mars au 11 avril 2012 tournée Hauts-de-Seine<br />

Vend 13.04.12 à 9h30 <strong>et</strong> 14h<br />

Le Studio / Asnières<br />

Sam 14.04.12 à 20h30<br />

Le Studio / Asnières<br />

Mai-juin 2012<br />

Festivals de Sibiu <strong>et</strong> Baia Mare - Roumanie


NOTE DE MISE EN SCÈNE<br />

Ce court texte, écrit par Dario Fo <strong>et</strong><br />

Franca Rame, a été imaginé par ses<br />

auteurs pour créer <strong>une</strong> alchimie<br />

explosive entre le public <strong>et</strong> le théâtre<br />

hors des cadres habituels de la<br />

représentation.<br />

Le proj<strong>et</strong> était de provoquer le choc,<br />

puis la réflexion par l'échange sur des<br />

suj<strong>et</strong>s alors brûlants dans l'Italie des<br />

année 70 : le manque de liberté des<br />

<strong>femme</strong>s, la toute puissance de la<br />

religion, le machisme, la privation des<br />

droits élémentaires à l'égalité des<br />

sexes. Après chaque représentation,<br />

dans les usines occupées, dans des locaux syndicaux, dans des p<strong>et</strong>ites salles aménagées<br />

pour la circonstance; les débats alimentaient parfois la réécriture de telle ou telle partie de la<br />

pièce.<br />

Un théâtre en marche qui créait parfois l'émeute, la ferm<strong>et</strong>ure de la salle, l'expulsion des<br />

comédiens <strong>et</strong> du public, la censure du Vatican.<br />

Selon la belle pensée de Dario Fo, qui titre l'<strong>une</strong> de ses pièces "l'ouvrier connaît 300 mots, le<br />

patron 1000 voilà pourquoi il est le patron", la culture devait être l'étincelle qui m<strong>et</strong>trait le feu<br />

à la paresse, bousculant les habitudes, faisant reculer la bêtise <strong>et</strong> la peur.<br />

Magnifique proj<strong>et</strong> d'un théâtre militant, porté par des artistes utopistes qui étaient aussi des<br />

poètes <strong>et</strong> des saltimbanques éclairés. Une quarantaine de pièces écrites pour révolutionner<br />

la société, l'entraîner vers plus de justice <strong>et</strong> de liberté. Le peuple émancipé par la culture, le<br />

théâtre au corps à corps avec le politique.<br />

En 1997, Dario Fo reçoit le prix Nobel de littérature "pour avoir, selon la tradition des bateleurs,<br />

fustigé le pouvoir <strong>et</strong> restauré la dignité des humiliés" <strong>et</strong> Franca Rame, élue en 2006, siège<br />

toujours aujourd'hui au Sénat italien. En 2010 "Mystère Bouffe" entre au répertoire de la<br />

Comédie Française <strong>et</strong> leurs pièces aujourd'hui parcourent les grandes scènes théâtrales, en<br />

même temps qu'elles connaissent un grand succès public. Sans doute redynamisée par le<br />

libéralisme ambiant, l'aventure militante poursuit sa route <strong>et</strong> reprend <strong>une</strong> nouvelle dimension.<br />

Giulia, l'héroïne de "Une Femme <strong>seule</strong>" a été créée par Franca Rame. Elle est le personnage<br />

idéal pour porter c<strong>et</strong>te parole engagée : elle a la simplicité, le courage intérieur <strong>et</strong> la verve de<br />

ceux qui ont beaucoup souffert.<br />

Giulia a vécu <strong>une</strong> quarantaine d'années sans avoir jamais analysé sa vie. Mère sans l'avoir<br />

vraiment voulu, soumise par habitude culturelle à son mari, elle n'a jamais trouvé la voie pour<br />

se libérer des oppressions qu'elle subit sans sourciller : Est-elle consciente <strong>seule</strong>ment de<br />

l'agressivité de son voisin d'en face, de la libido de son beau frère, du mépris <strong>et</strong> de la tyrannie<br />

de son mari Elle se fond dans c<strong>et</strong>te violence ordinaire, multipliant les tentatives de suicide,<br />

mais au fond d'elle, elle garde <strong>une</strong> sorte d'ironie joyeuse, <strong>une</strong> flamme intérieure qui la sauvera.<br />

C'est sa curiosité pour le monde qui l'aidera à se saisir de sa vie <strong>et</strong> de son autonomie.<br />

