Janvier 2011 - numéro spécial Pierre Lafitte - Église Catholique d ...

Célébration d un passage - St Jean de Luz
ce. Il s’agit de vivre éveillé, avec une
lueur d’espérance dans le regard, être
en recherche. » Merci Pierre pour cette
belle lueur d’espérance qui est à la
fois le fruit de beaucoup de dépassements
de ta part et la grâce d’une simple
présence. Tu nous rappelles qu’au
cœur de nos vies, il y a cette conviction
profonde : « Tu es là Seigneur, et
parce que Tu es là moi aussi je suis là,
je ne déserte pas, je reste ancré en
Toi dans la terre où Tu m’as envoyé».
Et oui, elle est là aussi la lumière de
Pierre. Il avait quelqu’un dans sa
Vie !
Il a reçu beaucoup d’amour de sa chère
maman Marie Jeanne, une personne
pétrie d’évangile, de Pantxika sa
sœur et de Jacques son frère, Michèle
sa belle sœur, très proches, de sa famille,
ses cousins et neveux. Il se savait
aimé, reconnu. Au quotidien, il
était habité par Quelqu’un, qu’il rencontrait
dans le silence du presbytère
de Belcourt, dans la communauté des
petites soeurs de Foucauld où il célébrait
la messe, dans les chrétiens d’Algérie,
les prêtres, les évêques mais
aussi dans les musulmans, ses amis, et
chez les moines de Tibhirine dont il
était un proche et où il aimait se ressourcer.
Il était habité par le Dieu Père
de tous.
Menant une existence ascétique,
se nourrissant peu, dormant peu,
lisant énormément, il n’était pas encombré
par les besoins matériels, il
cultivait les fleurs et aussi le jardin
secret du cœur. De cet enfouissement
a germé une lumière, qui transparait
dans la video : « le testament de TIB-
HIRINE », un cadeau d’Emmanuel Audrain.
Pierre nous dit ceci : « La foi ne
nait pas dans les dogmes mais dans le
cœur. Si on veut comprendre la foi de
quelqu’un il faut partir de son cœur à
lui, partir de l’expérience charnelle de
la rencontre ! »
Il nous donne la clé de tout dialogue:
partir du cœur, de la rencontre.
A la cathédrale d’Alger des fidèles
musulmans ont chanté leur prière, les
chrétiens ont chanté le Notre Père en
arabe : tous croyants au Dieu unique,
tous nés de Lui comme des frères et
sœurs avec des chemins différents.
L’animateur a dit ceci : « Pierre est
prêtre chrétien. Son peuple chéri est
musulman : il est donc important que
celui-ci exprime sa prière pour Pierre
non pas à part mais au cœur de notre
célébration. » Cette prière commune
dite là même où il fut ordonné, n’était
elle pas un fruit du sacerdoce de Pierre,
de sa paternité spirituelle, lui que
les jeunes musulmans appelaient:
« aita » papa, « non pas à part
mais au cœur » !
Il y a plusieurs manières de servir
Jésus Christ, comme prêtre.
Pierre a vécu son sacerdoce en offrant
l’hospitalité de son presbytère à beaucoup
de personnes, en sauvant des
vies, en visitant les malchanceux, en
se rendant aux mariages de ses amis
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