N° 11 Mars Avril 2008 - CCI Côte-d'Or
N° 11 Mars Avril 2008 - CCI Côte-d'Or
N° 11 Mars Avril 2008 - CCI Côte-d'Or
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N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong> – 3 <br />
L’interview<br />
Olivier Gaudard<br />
Pr o m ot e u r<br />
de l’immobilier<br />
intelligent<br />
R 28331 - 00<strong>11</strong> - F : 3,00 €<br />
3 782833 103000 00<strong>11</strong>0<br />
toujours laisser<br />
IAA : Du pain<br />
sur la planche<br />
le dernier chiffre à 0<br />
(arbitraire)<br />
0300 = prix<br />
dernier chiffre = clef<br />
DOSSIER<br />
Le Sens de l’Action 1<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
Dossier /<br />
INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE<br />
lire pages 9-13<br />
Photo : DR<br />
Sommaire /<br />
L’interview / OLIVIER GAUDARD<br />
Promoteur de l’immobilier intelligent 4<br />
Tableau de bord /Indicateurs de performance 7<br />
DOSSIER /<br />
INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : du pain sur la planche 9-13<br />
Made in Côte-d’Or / 15<br />
Du pain<br />
sur la planche<br />
Entreprendre en Côte-d’Or /<br />
L’ÉCOLE DU DIRIGEANT/ Comment renforcer ses compétences 17<br />
FROMAGERIE / Delin : le goût d’entreprendre 19<br />
L’industrie agroalimentaire bourguignonne<br />
affiche un vrai dynamisme.<br />
export, qualité, recherche, innovation sont<br />
quotidiennement au rendez-vous. mais les IAA<br />
ont encore de vrais défis à relever…<br />
Benoît de Charette, Président de la CRCI<br />
Benoît de charette,<br />
président de la<br />
cci Beaune devient<br />
président de la chambre<br />
régionale de commerce<br />
et d’industrie.<br />
patrick chifflot,<br />
1 er vice-président de la<br />
cci Beaune, est le trésorier et patrick laforêt,<br />
président de la cci dijon, en est le secrétaire.<br />
le nouveau président intensifiera la mission<br />
d’information et notamment l’observatoire<br />
économique régional, accélérera l’innovation<br />
et la compétitivité durable des entreprises,<br />
relèvera le défi export en redonnant au réseau<br />
consulaire le rôle « d’ensemblier » entre l’état,<br />
la région et l’ensemble des partenaires,<br />
renforcera le rôle de porte-parole des<br />
entreprises de Bourgogne et mettra tout en<br />
œuvre pour favoriser l’attractivité du territoire.<br />
www.bourgogne.cci.fr<br />
L’actualité des <strong>CCI</strong> de Côte-d’Or /<br />
Le cahier détachable<br />
I-IV<br />
Passion d’entrepreneur / OLIVIER GALVADA<br />
Le mécénat : une relation durable 21<br />
Dans l’air du temps / FINANCES<br />
Les vertus du microcrédit 23<br />
L’éco des territoires /<br />
ZONES D’ACTIVITÉS / où investir 25<br />
Arrêt sur image /<br />
Comme si vous y étiez ! 29<br />
Chambre de Commerce et d’Industrie de Dijon : 2 avenue de Marbotte – 21000 Dijon –<br />
Tél. 03 80 65 91 00 – Fax 03 80 65 37 09 – entreprissimo.lemag@dijon.cci.fr – Directeur<br />
de la publication : Patrick Laforêt – Direction éditoriale : Philippe Rouiller, <strong>CCI</strong> Dijon,<br />
Stéphane Lang, <strong>CCI</strong> Beaune et Esprit Public – Rédacteur en chef : Christian Colombet –<br />
Ont collaboré à ce numéro : Bélinda Belin, Déborah Moussu – Photos : Patrice Thomas<br />
– Mise en page : Esprit Public – Publicité : Edibang éditions, 52 avenue de Stalingrad,<br />
21000 Dijon – tél. 06 83 86 48 28 – Impression : IPPAC – Maquette : Agence UBM,<br />