Giulia est à la fois réelle <strong>et</strong> improbable, son désarroi <strong>et</strong> sa vitalité rassemblent <strong>et</strong> disent toutes


les <strong>femme</strong>s. Giulia est unique <strong>et</strong> universelle. Elle est notre miroir <strong>et</strong> notre conscience. Fidèles à<br />

leur proj<strong>et</strong> de provoquer la réflexion, Dario Fo <strong>et</strong> Franca Rame ont choisi d'être incisifs <strong>et</strong><br />

percutants. Ils n'ont pas craint d'aller fouiller dans les sombres recoins de l'âme, pour<br />

dénicher ce qu'habituellement on tait, de m<strong>et</strong>tre en scène les situations les plus délicates, voir<br />

les plus choquantes. Mais dans le même temps ils n'ont pas oublié non plus d'être drôles, de<br />

provoquer le recul par le rire, de se frotter aux extrêmes pour devenir explosifs, de faire de la<br />

place à l'humain <strong>et</strong> au sensible pour toucher juste.<br />

Voilà pourquoi l'écriture d’ « Une <strong>femme</strong> <strong>seule</strong> » virevolte avec grâce du plus sombre au plus<br />

drôle, voyage du sensible au poétique, du réalisme au métaphorique.<br />

<strong>La</strong> scénographie place volontairement Giulia au centre d'un espace métaphorique très<br />

particulier : la salle de bain. Lieu stratégique <strong>et</strong> paradoxal où le meilleur comme le pire peut<br />

advenir. Espace ordinairement dédié à la douceur, au plaisir, à la rêverie, la salle de bain<br />

convoque aussi l'idée du froid, de l'étrang<strong>et</strong>é, de l'angoisse. L'endroit idéal pour travailler<br />

l'intime <strong>et</strong> explorer la grande solitude dans laquelle baigne Giulia.<br />

Si l'on suit les didascalies, Giulia est censée s'adresser par la fenêtre ouverte à <strong>une</strong> voisine<br />

hypothétique. Mais comment croire en 2011 à un dialogue nourri de fenêtre à fenêtre <strong>La</strong><br />

mise en scène choisit de prendre au pied de la l<strong>et</strong>tre ce que dit Giulia à son mari "Lorsque je<br />

suis <strong>seule</strong>, je me parle à moi même". Giulia s'est inventée <strong>une</strong> amie compatissante pour<br />

dépasser le bruit de la télé, <strong>seule</strong> compagne réelle de son enfermement. Ironie du confort<br />

moderne que c<strong>et</strong>te télé qui lui déverse dans les oreilles un monde de bêtise, de messages<br />

convenus pour le plus grand nombre, à elle qui cherche <strong>une</strong> solution personnelle, <strong>une</strong> vision<br />

juste d'elle même. Un chemin hors des sentiers battus.<br />

Ce dialogue absurde entre la télé <strong>et</strong> elle, m<strong>et</strong> en scène, entre tragédie <strong>et</strong> comédie, la p<strong>et</strong>ite folie<br />

qui habite Giulia. A force d'être coupée du monde, les limites de l'acceptable deviennent<br />

floues, la réalité perd de ses contours, Quelle est la vérité objective<br />

Le mari au téléphone, le beau frère à l'interphone, le voyeur sous la trappe, l'agressivité qui<br />

fuse fait basculer l'univers du quotidien au fantastique.<br />

Dans c<strong>et</strong> espace temps où tout dérape, Giulia s'accroche aux mots. Giulia parle. Et de<br />

constats ironiques en pensées nostalgiques, la révolte s'organise. <strong>La</strong> véritable arme du texte<br />

c'est la parole. C'est elle qui va provoquer l'action, inciter Giulia à prendre le fusil. Et c'est par<br />

le véhicule de l'auto-analyse que c<strong>et</strong>te <strong>femme</strong> ordinaire va faire basculer la situation <strong>et</strong> se<br />

révéler.<br />

Dans l'eau réside la mémoire, Giulia plonge dans son bain comme pour s'y laver de c<strong>et</strong>te<br />

culpabilité qui l'anéantie, comme pour y r<strong>et</strong>rouver aussi l'élan premier de c<strong>et</strong>te rencontre avec<br />

le je<strong>une</strong> homme qui a ouvert son désir d'émancipation. Dans le bain, corps à corps avec le<br />

désir, l'amour <strong>et</strong> la mort qui menace. Avec ironie, l'univers sonore joue avec le temps. Gouttes<br />

d'eau, plongeon, comptine, séquençage <strong>et</strong> répétition des dialogues télévisuels. <strong>La</strong> machine<br />

sonore, de douce devient obsédante, tissant ensemble les voix du beau frère, les pleurs du<br />

bébé, les sonneries du téléphone jusqu'au silence enfin trouvé, où Giulia attend fusil à la main,<br />

l'arrivée du mari.


