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plein cadre - Entreprises magazine

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<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong><br />

Supplément<br />

entreprises <strong>magazine</strong><br />

numéro 12<br />

novembre/décembre 2012


<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong><br />

Supplément<br />

entreprises <strong>magazine</strong><br />

numéro 12<br />

novembre/décembre 2012<br />

Editeur > Régie publicitaire ><br />

Media & Advertising S.à r.l.<br />

104, rue du Kiem<br />

L-1857 Luxembourg<br />

Tél : (352) 40 84 69<br />

Fax : (352) 48 20 78<br />

Directeur de la publication ><br />

Rédacteur en chef ><br />

Isabelle Couset<br />

E-mail : icouset@yahoo.com<br />

Rédaction ><br />

Isabelle Couset, Catherine Moisy,<br />

Michel Nivoix<br />

Photo couverture ><br />

Voûte de la nef centrale de l’église<br />

Saint-Jacques-le-Mineur de Liège.<br />

Photo-Marc Verpoorten – Ville de Liège<br />

Mise en page > Romain Peiffer<br />

Talents<br />

Le Wonderland d’Eleonora 4<br />

Marie-Esther Baryga : vie multiple 6<br />

Petter Jacobsson, directeur artistique du CCN -<br />

Ballet National de Lorraine 8<br />

Habitat<br />

Peu de mètres carrés mais beaucoup d’astuces 10<br />

Insolite<br />

Michel Roberty : plusieurs milliers de montres,<br />

du XVII e siècle à nos jours 12<br />

Impression > Imprimerie jmwatgen<br />

Media & Advertising S.à r.l. informe les lecteurs et<br />

abonnés du <strong>magazine</strong> qu’elle collecte des<br />

informations uniquement aux fins de la publication,<br />

gestion des abonnements et marketing. Les<br />

personnes concernées disposent d’un droit d’accès<br />

et de rectification.<br />

© 2012 — Media & Advertising S.à r.l.<br />

Toute reproduction est interdite<br />

Une région, un patrimoine<br />

Liège : un hymne à l’architecture 14<br />

Tendances 18


Talents<br />

Le Wonderland d’Eleonora<br />

Une visite à l’atelier d’Eleonora Pasti vous fait immanquablement retomber en<br />

enfance. Dès l’entrée de l’immeuble, on est happé par la fantaisie et les couleurs<br />

joyeuses des œuvres accrochées au mur. Puis, on pénètre dans l’atelier<br />

proprement dit et le temps s’arrête. On se laisse guider par les yeux bleus et<br />

le sourire de la fée des lieux.<br />

Eleonora Pasti sculptant un <strong>cadre</strong> de miroir. Photo-Pietro Martinelli La Pausa, 2010. Truzza, 2011.<br />

Avec un mélange de sang<br />

italien par son père et anglais<br />

par sa mère, et une<br />

bonne dose de créativité<br />

venue des deux côtés, Eleonora<br />

Pasti était toute destinée<br />

à devenir artiste. Son<br />

père invente des machines<br />

électriques. Sa mère dirige<br />

l’école de danse qu’elle a<br />

fondée. Avec papa et maman,<br />

Eleonora apprend le<br />

bricolage et la couture,<br />

ramassant des chutes<br />

dans l’atelier de papa et<br />

s’essayant à coudre des<br />

costumes dans les coulisses<br />

de maman.<br />

Des costumes, elle<br />

passe aux décors et, naturellement,<br />

s’oriente<br />

Stopmodel, 2010.<br />

vers des études d’art.<br />

Mais, au début, elle se<br />

passionne surtout pour<br />

les mots qui disent l’art.<br />

Son professeur de sémiologie<br />

n’est autre qu’Umberto<br />

Eco, écrivain célèbre<br />

et fondateur de l’école d’art<br />

D.A.M.S. de Bologne. Ce qui<br />

intéresse la jeune Eleonora<br />

c’est le côté très structuré<br />

de la science sémiotique,<br />

appliquée à l’art qui, lui, est<br />

plutôt non structuré. Elle ne<br />

sait pas encore qu’elle deviendra<br />

artiste elle-même.<br />

Un mariage et un déménagement<br />

au Luxembourg<br />

plus tard, Eleonora démarre sa<br />

vie d’adulte en étant simplement<br />

une maman. La vie la ramène<br />

soudain vers l’art par un chemin<br />

détourné. Il faut vider la maison de la<br />

grand-mère anglaise décédée. Eleonora<br />

choisit un petit miroir et elle décide de<br />

se l’approprier en le transformant. Elle<br />

lui fabrique un <strong>cadre</strong> démesuré et trouve<br />

cela très amusant. Puis une de ses amies<br />

lui enseigne la technique du papier mâché<br />

et c’est le début d’une longue série<br />

de création de miroirs. Ce choix n’est<br />

pas anodin : par le miroir, le spectateur<br />

fait entrer son propre reflet dans l’œuvre.<br />

Le miroir est le témoin de l’apparence et<br />

des transformations, deux thèmes chers<br />

à l’artiste.<br />

La transformation comme<br />

idée directrice<br />

Quand on entre dans l’atelier d’Eleonora,<br />

on ne comprend pas tout de suite quel<br />

est le fil conducteur entre les objets hé-<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 4


