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Intérêt du GPcog pour le repérage d'une population âgée à risque ...

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Artic<strong>le</strong> original<br />

Psychol NeuroPsychiatr Vieil 2006 ;4(1):69-77<br />

Intérêt <strong>du</strong> <strong>GPcog</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> repérage<br />

d’une <strong>population</strong> âgée<br />

à <strong>risque</strong> é<strong>le</strong>vé de démence<br />

PHILIPPE THOMAS 1<br />

CYRIL HAZIF-THOMAS 2<br />

FRANÇOIS VIÉBAN 1<br />

PHILIPPE FAUGERON 1<br />

RICHARD PEIX 1<br />

JEAN-PIERRE CLÉMENT 1<br />

1 Service hospitalouniversitaire<br />

de psychiatrie<br />

<strong>du</strong> sujet âgé, Centre<br />

hospitalier Esquirol, Limoges<br />

<br />

2 UF Psychiatrie <strong>du</strong> sujet âgé,<br />

CHG Quimperlé<br />

Tirésàpart:<br />

P. Thomas<br />

Résumé. Le <strong>GPcog</strong> est la version française d’un outil australien de détection de la démence<br />

chez la personne âgée, en 9 points <strong>pour</strong> sa première partie, complétée par une seconde<br />

partie en 6 points <strong>pour</strong> augmenter sa spécificité par un interrogatoire familial. Il s’agit d’un<br />

test rapide et fiab<strong>le</strong>, bien accepté par <strong>le</strong>s malades et <strong>le</strong>ur famil<strong>le</strong>. Le but de l’étude était de<br />

vérifier la fiabilité de l’outil dans une <strong>population</strong> psychogériatrique. La <strong>population</strong> étudiée<br />

comportait 280 patients hospitalisés en psychogériatrie, dont 182 sujets déments, principa<strong>le</strong>ment<br />

atteints d’une maladie d’Alzheimer. L’âge moyen des sujets était de 77,8 ± 7,0 ans<br />

<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s hommes (n = 116) et de 80,4 ± 6,6 ans <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s femmes (n = 164). Les résultats <strong>du</strong><br />

<strong>GPcog</strong> ont été comparés à ceux <strong>du</strong> MMSE et <strong>du</strong> test des 5 mots de Dubois. La sensibilité <strong>du</strong><br />

<strong>GPcog</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> diagnostic de démence était de 96 %, la spécificité de 62 %, la va<strong>le</strong>ur<br />

prédictive positive de 83 % et la va<strong>le</strong>ur prédictive négative de 90 %. Ces résultats sont<br />

comparab<strong>le</strong>s à ceux qui ont été obtenus avec la version anglaise. Ce test a l’intérêt de<br />

pouvoir être réalisé par des personnels non spécialisés.<br />

Mots clés : démence, repérage, <strong>GPcog</strong><br />

Abstract. <strong>GPcog</strong> is a screening tool for dementia in the aged. It consists of nine cognitive<br />

items and six items assessing the daily living instrumental activities by an informal carer.<br />

This study was aimed to assess the reliability of the French version of the <strong>GPcog</strong> in a<br />

psychogeriatric <strong>population</strong>. Two hundred and eighty inpatients from a short-term psychogeriatric<br />

ward, with or without dementia, were examined. Scores on <strong>GPcog</strong>, MMSE and on<br />

a five-word memory test for screening dementia were compared to the final diagnosis of<br />

dementia. The mean age of subjects was 77.8 ± 7.0 years for ma<strong>le</strong>s (n = 116), and of<br />

80.3 ± 6.6 years for fema<strong>le</strong>s (n = 164). One hundred eighty two patients had dementia,<br />

mainly of Alzheimer’s type, and 98 had psychiatric disorders but were non demented.<br />

<strong>GPcog</strong> sensitivity for the diagnosis of dementia was 96%, specificity 62%, positive predictive<br />

value 83% and negative predictive value 90%. <strong>GPcog</strong> is an accurate and well-accepted<br />

instrument for dementia screening in primary care. French results were similar to those<br />

obtained with the English version. It can be easily used by non-specialized carers.<br />

Key words: dementia, detection, <strong>GPcog</strong>, screening test<br />

L<br />

a détection précoce et <strong>le</strong> diagnostic de la<br />

démence sont indispensab<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> permettre<br />

la mise en route d’une thérapeutique adaptée<br />

et mettre en place <strong>le</strong>s éléments <strong>du</strong> maintien de la qualité<br />

de vie <strong>du</strong> malade comme de son entourage. La<br />

plupart des méthodes de détection sont lourdes à<br />

manipu<strong>le</strong>r ou présentent une faib<strong>le</strong> sensibilité ou spécificité.<br />

