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plein cadre - Entreprises magazine

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<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong><br />

Supplément<br />

entreprises <strong>magazine</strong><br />

numéro 11<br />

mai/juin 2012<br />

LE CHAT BOTTé<br />

© Imagerie d’Epinal<br />

Coloris aux pochoirs à la main


<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong><br />

Supplément<br />

entreprises <strong>magazine</strong><br />

numéro 11<br />

mai/juin 2012<br />

Editeur > Régie publicitaire ><br />

Media & Advertising S.à r.l.<br />

104, rue du Kiem<br />

L-1857 Luxembourg<br />

Tél : (352) 40 84 69<br />

Fax : (352) 48 20 78<br />

Directeur de la publication ><br />

Rédacteur en chef ><br />

Isabelle Couset<br />

E-mail : icouset@yahoo.com<br />

Rédaction ><br />

Isabelle Couset, Patricia De Zwaef,<br />

Catherine Moisy, Michel Nivoix<br />

Photo couverture ><br />

Le Chat Botté (coloris aux pochoirs<br />

à la main)<br />

Photo- Imagerie d’Epinal<br />

Mise en page > Romain Peiffer<br />

Impression > Imprimerie jmwatgen<br />

Talents<br />

Du Recycling à l’Upcycling : l’exemple du Solarwind 4<br />

Couleurs + matières + curiosité = Elisabeth Trocheris 6<br />

Les autres mondes de Simone Thépaut 8<br />

Habitat<br />

20 maisons sans chauffage (ou presque) 10<br />

Insolite<br />

André Verney – 530 machines à écrire et à calculer 12<br />

Une région, un patrimoine<br />

Epinal, la capitale française de l’image 14<br />

Media & Advertising S.à r.l. informe les lecteurs et<br />

abonnés du <strong>magazine</strong> qu’elle collecte des<br />

informations uniquement aux fins de la publication,<br />

gestion des abonnements et marketing. Les<br />

personnes concernées disposent d’un droit d’accès<br />

et de rectification.<br />

Tendances 18<br />

© 2012 — Media & Advertising S.à r.l.<br />

Toute reproduction est interdite


Talents<br />

Du Recycling à l’Upcycling :<br />

l’exemple du Solarwind<br />

Le recyclage est entré dans les mœurs. Mais que diriez-vous de pousser<br />

un cran au-dessus et de vous mettre à l’Upcycling. Gros plan sur un<br />

procédé écolo tendance au travers de l’événement Upcycl’art qui se<br />

déroule en deux phases dans le nouveau bâtiment Solarwind à Windhof.<br />

Les artistes Pascal Courcelles, Christophe Dalecki, Silvia Bauer, Florence Hoffmann, Laurent<br />

Berbach et Jerry Frantz. <br />

Photo-Patricia De Zwaef<br />

L’atelier de soudure de Laurent Berbach.<br />

<br />

Photo-Jeannot Schroeder<br />

Le mot recyclage, déjà ancré dans le quotidien,<br />

serait désormais réservé aux trois<br />

poubelles qui campent dans nos cuisines <br />

Aujourd’hui, on préfère parler d’Upcycling<br />

ou recyclage « par le haut ». Une<br />

tendance à forte exigence esthétique et<br />

environnementale ; plus que de la simple<br />

réutilisation de matériaux, l’Upcycling<br />

allie conceptions innovantes et esthétiques.<br />

On cherche ici à créer, à partir de<br />

matériaux ou produits dont on n’a plus<br />

l’usage, des objets plus beaux et de qualité<br />

supérieure à ceux d’origine. Un principe<br />

de valeur ajoutée qui se décline à l’infini<br />

dans la mode, le design et même dans les<br />

galeries d’art ! C’est précisément dans ces<br />

deux derniers domaines, le design et l’art,<br />

que le Solarwind s’est distingué au cours<br />

de ces derniers mois.<br />

Le Solarwind s’inscrit dans une démarche<br />

globale de développement durable.<br />

Le bâtiment sera neutre en émission<br />

de CO2 grâce à l’électricité verte de<br />

l’ECOPARC et une faible consommation<br />

d’énergie avec une conception bioclimatique.<br />

Il produira en plus de l’électricité<br />

par le solaire et l’éolien. C’est dans ce<br />

contexte que les sept artistes du projet<br />

Upcycl’art ont trouvé leurs sources<br />

d’inspiration. L’événement, organisé conjointement<br />

par la société PROgroup et<br />

l’agence artistique Tempera, se déroule en<br />

deux temps : en octobre 2011 a eu lieu la<br />

semaine de création in situ durant laquelle<br />

les artistes avaient cinq jours pour transformer<br />

et upcycler les déchets du chantier<br />

du Solarwind en oeuvres d’art. Des portes<br />

ouvertes avaient eu lieu à l’époque. Elles<br />

permettaient de rencontrer les artistes en<br />

<strong>plein</strong> processus créatif et les discussions<br />

sur les œuvres en cours de réalisation furent<br />

des plus enrichissantes. Les oeuvres<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 4