Talents<br />

tire son inspiration de sa rencontre avec<br />

un objet ou une matière. Et là, le ludique<br />

prend le dessus : des fils de cuivre glanés<br />

chez son père se transforment en<br />

tiges de fleurs, donnant un supplément<br />

d’âme à cette matière industrielle ; une<br />

jambe de mannequin en plastique transparent<br />

devient un vase aux proportions<br />

généreuses ; une roue de bicyclette est<br />

réinterprétée en lustre ; une paire de<br />

fauteuils, rhabillée, devient couple de<br />

fauteuils sexués ; un emballage de matelas,<br />

brûlé au chalumeau et agrémenté<br />

de petites cuillères elles-mêmes brûlées,<br />

devient la robe de mariée d’une sculpture<br />

grandeur nature. Les objets qu’elle<br />

détourne ainsi, elle les chine ou on les<br />

lui donne, mais une chose est sûre, après<br />

être passés entre ses mains, ils sont méconnaissables<br />

et ont en général gagné<br />

beaucoup de poésie et de couleurs.<br />

Eleonora Pasti dans son atelier. Carmen, 2012.<br />

téroclites qu’on y trouve, les morceaux<br />

d’œuvre en devenir, les toiles finies et<br />

encadrées… Pourtant, tout cela est très<br />

cohérent et tourne autour de l’idée de<br />

la transformation. C’est une thématique<br />

qui passionne littéralement Eleonora<br />

Pasti qui peut vous en parler longtemps<br />

avec son charmant accent d’Italie. Il y a<br />

toute une réflexion philosophique derrière<br />

les œuvres d’Eleonora. C’est une<br />

artiste qui réfléchit beaucoup et se pose<br />

une multitude de questions : sur le sens<br />

du beau et du laid, sur le corps de la<br />

femme (maternité, anorexie, obésité,<br />

femme-objet…), sur le luxe et la pauvreté,<br />

la famille, le mariage, la joie ou la<br />

tristesse, etc. Avec ses œuvres, elle ne<br />

prétend pas apporter de réponses, mais<br />

souhaite plutôt partager ses questionnements<br />

avec le public. Elle partage volontiers<br />

ses réflexions avec les personnes qui<br />

se sentent interpellées par son travail,<br />

mais ne les impose pas à ceux qui se<br />

laissent simplement aller à leur émotion<br />

esthétique.<br />

Eleonora trouve beaucoup d’inspiration<br />

dans les contes également ; mais<br />

pas n’importe lesquels : Alice au pays des<br />

merveilles ou La princesse et le crapaud<br />

ont sa préférence. Encore des histoires<br />

de transformation, de magie et de personnages<br />

improbables. Parfois, Eleonora<br />

Pour découvrir le travail<br />

d’Eleonora Pasti :<br />

Journées portes ouvertes à l’atelier<br />

Samedi 8 décembre 2012<br />

(10h00-19h00)<br />

Dimanche 9 décembre 2012<br />

(sur rendez-vous en appelant le<br />

(352) 691 348 072)<br />

9, rue du Verger<br />

L-2665 Luxembourg-Bonnevoie<br />

wwww.eleonorapasti.com<br />

www.facebook.com/ele.pasti<br />

Quelques prix :<br />

Tableaux : de 1.000 à 6.500 EUR<br />

Sculptures : de 100 à 1.000 EUR<br />

Miroirs : de 300 à 3.000 EUR<br />

Accessoires en feutre : de 50 à 100 EUR<br />

Mille talents<br />

Eleonora vit dans un monde à part, un<br />

atelier enchanté, on l’a dit, prolongé par<br />

un jardin, où le silence lui sert de page<br />

blanche et où même la musique n’est<br />

pas autorisée à entrer. Les seuls perturbateurs<br />

bienvenus sont ses enfants<br />

qui rythment ses journées. Quand ils<br />

ne sont pas là, elle est capable de travailler<br />

des journées entières sans même<br />

songer à s’arrêter pour manger, ou de se<br />

relever la nuit pour concrétiser une idée<br />

qui ne peut pas attendre. Or, des idées<br />

Eleonora en a sans cesse de nouvelles. Et<br />

les nombreuses techniques qu’elle maîtrise<br />

lui permettent de voyager dans des<br />

univers sensoriels différents. Elle continue<br />

à imaginer des miroirs, à customiser<br />

des meubles. Elle utilise désormais<br />

la technique du papier mâché pour ses<br />

sculptures, dans lesquelles elle intègre<br />

souvent toutes sortes de matériaux de<br />

récupération. Pour ses toiles, souvent<br />

très grandes, elle utilise la peinture<br />

acrylique ou la technique du collage.<br />

Elle apporte un soin particulier à l’élaboration<br />

des <strong>cadre</strong>s qui font partie intégrante<br />

de l’œuvre selon elle. Pour cela,<br />

elle n’hésitera pas à passer commande<br />

auprès d’artisans italiens talentueux.<br />

Eleonora peut aussi se faire couturière<br />

le temps de fabriquer un accessoire<br />

ou de transformer de vieux vêtements en<br />

chapeau ou en sac à main. Elle explore<br />

la technique du feutre qu’elle intègre en<br />

touches dans ses sculptures pour un côté<br />

douillet, chaleureux ou qu’elle interprète<br />

en écharpes, en sacs, en chaussons... Il<br />

lui arrive encore de faire des costumes<br />

de théâtre pour une compagnie italienne<br />

rencontrée dans un festival. Et comme<br />

si tout cela ne suffisait pas, elle anime<br />

des ateliers pour enfants et a le projet<br />

d’éditer un livre de contes qu’elle a écrit<br />

et illustré.<br />

5<br />

Catherine Moisy<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Talents<br />

Marie-Esther Baryga :<br />

vie multiple<br />

Marie-Esther Baryga est une artiste d’origine espagnole, née au Luxembourg,<br />

ayant grandi en Lorraine et ayant presque toujours vécu bien au<br />

nord de la Loire, avec des détours par la Belgique, la Suisse et Paris. Nous<br />

l’avons rencontrée dans le nouveau lieu qu’elle dédie à l’apprentissage<br />

des arts : le Foyer des arts, à Howald.<br />

Elle nous prévient d’emblée : son parcours<br />

est atypique. Et nous lui répondons que<br />

c’est cela qui est intéressant et que c’est<br />

souvent le cas quand on part à la rencontre<br />

d’artistes.<br />

Au cours de son enfance lorraine,<br />

Marie-Esther rêve de faire des études<br />

d’art ou de théâtre. D’ailleurs, elle dessine<br />

tout le temps. Malheureusement, ce<br />

genre d’études ne peut s’envisager qu’à<br />

Paris et ses parents ont peur de la voir<br />

partir si jeune, dans une grande ville, loin<br />

d’eux. Elle suivra donc un cursus littéraire<br />

pour être professeur d’Espagnol. Cela ne<br />

lui plait guère, elle abandonne cette voie<br />

et, depuis le centre équestre de ses parents,<br />

suit des cours de Commerce International<br />

par correspondance. A l’issue de<br />

cette formation, elle s’inscrit dans une<br />

agence d’intérim et devient réceptionniste<br />

trilingue dans une banque mexicaine<br />

au Luxembourg. Repérée comme<br />

ayant du potentiel, la banque la forme<br />

et elle continue sa carrière dans la salle<br />

des marchés. En 1992, elle change d’entreprise,<br />

mais reste dans la finance ; elle<br />

devient Foreign Exchange Dealer pour une<br />

banque danoise. Puis, elle entre à l’agence<br />

de presse Reuter. Elle croyait avoir trouvé<br />

sa voie, mais n’avait pas abandonné le<br />

dessin ni la peinture, qu’elle pratiquait<br />

sur chaque temps libre. C’est la rencontre<br />

avec son mari qui va changer la donne. Ils<br />

Marie-Esther dans son atelier parisien.<br />

partent s’installer à Bruxelles et, comme<br />

tout changement, cela déclenche chez<br />

Marie-Esther Baryga le besoin de s’interroger<br />

sur ses vraies aspirations.<br />

Une vraie vie d’artiste<br />

Elle décide donc de tourner le dos à la<br />

finance et de s’inscrire dans une école<br />

d’arts graphiques. Ce sera la Grange des<br />

Champs à Braine-l’Alleud. Pour compléter<br />

les cours, elle se forme également dans<br />

les ateliers de deux aquarellistes. C’est<br />

enfin la plongée dans ce qu’elle aime. En<br />

deux ans, elle fait des progrès énormes<br />

et met enfin des noms et des gestes précis<br />

sur des techniques qu’elle pratiquait<br />

instinctivement auparavant.<br />

Elle et son mari doivent quitter<br />

Bruxelles pour Zurich et là, elle loue un<br />

véritable atelier qu’elle partage avec<br />

d’autres artistes. Après 15 ans de travail<br />

figuratif, elle s’essaye à l’abstraction et<br />

découvre, dans cette forme d’art, sa véritable<br />

inspiration. Ce qui s’exprime sur la<br />

toile, ce sont ses états d’âme : joies, tristesses,<br />

mais aussi parfois révoltes, quand<br />

l’actualité s’emballe. Le résultat est une<br />

peinture gourmande et impulsive.<br />

Quelques années plus tard, un<br />

nouveau départ. Cette fois, c’est à Pa-<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 6