Un outil de repérage de la <strong>population</strong> à <strong>risque</strong><br />

démentiel a été développé dans <strong>le</strong> cadre d’une conférence<br />

de consensus de l’International psychogeriatric<br />

association, <strong>le</strong> General practitioner assessment of<br />

cognition ou <strong>GPcog</strong>. Son objectif est de con<strong>du</strong>ire une<br />

<strong>population</strong> à <strong>risque</strong> vers des centres spécialisés <strong>pour</strong><br />

qu’un diagnostic soit établi. Il implique, dès sa conception,<br />

l’intervention d’acteurs non spécialisés en neuropsychologie<br />

et ne vise pas au diagnostic de la<br />

démence. L’étude de nouveaux instruments faci<strong>le</strong>s et<br />

rapides à mettre en œuvre laisse espérer un plus grand<br />

accès au soin des nombreuses personnes non encore<br />

traitées <strong>pour</strong> des troub<strong>le</strong>s cognitifs dans notre pays. Le<br />

temps de passage des tests, la carence de spécialistes<br />

médicaux ou paramédicaux dans certaines régions et<br />

<strong>le</strong> nombre important de personnes à <strong>risque</strong> démentiel<br />

font qu’une réf<strong>le</strong>xion méthodologique en termes de<br />

santé publique s’impose. La nécessité de développer<br />

des outils de détection simp<strong>le</strong>s et opérants résulte <strong>du</strong><br />

nombre de patients déments, des profils très différents<br />

de la maladie selon l’âge <strong>du</strong> malade, <strong>le</strong> type de<br />

démence, <strong>le</strong> niveau de scolarité acquis dans l’enfance<br />

et de la diversité des professionnels pouvant effectuer<br />

Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol. 4, n° 1, mars 2006 69


P. Thomas, et al.<br />

ce dépistage qui présentent des niveaux de compétence<br />

variés et des contraintes évidentes de disponibilité.<br />

Le mini mental state examination (MMSE) est <strong>le</strong> test<br />

<strong>le</strong> plus largement utilisé dans <strong>le</strong> but de dépister et de<br />

quantifier une détérioration cognitive. Néanmoins,<br />

beaucoup d’auteurs ont pointé son temps trop long de<br />

passation et son manque d’adéquation <strong>pour</strong> reconnaître<br />

précocement la maladie démentiel<strong>le</strong> dans un cadre<br />

clinique. En France, moins de 50 % des patients<br />

déments sont actuel<strong>le</strong>ment repérés précocement [1].<br />

Le <strong>GPcog</strong> a été validé en anglais [2]. Il a été tra<strong>du</strong>it en<br />

français par un des auteurs de cette étude et sa tra<strong>du</strong>ction<br />

contrôlée par son créateur, <strong>le</strong> professeur Brodaty.<br />

Le <strong>GPcog</strong> est un outil de repérage de la démence chez<br />

la personne âgée, en 9 points <strong>pour</strong> sa première partie,<br />

complétée par une seconde partie en 6 points par un<br />

interrogatoire familial. Le <strong>GPcog</strong> <strong>pour</strong>rait être un outil<br />

de détection très uti<strong>le</strong> dans une <strong>population</strong> gériatrique,<br />

y compris en institution, et <strong>pour</strong>rait être proposé lors<br />

d’un bilan d’admission en EPHAD. Cette étude avait<br />

<strong>pour</strong> objectif de préciser l’utilité de cet instrument dans<br />

une <strong>population</strong> de patients hospitalisés dans une unité<br />

de psychogériatrie.<br />

Sujets et méthodes<br />

Ce travail a été mené au sein d’un service universitaire<br />

de psychogériatrie qui assure <strong>le</strong> bilan diagnostique<br />

et la prise en charge thérapeutique de patients<br />

porteurs de pathologies psychiatriques, démentiel<strong>le</strong>s<br />

ou non.<br />

Les patients ont été recrutés lors de <strong>le</strong>ur hospitalisation<br />

dans une unité psychogériatrique avec <strong>le</strong>ur accord<br />

ou celui de la famil<strong>le</strong>. Certains malades pouvaient présenter<br />

des maladies somatiques stabilisées ou un état<br />

de dépendance qui justifiaient <strong>le</strong>s soins dans cette<br />

unité. Le diagnostic de démence a été établi selon <strong>le</strong>s<br />

critères <strong>du</strong> DSM-IV [3], celui de la maladie d’Alzheimer<br />

probab<strong>le</strong> selon <strong>le</strong>s critères de la NINCDS-ADRDA [4].<br />