Talents<br />

finalisées seront dévoilées au public lors de<br />

l’inauguration du Solarwind probablement<br />

en septembre prochain.<br />

A chacun sa méthode<br />

Le projet remonte à pas mal de temps et<br />

s’inscrit dans une démarche globale du<br />

Solarwind. Les artistes avaient été sélectionnés<br />

pour leur compétence à travailler<br />

les matériaux de récupération. Chacun, à sa<br />

manière et avec ses matériaux de prédilection,<br />

a pu illustrer le concept de l’upcycling.<br />

Le Belge Pascal Courcelles recouvre de<br />

vieux câbles électriques de couleurs éclatantes.<br />

Pour lui, la peinture est une richesse<br />

Les câbles colorés de Pascal Courcelles.<br />

<br />

Photo-Jeannot Schroeder<br />

illimitée pour l’esprit, c’est un réservoir<br />

pour la sensibilité humaine. L’Autrichienne<br />

Silvia Bauer, adepte des cartons ondulés<br />

et des fragments de pneumatiques usagés,<br />

donne ici une seconde vie à de vieux<br />

gants de chantier. La Luxembourgeoise<br />

Florence Hoffmann a décidé de donner<br />

corps à l’humain au départ de palettes de<br />

bois. Elle sculpte inlassablement l’âme à<br />

partir de matériaux les plus divers, allant<br />

de l’acier au bois en passant par la résine,<br />

le plexiglas ou même des objets usuels tels<br />

que livres ou chaussures. Les objets, sculptures<br />

et installations sont pour le Français<br />

Christophe Dalecki autant de possibilités<br />

d’expérimenter. Matériaux naturels, vivants<br />

ou morts, et matières artificielles issues de<br />

notre culture industrielle se côtoient, s’interrogent<br />

et se complètent au sein d’une<br />

recherche plastique ludique. Sur ce chantier,<br />

il improvise un nid à partir de végétaux<br />

en plastique vert avec des bobines et des<br />

câbles, et sonde le rapport entre nature et<br />

culture. Le Belge Laurent Berbach a installé<br />

un véritable atelier de soudure pour réaliser<br />

sa tortue en plaques d’acier. Elle personnalise<br />

la symbiose entre un être vivant<br />

et son habitat. La tortue, vue comme une<br />

proposition d’assemblage réalisée par des<br />

archéologues industriels, pose la question<br />

des déchets de matières que notre société<br />

moderne produit.<br />

Le Luxembourgeois Jerry Frantz utilise<br />

l’artifice du ready-made à la Marcel Duchamp<br />

pour rechercher le vrai au travers<br />

du faux et vice versa. Un vieux téléphone<br />

doré à la feuille et dressé sur un piédestal<br />

sert sa cause pour l’occasion. La recherche<br />

artistique du Français Hervé Péchoux le<br />

mène quant à lui à raconter plusieurs vies<br />

avec sa propre vie. Par son encyclopédie<br />

Géographie d’un multivers, il recréée les<br />

définitions du dictionnaire et rassemble les<br />

fragments du monde en les enrichissant de<br />

sa recherche plastique.<br />

Dans le premier ECOPARC<br />

du Luxembourg<br />

L’événement Upcycl’Art se déroule par<br />

ailleurs dans le premier ECOPARC du<br />

Luxembourg. L’idée est d’en faire un événement<br />

récurrent, sous forme de biennale,<br />

associé à plusieurs entreprises du zoning<br />

qui forment le groupement d’intérêt économique<br />

ECOPARC Windhof.<br />

Les idées ne manquent pas chez<br />

PROGroup, qui travaille actuellement aussi<br />

sur un projet de création d’un ensemble de<br />

mobilier pour bureau à partir de matériaux<br />

de récupération et de déchets. La lumière,<br />

l’acoustique et la qualité de l’air ont été<br />

optimisées au Solarwind. Comme quoi, le<br />

confort et le bien-être de l’utilisateur peuvent<br />

aussi être associés à des matériaux<br />

sains et écologiques.<br />

Actuellement, l’activité sur le chantier<br />

bat son <strong>plein</strong>. Les travaux de plâtre,<br />

pose des faux-planchers techniques, des<br />

carrelages et de l’isolation thermique en<br />

toiture sont actuellement en cours. La livraison<br />

est prévue cet été.<br />

Engagé dans plusieurs certifications<br />

environnementales avec de hauts niveaux<br />

d’exigences, le Solarwind est également<br />

innovant en matière de chantier vert car<br />

il intègre des produits certifiés Cradle to<br />

Cradle. Ce label, aussi abrégé en C2C, est<br />

un concept d’éthique environnementale de<br />

production industrielle qui intègre, de la<br />

conception à la production et au recyclage<br />

du produit, une exigence écologique dont<br />

le principe est zéro pollution et 100 % recyclage.<br />

En simplifiant, un produit fabriqué<br />

doit pouvoir, une fois recyclé, produire à<br />

nouveau le même produit ; seul un ajout<br />

d’énergie renouvelable peut intervenir<br />

dans le cycle. C’est d’ailleurs dans l’ouvrage<br />

de William McDonough et Michael<br />

Braungart Cradle to Cradle: Remaking the<br />

Way We Make Things, paru en 2002, que le<br />

terme Upcycling fut vulgarisé. Et la boucle<br />

est bouclée !<br />

Les bienfaits de l’Upcycling ne font<br />

aucun doute : il réduit la consommation des<br />

matières premières… et, en extrapolant,<br />

diminue le recours à l’énergie et contribue<br />

moins à la pollution de l’air, de l’eau et des<br />

émissions de gaz à effet de serre. Plutôt<br />

évident dans les pays en développement à<br />

cause du coût important des matières premières,<br />

il perce dans nos pays occidentaux<br />

qui voient en lui une source d’inspiration<br />

pour designers et artistes.<br />

Patricia De Zwaef<br />

Tempera.lu<br />

Pour suivre les aventures des<br />

artistes du projet Upcycl’Art et<br />

connaître les dates du vernissage<br />

de l’exposition, rendez-vous sur<br />

www.upcyclart.lu.<br />

5<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Talents<br />

Couleurs + matières + curiosité =<br />

Elisabeth Trocheris<br />

Une journée radieuse de mars, j’ai pris le train pour aller à la rencontre<br />

d’Elisabeth Trocheris. Cette française née à Pornic (aux portes<br />

de la Bretagne), et mariée à un paysagiste belge, s’est installée à<br />

Schrondweiler il y a déjà quelques années. Elle semble y avoir trouvé<br />

son paradis ou tout au moins un bon ancrage pour son atelier.<br />

Vue d’Italie, 1999<br />

La reine des abeilles, 1999<br />

Elisabeth Trocheris dans son atelier.<br />

Lumière, 2011 Vue de Toscane, 2002<br />

Le curriculum vitae d’Elisabeth Trocheris<br />

fait presque 5 pages. Je suis restée avec<br />

elle pendant 3 heures, mais l’entretien<br />

aurait pu encore durer. Je ne me suis pas<br />

ennuyée une seconde et je reste fascinée<br />

par le parcours et les nombreux talents de<br />

cette « touche à tout » de l’art plastique.<br />

Elisabeth a d’ailleurs décidé de puiser dans<br />

sa précieuse expérience pour transmettre<br />

les différentes techniques artistiques à<br />

des élèves ; elle est chargée d’éducation<br />

en enseignement artistique au lycée<br />

Ermesinde de Berigen (Mersch), l’ex-Neie<br />

lycée aux méthodes pédagogiques tournées<br />

vers l’épanouissement des élèves et<br />

de leurs talents (www.neielycee.lu). Dans<br />

cet établissement, chaque pause de midi<br />

donne l’occasion aux élèves de découvrir<br />

des « entreprises ». C’est ainsi que sont<br />

nommés les ateliers organisés autour des<br />

notions de spectacle, cuisine, livre, film,<br />

nature et terroir… L’enseignement d’Elisabeth<br />

trouve sa place dans l’entreprise<br />

Patrimoine, secteur Art, architecture et<br />

artisanat. Mais avant d’être enseignante,<br />

Elisabeth a été élève elle-même puis<br />

aventurière de différents métiers artistiques.<br />

Flash back !<br />

« Tu seras artiste ma fille ! »<br />

A 18 ans, Elisabeth Trocheris ne savait pas<br />

ce qu’elle voulait faire de sa vie, après son<br />

bac scientifique. Ses parents, qui avaient<br />

repéré ses talents pour le dessin, lui proposent<br />

d’entrer à l’École Supérieure d’Arts<br />

Graphiques Met de Penninghen à Paris pour<br />

y suivre une préparation aux concours des<br />

grandes écoles d’art. C’est une révélation.<br />

Elisabeth continue dans cette voie et réussit<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 6


