Janvier 2011 - numéro spécial Pierre Lafitte - Église Catholique d ...

« J’ai été accueilli, à l’âge de vingt ans,
dans le quartier de Belcourt par une
équipe de gens très responsables, qui
ont pris en charge le quartier. Ces Algériens
ont été pour moi des signes,
des « éducateurs en humanité ». Je
peux dire que je suis « né » une première
fois et je suis « re-né » ici grâce
à des hommes comme Ramdane
(photo ci-dessus), qui m’a vraiment
« fait » ici.
Mais pourquoi, comment Pierre a-t-il
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Une histoire algérienne
Pierre savait vivre en profondeur la réalité de son pays d’origine et de
l’Algérie qui l’avait accueilli. Marqué par la pauvreté de sa famille, il reste
très sensible à la vie du plus démuni qui l’entoure. Parfois, ces
« pauvres de Dieu » ont le visage du combattant de la guerre d’indépendance,
de l’enfant analphabète de Belcourt, de l’ami assassiné par la
violence folle du terrorisme, de l’étudiant en recherche d’un avenir
meilleur pour lui, de la femme qui cherche un emploi pour nourrir ses
enfants…Par ces textes, nous découvrons un homme sensible à la musique
et à la littérature ; un passionné de la réflexion et du débat ; un
révolté de l’histoire pour que les injustices ne soient plus répétées ;
enfin, un être qui justifie le monde.
Pierre et Ramdane et sa famille
gagné les rives de l’Algérie, début
Août 1963 Il y a des causes lointaines,
rapprochées et immédiates.
Sa famille basque avait déjà envoyé
en Kabylie un grand oncle de Pierre :
l’oncle Jean-Pierre. Celui-ci, jeune prêtre,
demanda à suivre le cardinal Lavigerie,
originaire
du Pays Basque.
Pour éviter ce
départ, l’Evêque
de Bayonne qui
manquait de professeur
pour son
grand séminaire,
se rendit à la
maison familiale
pour pousser le
père du jeune
prêtre à le dissuader
d’aller chez les Pères
Blancs.
Le paysan se redressa: « Monseigneur,
la religion que vous enseignez est-elle
vraie
- Certainement.