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NOTICE 1029 – Castelroc Le Haut

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Contexte<br />

Architecte-conseil du département des Bouchesdu-Rhône<br />

entre 1960 et 1964, Xavier Arsène-Henry,<br />

commande à Claude Gros l’étude d’un plan d’urbanisme<br />

de détail. L’étude porte sur les <strong>Haut</strong>s de Saint-Tronc dont<br />

le développement se réalise sur des terrains propriété de<br />

la Savoisienne sans plan de masse.<br />

Très tôt, la qualité paysagère des collines a été reconnue<br />

et protégée dans les plans d’urbanismes marseillais<br />

(Grébert, Beaudouin).<br />

Par un effet de condensation des emprises bâties en bas<br />

de pente créant une sur-densité de 150/ha, une grande<br />

partie des parcelles est laissée libre de construction.<br />

Ainsi, au pied du mont Rouvière de la chaîne de St Cyr,<br />

les terrains resteront en Secteur Naturel au sens du Plan<br />

d’Urbanisme Directeur de 1949.<br />

<strong>Le</strong> canal de Marseille qui fait le tour de la ville, des<br />

collines des Cadeneaux jusqu’à la Madrague de<br />

Montredon, constitue un seuil entre les opérations de<br />

collines et de piedmont (Super Marseille, La Savine, <strong>Le</strong><br />

Roy d’Espagne).<br />

Description<br />

Passé le canal de Marseille, les voies en lacets gravissent<br />

la pente organisée en plateformes sur lesquelles s’étagent<br />

les immeubles ou parties d’immeubles. Entre ces emprises,<br />

des fragments de végétation collinaire (garrigue arborée<br />

de pins) se sont maintenus et développés en association<br />

avec une végétation d’apport.<br />

La proximité de la colline permet de grandes promenades<br />

faisant de la résidence une entrée de parc public. Se<br />

retournant, on découvre les panoramas sur la ville comme<br />

vue à partir d’un balcon.<br />

<strong>Le</strong>s types d’immeubles sont conçus à partir de cette<br />

double présence : de la colline d’une part, dont la<br />

végétation traverse les intervalles, et des vues lointaines<br />

sur la cité phocéenne d’autre part.<br />

Quatre groupes de bâtiments occupent une emprise<br />

réduite avec un épannelage étagé de 12 à 15 étages. La<br />

distribution des volumes estompe la notion d’immeuble au<br />

profit d’une forte continuité plastique des constructions.<br />

Trois volumes autonomes, abritant les logements, sont<br />

répartis, comme des satellites autour du noyau des<br />

circulations verticales où l’on accède par un réseau de<br />

passerelles. <strong>Le</strong>s vides interstitiels entre ces éléments<br />

varient en hauteur de deux façons. D’un côté, un des<br />

volumes habitables est situé à mi-niveau des deux<br />

autres et règle au mieux le calage de l’immeuble dans<br />

la pente. D’autre part, autour du vide central, une suite<br />

de retraits progressifs en terrasses liés aux divers types<br />

d’appartements lui donne un plus grand évasement<br />

vers le haut et accompagne un grand dégagement des<br />

passerelles, plus aériennes.<br />

La constitution de cet espace vide, sa variation<br />

d’amplitude, créent autant de vues croisées sur le site et<br />

sur les autres bâtiments, autant de parcours de lumière<br />

que les prismes de bétons dessinent. Pour souligner<br />

encore ce dispositif, l’ascenseur lui-même possède une<br />

paroi vitrée.<br />

Ensembles & Résidences à Marseille 1955-1975<br />

Notices monographiques<br />

<strong>NOTICE</strong><br />

<strong>Castelroc</strong> <strong>Le</strong> <strong>Haut</strong><br />

4<br />

À l’inverse d’une pyramide, les parois extérieures des<br />

blocs sont verticales, sans effet d’éboulis.<br />

Structurellement, les immeubles proches des tours sont<br />

constitués de refends de courtes portées (2,85m et<br />

4,10m env.). <strong>Le</strong>s façades sont constituées de panneaux<br />

préfabriqués identiques, avec une allège asymétrique<br />

carrelée d’un motif de pâte de verre brune.<br />

<strong>Le</strong>s autres façades sont dessinées par les balcons, aux<br />

garde-corps transparents divisés par des pare-vues<br />

en bois à lames verticales qui masquent les espaces<br />

servants (celliers, séchoirs).<br />

L’effet de développement spatial est réel, allégeant un<br />

dispositif dense tout en laissant passer des vues croisées<br />

sur le site en balcon sur la ville. Soulignant ce résultat, les<br />

ascenseurs vitrés sur une face donnent une dimension<br />

cinématographique à ce dispositif de promenade<br />

architecturale où l’on peut découvrir le bâtiment à partir<br />

des parcours d’accès aux appartements.<br />

L’ensemble rend l’image d’agrégation de tours plus ou<br />

moins élancées formant ce que C. Jencks appelle une<br />

« cité dans le ciel », faisceau de tours dans lequel chaque<br />

immeuble perd son identité au profit d’une ligne de ciel<br />

commune, ici très sculptée.<br />

L’architecte aura expérimenté ce dispositif de<br />

développement dans l’espace, quelque temps plus tôt à<br />

Aubagne.<br />

On retrouvera ici des rapports avec l’œuvre de Georges<br />