Talents<br />

le concours d’entrée de l’école supérieure<br />

des arts appliqués Duperré. Cette école est<br />

très réputée pour ses formations en textile,<br />

mode et architecture d’intérieur. Elisabeth<br />

y apprend avec plaisir toutes les techniques<br />

artistiques possibles : sculpture, peinture,<br />

mosaïque, vitraux, fresque…<br />

A peine son diplôme en poche, Elisabeth,<br />

25 ans, part réaliser une grande<br />

mosaïque en pâte de verre pour décorer<br />

un mur au-dessus d’une piscine chez des<br />

particuliers en Allemagne. Une expérience<br />

de 3 mois où elle s’occupe de tout avec<br />

une amie : l’approvisionnement en matière<br />

première, la conception et la réalisation.<br />

A son retour, elle est embauchée chez un<br />

maître verrier. Une nouvelle belle occasion<br />

se présente : elle réalise cinq vitraux pour<br />

la chapelle de la petite ville de Gif-sur-<br />

Yvette, en région parisienne.<br />

La suite est affaire de curiosités et<br />

de rencontres. Après un an passé chez le<br />

maître verrier, Elisabeth découvre la peinture<br />

murale dans les ateliers Catherine Feff<br />

à Paris et participe au chantier prestigieux<br />

de la piscine de l’hôtel Ritz. Les panneaux<br />

sont peints à l’atelier et assemblés à l’hôtel<br />

dans un deuxième temps et, jusqu’à la dernière<br />

minute, le jour de l’inauguration. Ce<br />

décor est toujours visible aujourd’hui, pour<br />

les clients privilégiés du palace parisien.<br />

Parmi les autres chantiers d’exception<br />

auxquels Elisabeth a participé, il faut<br />

citer les vitraux de la basilique Notre-<br />

Dame de la paix de Yamoussoukro en Côte<br />

d’Ivoire. Ce chantier pharaonique, commandé<br />

par le président Félix Houphouët-<br />

Boigny en 1986, a sollicité 24 entreprises<br />

et 1.500 ouvriers. Elisabeth, dans son atelier<br />

de Nanterre en région parisienne, était<br />

un de ceux-là !<br />

Le Luxembourg, une<br />

nouvelle ère<br />

Au début des années 90, Elisabeth rencontre<br />

son mari et vient s’installer au<br />

Luxembourg où, forte de son expérience,<br />

elle va travailler chez plusieurs vitriers d’art<br />

jusqu’au début des années 2000 et, parallèlement,<br />

réaliser des peintures murales de<br />

grandes dimensions pour des particuliers<br />

ou des sites commerciaux. On peut notamment<br />

admirer une fresque de 54 m²<br />

dans le magasin de meubles Marc Sheer à<br />

Roost. Pour chacune de ces œuvres, plusieurs<br />

mois sont nécessaires et il faut parfois<br />

peindre dans des postures peu confortables.<br />

« Je trouve très gratifiant d’imaginer<br />

un projet selon les désirs des gens, leurs<br />

goûts, l’espace et la lumière de l’endroit. Je<br />

prends du plaisir du début à la fin de chaque<br />

réalisation, même si elle dure plusieurs<br />

mois. Il y a une dimension contemplative<br />

dans ce métier, qui me convient très bien.<br />

Je suis perfectionniste et je retouche mes<br />

œuvres jusqu’à ce qu’elles me conviennent<br />

tout à fait. Ensuite, je pose deux couches<br />

de vernis pour qu’elles résistent aux assauts<br />

du temps et aux intempéries quand elles<br />

sont en extérieur. Leur plus grand ennemi<br />

est le soleil contre lequel on ne peut rien si<br />

ce n’est choisir des murs orientés au nord. »<br />

Les fresques d’Elisabeth représentent<br />

souvent des paysages du Sud, Toscane ou<br />

autre, pour la lumière, le soleil, la chaleur,<br />

car c’est ce dont les gens ont envie ici. Elle<br />

rajoute toujours un élément de vie sous la<br />

forme d’un animal ou bien de reliefs de repas<br />

pour donner l’impression que la scène<br />

est habitée ; c’est la technique ancienne<br />

du trompe-l’œil.<br />

L’envie de la transmission<br />

Elisabeth a toujours souhaité partager ses<br />

savoir-faire en enseignant les techniques<br />

qu’elle maîtrise. Cela a commencé en<br />

France où elle fut monitrice de vitrail, puis<br />

au Luxembourg où elle enseigna également<br />

la technique du verre « Tiffany » au<br />

Lycée technique des Arts et Métiers et le<br />

vitrail encore, pour les enfants, au château<br />

d’Useldange dans le <strong>cadre</strong> de l’association<br />

A’musée.<br />

Matières, 2009 Nature morte, 2006 Nature morte d’après<br />

Chardin, 1980<br />

Vue d’Italie, fresque de 54 m 2<br />

En tant qu’artiste-artisan, Elisabeth<br />

se voit un peu comme un passeur des dons<br />

et apprentissages qu’elle a elle-même reçus<br />

de différents maîtres. « L’art est bien<br />

plus qu’un ensemble de techniques. Ce<br />

peut-être aussi une thérapie, quelque<br />

chose qui libère les émotions et redonne<br />

confiance. C’est pourquoi j’aime faire des<br />

stages avec des enfants en difficultés scolaires,<br />

par exemple, comme je l’ai fait au<br />

cours de ma formation d’art thérapie. »<br />

C’est au Lycée Ermesinde de Mersch<br />

qu’Elisabeth transmet dorénavant son<br />

précieux savoir. Elle continue néanmoins<br />

à accepter des commandes à condition<br />

de pouvoir les réaliser en dehors de son<br />

temps de travail. Pour elle-même, dans<br />

son atelier, Elisabeth a sans cesse besoin<br />

d’explorer de nouvelles matières et<br />

de nouveaux sujets. Au lycée, elle s’apprête<br />

à réaliser une fresque représentant<br />

7 châteaux du Luxembourg, après avoir fait<br />

une recherche minutieuse sur chacun d’eux.<br />

Catherine Moisy<br />

Elisabeth Trocheris<br />

http://www.flickr.com/photos/elisabeth-trocheris<br />

7<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Talents<br />

Les autres mondes de<br />

Simone Thépaut<br />

Lorsqu’elle commence une toile, Simone Thépaut ne sait pas toujours où elle<br />

va : elle n’a pas de projet particulier, pas d’idée précise. Pour elle, chaque<br />

tableau est une aventure et ce qu’il représentera n’est pas sa première préoccupation.<br />