Mouvementée, chargée d'humanité, "Une <strong>femme</strong> <strong>seule</strong>" fait la place grande à l'interprétation <strong>et</strong><br />

à la créativité de l'interprète. C'est <strong>une</strong> partition qui requiert <strong>une</strong> actrice de grand talent <strong>et</strong><br />

capable d'engager toute son humanité <strong>et</strong> son intuition féminine pour donner la dimension<br />

requise au personnage. Ioana Craci<strong>une</strong>scu est <strong>une</strong> comédienne d'<strong>une</strong> grande expérience <strong>et</strong><br />

douée d'un univers très personnel. Sensible <strong>et</strong> bouillonnante, elle a le charisme <strong>et</strong> l'audace<br />

nécessaire pour, au delà du rire, nous troubler <strong>et</strong> nous bouleverser en nous emmenant là où on<br />

ne s'y attendait pas.<br />

A la fin du monologue, la lumière ne s'éteint pas, l'action se poursuit par la projection sur le<br />

rideau de la baignoire d'un court documentaire m<strong>et</strong>tant en scène la personnalité <strong>et</strong> la pensée<br />

de Françoise Héritier. Anthropologue émérite, héritière des travaux de Lévi Straus, elle nous<br />

invite à voyager sur les fondements de l'identité liée au genre <strong>et</strong> à réfléchir à la hiérarchie<br />

établie de longue date entre le masculin <strong>et</strong> le féminin. De réflexions en témoignages, sa<br />

pensée aiguisée nous fait quitter les sphères de l'émotionnel <strong>et</strong> de l'intime pour aborder le<br />

champ du symbolique. En un temps très court, au fil d'un échange non dénué d'humour,<br />

Françoise Héritier parvient à nous ouvrir les portes de la recherche. Chacun peut entendre <strong>et</strong><br />

analyser c<strong>et</strong>te pensée précise <strong>et</strong> y donner les perspectives qu'il lui convient d'établir. <strong>La</strong><br />

démarche de Françoise Héritier se veut résolument ouverte au monde en route <strong>et</strong> incite avec<br />

finesse à l'écoute <strong>et</strong> à l'agir.<br />

Réunies le temps de la représentation par la juxtaposition des formes, théâtrale <strong>et</strong> filmique, les<br />

personnalités singulières de Ioana Craci<strong>une</strong>scu <strong>et</strong> de Françoise Héritier additionnent leurs<br />

talents pour donner corps <strong>et</strong> âme à un réquisitoire inhabituel en faveur de la liberté.<br />

Véronique Widock


EXTRAITS<br />

« Voilà-t-il pas que mon mari, à me voir si hébétée, s’est imaginé que je buvais ! il a mis le Fern<strong>et</strong><br />

sous clef ! L'idiot ! Ensuite il a eu des soupçons… il m’a fait suivre. Un jour j’étais là, dans la<br />

chambre du je<strong>une</strong> homme… debout, nue… lui aussi était là, debout, nu, nous nous disions bonjour<br />

« Comment vas-tu Bien <strong>et</strong> toi », la porte s’ouvre mon mari entre tout habillé. Comme je ne<br />

savais pas quoi dire, j’ai dit : « Ah, c’est toi » Eh, madame, ça n’arrive pas tous les jours de se<br />

r<strong>et</strong>rouver là, toute nue, avec un étranger, tout nu, <strong>et</strong> le mari en pardessus. Qu’est ce que je n’avais<br />

pas dit : « Oui, c’est moioi ! « Il se m<strong>et</strong> à crier comme un fou… il voulait étrangler le garçon… en<br />

même temps il voulait m’étrangler, moi… mais il n’a que deux mains, il avait beau serrer, il n’y<br />

arrivait pas… pourtant je collaborais, je l’aidais… je serrai mon cou contre celui du je<strong>une</strong> homme <strong>et</strong><br />

j’avais même cessé de respirer… je fermais la bouche. Mais mon nez se m<strong>et</strong>tait à respirer tout seul.<br />

J’ai un nez indépendant !! Arrive la mère, la sœur, la grand-mère.. <strong>et</strong> moi qui étais là, nue comme<br />

un ver, avec mon nez indépendant. Je me sauve à la salle de bains, je m’enferme… je prends <strong>une</strong><br />

lame de rasoir qui se trouvait là <strong>et</strong> tsam, tsam, tsim, tsann… je me taillade toutes les veines que je<br />

trouve ! Je les cherchais. En voilà encore <strong>une</strong> : tsam ! Une autre : tsam ! Quelle coupaillerie ! Et on<br />

en a, des veines ! Je les tailladais dans le sens de la longueur… Pour mourir plus vite… Mais mon<br />

mari voulait me tuer de ses propres mains, il a enfoncé la porte à coups d’épaule… quand il m’a<br />

vue là avec tout ce sang… rouge ! Car j’ai le sang très rouge… il me fait : « Je ne veux plus te tuer.<br />

