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Entreprendre sept 08.. - BECI

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dossier<br />

energie<br />

42<br />

N° 9 - SEPTEMBRE 2008 - ENTREPRENDRE<br />

autant de refroidir l’enthousiasme des<br />

fournisseurs.<br />

Différences capitales<br />

« Notre statut d’opérateur historique<br />

nous confère une responsabilité que<br />

nous assumons pleinement. A Bruxelles,<br />

par rapport aux deux autres régions,<br />

le marché est particulièrement<br />

encadré. Ainsi, les contrats y sont<br />

d’une durée de trois ans et ne sont<br />

opposables qu’aux seuls fournisseurs.<br />

Autre élément original : la rupture de<br />

contrat ne peut intervenir qu’après<br />

une décision judiciaire, commente<br />

Fernand Grifnée, directeur communication<br />

d’Electrabel Customer Solutions.<br />

En Flandre et en Wallonie, des<br />

compteurs à budget permettent aux<br />

clients de gérer leur consommation.<br />

A Bruxelles, en revanche, le système<br />

de limiteur de puissance n’incite pas<br />

forcément le client à maîtriser sa facture.<br />

Le risque d’impayé y est donc objectivement<br />

plus grand qu’ailleurs ».<br />

Même son de cloche chez SPE-Luminus<br />

qui pour ces raisons, n’est pas présent<br />

sur le segment résidentiel à Bruxelles,<br />

Du côté des entreprises<br />

en espérant que l’ordonnance soit revue<br />

« afin qu’une vraie libéralisation<br />

puisse s’y faire ». Ajoutons également<br />

que le vote tardif de l’ordonnance<br />

bruxelloise (le 14 décembre 2006),<br />

deux semaines avant la libéralisation<br />

complète, n’a pas non plus été de nature<br />

à favoriser l’entrée de nouveaux<br />

acteurs sur le marché bruxellois.<br />

Ceci étant, la tendance à mesurer le<br />

degré de libéralisation à la perte de<br />

parts de marché de l’opérateur historique<br />

présente quelques limites. En<br />

effet, si des clients d’Electrabel le sont<br />

par défaut, la majorité l’est par choix<br />

(taux de contractualisation de plus de<br />

70% en Flandre, plus de 50% en Wallonie<br />

et d’environ 40% à Bruxelles). Des<br />

indicateurs tels que la diminution des<br />

prix, la qualité de service, la liberté de<br />

choix s’avèrent nettement plus pertinents.<br />

Le juste prix <br />

Une forte composante, à savoir 55%<br />

environ, du prix de l’électricité payé<br />

par le consommateur résidentiel est<br />

fixe pour l’ensemble des fournisseurs.<br />

Elle comprend le coût de transport<br />

(Elia), de distribution (Sibelga) et de<br />

la composante fiscale. Et la marge des<br />

fournisseurs pour se faire concurrence<br />

s’en trouve proportionnellement limitée.<br />

De fait, les tarifs proposés par les<br />

différents fournisseurs ne présentent<br />

pas d’écarts importants.<br />

Les prix belges seraient-ils trop élevés<br />

« S’ils l’étaient, commente Fernand<br />

Grifnée, il y aurait une possibilité<br />

pour tous les fournisseurs de se<br />

ruer sur la Belgique. Or ce n’est pas<br />

le cas. Les prix français sont plus bas<br />

que les nôtres parce que c’est une politique<br />

du gouvernement français et<br />

d’EDF, avec pour conséquence qu’il<br />

n’y a pas de concurrence possible.<br />

Les prix anglais sont bas en raison de<br />

leur taux de TVA limité à 5,5%. Pour<br />

le reste, à niveau de TVA comparable<br />

(Pays-Bas et Allemagne), les prix<br />

étrangers sont nettement plus élevés<br />

qu’en Belgique ». ●<br />

Vincent Delannoy<br />

Pour la clientèle professionnelle, que représente la libéralisation<br />

initiée depuis maintenant quatre ans Questions<br />

à un client bruxellois, Vedior, et à un fournisseur alternatif,<br />

SPE-Luminus.<br />

Quels sont vos besoins en électricité et comment<br />

jugez-vous la libéralisation <br />

Madame Bergiers (Vedior) : Nous avons deux bâtiments<br />

alimentés en haute tension : notre siège social<br />

et notre agence à de Brouckère. Nos six autres agences<br />

bruxelloises comptent chacune 4 à 5 collaborateurs. Pour<br />

nous, cette libéralisation s’avère très bénéfique. Mon seul<br />

regret, c’est la disparité des situations en Belgique. Nous<br />

avons commencé en Flandre, ensuite à Bruxelles et en<br />

Wallonie. En Flandre et à Bruxelles, Nuon est notre fournisseur.<br />

C’est Electrabel en Wallonie.<br />

Pourquoi ces choix <br />

Madame Bergiers (Vedior) : Chez Nuon, nous avons obtenu<br />

une garantie de prix sur un horizon de 5 ans. C’était<br />

un bon calcul : entre-temps, les prix ont flambé. Nous<br />

avons une seule facture, bien détaillée, sans jamais d’erreur,<br />

pour toutes nos agences. Au plan administratif, c’est<br />

appréciable. A l’ouverture d’une nouvelle antenne, notre<br />

fournisseur s’occupe du dossier. C’est très simple. Pour la<br />

Wallonie, le facteur prix a penché en faveur d’Electrabel.<br />

Pour la fourniture d’électricité aux<br />

clients professionnels, la part des<br />

fournisseurs alternatifs passe de 6,7%<br />

en 2006 à 8,3% en 2007. Comment<br />

analysez-vous cette évolution <br />

Jan Robberechts (SPE-Luminus) : Avec 2,2%,<br />

soit 130 GWh en 2007, SPE est le premier<br />

concurrent d’Electrabel. Pour les grands<br />

comptes, nous sommes surtout compétitifs pour les sites<br />

multiples et les institutions publiques : écoles, communes,<br />

ambassades, etc. Notre succès provient de notre approche<br />

centrée sur le client (NDLA : ce qui est confirmé par une<br />

enquête de Test-achats sur le service à la clientèle qui place<br />

Luminus et Nuon devant Essent, Lampiris et Elecrabel et<br />

après Ecopower, Ebem, et Belpower.<br />

Pourquoi votre départ plus tardif à Bruxelles <br />

Jan Robberechts (SPE-Luminus) : C’est une question de<br />

priorités. Depuis janvier 2007, nous avons été très occupés<br />

en Flandre et en Wallonie où nous avons acquis 600.000<br />

nouveaux clients. Mais il est vrai que, depuis 6 mois, SPE-<br />

Luminus est devenu très actif sur le marché PME et SoHo<br />

(Small office and Home office) à Bruxelles avec environ<br />

4.000 nouveaux clients sur un semestre. D’ici 2009, nous<br />

espérons aussi être actif sur le marché résidentiel si la législation<br />

évolue favorablement.

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