C’est, à chaque fois, une découverte. Etonnant et passionnant.<br />

Lorsque l’on connaît le principe de l’écriture<br />

automatique, on est tenté de faire<br />

un parallèle avec la démarche de Simone<br />

Thépaut, cette Bretonne née sous le soleil<br />

de la Méditerranée et qui a toujours<br />

été attirée par les arts graphiques.<br />

Dès l’enfance, elle dessinait (même<br />

pendant certains cours !). L’adolescence<br />

venue, elle a quelque peu délaissé les<br />

crayons pour l’aquarelle et la gouache, et<br />

a commencé à produire des travaux aboutis.<br />

Mais, déjà, ses œuvres reflétaient une<br />

sorte de recherche intérieure, inconsciente<br />

mais réelle, et faisaient penser qu’elles<br />

avaient été conçues dans un domaine bien<br />

particulier : celui du rêve éveillé.<br />

Des tableaux qui<br />

disparaissent<br />

A 12 ans Simone Thépaut participe à<br />

un concours international de peinture à<br />

la gouache dans le <strong>cadre</strong> de son école –<br />

Notre Dame des Cieux – à Huelgoat. Son<br />

premier tableau représentant des korrigans<br />

jouant sur des rochers a été expédié<br />

au Japon avec ceux de ses camarades,<br />

mais seul le sien n’est pas revenu.<br />

A 19 ans, Simone Thépaut s’installe<br />

dans son premier appartement. Son budget<br />

étant limité (comme toujours à cet<br />

âge), elle peint une dizaine de gouaches<br />

L’île des korrigans.<br />

Le tigre arc-en-ciel.<br />

D’âme des marais.<br />

pour le décorer : la mer, les rochers, le<br />

soleil, la lune, les étoiles, et… un Christ.<br />

Sans modèles. Tous ces tableaux lui sont<br />

volés un jour où elle était à la plage. Qu’à<br />

cela ne tienne : lorsqu’elle emménage<br />

dans un nouvel appartement, l’artiste<br />

signe une seconde série d’œuvres, sur le<br />

thème de la mer cette fois.<br />

Faute de temps, Simone Thépaut<br />

arrête de peindre lorsqu’elle se marie<br />

et fonde une famille. L’expression graphique<br />

lui manque pendant sa période<br />

de vie conjugale et tout au long de son<br />

activité professionnelle à la Faculté de<br />

Pharmacie de Nancy, où elle fut pendant<br />

de nombreuses années la secrétaire<br />

des doyens successifs. Pendant<br />

cette période très active, elle s’intéresse<br />

à la peinture sur soie et à la couture,<br />

crée des foulards de soie pour sa famille<br />

et ses amis, et confectionne des robes<br />

de soirée et des ensembles de soie pour<br />

elle et ses amies.<br />

L’eau : omniprésente<br />

L’heure de la retraite ayant sonné et<br />

disposant désormais de tout son temps,<br />

l’artiste a envie de reprendre ses pinceaux<br />

pour exprimer ce qui lui traverse<br />

l’esprit. Ses sujets de prédilection : la<br />

nature et le ciel.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 8


Talents<br />

Simone Thépaut et sa Femme papillon.<br />

Les forêts, les genêts, la bruyère,<br />

l’eau, les rochers du Parc Naturel Régional<br />

d’Armorique l’inspirent. Brocéliande<br />

et Huelgoat habitent ses souvenirs et<br />

son coeur. Ces forêts mythiques emplies<br />

de légendes l’invitent à se plonger dans<br />

le rêve : « S’y promener en pensée, c’est<br />

marcher à l’intérieur de soi-même », ditelle.<br />

Huelgoat et sa Roche tremblante,<br />

son Ménage de la Vierge, sa Mare aux<br />

fées, son Gouffre, sa Rivière d’argent, sa<br />

Mare aux sangliers, ses légendes, ses bois<br />

et ses rochers mystérieux l’éblouissent.<br />

Quant à la mer, toujours changeante,<br />

c’est un sujet inépuisable.<br />

Dans beaucoup des œuvres de<br />

Simone Thépaut, un sujet apparaît<br />

lors de la seconde lecture comme, par<br />

exemple, un visage à l’intérieur d’une<br />

vague, dans l’eau d’un étang ou dans un<br />

ciel, ou un animal que l’on ne perçoit<br />

pas immédiatement et qui, pourtant,<br />

est bien présent.<br />

Images venues d’ailleurs <br />

Curieusement, cette artiste qui ne peint<br />

qu’en musique ne sait pas toujours où<br />

elle va lorsqu’elle commence une toile :<br />

« Chaque tableau est une aventure, un<br />

voyage intérieur ». Le processus de création<br />

est le suivant : Simone Thépaut<br />

ressent soudain le désir de peindre. Elle<br />

prépare et installe son matériel puis pose<br />

une première couleur. La suite ne dépend<br />

La licorne.<br />

pas toujours d’elle : « Emportée par la<br />

musique, les choses se font toutes seules,<br />

sans réflexion et sans une quelconque volonté<br />

de ma part, comme dans un rêve. Le<br />

temps n’existe plus. Je n’ai pas forcément<br />

d’idée précise, pas de projet particulier : je<br />

peins, c’est tout. Les choses apparaissent<br />

peu à peu, parfois très tard, et m’obligent<br />

à continuer même lorsque le tableau me<br />

semble terminé ; je ne saurais dire ni pourquoi<br />

ni comment. C’est ainsi. »<br />

Et si cette artiste n’était que la<br />

main qui traduit des images non pas<br />

nées dans son imagination mais venues<br />

d’ailleurs La question mérite d’être très<br />

sérieusement posée. Certains musiciens<br />

(et non des moindres) ont affirmé jadis<br />

que ce que l’on voulait bien considérer<br />

comme de l’inspiration personnelle<br />

n’était en réalité que la matérialisation<br />

sur le papier de notes venues d’ailleurs.<br />

« Chaque couleur de l’arc-en-ciel correspond<br />

à une note de musique, et peindre<br />

un tableau, c’est créer une harmonie de<br />

sons et de couleurs », dit-elle.<br />

En janvier dernier, Simone Thépaut<br />

a reconnu, mais seulement après l’avoir<br />

terminée, la corniche d’Oran (ville où elle<br />

est née parce que son père était dans la<br />

Marine Nationale mais où elle a passé<br />

à peine cinq ans).<br />

Bien qu’ayant peint une centaine<br />

de tableaux et participé à une dizaine<br />

d’expositions collectives, cette artiste<br />

n’a présenté une exposition totalement<br />

personnelle qu’en décembre dernier, à la<br />

Galerie de L’Eclat de verre à Nancy. Une<br />

exposition intitulée… Autres mondes. Il<br />

n’y a pas de hasard, mais le talent était au<br />

rendez-vous et c’était bien là l’essentiel.<br />

Simone Thépaut<br />

simthe@free.fr<br />

Michel Nivoix<br />

9<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Habitat<br />

20 maisons sans<br />

chauffage (ou presque)<br />

La maison sans chauffage commence à susciter un certain intérêt en France, où l’on<br />

parle de constructions passives ou de Bâtiments Basse Consommation (BBC). Cet<br />

ouvrage (complété par un DVD) constitue donc une aide d’autant plus précieuse<br />

que le chauffage est devenu un poste très onéreux dans le budget des ménages.<br />

Un « objet architectural » très réussi, avec de grandes ouvertures.<br />

Inertie et isolation renforcée pour cette maison proche de Rennes.<br />

Gaz, électricité, ou fioul : quel que soit<br />

le mode de chauffage d’une maison, le<br />

budget consacré à celui-ci augmente<br />

d’année en année de façon singulière.<br />

Lorsque l’on sait que ce poste sera de<br />

plus en plus élevé à l’avenir, eu égard<br />

aux évolutions prévisibles du coût des<br />

différentes énergies classiques, on<br />

est naturellement conduit à se poser<br />

la question de la réduction de cette<br />

dépense. L’idéal serait de la réduire<br />

à un montant symbolique, voire de la<br />

supprimer. Comment C’est ce qu’expliquent<br />

les architectes dont 20 maisons<br />

labellisées BBC ou passives sont<br />

présentées dans ce nouveau volume<br />

de la collection Archi actuelle des Editions<br />

Ouest-France. Il s’agit ici – précisons-le<br />

dès à présent – de solutions<br />

concernant des constructions neuves<br />

ou portant sur des rénovations. Observons<br />

au passage que ce type d’habitat,<br />

qui commence à percer en France, est<br />

développé depuis plus de vingt ans en<br />

Allemagne et en Autriche.<br />

Un concept fondé sur le<br />

simple bon sens<br />

La maison sans chauffage (ou presque),<br />

plus connue sous le nom de maison<br />

BBC ou passive, repose sur un concept<br />

fondé sur le simple bon sens : l’utilisation<br />

de la chaleur passive du soleil, une<br />

isolation thermique très importante de<br />

la toiture, des murs et de toutes les<br />

ouvertures (portes, fenêtres, etc.), l’absence<br />

de ponts thermiques, une grande<br />

étanchéité à l’air, et le contrôle de la<br />

ventilation. C’est ainsi que l’on peut la<br />

définir.<br />

Si l’on met en œuvre ces différents<br />

techniques, matériaux, et équipements,<br />

l’économie de chauffage atteint<br />

90 % par rapport à une construction<br />

existante et 75 % par rapport à une<br />

construction récente répondant à la<br />

nouvelle norme RT 2005, c’est-à-dire à<br />

la réglementation thermique en vigueur.<br />

Il faut savoir qu’une maison passive<br />

bénéficiant de tout le confort souhaitable<br />

n’a pas besoin de plus de 15<br />

kWh par m 2 et par an (l’équivalent pétrole<br />

de 1,5 litre par m 2 et par an). Les<br />

réalisations passives actuelles démontrent<br />

que la définition donnée un peu<br />

plus haut est valable de Stockholm à<br />

Madrid, c’est-à-dire quasiment du nord<br />

au sud de l’Europe.<br />

Quatre principes de base<br />

Sans entrer dans des considérations<br />

très techniques qui sont affaire de<br />

professionnels, il est possible d’énoncer<br />

quatre grands principes de base à<br />

respecter si l’on veut mener à bien un<br />

projet de maison passive :<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 10