Talents<br />

2009 2009 2011<br />

ris que la famille pose ses valises. Marie-Esther<br />

se met en quête d’un atelier<br />

non loin de l’école de sa fille. Elle trouve<br />

un espace qui lui convient, y passe des<br />

journées entières, peint énormément,<br />

fait des voyages, des rencontres et tisse<br />

un véritable réseau artistique autour<br />

d’elle. Elle a l’occasion d’exposer dans<br />

les grands salons historiques parisiens et<br />

reçoit quelques prix et distinctions. Elle<br />

entre ainsi dans la grande famille parisienne<br />

de l’art, apprend énormément et<br />

finit par être repérée par Yvon Neuville,<br />

artiste reconnu, qui l’invite à faire partie<br />

de son groupe Geste et Synthèse du salon<br />

Comparaisons au Grand Palais, l’une des<br />

manifestations les plus prestigieuses pour<br />

l’art actuel. Elle participe également au<br />

salon d’art abstrait, Réalités Nouvelles au<br />

Parc Floral. Marie-Esther Baryga assoit<br />

son statut et réalise son rêve d’enfant.<br />

Photos-Gérard Teillot<br />

de respecter le calendrier scolaire et, de<br />

toute façon, l’inscription à n’importe quel<br />

moment de l’année fait partie du concept.<br />

Voilà Marie-Esther au début d’une<br />

aventure passionnante. Dès septembre<br />

2012, le catalogue propose 22 ateliers<br />

différents, organisés surtout le soir et<br />

sur le temps de midi, pour pouvoir s’insérer<br />

dans les plannings d’adultes actifs.<br />

Quelques ateliers enfants sont proposés<br />

les mardis et jeudis après-midi. Cela va<br />

des arts plastiques à la danse, de la photo<br />

numérique au théâtre en passant par la<br />

musique, le design graphique ou le yoga,<br />

et bien d’autres choses encore. Le succès<br />

est au rendez-vous, déjà 75 inscrits et<br />

l’école est reconnue pour son sérieux.<br />

En plus de la gestion de l’école (promotion,<br />

gestion des inscriptions, planning,<br />

recrutement des professeurs…), Marie-<br />

La nouvelle vie de Marie-<br />

Esther<br />

Or, en 2011, une rupture familiale vient<br />

mettre fin à cette vie là. Marie-Esther revient<br />

alors aux sources de son enfance, en<br />

Lorraine et au Luxembourg et, pour tourner<br />

vraiment la page, elle envisage même<br />

de retourner à la finance. Mais elle s’aperçoit<br />

que le monde professionnel a beaucoup<br />

changé depuis qu’elle l’a quitté pour<br />

se consacrer à son art. Une rencontre va<br />

une nouvelle fois arriver à point nommé.<br />

Foyer des arts<br />

15, rue des Scillas<br />

L-2529 Howald<br />

Renseignements et inscriptions :<br />

(352) 26 84 58 10 ou<br />

(352) 621 349 750<br />

info@foyerdesarts.lu<br />

www.foyerdesarts.lu<br />

Cours de peinture contemporaine, Foyer des arts, 2012.<br />

Christian Mitchell, entrepreneur au Luxembourg,<br />

lui fait part de son souhait de créer<br />

un lieu pour l’apprentissage de l’art et de<br />

sa difficulté à trouver la bonne personne<br />

pour gérer ce lieu. Marie-Esther Baryga<br />

saisit cette opportunité de pouvoir allier<br />

son amour de l’art avec une activité économique<br />

lui permettant de reconstruire<br />

sa vie. Ils se mettent en quête d’un lieu<br />

pouvant accueillir leur projet et le trouvent<br />

enfin, à Howald, en face du centre<br />

commercial Cactus. Les travaux démarrent<br />

en janvier 2012. En attendant l’ouverture,<br />

Marie-Esther donne des cours d’arts plastiques<br />

dans les crèches et foyers de jour<br />

La Luciole. C’est une expérience à la fois<br />

enrichissante et épuisante car, si les toutpetits<br />

ont souvent un sens artistique inné,<br />

ils ont bien du mal à canaliser leur énergie<br />

et à se concentrer longtemps.<br />

Dès la fin des travaux, les premiers<br />

cours sont lancés, en mai 2012, avec<br />

une trentaine d’élèves. S’agissant d’une<br />

clientèle adulte, il n’est pas nécessaire<br />

Esther est elle-même professeur dans<br />

la structure. Elle enseigne la peinture<br />

contemporaine les lundis et vendredis.<br />

Avec cet emploi du temps, elle est obligée<br />

de mettre entre parenthèses sa propre<br />

production artistique, mais se promet<br />

d’y revenir très vite, quand l’école sera<br />

véritablement sur les rails. En attendant,<br />

elle se perfectionne en gravure et sent<br />

une inspiration nouvelle lui démanger<br />

les doigts suite à son histoire récente et<br />

aux nouvelles émotions qu’elle a vécues<br />

depuis son retour dans le nord-est.<br />

Catherine Moisy<br />

7<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Talents<br />

Petter Jacobsson,<br />

directeur artistique du CCN -<br />

Ballet National de Lorraine<br />

Depuis juin 2011, le Centre Chorégraphique National – Ballet de Lorraine<br />

est dirigé par un danseur-chorégraphe à la carrière internationale : Petter<br />

Jacobsson. La saison 2012-2013 lui permet, après avoir terminé la programmation<br />

de Didier Deschamps, d’imprimer davantage encore la marque<br />

de son talent et de sa créativité.<br />

La carrière de Petter Jacobsson est particulièrement<br />

riche sur le plan artistique.<br />

Il a commencé à danser alors qu’il<br />

n’avait que trois ans. Plus tard, il est entré<br />

à l’Ecole du Ballet Royal de Suède et à<br />

l’Académie Vaganova. Onze années d’un<br />

travail intense au terme desquelles il a<br />

été nommé danseur étoile au Sadler’s<br />

Wells Royal Ballet de Londres. De 1984<br />

à 1993, il s’est produit à travers le monde<br />

en qualité d’artiste invité, mais aussi avec<br />

plusieurs compagnies internationales.<br />

En 1993, il s’est installé à New York<br />

et a débuté une carrière de danseur indépendant,<br />

travaillant pendant deux ans<br />

avec plusieurs chorégraphes et plusieurs<br />

compagnies : la Twyla Tharp Dance Company<br />

de 1996 à 1998 et la Irene Hultman<br />

Dance Company de 1996 à 1998, tandis<br />

qu’il a poursuivi parallèlement sa formation<br />

avec Merce Cunningham et Susan<br />

Kline.<br />

D’importantes créations…<br />

Pour Stockholm, capitale culturelle de l’Europe<br />

1998, il a chorégraphié l’opéra Staden<br />

à la Royal Opera House de cette ville.<br />

L’année suivante, il a été nommé directeur<br />

artistique du Ballet Royal de Suède, fonction<br />

qu’il a exercée jusqu’à 2002, tandis<br />

que la Société des Chorégraphes Suédois<br />

Petter Jacobsson, directeur artistique, CCN – Ballet National de Lorraine <br />

l’a désigné Chorégraphe de l’Année pour<br />

sa modernisation de ce Ballet.<br />

Petter Jacobsson a aussi produit<br />

Unreal Estate, une chorégraphie de Bogdan<br />

Szyber et Carina Reich sur la musique<br />

de Entombed. Il a également présenté le<br />

travail de Birgitta Egerbladh et de Mathilde<br />

Monnier, qu’il a invitées à travailler<br />

pour la première fois de leurs carrières<br />

avec une compagnie classique.<br />

Avec Thomas Caley, il a créé pour le<br />

Royal Opera de Stockholm In nooks and<br />

Photo-Michel Nivoix<br />

crannies, qui ne fut pas seulement une<br />

performance, mais un véritable événement<br />

réunissant le ballet, l’opéra et l’orchestre<br />

dans des espaces inattendus et<br />

surprenants.<br />

… et une compagnie<br />

En 2003, Chess the musical leur a valu un<br />

Gold Mask pour la meilleure chorégraphie.<br />

Petter Jacobsson et Thomas Caley<br />

ont développé aussi leur travail vers la<br />

vidéo et participé à des festivals où ils ont<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 8


montré leur vidéo-danse, de Los Angeles<br />

à Tokyo.<br />

Mais l’artiste suédois avait d’autres<br />

ambitions et, en 2005, toujours avec<br />

son complice Thomas Caley, il a créé sa<br />

propre compagnie, Scentrifug. Ce fut le<br />

début d’un long et passionnant parcours<br />

au cours duquel il a produit et présenté<br />

plus de vingt spectacles chorégraphiques<br />

en Suède, mais aussi aux Etats-Unis et en<br />

Allemagne. Les dernières productions furent<br />

Nightlife à Färgfabriken, Paradise au<br />

Skånes Dansteater, Untiteld partner pour<br />

le Moderna Dansteatern, Flux et No mans<br />

land – No lands man à Berlin, et The nearest<br />

nearness à Amsterdam. Précisons,<br />

pour être complets, que Petter Jacobsson<br />

siège à la Commission des directeurs des<br />

centres chorégraphiques de Suède et de<br />

Stockholm.<br />

<br />

Une nouvelle étape<br />

Afin de se consacrer entièrement au CCN –<br />

Ballet de Lorraine, Petter Jacobsson a<br />

mis en sommeil sa propre compagnie.<br />

« A Nancy, dont la structure est très intéressante,<br />

j’ai pu observer la richesse<br />

artistique des danseurs », souligne-t-il,<br />

précisant : « Didier Deschamps avait<br />

transformé la compagnie ». Il a donc, au<br />

cours de la saison 2011-2012, exécuté le<br />

programme – qu’il percevait bien – de son<br />

prédécesseur. Il a cependant complété celui-ci,<br />

en janvier de cette année, par Lorraine<br />

en scène, auquel ont participé douze<br />

chorégraphes indépendants, et, en avril,<br />

par Lab, Bla, Bal, performance-débat-fête<br />

dansante qui a été reprise début octobre.<br />

« Nous devons présenter l’aujourd’hui et le<br />

demain de la danse, mais aussi des pièces<br />

historiques comme ‘In the upper room’ de<br />

Twyla Tharp ou’ Showroomdumnies’ de<br />

Gisèle Vienne et Etienne Bideau-Rey. »<br />

A la fin de ce mois de novembre,<br />

Petter Jacobsson proposera, sur la place<br />

Stanislas, Femmes Bûcherons, une installation-performance<br />

de Dorte Olesen, qui<br />

sera l’un des temps forts de cette saison<br />

2012-2013 dont on trouvera l’intégralité<br />

sur le site du CCN – Ballet de Lorraine.<br />

Talents<br />

Photo-Mathieu Rousseau<br />

propre évolution personnelle, artistique,<br />

culturelle, et linguistique (il maîtrise déjà<br />

très correctement le Français). « J’ai une<br />

grande ambition pour le Ballet. Je souhaite<br />

faire encore évoluer la troupe, dont les<br />

danseurs, qui sont une trentaine, ont une<br />

grande flexibilité : on peut les pousser<br />

encore plus loin. »<br />

Didier Deschamps, qui a passé<br />

douze ans à Nancy, avait créé le mouvement.<br />

Petter Jacobsson a une démarche<br />

identique, mais qui s’enrichit<br />

d’une réflexion intellectuelle sur la base<br />

de deux questions : que présente-t-on <br />

Pourquoi le présente-t-on « La saison<br />

2013-2014 sera, bien sûr, le prolongement<br />

de la saison actuelle, mais avec une autre<br />

couleur et une autre tonalité. »<br />

Les amateurs d’art chorégraphique<br />

peuvent donc être rassurés : le Centre<br />

Chorégraphique National – Ballet de Lorraine<br />

est entre des mains expertes.<br />

Michel Nivoix<br />

<br />

Photo-Mathieu Rousseau<br />

Une troupe de haut niveau<br />

Pour sa première saison personnelle, le<br />

nouveau directeur artistique met à profit<br />

son séjour à Nancy pour poursuivre sa<br />

CCN – Ballet de Lorraine<br />

Tél : 33 (0)3 83 85 69 00<br />

www.ballet-de-lorraine.eu<br />

9<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Habitat<br />

Peu de mètres carrés<br />

mais beaucoup d’astuces<br />

La superficie n’est pas le seul critère à prendre en considération pour un lieu<br />

de résidence principal, secondaire, ou annexe. Cet ouvrage illustre remarquablement<br />

cette assertion, présentant des concepts (réalisés) d’habitations qui sont<br />

le fruit de recherches sérieuses conduites à travers le monde. Passionnant.<br />