Dijon. – Abonnement : un an (6 numéros) 15 TTC (27 pour deux ans). Chèque à<br />
l’ordre de la <strong>CCI</strong> Dijon.<br />
est publié 6 fois par an – Tirage 19 000 ex. Dépôt légal mars<br />
<strong>2008</strong>. N° de Commission paritaire <strong>11</strong>03AD – ISSN 1951-0756.<br />
3<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
L’interview/<br />
Olivier Gaudard<br />
Promoteur<br />
de l’immobilier intelligent<br />
Il a c o m m e n c é petit. Tout seul, c o m m e ingénieur. Aujourd’hui, Olivier Gaudard est à la tête du<br />
groupe Ar c h i m e n, qui c o m p t e 60 personnes à Dijon où se trouve le siège, à Besançon et à Paris.<br />
De l’ingénierie de la construction, l’entreprise a étendu son activité vers un d o m a i n e encore<br />
plus à la m o d e depuis le Grenelle de l’environnement : le développement durable.<br />
C’est une démarche originale.<br />
La plupart des chefs d’entreprise maîtrisent leur<br />
métier, sans chercher forcément à développer leurs<br />
compétences en management…<br />
O.G. : Le management des hommes, c’est ce qui fait<br />
la différence entre deux sociétés. C’est ce qui peut<br />
donner une âme à un projet. Et ça s’apprend. Un<br />
exemple Je pense aujourd’hui savoir écouter les collaborateurs,<br />
leur laisser le temps d’apprendre à travailler<br />
en harmonie avec la stratégie de l’entreprise.<br />
Bio-express<br />
Contrôle de plans d’exécution « béton armé ».<br />
Vous avez créé votre société à<br />
l’âge de 31 ans. Qu’est-ce qui vous a poussé à franchir<br />
le pas Et comment vous y êtes-vous préparé <br />
Olivier Gaudard : Dès les études, je voulais créer<br />
ma propre entreprise. Peut-être est-ce mon père qui<br />
m’a transmis le goût d’entreprendre Il était à la tête<br />
d’une société de construction navale, à Saint-Jean-de-<br />
Losne. Après avoir fait l’École Nationale Supérieure<br />
des Arts et Industries de Strasbourg, j’ai suivi une formation<br />
à l’IAE de Dijon, pour me préparer à la gestion<br />
d’entreprise et, c’est important, au management…<br />
Olivier Gaudard<br />
1962 : naissance à Dijon, le 23 m a r s<br />
1986 : obtient le d i p l ô m e de l’École nationale<br />
supérieure des arts et industries de<br />
Strasbourg (l’ENSAIS)<br />
1988 : DESS CAAE (certificat d’aptitude à<br />
l’administration des entreprises)<br />
1993 : création d’Ar c h i m èd e, qui deviendra<br />
Ar c h i m e n en 2002<br />
2003 : création de la filiale à Paris et<br />
d’ACTIVe3D<br />
Photo : P. Thomas<br />
Parlons justement de l’entreprise…<br />
O.G. : Au départ, Archimen était spécialisé dans l’ingénierie<br />
des fluides. Peu à peu, l’activité s’est élargie<br />
et, aujourd’hui, nous travaillons dans trois domaines.<br />
D’abord l’ingénierie de la construction. Fluides,<br />
électricité, structure, économie de la construction…<br />
C’est un métier complémentaire à celui de l’architecte.<br />
Ensuite, nous intervenons dans l’assistance<br />
à la gestion technique d’un patrimoine immobilier…<br />
Cela va du relevé de plan pour connaître le<br />
patrimoine du client jusqu’aux méthodes d’analyse<br />
dudit patrimoine grâce à une base de données qui<br />
permet, par exemple, d’établir un coût de fonctionnement<br />
ramené au mètre carré ou de comparer les<br />
rejets en CO 2 de deux bâtiments. Le but, bien sûr,<br />
étant d’optimiser la gestion.<br />