Habitat<br />

‣ opter pour une conception architecturale<br />

bioclimatique afin de tirer les<br />

meilleures conditions du site et de<br />

son environnement ;<br />

‣ réaliser une enveloppe d’une qualité<br />

irréprochable, c’est-à-dire une isolation<br />

renforcée et un traitement des<br />

ponts thermiques sans faille ;<br />

‣ veiller à ce que l’étanchéité à l’air ne<br />

présente aucun défaut ;<br />

‣ installer une ventilation mécanique<br />

contrôlée de type double flux (le flux<br />

entrant et le flux sortant passent par<br />

le système) avec échangeur de chaleur.<br />

Malgré ses trois niveaux, cette maison<br />

ne consomme que 15 kWh/m²/an pour le<br />

chauffage.<br />

Il est possible de compléter ces<br />

dispositifs pour améliorer encore la performance<br />

énergétique de la construction.<br />

Des solutions ingénieuses<br />

Il est bien évident que pour réaliser une<br />

habitation (presque) sans chauffage, il<br />

est nécessaire de mettre en œuvre des<br />

solutions nouvelles. Plus on en additionne,<br />

plus le résultat est intéressant.<br />

Il n’est pas possible de les exposer ici<br />

toutes, mais voici deux exemples.<br />

Peu connu, le mur Trombe (inventé<br />

par Félix Trombe) utilise l’énergie<br />

solaire. Il s’agit d’un mur en pierre, en<br />

béton lourd ou en brique de terre crue,<br />

placé derrière un vitrage afin de profiter<br />

de l’effet de serre. Ce mur – qui doit ne<br />

pas être isolé afin de permettre une<br />

bonne conduction vers l’intérieur de<br />

l’habitation – est percé en haut et en<br />

bas d’orifices assurant la communication<br />

entre la lame d’air (comprise entre<br />

le vitrage et le mur) et l’espace de vie.<br />

On comprend aisément que l’air<br />

intérieur froid entre par les orifices inférieurs,<br />

se réchauffe au contact du mur,<br />

s’élève, et retourne, chaud, dans l’espace<br />

de vie par les orifices supérieurs.<br />

S’il n’y a plus de besoin de chauffage<br />

ou si le soleil ne chauffe plus le mur, il<br />

suffit de fermer tous les orifices.<br />

Plus connue mais assez peu mise<br />

en œuvre, la toiture végétalisée renforce<br />

l’isolation du toit, protège l’étanchéité,<br />

évite les surchauffes en été, et<br />

réduit l’écoulement des eaux pluviales.<br />

Vers la maison sans chauffage<br />

20 maisons BBC ou passives<br />

d’Anne-Elisabeth Bertucci (textes)<br />

et Michel Ogier (photos)<br />

Editions Ouest-France – Collection<br />

Archi actuelle (143 pages – 18 EUR)<br />

Un textile<br />

agricole noir<br />

remplace ici le<br />

bardage.<br />

Elle apporte aussi de l’inertie à la structure<br />

bois et participe à la régulation de<br />

la température intérieure. Enfin, en été,<br />

elle rafraîchit l’atmosphère par phénomène<br />

d’évapo-transpiration.<br />

Des exemples chiffrés<br />

Dans cet ouvrage qui présente 20<br />

constructions, toutes les informations<br />

techniques sont détaillées cas par cas,<br />

et chiffrées. Les réalisations portent<br />

sur des constructions neuves, des opérations<br />

de rénovations, des maisons<br />

familiales, des maisons-ateliers, de<br />

l’habitat social groupé, etc.<br />

Aux multiples questions que l’on<br />

se pose en matière de maisons BBC ou<br />

passives, les réponses sont apportées<br />

par les architectes, les thermiciens, les<br />

propriétaires, cas par cas.<br />

Tous les points-clés sont approfondis<br />

par le truchement d’un focus<br />

technique et d’une remarque de<br />

l’expert pour chaque habitation. Un<br />

exemple concret de chantier permet, en<br />

outre, de suivre la construction d’une<br />

maison passive.<br />

L’ouvrage n’est – précisons-le –<br />

pas seulement technique : il permet<br />

d’entrer dans les maisons et immeubles,<br />

de visualiser les distributions<br />

intérieures, d’apprécier les astuces<br />

d’aménagements, et d’imaginer les<br />

ambiances. Originalité : un DVD qui<br />

présente toutes ces réalisations est<br />

fourni avec le livre.<br />

11<br />

Michel Nivoix<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Insolite<br />

André Verney<br />

530 machines à écrire et à calculer<br />

André Verney est à la tête de près d’une trentaine de collections patiemment<br />

constituées avec la complicité de Danielle, son épouse, qui en détient elle-même<br />

une petite vingtaine. Nous avons choisi d’en présenter deux, que l’on peut qualifier<br />

de remarquables : les machines à écrire et les machines à calculer.<br />

C’est son métier qui a fait d’André Verney<br />

un mécascriptophile, c’est-à-dire un collectionneur<br />

de machines à écrire. Technicien<br />

mécanographe chez Olivetti à Dijon, puis<br />

à Beaune, de nouveau à Dijon, et enfin à<br />

Nancy à partir de 1974, il récupérait, afin<br />

de les sauver, des machines à écrire reprises<br />

par la maison, mais destinées à la casse.<br />

Certain jour, un collègue qui lui devait<br />

de l’argent mais ne pouvait le rembourser<br />

lui a proposé, pour s’acquitter<br />

de sa dette, une machine à écrire Dactyle,<br />

une marque française. Il accepta :<br />

cette pièce très ancienne s’ajouterait à<br />

ce qu’il avait déjà stocké. André était pris<br />

au piège de la collectionnite, une affection<br />

qui a évolué vers une forme aiguë<br />

et dont il n’a jamais pu – ou voulu –<br />

guérir. Qui s’en plaindra Certes pas<br />

les amoureux du patrimoine, dont de<br />

nombreux pans disparaîtraient sans les<br />

collectionneurs.<br />

André Verney, un authentique spécialiste.<br />

Ecrire à la machine…<br />

Alors que, depuis toujours, tout objet<br />

manufacturé est jeté aussitôt que remplacé<br />

par un autre plus élaboré, on ne<br />

peut qu’éprouver un profond respect pour<br />

ceux qui savent conserver des pièces, futurs<br />

témoins d’une époque.<br />

André Verney possède – dans l’acception<br />

non mercantile du mot – environ<br />

270 machines à écrire. Il n’est donc possible<br />

d’en citer ici que quelques-unes. A<br />

l’exception d’une machine en braille Hall<br />

(Etats-Unis) de 1880, pièce rarissime, on<br />

retiendra que la plus ancienne est une<br />

World (américaine) de 1886 qu’il a achetée<br />

à Nancy.<br />

La plus étonnante est une machine<br />

à écrire dont les touches étaient<br />

disposées à la manière d’un cadran de<br />

téléphone. Il s’agit d’une Lambert, une<br />

marque française, qui date de 1896. La<br />

plus intéressante est une chinoise comportant<br />

450 idéogrammes : une machine<br />

dont l’utilisation est plutôt particulière<br />

et qui provient de l’UNESCO. La plus<br />

originale est une machine à écrire pour<br />

l’arabe avec sens de chariot inversé. Certaines<br />

machines sont de bureau, d’autres<br />

de voyage ou, tout au moins, aisément<br />

transportables car placées dans des mallettes<br />

parfois très belles.<br />

Jadis, on trouvait aussi des machines<br />

à écrire jouets (tout comme on<br />

trouve de nos jours des ordinateurs<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 12


Insolite<br />

L’ancêtre de la machine à boule (Mignon).<br />

La plus ancienne (World).<br />

jouets) : André Verney en a fait une autre<br />

collection qui ne manque pas d’intérêt.<br />

Et puis, il collectionne également<br />

tout ce qui se rapporte aux machines à<br />

écrire : objets divers, notices, prospectus,<br />

documents.<br />

… ou à la main<br />

L’acte d’écrire ne mettant pas obligatoirement<br />

en œuvre une machine, d’autres<br />

collections occupent des espaces importants<br />

chez ce sympathique couple :<br />

plumes, porte-plumes, supports porteplumes,<br />

plumiers, encriers, nécessaires<br />

d’écriture, tampons buvards, stylos à<br />

plume, porte-mines, taille-crayons. Le<br />

regard parcourt avec émerveillement<br />

cette multitude de pièces à la fois utiles<br />

la machine à écrire qu’il avait obtenue<br />

par un collègue de travail) de 1900 et une<br />

Château (marque française également) de<br />

la même année.<br />

Dans cette collection figurent,<br />

comme on l’imagine, de petits bijoux,<br />

notamment dans le secteur des caisses<br />

enregistreuses, parfois imposantes et rutilantes,<br />

mais les pièces les plus recherchées<br />

sont incontestablement les calculatrices<br />

portatives Curta, fabriquées au<br />

Liechtenstein. André Verney en détient<br />

deux exemplaires, de tailles légèrement<br />

différentes (la plus grande, d’un diamètre<br />

de 5,5 cm, est haute de 11 cm). De vraies<br />

merveilles dont les mécanismes sont aussi<br />

complexes, minutieux et précis que des<br />

mouvements d’horlogerie, et qui étaient<br />

Alors que, depuis toujours, tout objet manufacturé<br />

est jeté aussitôt que remplacé par un autre<br />

plus élaboré, on ne peut qu’éprouver un profond<br />

respect pour ceux qui savent conserver des pièces,<br />

futurs témoins d’une époque <br />

Un clavier en cadran de téléphone (Lambert).<br />

Machine à écrire en braille (Hall).<br />

La machine à écrire chinoise.<br />

et esthétiquement réussies, réalisées parfois<br />

dans de très belles matières.<br />

Certains objets que l’on trouvait<br />

dans beaucoup de bureaux professionnels<br />

ou privés constituent eux aussi d’autres<br />

collections : pèse-lettres, presse-papier,<br />

sceaux à cacheter, et même boîtes de<br />

compas.<br />

André Verney a rassemblé en<br />

outre toute une bibliographie et une<br />

documentation importantes, car il est<br />

intéressant de disposer d’un maximum<br />

d’informations au sujet de ces différentes<br />

collections, dont celle des duplicateurs<br />

à encre.<br />

Calculer rapidement<br />

L’une des autres passions d’André Verney<br />

est celle des machines à calculer, dont<br />

il possède quelque 260 exemplaires.<br />

Curieusement, les plus anciennes sont<br />

une Dactyle (la même marque donc que<br />

beaucoup utilisées sur des chantiers par<br />

les ingénieurs, les conducteurs de travaux,<br />

les géomètres, etc. A côté des machines<br />

à calculer, on peut admirer aussi<br />

des disques, des cylindres, et des règles<br />

à calcul, ainsi que des bouliers.<br />

Pour la petite histoire, ajoutons<br />

qu’André Verney a été le cofondateur en<br />

1984 de l’Association Lorraine des Collectionneurs<br />

de Machines de Bureau dont<br />

il est depuis lors président. Il est membre<br />

de l’Association Lorraine de la Collection<br />

Originale, de l’Association Nationale des<br />

Collectionneurs de Machines à Ecrire et<br />

à Calculer Mécaniques, et d’associations<br />

similaires en Allemagne, en Suisse, et en<br />

Italie. Notons enfin que le cinéma et la<br />

télévision lui ont déjà loué des machines<br />

et des accessoires.<br />

André Verney<br />

Tél. : 33 (0)6 67 57 03 66<br />

13<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Une région, un patrimoine<br />