Je t’emmène à l’hôpital ». Il m’a enroulée dans <strong>une</strong> belle couverture, pour ne pas salir sa voiture… il<br />

m’a emmenée à l’hôpital… <strong>et</strong> puis il m’a pardonné… il a été très généreux. Mais depuis ce jour-là, il<br />

m’enferme à la maison. »<br />

« Une <strong>femme</strong> <strong>seule</strong> » Dario Fo / Franca Rame


EXTRAITS DU DOSSIER PEDAGOGIQUE<br />

REMIS AUX ENSEIGNANTS<br />

Lorsqu’un partenariat est mis en œuvre avec des établissements scolaires, un <strong>dossier</strong> pédagogique<br />

est remis aux enseignants partenaires du proj<strong>et</strong> « Une <strong>femme</strong> <strong>seule</strong> ». C<strong>et</strong> outil, construit par<br />

l’ensemble des partenaires associés à notre démarche (chercheurs, universitaires, enseignants,<br />

opérateurs sociaux <strong>et</strong> culturels …), doit perm<strong>et</strong>tre de préparer les différentes phases du proj<strong>et</strong><br />

(interventions sociales <strong>et</strong> culturelles, diffusion du spectacle <strong>et</strong> débat) mais également perm<strong>et</strong>tre aux<br />

enseignants d’imaginer tout au long de l’année grâce à la boîte à outils présente dans ce <strong>dossier</strong><br />

d’intégrer le thème de la discrimination fondée sur le genre dans leur programme.<br />

MODULE D’ARTS PLASTIQUES<br />

Incitations autour du stéréotype :<br />

Créez <strong>une</strong> publicité pour <strong>une</strong> <strong>femme</strong> parfaite (dessin, couleur, collage, texte imprimé…). Travail<br />

sur le slogan, la mise en page, le cadrage… Questionnement sur la perfection chez <strong>une</strong> <strong>femme</strong><br />

(beauté, intelligence …), le public visé (homme/<strong>femme</strong> ) <strong>et</strong> sur le statut d’<strong>une</strong> « <strong>femme</strong><br />

obj<strong>et</strong> » dans notre société<br />

Femme(s). Représentez la <strong>femme</strong> dans le passé, dans le présent <strong>et</strong> imaginez celle du futur.<br />

Techniques libres. Ce travail perm<strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre à plat tous les stéréotypes existant autour du<br />

mot <strong>femme</strong> dans la tête de nos élèves (Le passé est-il lointain C<strong>et</strong>te <strong>femme</strong> est-elle<br />

universelle Les élèves se basent-ils sur des faits précis <strong>et</strong> existants ...)<br />

Incitations autour de la tension (lycée)<br />

Scène(s) de Ménage(s)… Ce dispositif peut se faire en deux temps. Premièrement, <strong>une</strong> planche<br />

d’observation d’obj<strong>et</strong>s cassés, brisés… qui sera réinvestie dans un deuxième travail plastique<br />

sous le thème de la scène de ménage. Questionnement sur la tension, la représentation<br />

figurative ou abstraite de la violence (inclusion de mots, projections de peinture…). Je vous<br />

renvoie plus particulièrement aux quatre dernières références artistiques.<br />

(…)<br />

MODULE DE LITTERATURE FRANÇAISE<br />

Question 1 : Pour Simone de Beauvoir, qu’est-ce qui différencie l’homme <strong>et</strong> la <strong>femme</strong> dans leur<br />

rapport au travail <br />

Question 2 : À partir de la réponse de Simone de Beauvoir, reconstituer les propos de Maurice<br />

Clavel.<br />

Question 3 : Pour Maurice Clavel, en quoi l’homme est-il supérieur à la <strong>femme</strong> <strong>et</strong> la <strong>femme</strong><br />

supérieur à l’homme <br />

Question 4 (pour les lycéens) : Parmi les arguments développés par Simone de Beauvoir <strong>et</strong> Maurice<br />

Clavel, lesquels relèvent de la raison, de l’instinct, <strong>et</strong> de la spiritualité Pourquoi <br />

Exercice : Jeu de rôle<br />

Imaginer <strong>et</strong> jouer un débat entre Maurice Clavel <strong>et</strong> Simone de Beauvoir<br />

Par groupe de 3 élèves : 1 élève soutient la thèse de Simone de Beauvoir, le second de Maurice<br />

Clavel, <strong>et</strong> le troisième le modérateur du débat.<br />

Le but est que les élèves s’exercent à développer des arguments <strong>et</strong> à soutenir <strong>une</strong> thèse.<br />