Une extension à monter soi-même.<br />

Jeux de lumière à travers les lames de bois.<br />

A une époque où la préservation de l’environnement<br />

et le respect de la nature<br />

comptent de plus en plus d’adeptes, l’intégration<br />

d’une habitation dans un paysage<br />

est un élément important. Ainsi, aux<br />

Etats-Unis, en Pennsylvanie, le cabinet<br />

d’architectes canadien Patkau a construit<br />

une douzaine d’appartements de 63 m² et<br />

plus dont toutes les ouvertures se situent<br />

du même côté, puis les a recouverts de<br />

terre afin de les intégrer dans les ondulations<br />

du terrain, avec l’avantage supplémentaire<br />

d’une excellente isolation…<br />

naturelle.<br />

Sur la base d’autres préoccupations,<br />

Michael Katz, un architecte de Vancouver<br />

a conçu un module répondant à une<br />

question simple : à quel point un logement<br />

peut-il être petit sans cesser d’être<br />

plaisant La réponse tient en un module<br />

de 23 m² qui correspond à la superficie<br />

d’un studio généreusement vitré dont un<br />

côté ouvre sur une petite terrasse couverte.<br />

Tout a été pensé dans le moindre<br />

détail, ce qui autorise une vie normale<br />

pour un couple, étant précisé qu’une<br />

possibilité d’extension a été intégrée à<br />

la démarche initiale.<br />

Habiter sur l’eau<br />

Dans un tout autre esprit, Flo Florian et<br />

Sascha Akkermann, des designers (ou<br />

styliciens, pour les puristes) allemands<br />

ont imaginé – et réalisé – une maison de<br />

40 m² construite sur une plate-forme<br />

flottante et dans laquelle la lumière naturelle<br />

entre généreusement par une face<br />

totalement vitrée qui ouvre d’ailleurs sur<br />

une première terrasse. La seconde, située<br />

sur le toit – accessible à partir de l’étage<br />

par une porte en verre qui crée un puits<br />

de lumière – est dotée d’une vraie pelouse.<br />

Aux antipodes, Drew Heath, architecte<br />

australien de Sydney, a lui aussi<br />

travaillé sur une idée de maison flottante<br />

d’une superficie de 30 m² habitables, mais<br />

conçue très différemment de la précédente<br />

: elle ne peut, en effet, naviguer<br />

que sur un lac et ne comporte qu’un seul<br />

niveau. Celui-ci est entouré d’un pont total<br />

qui autorise une circulation tout autour de<br />

l’habitation. L’originalité réside dans l’ouverture<br />

de toutes les pièces sur l’extérieur<br />

par des surfaces vitrées importantes et des<br />

portes vitrées coulissantes.<br />

Sur pilotis<br />

La maison construite par l’architecte français<br />

Cyril Brulé à Villiers-en-Morvan, au<br />

cœur de la Bourgogne, semble elle aussi<br />

flotter mais, ici, sur le sol. Elle repose en<br />

effet sur six pilotis en béton hauts de<br />

60 cm. Les formes et les matériaux<br />

sont absolument basiques : il s’agit d’un<br />

parallélépipède légèrement relevé à<br />

l’avant. Cette face présente une unique<br />

et très grande baie vitrée : les autres ouvertures<br />

sont constituées par d’étroits<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 10


Habitat<br />

Une parfaite intégration à l’environnement.<br />

bandeaux horizontaux et une fenêtre<br />

classique. Cette diversité des entrées de<br />

lumière naturelle contribue à animer un<br />

espace dont les murs sont habillés de<br />

simples panneaux d’OSB et le plafond<br />

réalisé en planches. Le bardage extérieur<br />

est fait, lui, de sapin du Nord. L’ensemble,<br />

d’une superficie de 20 m², est à la fois<br />

écologique et économique, cependant<br />

que l’utilisation de ces matériaux est un<br />

véritable exercice artistique. A souligner :<br />

Cyril Brulé a conçu et fait construire cette<br />

maison de 20 m² – qui n’est ni un bungalow<br />

ni une cabane – pour son propre<br />

usage. Elle s’intègre en outre parfaitement<br />

à un ensemble de bâtiments érigés<br />

sur le terrain d’une laiterie.<br />

Espace optimisé<br />

Toujours avec un objectif d’intégration<br />

à l’environnement sur le terrain d’une<br />

ferme, le cabinet Paan, basé à Athènes,<br />

a imaginé une petite construction de<br />

42 m² à la fois longiligne et angulaire plus<br />

basse que ses voisines. Pour rendre cette<br />

Nano habitat – Des concepts<br />

innovants de petites surfaces<br />

de Phyllis Richardson<br />

Editions Ouest-France – Collection<br />

Maison (224 pages – 18 EUR)<br />

Beaucoup de lumière et un toit végétalisé.<br />

présence encore plus discrète, il a revêtu<br />

toute l’ossature extérieure en bois avec<br />

des tôles noires mates du même type que<br />

celles utilisées pour les toitures dans la<br />

région de Vatö, en Suède.<br />

Un grand séjour, une chambre fermée,<br />

et une salle d’eau avec toilettes<br />

composent cette résidence de vacances<br />

généreusement baignée de lumière naturelle<br />

par de grandes fenêtres et des portes<br />

vitrées coulissantes. Celles-ci ne nuisent<br />

cependant pas à l’ambiance « cocooning »,<br />

d’autant que l’organisation intérieure est<br />

un modèle du genre, d’une fonctionnalité<br />

parfaite et d’une grande élégance.<br />

Œuf ou caillou <br />

L’un et l’autre : cette habitation-objet de<br />

20 m² est un blob, comme l’a baptisée le<br />

jeune cabinet dmvA, d’Anvers. On reste<br />

bouche bée devant cette réalisation en<br />

polyester qui peut aussi faire penser à<br />

un avion cargo avec une extrémité de<br />

fuselage qui se relève à la manière d’un<br />

auvent et sa porte latérale type aviation.<br />

L’intérieur intègre un impressionnant réseau<br />

de compartiments qui font office<br />

de rangements pour absolument tout ce<br />

qui est nécessaire à la vie de vos invités<br />

(cuisine et installations sanitaires). Les<br />

éclairages sont encastrés dans ces mêmes<br />

compartiments et dans des évidements<br />

pratiqués dans le plancher. Originalité,<br />

fonctionnalité, élégance, facilité d’entretien<br />

: le blob est incontestablement une<br />

magnifique réussite.<br />

Minimalistes<br />

Pour répondre aux besoins résultant de<br />

situations d’extrême urgence (conflits ou<br />

catastrophes naturelles notamment), des<br />

étudiants norvégiens de Trondheim ont<br />

conçu une maison-abri de 6 m² qui ne<br />

dispose pas d’une cuisine et de sanitaires<br />

individuels : l’objectif est de fournir un<br />

lieu de vie, étant supposé qu’un regroupement<br />

de quelques-unes offre, lui, ces<br />

commodités indispensables. A l’exception<br />

de la structure, faite de mûrier, tout est<br />

réalisé en bambou. L’ensemble est posé<br />

sur des piliers en béton afin d’éviter toute<br />

humidité par le sol. Haute de 4,5 m, cette<br />

mini-maison prévue pour le sud-est asiatique<br />

comporte deux niveaux.<br />

Second exemple de nano habitat :<br />

la maison-bulle de Luciano Alfaya et Patricia<br />

Muñiz, architectes à La Corogne<br />

(Espagne). Logée dans un très grand<br />

coffre équipé de roulettes, elle comporte<br />

une ossature de tubes en métal sur laquelle<br />

il suffit de tendre une seule pièce<br />

de plastique dont la double épaisseur<br />

est scellée par endroits afin de proposer<br />

des espaces de rangement. L’alimentation<br />

électrique est assurée par des panneaux<br />

solaires. Il est possible d’ajouter<br />

une cabine de douche et des toilettes<br />

chimiques. Précisons qu’il s’agit ici d’un<br />

concept expérimental séduisant dont<br />

l’objectif est de pouvoir loger en urgence<br />

des personnes précarisées.<br />

Michel Nivoix<br />

11<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Insolite<br />

Michel Roberty :<br />

plusieurs milliers de montres,<br />

du XVII e siècle à nos jours<br />

Combien de montres possède Michel Roberty : 1.500 2.000 Sans doute<br />

davantage. Simple amateur (mais amateur éclairé) ce passionné se double d’un<br />

fin connaisseur et d’un collectionneur qui s’est forgé – sans le vouloir – une<br />

réelle notoriété. Respecté, il a d’ailleurs été reçu par les plus grands fabricants.<br />