Epinal, la capitale<br />

française de l’image<br />

Capitale française de l’image, Epinal est aussi la ville la plus boisée de<br />

France. La préfecture des Vosges est attachée à un patrimoine intéressant à<br />

plusieurs titres et déposé au fil des siècles dans un environnement naturel<br />

d’exception.<br />

Panorama de la place des Vosges. <br />

Photo-Christophe Voegel<br />

Epinal existe vraisemblablement depuis<br />

la période romaine, mais on possède des<br />

certitudes à partir de la fin du X e siècle,<br />

époque à laquelle Thierry de Hamelan,<br />

évêque de Metz, y a installé un monastère<br />

bénédictin dédié à Saint-Goëry.<br />

Rapidement devenue centre<br />

d’attraction politique et place économique,<br />

la ville subit au XVII e siècle<br />

une catastrophe humaine et un déclin<br />

économique. Fort heureusement,<br />

le XVIII e ramena la prospérité avec le<br />

commerce des faïences.<br />

Plus près de notre époque, la défaite<br />

de la France en 1870 – qui avait<br />

entraîné l’annexion de l’Alsace par<br />

l’Allemagne – a permis à Epinal, d’une<br />

part, de devenir une place forte à l’égal<br />

de Verdun, d’autre part, d’accueillir les<br />

filateurs et les tisseurs alsaciens venus<br />

se réinstaller en territoire français.<br />

Un patrimoine riche<br />

C’est ainsi que l’on peut commencer<br />

la découverte du patrimoine architectural<br />

de la métropole vosgienne par<br />

un lieu qui fut de tous temps le centre<br />

économique et politique de la cité :<br />

la place des Vosges, bordée d’élégantes<br />

arcades (du Moyen Âge au<br />

XVIII e siècle) autrefois réservées aux<br />

marchands. Curieusement, on peut y<br />

admirer des constructions aussi différentes<br />

que la Maison du Bailli érigée<br />

en 1604 ou un immeuble de style Art<br />

Nouveau élevé très exactement trois<br />

siècles plus tard, tous deux voisinant<br />

avec des bâtisses autrement connotées<br />

elles aussi, l’ensemble constituant<br />

un environnement pourtant<br />

harmonieux. Cette place est d’ailleurs<br />

le prestigieux <strong>cadre</strong> de beaucoup<br />

d’événements festifs et un lieu apprécié<br />

des Spinaliens et des nombreux<br />

touristes.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 14


Une région, un patrimoine<br />

La basilique Saint-Maurice<br />

et le quartier du Chapitre<br />

A quelques encablures, la basilique<br />

Saint-Maurice, édifice religieux majeur,<br />

est un précieux témoin du XIII e siècle<br />

(mais, précisons-le, ses soubassements<br />

remontent au XI e ). Son imposant clocher<br />

est l’un des symboles de la ville et<br />

son imposant portail est l’un des plus<br />

beaux de Lorraine. Autre particularité à<br />

noter : l’édifice présente différents styles<br />

architecturaux, d’inspirations rhénane,<br />

bourguignonne, et champenoise.<br />

Voisin de la basilique Saint-Maurice,<br />

le quartier du Chapitre s’enorgueillit<br />

de beaux hôtels particuliers,<br />

jadis propriétés des nobles dames du<br />

Chapitre Saint-Goëry, qui permettent<br />

de côtoyer les XVI e et XVIII e siècles,<br />

et de situer l’emplacement de l’ancien<br />

cloître.<br />

Quelques pas suffisent pour atteindre<br />

une partie de l’enceinte en grès<br />

des Vosges érigée au XIII e siècle. Longue<br />

de près de deux kilomètres, elle est jalonnée<br />

de trois tours dont l’une abrite le<br />

Musée du Chapitre, un musée historique<br />

et archéologique qui évoque, sur trois<br />

niveaux, l’histoire d’Epinal. L’un d’eux<br />

accueille une maquette de la ville telle<br />

qu’elle se présentait en 1626.<br />

Du château à la Maison<br />

Romaine<br />

A proximité de ce beau quartier, il faut<br />

aller voir les vestiges du château et de<br />

l’imposant ensemble fortifié du XIII e<br />

siècle, comme déposés dans un écrin de<br />

verdure de 26 hectares traité comme un<br />

parc à l’anglaise dans lequel on trouve<br />

un jardin médiéval (où sont cultivées<br />

des plantes oubliées), une vigne, un parc<br />

animalier, et un espace de jeux pour enfants.<br />

Un site à partir duquel le visiteur<br />

bénéficie d’une vue imprenable sur la<br />

capitale des Vosges.<br />

En contrebas de cette butte,<br />

on remarquera la Maison Chinoise,<br />

construite au XIX e siècle et qui avait<br />

Rue du Chapitre.<br />

pour fonction de permettre à son riche<br />

propriétaire, receveur général du département<br />

à l’époque, d’accéder au jardin<br />

du parc du château depuis sa demeure.<br />

Un peu plus loin, mais sur l’autre rive de<br />

Tour du Chapitre.<br />

Photo-OT d’Epinal<br />

la Moselle, la Maison Romaine est également<br />

une curiosité qui date, elle aussi,<br />

du XIX e siècle. Il s’agit de la réplique<br />

d’une villa du sud de l’Italie construite<br />

par une riche industrielle, villa qui voisine<br />

avec un vaste bâtiment à colonnes.<br />

L’ensemble est entouré d’une magnifique<br />

roseraie qui expose plus de 5.000<br />

variétés de roses. La Maison Romaine<br />

abrite actuellement le Pôle Images.<br />

Photo-OT d’Epinal<br />

L’Imagerie : un patrimoine<br />

unique au monde<br />

A proximité du Pôle Images, sur la rive<br />

opposée, il faut absolument visiter la<br />

mondialement connue Imagerie fon-<br />

15<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Une région, un patrimoine<br />

La Maison Romaine. Photo-Ville d’Epinal<br />

dée en 1796 par Jean-Charles Pellerin<br />

et qui poursuit la grande tradition de la<br />

maison. A l’époque, l’Imagerie d’Epinal<br />

était en quelque sorte l’ancêtre de la<br />

presse moderne : elle véhiculait en effet<br />

l’information à travers les villages<br />

et produisait aussi des divertissements<br />

pour petits et grands.<br />

La richesse des célèbres « Images<br />

d’Epinal » – qui ont donné leur nom à<br />

une non moins célèbre expression populaire<br />

– est unique. On se souvient du<br />

célébrissime Chat botté, que l’on pourrait<br />

assimiler à un logo de l’Imagerie,<br />

de Cadet Rousselle, du Petit Chaperon<br />

rouge, des figures militaires de l’Empire<br />

napoléonien, mais aussi des fables de<br />

La Fontaine, etc. La collection de 1.344<br />

bois gravés a d’ailleurs été classée Monument<br />

historique en 1991.<br />

Actuellement, les techniques utilisées<br />

sont les mêmes qu’il y a 216 ans :<br />

xylographie, lithographie, aquatype,<br />

chromolithographie, coloris au pochoir<br />

à la main. Un savoir-faire qui, jadis, a<br />

participé à la révolution de l’imprimerie<br />

et qui est amoureusement préservé<br />

de nos jours, où l’Imagerie produit des<br />

créations contemporaines, mais en utilisant<br />

toujours des techniques anciennes.<br />

De très beaux musées<br />

Indispensable complément de l’Imagerie<br />

et aménagé sur le même site,<br />

le Musée de l’Image permet bien évidemment<br />

de découvrir l’histoire de<br />

l’imagerie populaire, du XVIII e siècle<br />

à nos jours, mais aussi d’établir les<br />

multiples liens entre les images de<br />

ses somptueuses collections et celles<br />

d’aujourd’hui, d’explorer des ambiances,<br />

d’admirer des œuvres d’art, de s’intéresser<br />

à la publicité, de découvrir des<br />

photographies, etc.<br />

Outre le Musée du Chapitre (que<br />

nous avons évoqué plus haut) et le<br />

La basilique Saint-Maurice. Photo-OT d’Epinal La Maison du Bailli. Photo-Ville d’Epinal<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 16