Tous <strong>le</strong>s malades parlaient, marchaient et <strong>pour</strong> la plupart<br />

étaient peu dépendants. Deux tests fréquemment<br />

utilisés ont été éga<strong>le</strong>ment effectués, un MMSE [5] et <strong>le</strong><br />

test des 5 mots de Dubois [6]. Les malades ont été<br />

classés selon <strong>le</strong>s groupes Iso-ressource GIR [7] <strong>pour</strong><br />

évaluer <strong>le</strong>ur dépendance.<br />

Le <strong>GPcog</strong> est un test en neuf points effectué avec <strong>le</strong><br />

malade <strong>pour</strong> sa première partie, complétée, lorsque <strong>le</strong><br />

score est entre 5 et 8, par une seconde partie comportant<br />

six questions posées à la famil<strong>le</strong> portant sur <strong>le</strong>s<br />

activités instrumenta<strong>le</strong>s <strong>du</strong> malade, ce qui constitue<br />

l’originalité de ce test (Annexe 1). L’exploration de la<br />

mémoire était effectuée en demandant au patient de<br />

mémoriser une adresse et, après vérification de l’encodage,<br />

de restituer cette adresse après une épreuve<br />

interférente. Ce test a été tra<strong>du</strong>it et validé en français<br />

[8].<br />

La première partie <strong>du</strong> test <strong>GPcog</strong> a été réalisée dans<br />

<strong>le</strong>s trois premiers jours de l’entrée <strong>du</strong> malade par une<br />

des aides-soignantes <strong>du</strong> service, sans connaissance<br />

des résultats des tests neuropsychologiques ni de la<br />

démarche médica<strong>le</strong>. L’interprétation <strong>du</strong> test et son<br />

complément éventuel par la partie 2 qui nécessite<br />

l’interrogatoire de la famil<strong>le</strong> ont été réalisés par un<br />

médecin différent de celui qui a établi <strong>le</strong> diagnostic. La<br />

première partie <strong>du</strong> <strong>GPcog</strong> (<strong>GPcog</strong> 1) se note sur 9<br />

points et la seconde (<strong>GPcog</strong> 2) sur 6 points. Chaque<br />

question <strong>du</strong> <strong>GPcog</strong> ne peut engendrer qu’une réponse<br />

exacte (1 point) ou fausse (0 point). Les résultats sont<br />

nuancés par des notes manuscrites prises en marge<br />

(catégorie Ne sait pas ou Non applicab<strong>le</strong> : 0 point). Si <strong>le</strong><br />

score au <strong>GPcog</strong> 1 était de 9, aucune autre investigation<br />

n’était proposée et la personne était considérée<br />

comme n’ayant pas de déficit cognitif. Si <strong>le</strong> score était<br />

compris entre 0 et 4, la détérioration cognitive était<br />

considérée comme très probab<strong>le</strong>. Si <strong>le</strong> score était compris<br />

entre 5 et 8, <strong>le</strong> <strong>GPcog</strong> 2 était effectué. Pour cette<br />

partie, un score de 3 ou moins était considéré comme<br />

<strong>le</strong> témoin d’une altération cognitive. Un <strong>GPcog</strong> est<br />

donc considéré comme positif, c’est-à-dire permettant<br />

de suspecter un déficit cognitif, si <strong>le</strong> score est ≤ 4àla<br />

partie 1 ou si <strong>le</strong> score de la partie 2 est ≤ 3 lorsque <strong>le</strong><br />

score à la partie 1 est compris entre 5 et 8.<br />

Les tests statistiques utilisés ont été <strong>le</strong> test t de Student<br />

et <strong>le</strong> test de Kruskal-Wallis <strong>pour</strong> comparer <strong>le</strong>s variab<strong>le</strong>s<br />

quantitatives. Une courbe ROC a été construite <strong>pour</strong><br />

rechercher <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures sensibilité et spécificité. Sensibilité<br />

et spécificité ont été déterminées par la comparaison<br />

des diagnostics cliniques établis par <strong>le</strong> médecin, qui<br />

servent de référence <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s résultats <strong>du</strong> <strong>GPcog</strong>. Ils ont<br />