Personnage aux multiples facettes, Michel<br />

Roberty a travaillé pendant 35 ans<br />

à France Télécom en qualité de technicien.<br />

Mais il aurait tout aussi bien pu devenir<br />

navigateur professionnel de rallyes :<br />

adepte de cette discipline pendant une<br />

dizaine d’années, il pilotait mais sa spécialité<br />

était la navigation, qui lui a permis de<br />

prendre place aux côtés de grands pilotes<br />

de la région de l’Est.<br />

Depuis son enfance, Michel Roberty<br />

nourrissait par ailleurs un grand intérêt<br />

pour les armes de collection. En 1994,<br />

victime d’un cambriolage qui avait pour<br />

objet ses armes dont il possédait entre<br />

400 et 500 pièces, il a subi un préjudice<br />

particulièrement important. Il a alors décidé<br />

de garder les 150 armes antérieures<br />

à 1880 qui lui restaient, mais de ne pas<br />

reconstituer sa collection.<br />

Les secrets de la Strato<br />

Certain jour de la même année, il eut<br />

l’idée de démonter une Strato, sa première<br />

montre mécanique, « pour voir ce qu’il y<br />

avait à l’intérieur ». Dès lors, sa curiosité<br />

allait l’entraîner sur la voie de la collection<br />

: il récupéra d’autres montres dans<br />

son entourage familial et auprès de ses<br />

amis et de ses relations. Généralement,<br />

elles ne fonctionnaient plus : anormal<br />

Michel Roberty : « Tout doit fonctionner ».<br />

pour Michel Roberty, qui n’y connaissait<br />

pourtant strictement rien. Une raison suffisante<br />

pour essayer de comprendre… et<br />

y parvenir.<br />

Ayant acquis l’outillage de base<br />

nécessaire, il se mit en quête de documents<br />

et d’ouvrages spécialisés, ce qui<br />

lui permet aujourd’hui de disposer d’une<br />

bibliothèque bien fournie où l’on trouve<br />

une centaine de livres, tous les numéros<br />

de la revue horlogère suisse depuis 1955,<br />

des brochures de fournisseurs de pièces,<br />

des notices techniques, etc.<br />

Mais les connaissances et l’outillage<br />

doivent être obligatoirement complétés<br />

par du matériel : Michel Roberty a réussi<br />

à récupérer plus de 100.000 pièces chez<br />

des spécialistes du Marais, à Paris, qui sont<br />

les fournisseurs des professionnels. Et il<br />

est constamment à la recherche de bracelets<br />

« pour que les montres retrouvent<br />

leur présentation d’origine ».<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 12


Insolite<br />

Quelquesunes<br />

des<br />

tablettes qui<br />

regorgent<br />

de montres.<br />

La première montre de la collection :<br />

une Strato mécanique qui lui appartenait.<br />

La plus ancienne :<br />

une montre à coque de la fin du XVII e siècle.<br />

Les plus chères :<br />

une Vacheron Constantin de 1960<br />

et une Audemars Piguet de 1981<br />

(modèles dits « habillés ») et un<br />

chronographe Bréguet de la seconde moitié<br />

des années 60 (type aviation).<br />

La plus compliquée :<br />

une montre à coque à sonnerie<br />

du milieu du XVIII e siècle.<br />

Sa montre préférée :<br />

un chronographe<br />

Omega Speedmaster de 1965.<br />

Une Bréguet type XX de 1970 (à gauche) et<br />

une Harwood en or (fabrication Blancpain)<br />

de 1928 (limitée à 200 exemplaires).<br />

Montre anglaise de 1920<br />

à mouvement suisse de<br />

haut de gamme.<br />

Montre de la Révolution à cadran peint et<br />

émaillé (à gauche) et une montre à réserve<br />

de marche de 8 jours en or et à carrure sertie<br />

de 60 saphirs calibrés.<br />

Montre américaine « savonnette<br />

».<br />

Un authentique spécialiste<br />

Fort heureusement, notre collectionneur<br />

a pu dédier l’une des pièces de son grand<br />

appartement à sa passion : une rangée de<br />

vitrines accueille les montres, les ouvrages<br />

spécialisés, les documentations, les pièces,<br />

cependant que des marmottes, coffrets,<br />

boîtes et écrins sont soigneusement rangés<br />

à même le sol.<br />

Michel Roberty est connu dans le<br />

milieu des collectionneurs mais aussi dans<br />

celui de l’horlogerie et il a ses entrées<br />

dans les grandes « maisons » comme<br />

Bréguet (qui l’a reçu personnellement à<br />

Paris), Blancpain (qui lui a permis de visiter<br />

les ateliers de fabrication près de Lausanne<br />

mais également l’ancienne ferme<br />

dédiée aux réparations dans le Jura suisse),<br />

Omega, Audemars Piguet…).<br />

Mais qu’on ne s’y trompe pas : il<br />

n’achète que très rarement (et, dans ce cas,<br />

des montres pas très chères). Il possède<br />

des montres d’hommes et de femmes, de<br />

la fin du XVII e siècle à nos jours, françaises<br />

et étrangères, de tous types, et dotées de<br />

tous les mouvements possibles. Mais il préfère<br />

échanger. Et lorsqu’un ami ou une relation<br />

a un problème, il lui remet sa montre<br />

en état de marche. Le « business » n’est<br />

pas son truc : seule, la passion l’habite. Le<br />

plaisir est dans la recherche, la chine, l’attente<br />

de trouver celle qu’il n’a pas encore.<br />

Tout doit fonctionner<br />

Il suffit maintenant à Michel Roberty de<br />

voir une montre pour savoir immédiatement<br />

ce que peut être son mouvement.<br />

Mieux : sa collection est émaillée de multiples<br />

anecdotes. On l’écouterait pendant<br />

des heures avec un intérêt soutenu, d’autant<br />

qu’il est intarissable. Passionné, il est<br />

également passionnant. Il explique que<br />

lorsqu’une montre ne fonctionne pas, il<br />

lui faut la remettre en état : un travail<br />

minutieux qui nécessite souvent des recherches<br />

approfondies. Pour y parvenir, il<br />

dispose de toutes les pièces existant ou<br />

ayant existé, et notamment des axes, ressorts<br />

et engrenages (ou roues) : les pièces<br />

qui, mobiles, se cassent en premier. Mais<br />

il possède également toutes les aiguilles,<br />

tous les verres, et tous les remontoirs.<br />

Dans sa collection de montres, il y<br />

a « environ 200 pièces qui ne sont pas très<br />

belles, mais rarissimes » et qui méritent,<br />

donc, tout autant d’attention que les<br />

autres. On est ébahi devant le nombre de<br />

petites merveilles qui, toutes, ont un vécu,<br />

et on se plaît à imaginer celles et ceux<br />

qui les portèrent. On peut aussi féliciter<br />

Michel Roberty qui, comme tous les vrais<br />

collectionneurs, participe à la sauvegarde<br />

d’un patrimoine précieux.<br />

Michel Nivoix<br />

Photos-Michel Nivoix<br />

Michel Roberty<br />

Tél : 33 (0)6 81 96 00 13<br />

13<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Une région, un patrimoine<br />

Liège : un hymne<br />

à l’architecture<br />

Parcourir Liège, c’est feuilleter un extraordinaire livre d’architecture. La ville<br />

est parsemée de constructions civiles, d’édifices religieux, de bâtiments officiels,<br />

et de demeures privées qui présentent un patrimoine particulièrement intéressant,<br />

du Moyen Age à nos jours. Visite guidée.<br />

Le Palais des Princes-Evêques, classé Patrimoine exceptionnel de Wallonie.<br />

Pour évoquer l’évolution urbanistique de<br />

Liège, il faut remonter à l’époque mérovingienne.<br />

La ville était alors une petite<br />

agglomération où résidait fréquemment<br />

l’évêque Lambert, dont l’assassinat en<br />

700 et le pèlerinage qui s’ensuivit déclenchèrent<br />

son développement.Vers<br />

800, Liège devint un siège épiscopal<br />

puis, grâce à l’évêque Notger, une principauté<br />

épiscopale dès 985.<br />

C’est à cet évêque bâtisseur que<br />

l’on doit la première enceinte en pierre,<br />

percée de trois portes principales, mais<br />

aussi la construction de grandes fondations<br />

religieuses qui stimulèrent la<br />

vitalité urbaine et le développement<br />

économique. Actuellement, Liège peut<br />

s’enorgueillir d’un très intéressant patrimoine<br />

religieux et civil.<br />

De la cathédrale Notre-Dame-et-<br />

Saint-Lambert, de style gothique, érigée<br />

à partir de 1185, il ne reste malheureusement<br />

que quelques fondations,<br />

visibles à l’Archéoforum, sous la place<br />

Saint-Lambert : elle a, en effet, été démolie<br />

à partir de 1794. Les objets de<br />

son Trésor sont cependant exposés dans<br />

l’actuel Trésor de la cathédrale Saint-<br />

Paul, construite du XIII e au XV e siècle,<br />

et dont le cloître renferme également<br />

une très belle collection d’objets relatifs<br />

à l’histoire de la principauté de<br />

Liège. A noter aussi : son carillon de 49<br />

cloches. Autre édifice religieux disparu :<br />

la collégiale Saint-Pierre, qui était la<br />

plus ancienne. Sa construction datait<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 14