Une région, un patrimoine<br />

La Cité de l’Image, la nuit.<br />

L’Aquatype peut colorier 300 images à<br />

l’heure.<br />

Photo-Imagerie d’Epinal<br />

Photo-Ville d’Epinal<br />

Musée de l’Image, Epinal peut être<br />

fière de son Musée Départemental<br />

d’Art Ancien et Contemporain. Erigé<br />

en 1822 pour abriter la collection des<br />

princes de Salm, le bâtiment initial a<br />

été intégré à la fin du XX e siècle dans<br />

une construction moderne. Ce musée<br />

possède de très belles pièces archéologiques,<br />

une remarquable collection<br />

de peintures anciennes (signées, entre<br />

autres, par Georges de la Tour, Rembrandt,<br />

Claude Gellée dit « le Lorrain<br />

»…), et des œuvres artistiques<br />

majeures du siècle dernier.<br />

Une ville dynamique<br />

Ville à taille humaine – un peu plus de<br />

35.000 habitants au cœur d’une agglomération<br />

de 63.000 – Epinal est une<br />

préfecture dynamique qui abrite de<br />

nombreux établissements d’enseignement<br />

supérieur, dont l’une des écoles<br />

d’ingénieurs de Nancy Université,<br />

l’ENSTIB (Ecole Nationale Supérieure<br />

des Technologies et Industries du<br />

Bois). Elle dispose aussi d’un Centre des<br />

Congrès qui offre un hall d’accueil de<br />

500 m², une grande halle de 5.200 m²,<br />

une salle de conférence de 200 places,<br />

quatre salles de commissions, et deux<br />

salles de 800 et 1.000 places.<br />

C’est aussi une cité où il fait bon<br />

vivre : les loisirs et festivités sont nombreux<br />

et les sports sont à l’honneur<br />

(il existe même, en ville, un parcours<br />

de canoë-kayak à sensations fortes, et<br />

une paroi d’escalade naturelle haute de<br />

45 m). Les compétitions sportives sont<br />

fort nombreuses, d’autant que les clubs<br />

sont très actifs : le chef-lieu des Vosges<br />

est depuis de nombreuses années l’une<br />

des villes les plus sportives de France.<br />

Au chapitre des festivités, on<br />

retiendra, entre autres, Imaginales, le<br />

festival des mondes imaginaires, Rues<br />

et Cies, un festival de spectacles, la Fête<br />

des Images, et des séries de concerts<br />

comme le Floréal, les Concerts classiques,<br />

ou les Cafés Jazz.<br />

La vie culturelle spinalienne déroule<br />

d’ailleurs ses programmes tout<br />

au long de l’année, dans des lieux aussi<br />

différents que le très beau théâtre municipal<br />

(à l’italienne) ou le lavoir-théâtre.<br />

Assurément, Epinal mérite qu’on lui<br />

consacre un week-end.<br />

Michel Nivoix<br />

Le tambour major.<br />

Photo-Imagerie d’Epinal<br />

Cadet Rousselle.<br />

Photo-Imagerie d’Epinal<br />

Epinal Tourisme<br />

6, place Saint-Goëry<br />

F-88000 Epinal<br />

Tél : 33 (0)3 29 82 53 32<br />

Courriel :<br />

tourisme.epinal@wanadoo.fr<br />

www.tourisme-epinal.com<br />

17<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Tendances<br />

Delvaux<br />

Pour les beaux jours<br />

Rully – santiag, paille<br />

Brillant MM – émeraude<br />

Signature – autruche, rubis<br />

Messika<br />

Ligne Emotion<br />

La créatrice,Valérie Messika, donne à toutes ses collections<br />

un esprit chic naturel et très contemporain, qui veut que<br />

le diamant se porte aussi bien en jean qu’en robe du soir.<br />

En vente chez Huberty, Luxembourg-Ville.<br />

Fabienne Delvigne<br />

Collection Eté<br />

Pour les dames, des petits chapeaux aux tons flashy et pastels ou avec<br />

de grandes capelines souples. Pour les messieurs, un canotier et des<br />

borsalinos aux coloris caramel, chocolat, pain brûlé et marine. Quant à la<br />

collection Couture, elle joue sur les reflets et la brillance.<br />

Poiray<br />

De la couleur<br />

Petite cloche en lamé – Candy.<br />

Borsalino en paille souple – Milky.<br />

Bagues Niris. La nouvelle<br />

ligne de la Maison Poiray se<br />

décline autour de la citrine<br />

palméra, du péridot et de<br />

l’améthyste.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 18<br />

Balmain<br />

Montres bracelets Joaillerie<br />

pierres fines.<br />

Elysées Lady fête ses 15 ans<br />

Pour son 15 e anniversaire, Balmain offre 13<br />

nouvelles versions à sa collection Elysées<br />

Lady.<br />

Tour à tour classique (bracelet cuir,<br />

cadran nacre), sportive (bracelet acier, cadran<br />

noir), sophistiquée (cadran avec arabesques<br />

au centre et 38 diamants Wesselton) ou ludique<br />

(chiffres fantaisie, boîtier PVD rose), l’Elysées<br />

Lady affirme plus que jamais sa féminité.<br />

(Prix : de 330 à 665 EUR (avec diamants))<br />

Canotier en panama –Toffee.<br />

Bibi duo noir et blanc irisé or –<br />

Bright Black, collection Couture.<br />

Borsalino en ruban de paille<br />

chinée – Sweet Lace.<br />

Bibi en laize de paille et voilette –<br />

Red Cherry, collection Couture.


Key Cy<br />

Tendances<br />

Les visages de la campagne marketing sont les chanteuses du groupe<br />

Fourlicious.<br />

En toute décontraction<br />

La créatrice de la marque belge, Linda Missoorten, s’est inspirée,<br />

pour cet été, de la période glamour des sixties que l’on retrouve dans<br />

les finitions en satin, les fermetures à glissière en diamant, le Vichy et<br />

la gaieté des motifs floraux.<br />

Bulgari<br />

Nouvelle collection Monete<br />

Tels des gemmes rares et précieux, les<br />

pièces sont ici les protagonistes de créations<br />

toujours différentes, mises en valeur<br />

par des montures en or et des combinaisons<br />

inédites de formes et de matières.<br />

Accessoires<br />

Sac Isabella Rossellini<br />

en cuir de veau,<br />

motif chevron.<br />

Serpenti<br />

Habillé d’or 18 carats, le bracelet de la montre Serpenti<br />

tisse une structure diaphane d’or rose sur deux tours de<br />

poignet, habillée d’écailles en émail noir de jais ou blanc<br />

« coquille d’œuf », serties de diamants taille brillant. Dans<br />

sa version un tour de poignet, les écailles sont en or rose<br />

serties de diamants. Le boîtier de la montre est en forme<br />

de tête de reptile.<br />

Disponible en juin 2012.<br />

Bulgari Papillon<br />

Voyageur<br />

Editée en série limitée<br />

à 99 exemplaires, la<br />

nouvelle Bulgari<br />

Papillon Voyageur,<br />

Collection<br />

Daniel Roth, offre<br />

un point de repère<br />

original aux globetrotters<br />

désireux de<br />

combiner une création<br />

exclusive de Haute<br />

Horlogerie avec un<br />

instrument leur permettant de se<br />

situer avec aisance n’importe où<br />

sur la planète.<br />

Disponible en septembre 2012.<br />

Edition limitée<br />

Mediterranean<br />

Flower avec<br />

pétales de cristal.<br />

Sacs Monete en<br />

nappa plissé, sable<br />

et framboise.<br />

Sac Chandra, fils de raphia<br />

noir et blanc cousus à même<br />

l’organza et veau noir.<br />

Pochette de soirée, damas décoré<br />

de généreux pétales noirs réalisés<br />

en perles et sequins brodés main.<br />

Sac Monete en peau<br />

de karung améthyste.<br />

Foulard Kaleido Flowers<br />

en twill de soie.<br />

Diesel<br />

Black<br />

Gold<br />

L’esprit<br />

Hi-tech<br />

La nouvelle<br />

collection fait la<br />

part belle aux<br />

silhouettes amples<br />

et aux couleurs<br />

métalliques.