été effectués sur <strong>le</strong> logiciel Systat 10.<br />

Résultats<br />

L’étude a été con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> 1 er janvier 2004 au 31<br />

décembre 2004. Deux cent quatre-vingts personnes ont<br />

été recrutées, comprenant 116 hommes âgés de<br />

77,8 ± 7,0 ans et 164 femmes âgées de 80,3 ± 6,6 ans.<br />

La <strong>population</strong> comportait 98 personnes atteintes de<br />

pathologie psychiatrique non démentiel<strong>le</strong> (29 personnes<br />

dé<strong>pour</strong>vues de pathologie psychiatrique et<br />

d’atteinte cognitive mais en perte d’autonomie socia<strong>le</strong><br />

(par exemp<strong>le</strong> conjoint dépendant qui accompagnait un<br />

malade lors de son hospitalisation car il ne pouvait<br />

70<br />

Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol. 4, n° 1, mars 2006


<strong>GPcog</strong> et repérage de la démence<br />

Tab<strong>le</strong>au 1. Comparaisons entre sujets déments et non déments <strong>pour</strong> l’âge, l’état cognitif, l’autonomie et nombres de faux positifs<br />

et de faux négatifs obtenus <strong>pour</strong> un score <strong>GPcog</strong> positif.<br />

Tab<strong>le</strong> 1. Comparison of ages, scores on the MMSE, 5 word-test, autonomy assessment (GIR) between non demented and<br />

demented patients. Mean ± standard deviation, [range] H = ma<strong>le</strong>s; F = fema<strong>le</strong>s. Number of false <strong>GPcog</strong> positive and false <strong>GPcog</strong><br />

negative.<br />

Groupe Âge MMSE <strong>GPcog</strong> 5 mots GIR Faux<br />

positifs<br />

Faux<br />

négatifs<br />

Non déments<br />

79,4 ± 6,1 26,4 ±2,4 6,6±2,1 8,4 ± 1,6 4,8±0,8 36 0<br />

(n=98;31H;67F) [61-92]<br />

[22-30]<br />

[3-9]<br />

[5-10]<br />

[3-6]<br />

Déments<br />

79,4 ± 7,2 14,7 ± 6,4 1,5±1,9 3,8 ± 2,7 2,9±1,0 0 7<br />

(n=182:85H;97F) [61-98]<br />

[0-27]<br />

[0-8]<br />

[0-9]<br />

[2-6]<br />

p NS 0,001 0,001 0,001 0,001<br />

Tab<strong>le</strong>au 2. Caractéristiques des sous-<strong>population</strong>s de personnes non démentes <strong>pour</strong> ce qui concerne l’âge, l’état cognitif, l’autonomie<br />

et nombres de faux positifs et de faux négatifs <strong>pour</strong> un <strong>GPcog</strong> considéré comme positif.<br />

Tab<strong>le</strong> 2. Characteristics of non demented patients (without psychiatric pathology, depressed, psychotic, and MCI patients): age,<br />

cognitive scores (MMSE, 5-word test), autonomy score (GIR). Mean ± standard deviation [range]. Number of false <strong>GPcog</strong> positive<br />

and false <strong>GPcog</strong> negative.<br />

Groupe Âge MMSE* Gpcog1* 5 mots* GIR Faux<br />

positifs<br />

Faux<br />

négatifs<br />

Pas de pathologie psychiatrique 79,8 ± 5,2 28,8 ± 1,4 8,5±0,8 9,3±0,9 5,7±0,6 0 0<br />

(n=29;12H;17F)<br />

[65-92] [22-30] [6-9] [8-10] [4-6]<br />

Dépressifs<br />

79,2 ± 6,2 26,1 ± 2,2 6,6±1,9 8,5±1,3 4,7±0,6 6 0<br />

(n=24:8H;16F)<br />

[66-92] [22-30] [3-9] [6-10] [4-6]<br />

Psychotiques<br />

78,9 ± 7,3 24,7 ± 1,9 5,2±2,1 7,3±1,7 4,1±0,6 13 0<br />

(n=21:3H;18F)<br />

[66-92] [23-28] [3-9] [3-9] [3-5]<br />

Déficit cognitif léger<br />

(n=21:8H;16F)<br />

78,2 ± 7,2<br />

[61-89]<br />

25,1 ± 1,2<br />

[23-27]<br />

5,2±1,8<br />

[2-8]<br />

7,8±1,1<br />

[5-10]<br />

4,4±0,5<br />

[4-5]<br />

17 0<br />

*p


P. Thomas, et al.<br />

Tab<strong>le</strong>au 3. Caractéristiques des sous-<strong>population</strong>s de personnes démentes <strong>pour</strong> l’âge, l’état cognitif, l’autonomie et nombres de<br />

faux positifs et de faux négatifs obtenus <strong>pour</strong> un <strong>GPcog</strong> positif.<br />

Tab<strong>le</strong> 3. Characteristics of demented patients according to the type of dementia (Alzheimer’s disease; dementia with Lewy bodies,<br />

vascular or mixed dementia, frontotemporal dementia): age, cognitive scores (MMSE, 5-word-test), autonomy (GIR). Number of<br />

false <strong>GPcog</strong> positive or false <strong>GPcog</strong> negative.<br />