(…)


MODULE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES<br />

LE JOUET<br />

“Aux p<strong>et</strong>ites filles, la séduction, les rêves de princesse, de fées <strong>et</strong> de mariage, puis de maternité,<br />

avec ses obligations, enfin, des tâches domestiques <strong>et</strong> ménagères. Aux p<strong>et</strong>its garçons l'univers, <strong>et</strong><br />

plus prosaïquement l'espace public, le monde professionnel, technique <strong>et</strong> matériel, règne de<br />

l'imaginaire <strong>et</strong> de la science-fiction, des sciences, des loisirs, des sports <strong>et</strong> des arts. (…)<br />

Il est stupéfiant d'observer le réalisme des jou<strong>et</strong>s pour p<strong>et</strong>ite fille. Les dîn<strong>et</strong>tes, les poupées, les jeux<br />

de marchande, comme les coffr<strong>et</strong>s pour la séduction sont de la plus grande précision. Comme<br />

pour de vraies pouss<strong>et</strong>tes, <strong>et</strong> de vrais robots électroménagers, les descriptions de jou<strong>et</strong>s sont des<br />

copies des obj<strong>et</strong>s adultes (…).<br />

Les rares métiers féminins esquissés sont en lien avec la fonction maternelle. A l'heure où les<br />

<strong>femme</strong>s ont investi massivement le monde du travail, il est curieux que les catalogues de jou<strong>et</strong>s<br />

reflètent si peu les évolutions sociales (…).<br />

S'intéresser aux jou<strong>et</strong>s semble <strong>une</strong> broutille. Ceux qui pensent que la bataille de l'égalité des sexes<br />

est gagnée n'ont qu'à ouvrir les catalogues de jou<strong>et</strong>s. Les vieux stéréotypes sont à l'œuvre.”<br />

Tiré de l'article Le père Noël, ce vieux sexiste - Libération 10 décembre 2001<br />

Serge Chaumier, maître de conférences à l’université de Bourgogne<br />

MODULE D’HISTOIRE DES ARTS<br />

Il nous a semblé que pour mieux préparer les élèves à la « rencontre sensible <strong>et</strong> raisonnée » avec le<br />

spectacle proposé par le Hublot, il pouvait être intéressant de les faire réfléchir, à partir de<br />

documents artistiques, à la dimension consumériste de ces années qu’on appelle « les trente<br />

glorieuses » <strong>et</strong> à la place de la <strong>femme</strong> dans c<strong>et</strong>te économie d’après-guerre, mais aussi au jeu de<br />

l’amour <strong>et</strong> de la mort (symbolique) à l’œuvre dans l’art, enfin à la forme littéraire choisie par les<br />

auteurs pour « dénoncer l'hypocrisie <strong>et</strong> l'injustice » (D. Fo).<br />

(…)


DARIO FO <strong>et</strong> FRANCA RAME<br />

Dario Fo naît en 1926 à San Giano dans <strong>une</strong> famille prolétaire<br />

de tradition démocratique <strong>et</strong> antifasciste. Il découvre très<br />

je<strong>une</strong> le théâtre populaire <strong>et</strong> la tradition orale, par<br />

l’intermédiaire de son grand-père, « fabulatore » connu. Doué<br />

en dessin <strong>et</strong> en peinture, il commence par étudier l’art <strong>et</strong><br />

l’architecture à Milan. En 1952, il écrit pour la radio ses<br />

premiers monologues comiques, fait ses débuts d'acteur <strong>et</strong><br />

écrit des revues de critique sociale.<br />

Née en 1929 à Parabiago, Franca Rame est <strong>une</strong> « Enfant de<br />

la balle » : à 8 jours, déjà, elle est sur <strong>une</strong> scène de théâtre.<br />

Les <strong>compagnies</strong> de théâtre ambulant ne résisteront bientôt<br />

pas à la télévision. Franca Rame rejoint le " grand théâtre ".<br />

Sur les photos des années 1950, elle ressemble à toutes les<br />

starl<strong>et</strong>tes italiennes du temps. Puis elle rencontre Dario Fo :<br />

avec lui, qui cherche alors la voie d'un art r<strong>et</strong>rouvant ses<br />

origines populaires, face au théâtre bourgeois <strong>et</strong> face au<br />

formalisme issu du fascisme, elle va définitivement s'éloigner du chemin tout tracé de la vamp à<br />

paill<strong>et</strong>tes. Dario Fo <strong>et</strong> Franca Rame se marient en 1954, <strong>et</strong> deviennent les inséparables partenaires<br />

que l’on connaît.<br />

Ensemble ils fondent leur première compagnie professionnelle : la compagnie Fo-Rame. Jusqu’en<br />