Candilis qui utilise l’escalier comme articulation entre<br />

immeubles afin d’obtenir des assemblages variés en<br />

rapport avec les échelles et les masses bâties.<br />

On retrouvera ce souci de l’échelle et de la plasticité<br />

dans les premiers projets de Guillaume Gillet pour les<br />

tours du Roy d’Espagne pour lesquelles il proposera des<br />

distributions similaires néanmoins moins aériennes. Autre<br />

référence, celle des architectes japonais qui, à l’instar<br />

de K. Kurokawa, proposent des césures entre les tours<br />

de distributions et les capsules habitables. <strong>Le</strong> groupe<br />

Archigram aura aussi développé de façon utopique cette<br />

autonomie de la surface habitable face aux contingences<br />

des distributions collectives.<br />

L’auteur, Claude Gros<br />

Claude Gros, né en 1925, élève de l’atelier Castel – Hardy,<br />

fait partie de la génération des architectes formés dans<br />

l’immédiat d’après-guerre.<br />

Auteur d’importants programmes de logements, les plus<br />

souvent privés (le Saint Georges en 1962), il restera<br />

fidèle à une architecture rationnelle, où les structures<br />

s’expriment par des tracés rigoureux et sera marqué par<br />

la nécessité de la préfabrication.<br />

Parc Kalliste 1958 (800 logements) La Granière en<br />

1961, (445 logements en panneaux préfabriqués) tout<br />

comme Castel Roc en 1973 ou <strong>Le</strong> Mail en 1974. Enfin<br />

La Benausse, et La Parade où il réalise des panneaux<br />

architectoniques préfabriqués en trois dimensions.<br />

Ensembles & Résidences à Marseille 1955-1975<br />

Notices monographiques<br />

<strong>1029</strong> – <strong>Castelroc</strong> <strong>Le</strong> <strong>Haut</strong><br />

Références documentaires<br />

Patrimoine XX , architecture domestique,<br />

N° Répertoire édition X : <strong>1029</strong>, p 25 ; 2005<br />

Label Patrimoine du XX° siècle, 2006<br />

Conception & rédaction T. Durousseau Arch. 2007<br />

Désignation<br />

Résidence <strong>Le</strong>s <strong>Haut</strong>s de <strong>Castelroc</strong><br />

36 rue André Audoul<br />

Quartier Saint Tronc, Lieux dit Ste Croix. 13010.<br />

Lambert 3 : latitude 3.029542 ; longitude 43.21715<br />

Accès : Métro 2 : St Charles – Ste Marguerite-Dromel<br />

Bus N° 16 &16S : Dromel – Lycée J. Perrin<br />

À pied : La Fauvière, <strong>Le</strong>s Roches, <strong>Castelroc</strong>-le-Bas<br />

Propriétaire<br />

Syndicat des copropriétaires de <strong>Castelroc</strong> <strong>Le</strong> <strong>Haut</strong>,<br />

04 91 75 47 28, Syndic SOGESTIMA<br />

Programme<br />

328 logements en accession à la propriété.<br />

Maître d’ouvrage : Société Provençale de Construction<br />

Immobilière<br />

Ensemble de 4 immeubles (A à D)<br />

Stationnement : 146 places construites à l’origine<br />

Équipement : cf. 1028 – <strong>Castelroc</strong> le bas, école<br />

Pavillon de bastide laissé en place.<br />

Dates, auteurs<br />

Permis de Construire : 1963. Livraison : 1973<br />

Claude Gros architecte<br />

Entreprise : Sté Nationale de construction, M. Sens.<br />

Site<br />

Versant nord-est du Mont Rouvière (236m). Terrain<br />

accidenté (dénivelé de 20m). Au-dessus du canal de<br />

Marseille. Pinède à l’origine conservée dans le projet.<br />

Secteur E rural sur le Plan d’Urbanisme Directeur de<br />

1949.<br />

Plan de masse<br />

Très concentré en pied de terrain, voirie importante et<br />

sinueuse, bâtiments dans la pente.<br />

Épannelage par groupes d’immeubles (R+12 et R+15)<br />

La colline est le véritable espace du projet avec ses<br />

vues sur la ville et ses promenades .<br />

Bâti<br />

Immeuble composite fait d’un assemblage de volumes<br />

habitables regroupés autour d’une circulation centrale.<br />

Distribution par passerelles avec niveaux décalés dans<br />

la pente. Volumétrie dégressive, structure par refends<br />

bétons. Bon état général.<br />

<strong>Castelroc</strong> <strong>Le</strong> <strong>Haut</strong><br />

1<br />

Sources : ADDE : 66 389<br />

Claude Gros, Kulbach éditions 1981.<br />

INSEE 2001<br />

Saint Tronc, X° arrondissement sud-est de la ville.<br />

L’ensemble sur le terrain escarpé.


Ensembles & Résidences à Marseille 1955-1975<br />

Notices monographiques<br />

DOCUMENTS<br />

Ensembles & Résidences à Marseille 1955-1975<br />

Notices monographiques<br />

Cui<br />

Sej<br />

Ch Ch Ch<br />

Sej<br />

Cui<br />

Ch<br />

Cui<br />

Ch Ch Ch<br />

Sej<br />

Plan d’étage courant.<br />

Vue de la résidence étagée dans la pente.<br />

4 4 4 4 4 4 4 4 3 3<br />

4<br />

4<br />

4<br />

4<br />

4<br />

4<br />

4<br />

4<br />

4<br />

3<br />

5 5 4<br />

4<br />

4<br />

2 4<br />

2 4<br />

2 4<br />

4<br />

3<br />

Variation des volumes.<br />

3<br />

3<br />

3<br />

3<br />

Vue sur les blocs d’habitation et leur noyau de circulation.<br />

Élévation nord-est.<br />

<strong>Castelroc</strong> <strong>Le</strong> <strong>Haut</strong><br />

2<br />

Vue sur les passerelles aériennes.<br />

<strong>Castelroc</strong> <strong>Le</strong> <strong>Haut</strong><br />

3

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