Démences Âge* MMSE* <strong>GPcog</strong> 5 mots* GIR Faux<br />

positifs<br />

Faux<br />

négatifs<br />

Alzheimer<br />

81,6 ± 5,8 13,4 ± 6,2 1,2±1,7 3,5 ± 2,6 2,9±1,0 0 2<br />

(n=112)<br />

[68-98] [0-25]<br />

[0-7]<br />

[0-6] [2-6]<br />

Corps de Lewy<br />

81,9 ± 7,4 16,1 ± 5,5 1,9±2,1 3,9 ± 2,7 3,0±1,1 0 0<br />

(n = 27)<br />

[70-95] [0-25]<br />

[0-7] [6-10] [2-5]<br />

Vasculaires ou mixte 73,2 ± 3,2 13,0 ± 5,7 1,5±1,6 2,9 ± 2,8 2,4±0,8 0 3<br />

(n = 21)<br />

[68-81] [4-20]<br />

[0-5]<br />

[0-8] [2-4]<br />

Fronto-tempora<strong>le</strong><br />

(n = 21)<br />

70,4 ± 5,6<br />

[61-79]<br />

21,2 ± 4,2<br />

[13-27]<br />

2,5±2,6<br />

[0-8]<br />

6,2 ± 2,4<br />

[0-9]<br />

3,2±1,2<br />

[2-6]<br />

*p


<strong>GPcog</strong> et repérage de la démence<br />

dans cette étude par un personnel non médical rapidement<br />

formé à la méthode : des aides-soignant(e)s <strong>du</strong><br />

service de psychogériatrie. Il est effectué en moins de 5<br />

minutes <strong>pour</strong> la première partie et en deux minutes<br />

<strong>pour</strong> la seconde. La dimension familia<strong>le</strong> <strong>pour</strong> évaluer<br />

la maladie ajoute de la pertinence au test de repérage<br />

et de la fiabilité à la mesure. Cet aspect permet,<br />

par ail<strong>le</strong>urs, de préparer la famil<strong>le</strong> à l’annonce <strong>du</strong><br />

diagnostic.<br />

Ce dernier point a son importance quand on connaît<br />

<strong>le</strong>s problèmes de suivi que cette annonce peut permettre<br />

d’atténuer quand el<strong>le</strong> est bien faite, et <strong>pour</strong> établir<br />

un projet d’alliance avec la famil<strong>le</strong>. De plus, <strong>le</strong>s proches<br />

<strong>du</strong> patient, en particulier <strong>le</strong>s aidants, sont en mesure de<br />

décrire précisément <strong>le</strong> déclin cognitif et c’est <strong>pour</strong>quoi<br />

il est important de prendre en considération <strong>le</strong>urs préoccupations.<br />

Dans un sens général, cet outil répond donc aux<br />

objectifs de l’évaluation cognitive qui sont, dans <strong>le</strong><br />

cadre de la maladie d’Alzheimer, de détecter <strong>le</strong>s<br />

patients suspects d’être atteints, de motiver <strong>le</strong>s soignants<br />

à vérifier que <strong>le</strong>s patients répondent aux critères<br />

diagnostiques de la maladie et d’évaluer la sévérité<br />

de l’atteinte afin d’en suivre l’évolution. Ceci est<br />

d’autant plus nécessaire qu’actuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s pathologies<br />

démentiel<strong>le</strong>s sont sous-diagnostiquées : ainsi<br />

50 % des cas ne sont pas diagnostiqués chez <strong>le</strong>s sujets<br />

ambulatoires en France [9] et moins de 50 % des<br />

patients sont actuel<strong>le</strong>ment repérés précocement [1].<br />

Outre-Atlantique la situation n’est guère plus brillante<br />

puisque, en pratique généraliste, 65 % seu<strong>le</strong>ment des<br />

malades déments sont diagnostiqués [10].<br />

Le score seuil de la première étape <strong>du</strong> <strong>GPcog</strong> est de<br />

9 <strong>pour</strong> écarter <strong>le</strong> diagnostic de démence ou inférieur à 5<br />

<strong>pour</strong> <strong>le</strong> retenir. Pour un score au <strong>GPcog</strong> de 9, notre<br />