1967, Dario Fo écrit <strong>et</strong> interprète des comédies destinées aux théâtres « bourgeois », mais dans<br />

lesquelles il explore la culture populaire <strong>et</strong> promeut <strong>une</strong> critique sociale <strong>et</strong> politique de l’époque. En<br />

1968 a lieu <strong>une</strong> rupture essentielle dans leur parcours : ils fondent l’association « Nuova Scena <strong>et</strong><br />

s’extraient du circuit du théâtre « bourgeois ». Cependant, l’association est vite dissoute à cause de<br />

conflits idéologiques. Naîtra alors un autre groupe de travail, appelé <strong>La</strong> Com<strong>une</strong>.<br />

Ces années sont celles des grands succès : Mystère Bouffe qui apporte à Dario Fo <strong>une</strong> renommée<br />

mondiale ; Mort accidentelle d’un anarchiste, <strong>et</strong> Faut pas payer !<br />

L’anti-conformisme de Dario Fo, ainsi que son engagement politique <strong>et</strong> social l’entraînent dans<br />

d'innombrables procès <strong>et</strong> controverses en Italie, avec l'Etat, la police, la télévision, le pape.<br />

En collaboration, Dario Fo <strong>et</strong> Franca Rame écrivent <strong>une</strong> série de monologues inspirés par la lutte<br />

des Italiennes pour le droit au divorce <strong>et</strong> la légalisation de l'avortement. Franca Rame commence à<br />

interpréter ses propres textes comme Tutta casa, l<strong>et</strong>to e chiesa, Grasso è bello !, <strong>La</strong> madre. En<br />

mars 1973, elle est kidnappée par l’extrême droite <strong>et</strong> subit des violences physiques <strong>et</strong> sexuelles.<br />

Elle relatera ces évènements dans son livre Lo stupro.<br />

Artiste hors normes, Dario Fo reçoit en 1997 le Prix Nobel de Littérature pour avoir « dans la<br />

tradition des bateleurs médiévaux, fustigé le pouvoir <strong>et</strong> restauré la dignité des humiliés. »<br />

Franca Rame quant à elle, se porte candidate aux élections sénatoriales <strong>et</strong> est élue sénatrice du<br />

Piémont en 2006.


FRANCOISE HERITIER<br />

Françoise Héritier est anthropologue. Elle est professeur<br />

honoraire au Collège de France, où elle a enseigné l’étude<br />

comparée des Sociétés Africaines de 1982 à 1998.<br />

Françoise Héritier a d’abord travaillé sur les systèmes de<br />

parenté dans la lignée des travaux de Claude Levi-Strauss,<br />

mais les séminaires de recherche qu'elle a animés au Collège<br />

de France <strong>et</strong> à l'EHESS s'inscrivent dans la problématique<br />

générale du rôle de l'anthropologue dans la Cité (inceste,<br />

violence, identité / altérité …)<br />

Ses recherches l’ont amenée à proposer le concept de "<br />

valence différentielle des sexes ", un invariant anthropologique<br />

qui se situe au fondement de la domination masculine. Selon<br />

elle la valorisation du masculin au détriment du féminin est<br />

présente dans toutes les cultures. Elle a sa source dans l’asymétrie profonde qui donne pouvoir<br />

aux <strong>femme</strong>s de procréer des enfants des deux sexes.<br />

Quel est le levier essentiel pour sortir de ce piège Le droit à la contraception constitue <strong>une</strong><br />

révolution puisqu’il agit au cœur même du lieu où la domination s’est <strong>prod</strong>uite. Mais, des trois<br />

privations qui constituaient les bastions de la domination masculine - la privation de liberté, de<br />

savoir <strong>et</strong> de responsabilité – <strong>seule</strong>s les deux premières ont cédé. <strong>La</strong> troisième reste tenace.<br />

Comment faire évoluer les mentalités <br />

Françoise Héritier s’est également engagée dans des réflexions comparatives sur des questions<br />

aussi contemporaines que l’éthique de la re<strong>prod</strong>uction <strong>et</strong> de la sexualité, <strong>et</strong> a développé un rôle<br />

d’expert en tant que présidente du Conseil national du sida (1989-1994), puis membre du Comité<br />

consultatif national d’éthique.