Une région, un patrimoine<br />

du début du VIII e siècle. Elle a été malheureusement<br />

démolie en 1811. Elle<br />

se situait à l’emplacement de l’actuel<br />

square Notger.<br />

Le circuit des collégiales<br />

Fort heureusement, ces destructions<br />

ont été les seules et on peut toujours<br />

admirer six collégiales d’une rare beauté<br />

: la collégiale Saint-Martin (fin du X e<br />

siècle), qui devait être initialement la<br />

nouvelle cathédrale et où, en 1312, les<br />

« petits » mirent le feu à la tour où<br />

s’étaient réfugiés les « grands ». Un événement<br />

particulièrement tragique de<br />

(1015 également), devenue collégiale<br />

en 1785, mais que l’on appelle toujours<br />

« église ». De l’édifice initial subsistent<br />

seulement les vestiges de la crypte de<br />

1015 et l’avant-corps qui date de la fin<br />

du XII e siècle. Ces édifices religieux recèlent<br />

chacun de superbes joyaux qu’il<br />

n’est pas possible de détailler ici, mais<br />

qui, tous, méritent attention.<br />

Une riche architecture<br />

civile<br />

Les édifices de l’architecture civile<br />

constituent un autre centre d’intérêt.<br />

Dans ce domaine, le Palais des Princes-<br />

cuir, et autres oeuvres d’art, et l’hôtel de<br />

Hayme de Bomal, transformé en Musée<br />

d’Armes en 1885.<br />

Le siècle suivant nous permet<br />

d’admirer l’internationalement renommé<br />

Opéral Royal de Wallonie, modèle<br />

d’équilibre architectural, le Palais du<br />

gouvernement provincial, le bâtiment<br />

central de l’université, l’Institut de Zoologie<br />

et la Grand-Poste.<br />

L’Art Nouveau à l’honneur<br />

Au siècle dernier, conçue pour présenter<br />

au monde le savoir-faire de l’industrie<br />

liégeoise, l’Exposition universelle de<br />

La magnifique salle philharmonique.<br />

Internationalement connu : l’Opéra Royal de Wallonie.<br />

l’histoire de Liège ; la collégiale Sainte-<br />

Croix (979), de type halle, avec trois<br />

nefs d’égale hauteur et deux chœurs<br />

à absides opposés ; la collégiale Saint-<br />

Jean-l’Evangéliste (980), qui s’inspire<br />

du plan octogonal de la chapelle palatine<br />

de Charlemagne à Aix-la-Chapelle.<br />

L’avant-corps est de l’époque romane, le<br />

reste ayant été reconstruit en style néoclassique<br />

à partir de 1754 ; la collégiale<br />

Saint-Denis (987) dont la nef romane<br />

date de 1011 et dont le chœur a été<br />

reconstruit en style gothique au XIV e<br />

siècle. Le décor intérieur, baroque, est de<br />

la fin du XVII e siècle ; la collégiale Saint-<br />

Barthélemy (1015), la plus « récente »<br />

donc, de caractère roman et dont<br />

l’intérieur présente un décor baroque<br />

du XVIII e siècle ; l’église Saint-Jacques<br />

Evêques, magnifique témoin de la Renaissance,<br />

est l’une des fiertés de Liège.<br />

On le doit au prince-évêque Erard de la<br />

Marck (agrandi d’une aile néogothique<br />

au XIX e siècle, il abrite de nos jours le<br />

palais de justice et le siège du gouvernement<br />

provincial). C’est d’ailleurs à la<br />

même époque qu’ont été érigés la Halle<br />

du Nord (ancienne halle aux viandes),<br />

l’hôtel Desoër de Solières (très belle demeure<br />

privée), l’hôtel de Bocholtz, l’hôtel<br />

Torrentius et l’hôtel Baar-Lecharlier.<br />

Autre construction intéressante :<br />

le Grand Curtius, très imposante, qui<br />

date du début du XVII e siècle, héberge<br />

l’ensemble muséal d’art et d’histoire du<br />

Pays de Liège. Le XVIII e a laissé l’hôtel<br />

d’Ansembourg où l’on peut voir de très<br />

beaux meubles, tapisseries, tentures de<br />

1905 n’a pas seulement été une vitrine<br />

prestigieuse et éloquente : elle a joué<br />

le rôle de catalyseur à la réalisation<br />

de grands travaux qui ont développé<br />

l’urbanisme. On ne manquera pas, par<br />

exemple, le pont de Fragnée, qui reflète<br />

l’esprit du pont Alexandre III de Paris.<br />

Simultanément, elle a favorisé une<br />

éclosion architecturale de tout premier<br />

ordre. C’est ainsi que de nombreuses<br />

constructions Art Nouveau ont vu le<br />

jour.<br />

Les amateurs de ce style sont ici<br />

comblés : la ville est en effet jalonnée<br />

de demeures d’une rare élégance que<br />

l’on ne se lasse pas d’admirer place du<br />

Congrès et dans les rues du Parlement,<br />

de la Justice, Jean d’Outremeuse, de<br />

l’Enseignement, de la Liberté, de Ber-<br />

15<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Une région, un patrimoine<br />