étude n’a pas révélé de faux négatifs, mais il existait un<br />

<strong>pour</strong>centage é<strong>le</strong>vé de faux positifs, témoignant soit<br />

d’un manque de spécificité de la méthode de repérage,<br />

soit de la présence de troub<strong>le</strong>s cognitifs associés dans<br />

la <strong>population</strong> considérée comme non démente. Il permet<br />

de dépister des troub<strong>le</strong>s cognitifs dans des pathologies<br />

de la personne âgée à <strong>risque</strong>s comme la dépression<br />

ou <strong>le</strong>s psychoses chroniques « d’involution » [11,<br />

12] ou encore dans des <strong>population</strong>s infra cliniques<br />

comme <strong>le</strong> MCI [13, 14]. Il faut remarquer que <strong>le</strong> <strong>GPcog</strong><br />

était constamment négatif dans <strong>le</strong> groupe contrô<strong>le</strong> de<br />

la <strong>population</strong> étudiée.<br />

Le score-seuil <strong>du</strong> <strong>GPcog</strong> <strong>pour</strong> affirmer, dès l’étape 1,<br />

<strong>le</strong> diagnostic de démence est de 4. C’est <strong>le</strong> score qui a<br />

<strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur coefficient de Younden et qui garde une<br />

bonne sensibilité. La deuxième étape <strong>du</strong> test est indispensab<strong>le</strong><br />

<strong>pour</strong> des scores compris entre 5 et 8. Le<br />

<strong>GPcog</strong> s’est révélé, dans notre étude, plus sensib<strong>le</strong> que<br />

<strong>le</strong> MMSE ou <strong>le</strong> test des 5 mots. Il n’est pas <strong>pour</strong> autant<br />

un outil d’évaluation diagnostique. Sa grande sensibilité,<br />

qui est un avantage <strong>pour</strong> un test de repérage,<br />

semb<strong>le</strong> se faire au dépend de la spécificité.<br />

Nos résultats sont assez comparab<strong>le</strong>s à ceux qui ont<br />

été obtenus en Australie avec la version origina<strong>le</strong> chez<br />

283 patients ambulatoires de plus de 75 ans. La sensibilité<br />

était de 85 %, la spécificité de 86 %, <strong>le</strong>s faux positifs<br />

ou négatifs de 14 % et la va<strong>le</strong>ur prédictive de 71 %.<br />

Les résultats obtenus dans notre étude sont peut-être<br />

meil<strong>le</strong>urs <strong>pour</strong> la sensibilité (96 %), sans doute en raison<br />

de l’homogénéité <strong>du</strong> personnel <strong>du</strong> service. De plus,<br />

tous <strong>le</strong>s malades de notre étude étaient hospitalisés en<br />

court séjour, ils parlaient, marchaient et <strong>pour</strong> la plupart<br />

étaient peu dépendants. La spécificité <strong>du</strong> <strong>GPcog</strong> était<br />

moins bonne (63 %) que dans la <strong>population</strong> australienne,<br />

mais notre échantillon contenait peu de personnes<br />

indemnes de pathologies psychiatriques. La va<strong>le</strong>ur<br />

prédictive d’un test dépend de l’incidence de la maladie<br />

dans la <strong>population</strong> étudiée [15] et la va<strong>le</strong>ur prédictive<br />

<strong>du</strong> <strong>GPcog</strong> sur une <strong>population</strong> moins ciblée que cel<strong>le</strong> de<br />

cette étude doit être vérifiée.<br />

Sensibilité<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8<br />

1,0<br />

1-spécificité<br />

Figure 1. Courbe ROC (receiver operating characteristics). Les<br />

points représentent <strong>le</strong>s différents scores (points) à l’étape 1 <strong>du</strong><br />

<strong>GPcog</strong> : sensibilité contre 1-spécificité.<br />

Figure 1. ROC Curve (Receiver Operating Characteristics). Sensibility<br />

of the different scores (dots) on the <strong>GPcog</strong> step 1 score<br />

(Hit Rate) is ploted versus 1-specificity (False alarm).<br />

Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol. 4, n° 1, mars 2006 73


P. Thomas, et al.<br />

Le MMSE est un outil d’évaluation incontournab<strong>le</strong><br />

mais insuffisant, car il a un effet plafond trop bas et il<br />

est biaisé dès lors que <strong>le</strong> malade a une compétence<br />

verba<strong>le</strong> é<strong>le</strong>vée. Il con<strong>du</strong>it à des faux positifs en excès<br />

chez <strong>le</strong>s patients de plus de 60 ans dès lors qu’ils ont<br />

moins de 9 années d’é<strong>du</strong>cation [1]. Il est éga<strong>le</strong>ment de<br />

portée limitée en ce qu’il manque de sensibilité dans<br />

<strong>le</strong>s lésions hémisphériques droites ainsi que dans <strong>le</strong>s<br />