Véronique WIDOCK<br />

<strong>La</strong> m<strong>et</strong>teur en scène<br />

Sortie du Conservatoire National Supérieur d’Art<br />

Dramatique en 1984, elle joue sous la direction de Daniel<br />

Mesguich les rôles de Juli<strong>et</strong>te dans Roméo <strong>et</strong> Juli<strong>et</strong>te au<br />

Théâtre de l’Athénée, <strong>et</strong> de la Marquise Cibbo dans<br />

Lorenzaccio au TGP.<br />

Elle fonde la Compagnie « Les Héliades » <strong>et</strong> crée sa<br />

première mise en scène au TGP, Les Rescapés de Stig<br />

Dagerman. Parallèlement, elle continue de jouer avec<br />

différents m<strong>et</strong>teurs en scène comme Jean-Louis Martin<br />

Barbaz, Jean-Pierre Sarrazac, Anita Picchiarini…<br />

En 1992, elle choisit d’impliquer sa compagnie <strong>et</strong> son<br />

travail de mise en scène au service d’un territoire <strong>et</strong> fonde<br />

« Le Hublot », chantier de construction théâtrale, dans<br />

<strong>une</strong> ancienne usine de métallurgie à Colombes. Elle crée,<br />

en lien avec les habitants : Visions du monde d’Eugène<br />

Durif au théâtre de Gennevilliers, Portraits Vidéo à la<br />

Coupole / Scène Nationale de Sénart, <strong>et</strong> au Bateau-Feu / Scène Nationale de Dunkerque, <strong>et</strong> Trame<br />

de Roselyne Br<strong>une</strong>t-Lecler au Théâtre Paris-Vil<strong>et</strong>te.<br />

Elle travaille sur des écritures contemporaines mouvementées souvent issues d’un répertoire<br />

étranger. Elle crée notamment Dans le p<strong>et</strong>it manoir de Witkiewicz <strong>et</strong> Le jeu de la vérité de Stig<br />

Dagerman au Hublot, Le chemin du serpent de Torgny Lindgren à la Coupole / Scène Nationale de<br />

Sébart, <strong>La</strong> rose tatouée de Tenessee Williams à L’Avant-Seine / Théâtre de Colombes <strong>et</strong> 27<br />

remorques pleines de coton de Tenessee Williams au Sudden Théâtre.<br />

Elle m<strong>et</strong> en scène deux travaux d’écriture personnelle au Hublot : L’Atalante fugitive d’après Maiër<br />

<strong>et</strong> Fleur de peau en co-écriture avec Eric Mari<strong>et</strong>te.<br />

Ses dernières créations : Tuta Blu de Tommaso di Ciaula au Hublot, Barbe-Bleue, espoir des<br />

<strong>femme</strong>s de Dea Loher au Théâtre de la Tempête (Cartoucherie) <strong>et</strong> en 2008, Gengis Parmi les<br />

Pygmées de Gregory Motton.


Ioana CRACIUNESCU<br />

<strong>La</strong> comédienne<br />

Théâtre<br />

Grande actrice roumaine, Ioana Craci<strong>une</strong>scu, après avoir été<br />

formée à l’Institut de Théâtre <strong>et</strong> Cinéma de Bucarest, a été<br />

engagée par l’un des plus prestigieux théâtres roumains, le Théâtre<br />

Nottara où elle a joué <strong>une</strong> quarantaine de rôles principaux <strong>et</strong> plus<br />

de trente rôles du répertoire classique <strong>et</strong> moderne roumain.<br />

Elle a reçu deux fois le prix d’interprétation féminine décerné par<br />

l’A.C.I.N. (équivalent du César d’interprétation féminine) ainsi que<br />

la Licorne d’Or du festival du film d’Amiens.<br />

Etablie en France depuis 1991, elle a joué dans de nombreux<br />

théâtre <strong>et</strong> festivals : <strong>La</strong> Cartoucherie de Vincennes, Théâtre du<br />

Lucernaire, Théâtre de L’isle Saint-Louis, Sudden Théatre, Théâtre<br />

Mouff<strong>et</strong>ard, Festival d’Avignon, Théâtre de Grandville, Théâtre de<br />

Limoges, Festival de Châlon Sur Saone…<br />

Cinéma<br />

Au cinéma, elle a joué près d’<strong>une</strong> vingtaine de rôles principaux<br />

dans des films roumains, elle a également joué dans trois films français : Quelque-part vers<br />

Conakry de Fr. Ebrard, Mensonge de Fr. Margolin <strong>et</strong> Pullman Paradiso de M. Rosier.<br />

Télévision<br />

Iona Craci<strong>une</strong>scu a travaillé pour la télévision roumaine : mise en scène, scénario, <strong>et</strong> interprétation<br />

d’<strong>une</strong> série de 14 épisodes sur l’œuvre des principaux poètes roumains pour la TV Culturelle de<br />

Bucarest.<br />

Elle a obtenu de nombreux rôles dans des adaptations télévisées <strong>et</strong> l’un des rôles principaux dans<br />

la série Lumières <strong>et</strong> Ombres, diffusée sur la principale chaîne roumaine. Elle est également<br />

scénariste <strong>et</strong> interprète du groupe parodique REFLEXES.<br />

Poésie<br />

Auteur reconnu, elle a reçu le Prix Littéraire de l’Union des Ecrivains de Roumanie en 1980 pour<br />

