Télécharger le numéro - Bretagne Economique
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BAT BE 196 part1 - 091009 OK:<strong>Bretagne</strong> economique 9/10/09 15:17 Page 20<br />
JOUBARD, 51 ANS DE GALETTES BRETONNES<br />
Une affaire de famil<strong>le</strong><br />
ENTREPRISES<br />
51 ans après sa création, la biscuiterie Joubard<br />
de Pontivy poursuit sa croissance en s’adaptant<br />
aux techniques et à la commercialisation d’aujourd’hui.<br />
L’entreprise familia<strong>le</strong> dispose d’une clientè<strong>le</strong> diversifiée<br />
et n’a connu qu’une baisse de 10 % au moment<br />
<strong>le</strong> plus fort de la crise économique.<br />
Créée en 1958, la biscuiterie Joubard fait entièrement<br />
partie du paysage pontivyen. Depuis 10 ans, el<strong>le</strong> dispose de<br />
3 000 m 2 sur <strong>le</strong> parc d’activités Pontivy Sud. En réalité, <strong>le</strong>s<br />
origines de l’entreprise remontent aux années 1920. “L’arrière<br />
grand-père de mon beau-père en fut <strong>le</strong> créateur”, raconte Yves<br />
Guillateau, dirigeant. Puis l’usine disparut durant la seconde<br />
guerre mondia<strong>le</strong>. “Un habitant de Pontivy a retrouvé une boîte<br />
de biscuits Joubard de cette époque dans la maison de sa<br />
mère et me l’a donnée. Je m’en suis inspiré pour <strong>le</strong> dessin des<br />
boîtes que nous avons sorties l’an dernier à l’occasion des 50<br />
ans de la biscuiterie”.<br />
RHF, grande distribution, VPC<br />
Rentré dans l’entreprise de son beau-père, Jean-Louis Joubard,<br />
comme salarié il y a 25 ans, Yves Guillateau l’a reprise il y a quinze<br />
ans. Monique Guillateau, son épouse, la<br />
préside. Leur fils de 24 ans est aussi salarié, comme responsab<strong>le</strong><br />
d’atelier. Jean-Louis Joubard (76 ans) est resté actionnaire<br />
majoritaire. Le dirigeant continue à faire ce que la biscuiterie<br />
Joubard a toujours fait, c’est-à-dire du biscuit à pâte sèche sous<br />
diverses formes : pa<strong>le</strong>t breton, petit beurre, ga<strong>le</strong>tte et maxi<br />
ga<strong>le</strong>tte. La biscuiterie de Kerlann à Muzillac, qui appartient<br />
aussi à la famil<strong>le</strong>, fabrique des produits complémentaires (pa<strong>le</strong>ts,<br />
mini quatre-quarts…).<br />
La clientè<strong>le</strong> de Joubard est vaste et c’est son point fort. La RHF<br />
(restauration hors foyer) en représente une grande part. Collèges,<br />
lycées et hôpitaux commandent des emballages individuels. Une<br />
autre partie correspond à la grande distribution sur <strong>le</strong> grand<br />
Ouest, et un peu en région parisienne. Joubard vend aussi aux<br />
grossistes, aux magasins d’usines et aux magasins de produits<br />
régionaux, nombreux sur <strong>le</strong> territoire breton. Via une autre filia<strong>le</strong><br />
<strong>Bretagne</strong> Gourmande, Joubard vend enfin par correspondance<br />
– notamment aux comités d’entreprise –, par l’intermédiaire de<br />
son catalogue ou de son site Internet marchand. Une partie des<br />
4, 3 millions de chiffre d’affaires est réalisée à l’export.<br />
Une gamme bio depuis un an<br />
Il y a un an, Joubard a lancé une gamme de biscuits biologiques.<br />
“Cela faisait dix ans que l’on était certifié Ecocert par <strong>le</strong> revendeur<br />
Terre et So<strong>le</strong>il. Nous avons souhaité développer notre<br />
propre gamme via la marque Chantebio pour <strong>le</strong>s grandes<br />
surfaces et la RHF”, rapporte Yves Guillateau. “Les lycées et <strong>le</strong>s<br />
collèges sont de plus en plus demandeurs et la marge de<br />
progression est importante. Côté fournisseurs, que ce soit en bio<br />
ou en traditionnel, nous faisons travail<strong>le</strong>r au maximum <strong>le</strong>s entreprises<br />
régiona<strong>le</strong>s en achetant notamment notre beurre à Quimper,<br />
nos œufs à Pontivy et notre farine à Brest.” Pour continuer à<br />
produire trois tonnes de biscuits par jour, Joubard se modernise<br />
chaque année. Fin 2009, l’entreprise aura investi entre 80 000<br />
et 100 000 euros. “La modernisation des lignes de production<br />
augmente bien sûr notre productivité, mais el<strong>le</strong> améliore aussi<br />
<strong>le</strong>s conditions de travail de nos 32 salariés, souligne Yves<br />
Guillateau. Certains ont chez nous plus de trente ans d’ancienneté<br />
! Nous voulons qu’ils continuent de venir travail<strong>le</strong>r avec<br />
plaisir. En tout cas ici la semaine se termine <strong>le</strong> vendredi midi et<br />
on ne fait pas <strong>le</strong>s 3/8…”.<br />
■ Charlotte Viart<br />
20<br />
BRETAGNE ÉCONOMIQUE • N°196 • OCTOBRE-NOVEMBRE 2009