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L'aide aux personnes pourchassées et persécutées - Maison d'Izieu

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A IDER LES PERSONNES PERSÉCUTÉES ET POURCHASSÉES : UN ENGAGEMENT RISQUÉ<br />

La tragédie de juill<strong>et</strong> 1944<br />

à l’hôpital de Nantua<br />

A l’annonce de la progression des<br />

Allemands vers Nantua, l’évacuation<br />

de l’hôpital est décidée le 12 juill<strong>et</strong><br />

1944 en début d’après-midi.<br />

Une partie des blessés rejoint la forêt<br />

à pied, d’autres sont acheminés vers<br />

la colonie de vacances de la Got<strong>et</strong>te<br />

en ambulance ou camion.<br />

Il ne reste à l’hôpital qu’une dizaine<br />

d’intransportables <strong>et</strong> quatre blessés<br />

allemands prisonniers des F.F.I.<br />

Représailles<br />

Vers 16h, les Allemands, suivis de la<br />

Gestapo puis des miliciens de Dagostini,<br />

occupent l’hôpital, inspectent les salles<br />

<strong>et</strong> procèdent à des interrogatoires,<br />

opérations qu’ils renouvellent durant<br />

plusieurs jours.<br />

Le 14 juill<strong>et</strong> 1944, Dagostini, chef de<br />

la Milice de l’Ain, fait arrêter à l’hôpital<br />

9 blessés pour les faire fusiller.<br />

L’économe de l’hôpital, Fernand<br />

Geoffray, <strong>et</strong> la Mère Supérieure<br />

s’interposent, <strong>et</strong> après une discussion<br />

orageuse obtiennent la promesse du<br />

transport des blessés à l’hôpital<br />

de Bourg-en-Bresse. Tous le sont<br />

effectivement, à l’exception d’Yves<br />

Gaillot, reconnu pour avoir tué<br />

un milicien, r<strong>et</strong>rouvé fusillé le 15 juill<strong>et</strong>.<br />

Le 19 juill<strong>et</strong> 1944, la Gestapo revient,<br />

désigne neuf blessés <strong>et</strong> ordonne<br />

de les conduire à la morgue pour<br />

les fusiller. Il s’agit de Pierre Gayat,<br />

56 ans secrétaire de Mairie de<br />

Saint-Rambert ;<br />

André Burtschell, 36 ans<br />

juge de paix à Saint-Rambert ;<br />

Joseph Marguin, 50 ans<br />

garde-champêtre à Saint-Rambert ;<br />

Albert Bertin, 17 ans ;<br />

Mohamed Kheroumi, 25 ans ;<br />

Roger Morand, 21 ans ;<br />

Lucien Gay, 24 ans ;<br />

André Bullon, 20 ans ;<br />

Jean Vuitton, 28 ans.<br />

Un blessé a déjà été transporté à<br />

la morgue lorsque le major Kock,<br />

officier de la Wehrmacht, intervient.<br />

Alerté par la Supérieure, il fait arrêter<br />

c<strong>et</strong>te barbarie <strong>et</strong> négocie un transfert<br />

vers un autre hôpital. Les blessés tous<br />

incapables de se tenir debout sont<br />

chargés couchés sur des matelas dans<br />

un camion à benne basculante.<br />

Les cadavres de ces hommes sont<br />

r<strong>et</strong>rouvés quelques heures plus tard<br />

dans la carrière de Montréal-la-Cluse<br />

à la Croix-Châlon, alignés sur deux rangs<br />

à même le sol. Trois des victimes,<br />

Gayat, Burtschell, <strong>et</strong> Marguin étaient<br />

les rescapés d’une exécution collective<br />

qui avait eu lieu à Saint-Rambert-en-<br />

Bugey le 8 juill<strong>et</strong>. Ils ont donc été<br />

fusillés deux fois.<br />

Princip<strong>aux</strong> maquis de l’Ain dans le Bugey, 1943-1944.<br />

Légende<br />

Camp de maquis<br />

Terrain d’atterrissage clandestin<br />

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