Enfin, notre troisième activité, lancée en 2003, est<br />
portée par ACTIVe3D, une plateforme collaborative<br />
dédiée à la gestion du patrimoine. Elle permet aux<br />
utilisateurs, à la Ville de Paris par exemple, d’avoir<br />
un modèle en 3D de chacun de ses bâtiments avec,<br />
à chaque fois, toutes leurs caractéristiques. Suite à la<br />
mise en place d’ACTIVe3D comme référentiel, tout le<br />
patrimoine de la ville (les crèches, les écoles…) sera<br />
intégré – au total cinq millions de mètres carrés.<br />
Ensuite, 1 200 utilisateurs auront accès simplement,<br />
via Internet, aux données, avec les outils leur permettant<br />
de sortir un état comparatif. Cette solution a été<br />
mise au point en collaboration avec le LE2I (le labora-<br />
4<br />
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or‐
toire informatique, électronique et image<br />
de l’université de Bourgogne). Fin 2003,<br />
il a été récompensé par une médaille d’or<br />
de l’innovation au salon Batimat.<br />
Quelle est précisément<br />
son originalité <br />
O.G. : Nous nous appuyons sur Internet<br />
et, surtout, sur la nouvelle norme IFC.<br />
Ce qui veut dire que le client n’est pas<br />
dépendant d’un logiciel : il peut basculer<br />
les données dans tous les grands logiciels<br />
de CAO d’architecture. Nous ne sommes<br />
que deux, en France et dans notre secteur<br />
d’activité, à être certifiés sur cette norme<br />
mondiale. Ce qui nous a valu d’être repérés<br />
par AutoDesk, le leader mondial pour<br />
les logiciels de CAO. Cette entreprise<br />
américaine nous a attribué, gratuitement,<br />
un pilote de projets qui nous aide à<br />
résoudre nos problèmes. En retour, cela<br />
lui permet de tester les systèmes IFC et<br />
d’adapter ses logiciels.<br />
Comment expliquezvous<br />
que la Ville de Paris, par exemple,<br />
vous ait élu <br />
O.G. : Notre produit est ouvert, que ce<br />
soit par le nombre des utilisateurs ou par<br />
le nombre des données gérées, et il permet<br />
de favoriser la gestion collaborative.<br />
Par exemple, la personne chargée des<br />
contrats de maintenance des ascenseurs<br />
peut y mettre à jour les informations la<br />
concernant. Les gains de productivité<br />
sont immédiats : plus d’erreur, plus de<br />
ressaisie des données. Demain, on peut<br />
imaginer que l’instruction des permis de<br />
construire sera dématérialisée en utilisant<br />
cette approche et la norme IFC. Nous<br />
allons d’ailleurs mener avec le Conseil<br />
régional de Bourgogne un projet pilote<br />
sur deux lycées, à Chevigny-Saint-Sauveur<br />
et à Tournus…<br />
La Bourgogne vous<br />
semble-t-elle précisément ouverte à ces<br />
solutions ancrées dans le développement<br />
durable <br />
O.G. : Aujourd’hui, l’économie n’est pas<br />
forcément des plus dynamiques. Mais<br />
nous avons la chance, en Côte-d’Or, d’avoir<br />
un environnement qui n’a pas été saccagé<br />
par l’industrie. Il y a un potentiel pour un<br />
développement écologique en Bourgogne.<br />
Et les orientations prises en matière de<br />
développement durable, ne serait-ce que<br />
par la Ville de Dijon, sont encourageantes.<br />
J’espère que nous aurons bientôt un<br />
éco-quartier ou une éco-cité des affaires !<br />
Il y a un virage à prendre mais je pense<br />
vraiment que le développement durable<br />
peut être une chance…<br />
En dehors de votre<br />
métier, quelles sont vos passions <br />