Hiver Clinique. Elle est la Fondatrice à Bucarest de la COMPAGNIE DU CAPRICORNE (adaptation<br />

<strong>et</strong> mise en scène de nombreuses <strong>prod</strong>uctions de théâtre de poésie). Sept volumes de ses poésies<br />

ont été traduits en Grande-Br<strong>et</strong>agne, USA, Pologne, Pérou, Allemagne, Belgique <strong>et</strong> deux recueils<br />

de ses vers en français ont été publiés « <strong>La</strong> Machine à vapeur » <strong>et</strong> « Soupe à l’oignon ».<br />

En France, elle a adapté, mis en scène <strong>et</strong> interprété le spectacle POETES, VOS PAPIERS ! Elle a<br />

également participé au Festival de Poésie du Haut Allier, <strong>et</strong> joué un spectacle de poésie roumaine<br />

au Théâtre du Rond-Point des Champs-Elysées.


Eric MARIETTE<br />

Le réalisateur<br />

Après quinze années dans l’aéronautique pendant lesquelles il<br />

travaille parallèlement l’écriture dramatique, c’est en 1990 qu’Eric<br />

MARIETTE décide de se consacrer pleinement au théâtre.<br />

Il sera notamment formé par Julian Knab (European Theater<br />

School), Paul Golub (Théâtre du Volcan Bleu), Joel Pommerat (Cie<br />

Louis Brouillard), Dominique Verrier <strong>et</strong> Simon Abkarian (Théâtre du<br />

Soleil).<br />

Auteur/m<strong>et</strong>teur en scène<br />

il crée plusieurs spectacles : « Les Praticiennes », « L’envers du<br />

décor », « Les Naufragés de la mare », « Les Médiévales », « Les<br />

P<strong>et</strong>its Choix », « Kristalnacht ».<br />

Auteur , il écrit « Fleur de peau », « Extase », « Maman Lise <strong>et</strong><br />

Jean-Pierre », « Babel », « Hasard » .<br />

M<strong>et</strong>teur en scène de « Polards », triptyque théâtral avec Mona<br />

Muche en 2001, « Cantates » de J. S. Bach, avec la Maîtrise des Hauts-de-Seine <strong>et</strong> la chorale de<br />

l’Opéra de Paris au Palais des Congrès-Nanterre en 1995.<br />

Assistant à la mise en scène de Joël Pommerat sur « Treize étroites Têtes » aux Fédérés - CDN de la<br />

région Auvergne à Montluçon <strong>et</strong> au Théâtre Paris-Vill<strong>et</strong>te en 1997.<br />

Concepteur lumière du « Jeu de la Vérité » de Stig Dagerman, au Hublot en 1997, de « Trame » de<br />

Roselyne Br<strong>une</strong>t-Lecler, au Théâtre Paris-Vill<strong>et</strong>te en 1997, de « Présences », mise en scène de Joël<br />

Pommerat au Hublot <strong>et</strong> au Théâtre 71-Malakoff en 1996, <strong>et</strong> du « Cri des Hann<strong>et</strong>ons », mise en<br />

scène de Dominique Verrier au Hublot en 1994.<br />

Réalisateur vidéo/théâtre <strong>et</strong> documentaire<br />

Il crée « Les Rires d'en face » en 2006 au Bathyscaphe <strong>et</strong> « <strong>La</strong> Grande Cour » en 2000 au Hublot.<br />

En 2007, il réalise le film du spectacle « Barbe bleue, espoir des <strong>femme</strong>s ». En 2008, il réalise un<br />

documentaire sur Mayotte <strong>et</strong> sur la tournée du groupe de musique Tsenga.


INFORMATIONS PRATIQUES<br />

Cie Les Héliades<br />

87 rue Félix Faure<br />

92700 COLOMBES<br />

FRANCE<br />

http://www.lehublot.org<br />

01 47 60 10 33<br />

contact@lehublot.org<br />

CONTACT DIRECTION<br />

Véronique WIDOCK<br />

vwidock@orange.fr<br />

06 60 69 54 63<br />

CONTACT PRODUCTION<br />

Fabrice BOY<br />

fabriceboy@me.com<br />

06 81 00 56 14<br />

CONTACT DIFFUSION<br />

! ! ! Claire DEMAISON<br />

<strong>La</strong> <strong>Strada</strong> <strong>et</strong> <strong>compagnies</strong><br />

claire-demaison@orange.fr<br />

06 60 26 23 67

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