La nouvelle gare des Guillemins. Sur les pas de Georges Simenon.<br />

ghes, Ernest de Bavière, des Vennes,<br />

Gaucet, du Parc, Lairesse, du Vieux<br />

Mayeur, de Rotterdam, de Sélys, des<br />

Augustins, du Jardin Botanique, Lambert<br />

le Bègue, Grangagnage, Saint-Séverin,<br />

Léon Mignon, de la Cathédrale, et en<br />

Féronstrée.<br />

Le boulevard de l’Est, l’avenue<br />

Emile Digneffe, le quai du Roi Albert, le<br />

quai Mativa et une vingtaine d’autres<br />

rues présentent eux aussi de splendides<br />

témoins de la charnière des XIX e et XX e<br />

siècles. Un week-end peut d’ailleurs être<br />

consacré à ce seul parcours Art Nouveau.<br />

De Saint-Lambert à Jacques<br />

Pelzer<br />

La ville de Liège compte quelques célébrités,<br />

de l’évêque Lambert (VII e siècle)<br />

à Jacques Pelzer, saxophoniste et flûtiste<br />

de jazz décédé en 1994 : l’évêque<br />

Notger (cité plus haut), Charlemagne<br />

(qui y est né, comme l’ont montré de<br />

récentes recherches), Lambert Lombard,<br />

artiste aux multiples talents, Jean Del<br />

Cour, autre artiste de renom, César<br />

Franck, célèbre compositeur, Zénobe<br />

Gramme, inventeur de la première dynamo<br />

à courant continu, le violoniste<br />

Eugène Ysaye, et Georges Simenon, le<br />

père du commissaire Maigret, qu’il est<br />

inutile de présenter.<br />

2013 sera l’année d’un autre Liégeois<br />

célèbre : André-Modeste Grétry,<br />

à qui l’on doit de nombreux opéras et<br />

opéras-comiques et dont la maison natale<br />

(actuellement en travaux) – Hors-<br />

Château, la plus belle artère du vieux<br />

Liège – est devenue musée. La ville, qui<br />

lui a déjà consacré cette année cinq<br />

événements, célébrera d’éblouissante<br />

manière le bicentenaire de sa mort à<br />

partir du 9 mars, date de la réouverture<br />

du musée Grétry, et jusqu’au mois de<br />

décembre inclus.<br />

La cathédrale Saint-Paul. L’imposante chaire de la cathédrale Saint-<br />

Paul.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 16


Une région, un patrimoine<br />

Le pont de Fragnée rappelle le pont Alexandre III de Paris.<br />

Une ville moderne<br />

Riche d’un passé prestigieux, Liège est<br />

depuis toujours une ville constamment<br />

en prise avec son temps. Il n’est qu’à<br />

la parcourir pour en être <strong>plein</strong>ement<br />

convaincu. On notera par exemple que<br />

le Passage Lemonnier, inauguré en 1839,<br />

est la plus ancienne galerie commerciale<br />

couverte de Belgique. La construction<br />

la plus récente (2009) est particulièrement<br />

impressionnante : il s’agit de la<br />

nouvelle gare des Guillemins, réalisation<br />

monumentale et élégante due à<br />

Santiago Calatrava Valls, architecte<br />

de renommée mondiale qui a signé<br />

Le Grand Curtius abrite l’ensemble muséal d’art et d’histoire.<br />

Liège est un haut lieu de l’Art Nouveau.<br />

des constructions aussi spectaculaires<br />

que la Cité des Arts et des Sciences de<br />

Valence, l’auditorium de Ténérife, et la<br />

Turning Torso de Malmö, entre autres.<br />

On ne saurait aussi parler de Liège<br />

sans souligner qu’elle est le 2 e port fluvial<br />

d’Europe et sans évoquer son université,<br />

fondée en 1817 par Guillaume<br />

1 er d’Orange-Nassau.<br />

Notons enfin que Liège s’est portée<br />

candidate pour accueillir l’Expo<br />

2017, une manifestation internationale<br />

de grande ampleur d’autant plus<br />

attendue que ce sera la première fois<br />

depuis l’Exposition universelle de 1958 à<br />

Bruxelles que la Belgique accueillera un<br />

événement de cette envergure. C’est en<br />

ce mois de novembre – le 22 très précisément<br />

– que le Bureau International<br />

des Expositions fera connaître son choix<br />

de la ville organisatrice.<br />

Michel Nivoix<br />

Photos-Office du Tourisme<br />

de Liège – Marc Verpoorten<br />

Office du Tourisme<br />

Féronstrée 92<br />

B-4000 Liège<br />

Téléphone : 32 (0)4 221 92 21<br />

Fax : 32 (0)4 221 92 22<br />

Courriel : office.tourisme@liege.be<br />

www.liege.be/tourisme<br />

17<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Tendances<br />

Maïna Khalife<br />

L’argenterie transformée<br />

Boucles<br />

d’oreilles<br />

Eclairs,<br />

ruthénium<br />

émail nuit.<br />

Avec talent, Maïna Khalife restaure et transforme<br />

de l’argenterie délaissée. Le couvert oublié<br />

se retrouve bijou, la fourchette perdue réapparaît<br />

bracelet, la cuillère célibataire enserre le poignet<br />

pour une nouvelle et luxueuse modernité…<br />

www.i-de-m.fr<br />

Bracelet Envol,<br />

palladium émaillé.<br />

Boucles d’oreilles<br />

Envol, émail doré,<br />

marron glacé et soleil.<br />

Frédérique Constant<br />

Black Beauty<br />

La dernière-née de la célèbre collection Double Heart<br />

Beat de Frédérique Constant, Black Beauty, ne manquera<br />

pas d’attirer les regards avec son cadran en nacre<br />

noire et ses nombreux diamants. Le haut du cadran<br />

arbore deux cœurs entrelacés, révélant le battement<br />

de cœur du mouvement. Et pour chaque vente d’une<br />

montre de cette collection, 40 EUR sont reversés à des<br />

œuvres liées au cœur et aux enfants.<br />

Vintage Rally<br />

Pour célébrer la 24 e édition de l’une des courses de<br />

voitures de collection les plus emblématiques au monde,<br />

la Carrera Panamericana, Frédérique Constant a réalisé<br />

2 garde-temps en édition limitée de 1.888 exemplaires<br />

chacun. Le logo officiel du rallye apparaît sur le cadran<br />

et le mouvement décoré.<br />

www.frederique-constant.com<br />

A porter cet hiver<br />

Sonia Rykiel<br />

Collections Sonia by Sonia Rykiel.<br />

New Look<br />

Collection Automne-Hiver.<br />

Fendi<br />

Collection Glam Winter.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 18


Diesel Black Gold<br />

On superpose<br />

Ecailles, fausses fourrures, compositions graphiques, formes ironiques… cet hiver chez<br />

Diesel Black Gold, on empile les couches !<br />

Tendances<br />

Dorine<br />

Decayeux<br />

Donne vie aux<br />

résilles<br />

de fils nylon<br />

Boucles d’oreilles<br />

Diffuses, finitions<br />

argent plaqué.<br />

En 2011, cette jeune<br />

créatrice signe sa<br />

1 ère collection de<br />

bijoux née de son<br />

atelier parisien. Elle<br />

lui donne le nom de<br />

VLUM, contraction<br />

du mot volume.<br />

Bracelet Epineux,<br />

www.vlum.fr finitions argent plaqué.<br />

Salvatore Ferragamo<br />

Les accessoires Femme de cet hiver<br />

Messika<br />

Et son concept Skinny<br />

La collection d’accessoires Femme de Salvatore Ferragamo est inspirée de la Russie<br />

tsariste : des escarpins et des sandales sublimées de broderies, de dentelles et de<br />

velours ; des cuissardes aux multiples détails ; des sacs en cuir de veau élégants mais<br />

sévères ; des sacs en nappa et velours… Quant aux foulards de soie, ils créent, grâce à<br />

leurs motifs botaniques et animaliers, une véritable atmosphère de jungle.<br />

Ingénieuse technique, le concept Skinny<br />

joue la surprise en se glissant avec subtilité<br />

dans certaines lignes joaillières de la maison<br />

Messika. D’une flexibilité exceptionnelle, un<br />

ressort invisible permet aux diamants de<br />

s’adapter à toutes les morphologies et de se<br />

poser sur la peau, tel un tatouage précieux.<br />

www.messika-paris.com<br />

United Colors of Benetton<br />

En Pin Up Denim<br />

Suite au succès international de<br />

sa ligne de maille métamorphosante,<br />

Benetton l’a élargie au<br />

Pin Up Denim, un jean exclusif,<br />

techniquement construit pour<br />

galber et sculpter grâce à une<br />

technique de couture spéciale et<br />

à un panneau placé à l’intérieur<br />

du pantalon.<br />

La laine prend le<br />

devant de la scène<br />

La collection Automne/Hiver 2012 de<br />

United Colors of Benetton inscrit<br />

la technologie dans la tradition de la<br />

maille. Grâce à des machines<br />

spécialisées, des effets de textures<br />

variés peuvent être créés.


Tendances<br />

Valérie Pache<br />

La légèreté des matières volantes<br />

L’Oréal Paris<br />

Le Nail Art comme une pro<br />

L’Oréal Paris propose 6 stickers, créations<br />

exclusives autour des thèmes L’Or, Le Diamant<br />

et Couture, pour répondre à toutes vos<br />

envies mode.<br />

Bulgari<br />

Hommage au motif Serpenti<br />

La nouvelle collection s’inspire des courbes sinueuses<br />

du serpent. Déclinés en or jaune ou<br />

rose, les nouveaux bijoux sont imaginés comme<br />

de véritables parures : bracelets, bagues, boucles<br />

d’oreilles, et, pour la première fois dans la collection<br />

Serpenti, colliers aux formes ondoyantes et<br />

lignes épurées.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 20<br />

Collier et boucles d’oreilles en<br />

or jaune avec péridot, quartz<br />

de lune et pavé de diamants.<br />

Robe ballerine bleue, non tissée (2.600 EUR).<br />

Photo-Benjamin Chevallier<br />

Résidant à Chamonix, la styliste Valérie Pache est instinctivement respectueuse de la nature,<br />

source de son inspiration et de son éthique.<br />

Le thème de l’air se retrouve dans la force des toiles de parapente qui, détournées<br />

des vents, se métamorphosent en surprenants vêtements. Laine bouillie, soie naturelle, coton<br />

et laine, non-tissé, parapente et parachute recyclés parent les silhouettes féminines pour tous<br />

les événements.<br />

www.valeriepache.fr<br />

Emile Péguignet<br />

Un destin montres en main<br />

Dans cet ouvrage, Emile Péquignet retrace les grands moments<br />

de sa vie, raconte ses passions, explique la naissance<br />

des Montres Pequignet et décrit ses occupations actuelles.<br />

L’auteur, depuis son plus jeune âge, est un grand amoureux<br />

de l’accordéon, qu’il joue avec ferveur. Il est aussi passionné<br />

par les chevaux comtois, qu’il élève, et par le ski qu’il pratique<br />

et enseigne. Autant d’échos de sa vie exceptionnelle.<br />

Editions du Belvédère (176 pages – 18 EUR)<br />

Collier et boucles<br />

d’oreilles en or rose avec<br />

rubellites, quartz de lune<br />

et pavé de diamants<br />

Styliste japonaise issue de la même école que<br />

Kenzo et Yamamoto, Ken Okada rend le chemisier<br />

essentiel en proposant à chaque circonstance<br />

d’une journée active le modèle qui sied parmi 4<br />

lignes intemporelles : Okada Pur, Okada Chic,<br />

Okada Intime et Okada ++.<br />

www.kenokada.com<br />

Robe ballerine, parachute recyclé<br />

(2.500 EUR). Photo-Alain Bruant<br />

Ken Okada<br />

A vos corsages !<br />

Surchemise Laure, blanc<br />

et or (290 EUR).<br />

Chemise Antoinette,<br />

soie rose, double col (270 EUR).<br />

Steampod<br />

La rencontre de 2 experts<br />

Version grand public.<br />

L’Oréal Professionnel s’est associé à Rowenta (Seb) pour<br />

concevoir Steampod et proposer 2 outils de coiffage inédits<br />

ainsi qu’une gamme de soins associés. En version professionnelle<br />

ou grand public (1) , Steampod est idéal pour un styling<br />

éphémère ou plus durable, grâce à son principal atout : la<br />

vapeur. Celle-ci est, pour la première fois sur un fer à lisser,<br />

délivrée à haut débit et en continu (3,5 g/min).<br />

(1) La version à domicile est exclusivement vendue chez les coiffeurs L’Oréal Professionnel.