atteintes <strong>du</strong> système exécutif [16]. Ces considérations<br />

sont évidemment à relativiser en fonction de la tranche<br />

d’âge étudiée et des taux de préva<strong>le</strong>nce des pathologies<br />

démentiel<strong>le</strong>s qui s’y attachent.<br />

De nombreuses autres méthodes de détection<br />

rapide de la démence ont été proposées comme <strong>le</strong> test<br />

de l’horloge [17], <strong>le</strong> test des 5 mots [6], une batterie<br />

cognitive rapide [18-21] ou des interrogatoires téléphoniques<br />

(b<strong>le</strong>ssed IMC) [22, 23]. De façon plus perfectionnée,<br />

<strong>le</strong> memory impaiment screen ou MIS, de Buschke<br />

[24, 25] intègre notamment un contrô<strong>le</strong> de l’encodage<br />

et un rappel indicé. Il s’agit de quatre items à mémoriser<br />

et la mémoire est ici évaluée par un rappel libre et<br />

un rappel indicé après un délai de 2 minutes, ce qui<br />

améliore la discrimination entre difficultés de mémorisation<br />

et difficultés de rappel.<br />

D’autres instruments ont été mis au point avec<br />

autant de rigueur : citons <strong>le</strong> BAS de Schmitt [26, 27] qui<br />

inclut une tâche de fluence catégoriel<strong>le</strong> (noms d’animaux),<br />

la date, l’épellation <strong>du</strong> mot monde à l’envers et<br />

l’indispensab<strong>le</strong> tâche de rappel de 3 mots et <strong>le</strong> Mini-<br />

Cog de Borson [20] (rappel de 3 items + test de l’horloge).<br />

La conférence internationa<strong>le</strong> <strong>du</strong> consensus <strong>pour</strong> <strong>le</strong><br />

repérage de la maladie d’Alzheimer [28] a dégagé <strong>le</strong>s<br />

principaux avantages de cette pratique : améliorer<br />

l’efficacité des méthodes diagnostiques, dépister précocement<br />

la maladie notamment chez <strong>le</strong>s sujets à <strong>risque</strong>,<br />

mettre rapidement en œuvre des mesures préventives<br />

de l’aggravation de la maladie. Une anxiété peut<br />

être générée par cette approche chez la personne évaluée,<br />

anxiété qui doit être envisagée et prise en charge<br />

par <strong>le</strong> praticien. Les auteurs de la conférence <strong>du</strong><br />

consensus ont pointé l’absence actuel<strong>le</strong> d’outil suffisamment<br />

sensib<strong>le</strong> et spécifique. Nombre de personnes<br />

concernées par <strong>le</strong> <strong>risque</strong> ou même certains praticiens<br />

restent opposés à la pratique <strong>du</strong> repérage, en raison<br />

des conséquences psychosocia<strong>le</strong>s <strong>du</strong> diagnostic de<br />

démence. Il n’y a pas actuel<strong>le</strong>ment d’études qui permettent<br />

de dégager des conclusions claires à partir<br />

d’une analyse <strong>du</strong> rapport coût/bénéfice de l’opération,<br />

et <strong>le</strong>s actions préventives à mettre en place après <strong>le</strong><br />

diagnostic ne sont el<strong>le</strong>s-mêmes pas validées. Cet outil<br />

laisse espérer une approche neurologique et psychologique<br />

dès <strong>le</strong> premier contact avec <strong>le</strong> médecin généraliste<br />

et abordab<strong>le</strong> en l’état par un personnel soignant<br />

travaillant dans un service spécialisé dans <strong>le</strong> diagnostic<br />

et <strong>le</strong> traitement des maladies de la mémoire <strong>du</strong> sujet<br />

âgé.<br />

Conclusion<br />

Le test <strong>GPcog</strong> semb<strong>le</strong> être un test potentiel<strong>le</strong>ment<br />

bien adapté au repérage de la démence en pratique<br />

quotidienne, particulièrement <strong>pour</strong> ce qu’il est convenu<br />

d’appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> repérage de cas (repérage orienté). Son<br />

originalité réside dans la dimension ouverte par l’interrogatoire<br />

de la famil<strong>le</strong> ou des proches qui augmente la<br />

spécificité et la sensibilité <strong>du</strong> test. Sans doute est-il uti<strong>le</strong><br />

de rappe<strong>le</strong>r que <strong>le</strong>s tests de repérage ne sont pas des<br />

tests diagnostiques. Au vu des premiers résultats, rien<br />

n’infirme la bonne validité ni l’efficience de la version<br />

française qui est, par ail<strong>le</strong>urs, très bien acceptée par <strong>le</strong>s<br />

malades. L’implication des famil<strong>le</strong>s, dès <strong>le</strong> départ, dans<br />

la démarche diagnostique laisse entrevoir la mise en<br />

place d’un travail d’alliance précoce dans une prise en<br />

charge assurément comp<strong>le</strong>xe. Cette comp<strong>le</strong>xité vient<br />