Tendances<br />

Scapa<br />

Fratelli Rossetti<br />

Des pieds bien chaussés<br />

Pour cette collection, l’inspiration a été<br />

puisée dans les archives historiques de la<br />

marque : pour elle, talons plats, peaux très<br />

souples… et la ligne du designer américain<br />

George Esquivel. Pour lui, chaussures tressées<br />

à la main, perforations et de nouvelles<br />

nuances comme le vert olive et le brique.<br />

Diesel Noise<br />

Division<br />

VEKTR, un casque<br />

avant-gardiste !<br />

Les casques audio sont généralement<br />

ronds. Diesel a conçu le sien dans un style<br />

anguleux à facettes.<br />

Chez Scapa Sports, l’été est décontracté,<br />

optimiste et exubérant : les jupettes<br />

sont ourlées de dentelle, les blouses parsemées<br />

de joyeuses impressions florales,<br />

les polos ornés de logos en sequins et les<br />

chemisiers de broderies anglaises et de<br />

ruches romantiques. Les larges ceintures<br />

et les bottes d’équitation font comme<br />

toujours partie intégrante du stylisme de<br />

Scapa Sports.<br />

Pour les jeunes<br />

gens, du denim<br />

foncé, des chemises<br />

à carreaux<br />

prononcés, des<br />

polos, des blazers<br />

en lin et des<br />

cardigans avec<br />

ou sans liseré<br />

contrastant.<br />

Une collection<br />

sous le signe de<br />

l’ambiance estivale<br />

désinvolte,<br />

mais raffinée.<br />

Avec des impressions<br />

florales qui<br />

apportent une<br />

touche d’originalité.<br />

Le design de VEKTR<br />

traduit bien<br />

l’obsession de<br />

Diesel pour<br />

l’innovation et<br />

le détail :<br />

emblème du<br />

Mohican sur<br />

le coussinet<br />

et la partie<br />

métallique,<br />

couleurs<br />

contrastées, et<br />

confrontation de<br />

finitions différentes<br />

extérieur-intérieur<br />

(brillant et mat). Même le câble avec sa<br />

section triangulaire a été conçu pour ne pas<br />

s’entortiller. La pochette dédiée à cet accessoire<br />

est un étui sophistiqué en toile noire et<br />

un boîtier faisant écho au design du casque.<br />

Disponible en versions supra et intra-auriculaires.<br />

Girard-Perregaux<br />

1966 Jewellery<br />

Mythique, la collection 1966 rend hommage à une époque prolifique<br />

en termes de créativité, d’expertise technique et de performance. En<br />

témoigne le boîtier de la montre Girard-Perregaux 1966 Jewellery.<br />

Taillé dans l’or blanc ou rose, ce diamètre de 38 mm demeure fidèle<br />

aux grands classiques de l’horlogerie. Son élégance se révèle aussi<br />

bien dans le scintillement des 807 diamants qui tapissent la montre<br />

que dans l’harmonie qui se dégage de sa silhouette. Auréolé d’une<br />

lunette sertie, le cadran légèrement courbe, entièrement pavé de<br />

pierres précieuses de taille « brillant », a demandé des heures<br />

d’un sertissage méticuleux. Les diamants s’organisent de manière<br />

concentrique, dans un effet hypnotique saisissant.<br />

Le bracelet en alligator enserre de souplesse chaque poignet<br />

et se ferme d’une boucle ardillon délicatement sertie.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 20


didit d’Unilin<br />

Du mobilier à clipser<br />

Tendances<br />

Unilin, l’inventeur des parquets stratifiés Quick-Step®<br />

et du système Uniclic®, révolutionne cette fois le milieu<br />

de l’aménagement intérieur avec Uniclic for Furniture.<br />

De plus, Unilin a créé sa propre collection de<br />

meubles à clipser, didit, basée sur ce système d’assemblage<br />

unique et sans outil. La société belge propose<br />

actuellement 9 types de meubles, disponibles<br />

en différents formats.<br />

www.unilin.com, www.didit-furniture.com<br />

Eres<br />

Véritables accessoires de mode<br />

Clarks Sport<br />

Illusive Form et Illusive Step<br />

Pour sa 1 ère ligne de vernis<br />

à ongles, Eres propose 3<br />

laques – jaune Soufi, rose<br />

Bengale et brun Damas –<br />

directement inspirées des<br />

teintes phares de sa nouvelle<br />

collection de maillots.<br />

Dans les boutiques Eres exclusivement.<br />

LACOSTE<br />

Nouvelle collection Lacoste L!VE<br />

Lacoste L!VE est la sous-marque audacieuse de Lacoste, qui<br />

présente des modèles hypertendance dans des coloris éclatants.<br />

C’est en automne 2011 que la 1 ère collection<br />

Lacoste L!VE a vu le jour. Deux ans<br />

plus tard, les mots-clés sont toujours :<br />

énergie, couleur, dynamisme et<br />

style. Avec leur stylisme fluide,<br />

les sacs nous renvoient aux<br />

années 1960. Ils se déclinent<br />

en trois couleurs pop : rouge,<br />

bleu et jaune.<br />

www.lacoste.com/live<br />

La conception de l’Illusive Form et<br />

de l’Illusive Step peut être qualifiée<br />

de révolutionnaire pour plusieurs<br />

raisons. Dotées de semelles ultra<br />

légères renforçant la musculature<br />

corporelle, ces chaussures<br />

peuvent être roulées en boule<br />

et sont donc très faciles à<br />

emporter partout avec soi.<br />

Développées en collaboration<br />

avec les plus grands<br />

spécialistes en biomécanique de<br />

Grande-Bretagne, elles conviennent<br />

aussi bien pour les sports extrêmes<br />

que pour les activités sportives ordinaires.<br />

21<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Tendances<br />

Sirops<br />

Monin<br />

Plus de 100<br />

parfums<br />

Une véritable palette<br />

de couleurs et<br />

d’arômes vous permet<br />

d’élaborer d’étonnants<br />

cafés aromatisés<br />

chauds ou frappés,<br />

des bières délicieuses,<br />

des granitas, cocktails<br />

avec ou sans<br />

alcool, ou encore des<br />

recettes gourmandes<br />

originales.<br />

www.monin.com<br />

Girbal,<br />

Le Soin du Vin<br />

Un été coloré<br />

www.girbal.be, www.lesoinduvin.com<br />

Seau One-2-One,<br />

en caoutchouc mou<br />

100 % recyclable.<br />

Original et design !<br />

12 clips aux couleurs<br />

acidulés pour identifier<br />

les verres.<br />

New Look<br />

Pour tous les goûts<br />

Little Marcel<br />

Déjà en vacances…<br />

Robe Rezza (60 EUR)<br />

Sac à main Prestige (60 EUR)<br />

Espadrille 2 Japon bleu (26,50 EUR)<br />

Maurice Lacroix<br />

A toute heure<br />

Un savant mélange d’imprimés, de fleurs, de couleurs vives…<br />

et aussi une collection Limited ! Les achats peuvent se faire en<br />

ligne sur www.newlook.com.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 22<br />

Masterpiece<br />

Squelette<br />

(7.800 EUR)<br />

Pontos rectangulaire<br />

Réserve de marche<br />

(2.200 EUR)<br />

Pontos<br />

Décentrique GMT<br />

(4.150 EUR)

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