A la 14 e Biennale des Antiquaires<br />

Lors de la 14 e Biennale des Antiquaires qui s’est tenue à Paris en septembre dernier,<br />

Bulgari a présenté ses plus belles créations.<br />

Tendances<br />

Sophie Barbry<br />

Un vestiaire écologique<br />

Bracelet en or jaune<br />

avec turquoises,<br />

tourmalines,<br />

grenats, améthystes<br />

et diamants.<br />

Collier en or blanc avec<br />

émeraudes, saphirs, rubis<br />

et diamants.<br />

Bague en or blanc<br />

et nacre avec<br />

1 diamant rond<br />

1,00 ct E-VS2,<br />

5 diamants en forme<br />

de poire et diamants<br />

taillés brillants.<br />

Boucles d’oreilles<br />

en or blanc avec<br />

saphirs et diamants.<br />

En fil d’ortie et<br />

laine : tunique<br />

et débardeur<br />

(189 EUR) ;<br />

guêtres<br />

(79 EUR),<br />

et bandeau en<br />

fil d’ortie<br />

(39 EUR).<br />

CHANEL était présent avec une centaine de pièces de Haute<br />

Joaillerie ainsi que de nouvelles montres de joaillerie issues de la collection<br />

Mademoiselle Privé, dédiée aux métiers d’arts.<br />

Montre Mademoiselle Privé, décor<br />

plume enchantée. Boîte en or blanc<br />

18 carats, serti neige de 316 diamants<br />

et 216 saphirs roses. Cadran en or 18<br />

carats en émail grand feu noir. Motif<br />

plume en or blanc 18 carats sculpté<br />

en relief, laque rose appliquée sur les<br />

pointes de la plume, serti grain et serti<br />

invisible de 63 diamants et 26 saphirs<br />

roses. Aiguilles en or blanc 18 carats.<br />

Couronne en or blanc 18 carats, serti<br />

neige de 37 diamants et 1 cabochon<br />

saphir rose. Bracelet en alligator noir.<br />

Boucle déployante en or blanc 18 carats,<br />

serti de 80 diamants taille brillant.<br />

Collier Etoile Filante en or blanc<br />

18 carats, serti de 2 diamants<br />

taille rond de 5 et 8,8 carats<br />

chacun, 600 diamants de taille<br />

baguette, 725 diamants taille<br />

brillant, 34 diamants taille fancy<br />

et 58 diamants taille princesse.<br />

Le motif étoilé est amovible et<br />

peut-être porté en broche.<br />

Collier<br />

Constellation<br />

du Lion,<br />

en or blanc<br />

18 carats,<br />

serti de<br />

1 diamant<br />

jaune taille<br />

coussin de<br />

32,9 carats,<br />

159 diamants<br />

taille<br />

baguette,<br />

878 diamants<br />

taille brillant,<br />

32 diamants jaunes<br />

taille rond et 1 quartz<br />

rutilé jaune taille fancy<br />

de 307 carats.<br />

Soie, fibre de banane, lin, fil d’ortie, algue marine,<br />

coton brut, chanvre… leur beauté a attiré<br />

puis inspiré Sophie Barbry pour réaliser<br />

son projet de garde-robe complète en maille<br />

artisanale.<br />

www.ligne-sauvage.fr<br />

Gilet en fibre<br />

de banane,<br />

dentelle noire<br />

(89 EUR).<br />

Charlotte Cozon<br />

Une empreinte méridionale<br />

La créatrice marque ses collections de couleur et de<br />

fraîcheur. Vestes, jupes et pantalons sont interchangeables<br />

et les robes s’agrémentent d’accessoires selon<br />

les événements, dont le cabas signé d’un nœud<br />

rose et identitaire de la griffe Charlotte Cozon.<br />

www.charlottecozon.com<br />

Manteaux cintrés,<br />

laine, faux uni<br />

(465 EUR).<br />

Jupe Carry en laine<br />

(170 EUR) ou en coton<br />

mélangé (160 EUR).<br />

21<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong>


Tendances<br />

Maison Bovet<br />

AMADEO ® Fleurier 0/<br />

Tourbillon<br />

7-jours<br />

Aiguillage<br />

inversé<br />

Le Tourbillon Fleurier 0 est habillé du boîtier<br />

AMADEO ® qui permet de convertir son<br />

garde-temps en montre de table, en montre<br />

gousset et en montre-bracelet réversible sans<br />

nécessiter l’usage du moindre outil. De plus,<br />

le Tourbillon Fleurier 0 offre un second visage<br />

grâce à son aiguillage inversé. Celui-ci s’affiche<br />

sur un petit cadran excentré qui cède de<br />

l’espace à la gravure fleurisanne enchanteuse<br />

qui orne la platine trois-quarts.<br />

www.bovet.com<br />

Villeroy & Boch<br />

Un hommage au couple royal<br />

À l’occasion du mariage de S.A.R. le Grand-Duc héritier Guillaume et de la comtesse Stéphanie<br />

de Lannoy, Villeroy & Boch a créé une édition spéciale, en or et platine, comprenant deux<br />

coupes, carrée et rectangulaire, une bonbonnière et un mug. Seulement 200 exemplaires<br />

par article ont été réalisés pour le monde entier.<br />

Le décor, spécialement<br />

développé au Luxembourg, est appliqué<br />

sur des pièces épurées et<br />

souligné d’or et de platine. Un relief<br />

en quadrillage forme le fond qui accueille<br />

les initiales G et S du couple<br />

princier enlacées, surmontées d’une<br />

couronne d’or. Les pièces sont ornées<br />

de bordures sophistiquées et<br />

de bandelettes d’or et de platine.<br />

Pour chaque article vendu,<br />

5 EUR sont reversés à la Fondation<br />

du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse<br />

qui soutient les personnes<br />

qui rencontrent des difficultés matérielles au Luxembourg ou dans d’autres régions du monde.<br />

Cette édition spéciale très limitée est exclusivement disponible dans les 3 points de vente de<br />

la société Villeroy & Boch au Luxembourg : The House of Villeroy & Boch (2, rue du Fossé,<br />

Luxembourg-Ville) ; The House of Villeroy & Boch (Belle Etoile, route d’Arlon, Strassen) ; et<br />

dans la boutique d’usine (330, rue de Rollingergrund, Luxembourg).<br />

www.villeroy-boch.com<br />

PhotoS-Atout France/Jean-<br />

François Tripelon-Jarry<br />

Découvrez les 7 pays<br />

de Noël en Alsace<br />

En visitant l’Alsace durant les fêtes de fin d’année, vous plongerez<br />

dans l’univers féérique des 7 pays de Noël. Le pays du sapin<br />

de Noël se situe en Alsace centrale.La bibliothèque de Sélestat<br />

conserve d’ailleurs la première mention écrite de vente de sapins<br />

de Noël. Le pays des étoiles : les villes et villages sont illuminés<br />

comme une myriade d’étoiles scintillantes irradiant le paysage<br />

hivernal. Le pays des veillées, à mi-chemin entre Colmar et<br />

Mulhouse, est un village reconstitué qui raconte la vie alsacienne<br />

aux 19 e et 20 e siècles. Le pays des chants et des étoffes<br />

s’étend de Guebwiller aux pays des Trois Frontières. Découvrez<br />

Mulhouse et son Musée de l’Impression sur étoffes et vivez l’esprit<br />

de Noël en musique grâce aux chants et concerts traditionnels.<br />

Le pays des lumières est traversé par le Parc Naturel Régional<br />

des Vosges du Nord. Dès le début du mois de décembre, les<br />

décorations des bourgs et villages étincellent de mille feux. Cet<br />

éclat n’est pas sans rappeler celui des verreries de Wingen-sur-<br />

Moder, dont les ouvriers perpétuent aujourd’hui un savoir-faire né à<br />

la fin du Moyen Age. Le pays des saveurs : s’il est un lieu où se<br />

fête joyeusement la fête de Noël, c’est bien au sein de la capitale<br />

européenne, Strasbourg. Quelques semaines avant Noël, cinq<br />

places de la ville se métamorphosent comme par enchantement :<br />

vin chaud, gourmandises et bien d’autres spécialités locales y sont<br />

à déguster. Le pays des mystères, la contrée du légendaire et<br />

cruel Hans Trapp se trouve en bordure de la forêt de Haguenau.<br />

C’est aussi le pays de l’Outre-Forêt où l’un des savoir-faire les plus<br />

connus est celui des potiers artisanaux.<br />

www.noel.tourisme-alsace.com<br />

Pierre<br />

Marcolini<br />

Noël en chocolat<br />

Le sapin Marcolini se joue des<br />

codes et impose son style.<br />

Cette année, il s’arrondit et arbore<br />

une tenue rouge carmin.<br />

Il délaisse les traditionnelles<br />

branches pour laisser place<br />

à de délicieuses boules<br />

cacaotées et affiche<br />

fièrement ses courbes.<br />

Le sapin s’accompagne<br />

également<br />

de deux tiroirs.<br />

L’un contient des Saveurs du Monde, une sélection<br />

de grands crus d’origine de fèves de<br />

cacao, et l’autre, des truffes au champagne<br />

à base de ganache lactée et de champagne,<br />

saupoudrées de sucre glace.<br />

Les espiègles artisans des<br />

ateliers Marcolini ont cassé la<br />

boule de Noël au chocolat noir<br />

afin de laisser apparaître en<br />

son coeur 30 petites boules<br />

de praliné à partager. Pour la<br />

protéger, le designer belge<br />

Charles Kaisin l’a dotée<br />

d’un élégant habillage<br />

noir qui épouse parfaitement<br />

ses rondeurs.<br />

<strong>plein</strong> <strong>cadre</strong> 22

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