<strong>du</strong> fait que, au-delà <strong>du</strong> traitement médicamenteux, il<br />

est nécessaire de penser en termes de prise en charge<br />

non médicamenteuse, de stimulation cognitive, de réé<strong>du</strong>cation,<br />

de réassurance, de guidage de l’environnement<br />

familial, d’aide aux aidants, de soutiens psychothérapiques...<br />

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Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol. 4, n° 1, mars 2006 75


P. Thomas, et al.<br />

Annexe 1<br />

<strong>GPcog</strong> de Brodaty<br />

<strong>GPcog</strong><br />

Étiquette <strong>du</strong> patient<br />

Fédération de<br />

psychiatrie<br />

<strong>du</strong> sujet âgé<br />

Cotateur :<br />

Date :<br />

Étape n° 1 : examen <strong>du</strong> malade<br />

Sauf si spécifié, chaque question ne doit être posée qu'une seu<strong>le</strong> fois.<br />

Nom et adresse <strong>pour</strong> un test de rappel ultérieur<br />

1) Je vais vous donner un nom et une adresse. Après que je vous <strong>le</strong>s ai dits,<br />

je voudrais que vous me <strong>le</strong>s répétiez. Souvenez-vous de ce nom et de cette<br />

adresse car je vais vous la redemander dans quelques minutes :<br />

“ Pierre Martin, 42 rue des Acacias, Neuilly. ”<br />

Faire répéter la phrase jusqu'à 4 fois si nécessaire <strong>pour</strong> un apprentissage correct.<br />

Orientation temporel<strong>le</strong> Correct Incorrect<br />

2) Quel<strong>le</strong> est la date (seu<strong>le</strong>ment si exact)<br />

Test de l'horloge<br />

3) Placer, s'il vous plaît, <strong>le</strong>s nombres <strong>pour</strong> indiquer<br />

<strong>le</strong>s heures sur l'horloge (espacement correct requis).<br />

4) Placer <strong>le</strong>s aiguil<strong>le</strong>s <strong>pour</strong> que cela fasse 11H10<br />

Information<br />

5) Pouvez-vous me dire ce qui s'est passé récemment<br />

aux informations (journaux, télévision).<br />

(Récemment = dans la semaine écoulée. Si une<br />

réponse est donnée,comme “ guerre ” ou “ pluie ”,<br />

demandez des détails. Ne coter qu'une réponse précise).<br />

Rappel<br />

6) Quels étaient <strong>le</strong> nom et l'adresse que je vous ai<br />

demandés de retenir <br />

Pierre<br />

Martin<br />

42<br />

Acacias (rue)<br />

Neuilly<br />

Score total (réponses correctes) /9<br />

76<br />

Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol. 4, n° 1, mars 2006


<strong>GPcog</strong> et repérage de la démence<br />

Annexe 1 (suite et fin)<br />

Étape n° 2 : informations venant de l'aidant principal<br />

Nom de l'aidant Date :<br />

Nom <strong>du</strong> malade concerné<br />

Pour ces 6 questions, poser la question de comment est <strong>le</strong> malade en comparaison<br />

à ce qu'il était quand il était bien, c'est-à-dire il y a 5 à 10 ans.<br />

Est-ce que <strong>le</strong> malade a plus de difficultés<br />

qu’autrefois à se souvenir des choses<br />

qui lui sont arrivées récemment <br />

Oui Non Ne sait pas<br />

Ou non<br />

applicab<strong>le</strong><br />

Est-ce qu’il ou el<strong>le</strong> a des difficultés<br />

<strong>pour</strong> se souvenir des conversations d’il<br />

y a quelques jours <br />

Est-ce qu'il ou el<strong>le</strong> a davantage de difficultés<br />

à trouver <strong>le</strong> bon mot ou est-ce qu'il ou el<strong>le</strong><br />

a tendance à utiliser un mot <strong>pour</strong> un autre <br />

Est-ce que <strong>le</strong> malade est moins capab<strong>le</strong> de<br />

gérer son argent ou son budget <br />

Est-ce que <strong>le</strong> malade est moins capab<strong>le</strong> de gérer<br />

ses médicaments de façon indépendante <br />

Est-ce que <strong>le</strong> malade a besoin d'aide supplémentaire<br />

<strong>pour</strong> ses transports (privés ou publics) <br />

Score total (compter <strong>le</strong>s réponses “ Non ” OU “ Ne sait pas ”) /6<br />

Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol. 4, n° 1, mars 2006 77

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