O.G. : J’aime les sports mariant le travail<br />
d’équipe et la haute technologie – la<br />
Formule 1 et la voile surtout la coupe de<br />
l’América. Mais ce n’est pas la course qui<br />
m’intéresse : c’est tout le travail d’une<br />
équipe qui, concentrée sur un même<br />
objectif, par des petits détails, va réussir<br />
à s’imposer.<br />
Et puis le développement durable m’intéresse.<br />
D’ici quelques années, je souhaite<br />
me construire une maison exemplaire en<br />
la matière.<br />
Comment la rêvezvous<br />
<br />
O.G. : Elle n’émettra pas de CO 2 . Elle<br />
sera équipée de capteurs solaires, d’un<br />
système de récupération des eaux pluviales,<br />
pour être auto-suffisante en énergie…<br />
Côté architecture, elle prendra en compte<br />
le végétal et le solaire. Un peu comme<br />
une feuille qui transforme le soleil en<br />
énergie !<br />
nos performances<br />
5,3 millions d’euros de chiffre d’affaires<br />
50% avec le public, 50% avec le privé<br />
40 salariés en 2006, 60 en <strong>2008</strong><br />
80 à 100 salariés d’ici à 2010<br />
Croissance : +30%<br />
en savoir plus<br />
Archimen<br />
2, rue René-Char BP 66606 – 21066 Dijon Cedex<br />
Tél. : 03 80 53 95 95 – www.archimen.net<br />
Récupération de données graphiques stockées<br />
dans un théodolite électronique (outil utilisé<br />
pour les relevés sur site).<br />
5<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
Tableau de bord/ indicateurs de performances<br />
160<br />
140<br />
120<br />
100<br />
80<br />
35000<br />
30000<br />
25000<br />
20000<br />
15000<br />
Démographie des entreprises<br />
2005<br />
2006<br />
2007<br />
Les statistiques ci-dessus ne concernent que les entreprises Surface immatriculées<br />
de locaux autorisés<br />
au registre du commerce et des sociétés. (Sources : <strong>CCI</strong> Dijon et <strong>CCI</strong> 3 T Beaune) 05<br />
Évolution boursière /<br />
Les entreprises côte-d’oriennes cotées en bourse<br />
Cours<br />
en , au<br />
<strong>11</strong>/2/08<br />
Variation<br />
depuis le<br />
1/1/08<br />
Variation<br />
sur un an<br />
Belvedère 85,06 – 37,1 % – 56,8 %<br />
Tonnellerie François Frères 30,80 – 25,6 % – 16,6 %<br />
Bernard Loiseau 6,50 – 9,7 % + 42,9 %<br />
APRR 75,82 + 16,4 % + 22,6 %<br />
SEB 104,30 – 17,0 % – 20,9 %<br />
Essilor 37,26 – 14,0 % – 15,4 %<br />
Sanofi-Aventis 51,51 – 17,8 % – 23,7 %<br />
Thomson 8,04 – 17,2 % – 46,4 %<br />
Vallourec 124,62 – 32,7 % – 32,4 %<br />
Schneider Electric 69,64 – 24,4 % – 24,9 %<br />
Unilever 21,03 – 16,4 % + 5,0%<br />
Eurogerm <strong>11</strong>,05 – 31,9 % – 33,1%<br />
(Source : Euronext)<br />
Immatriculations d’entreprises au RCS<br />
J F M A M J J A S O N D<br />
3 T 06<br />
Recours au travail temporaire en Côte-d’Or<br />
10000<br />
17 000<br />
5000<br />
16 000<br />
Nombre de contrats conclus<br />
0<br />
15 000 Bâtiments agricoles Bâtiments industriels Bâtiments commerciaux Bureaux<br />
14 000<br />
13 000<br />
12 000<br />
2005<br />
<strong>11</strong> 000<br />
2006<br />
10 000<br />
2007<br />
9000<br />
J F M A M J J A S O N D<br />
(Source : DDTEFP de Côte-d’Or)<br />
Chiffre d’Affaires / Évolution dans le commerce de détail<br />
Activités<br />
C.A. cumulé 2007–2006<br />
Dernier mois connu : déc. 2007<br />
Boulangerie – Pâtisserie J + 4,5 %<br />
Coiffure J + 0,3 %<br />
Équipement de la maison L – 2,2 %<br />
Équipement de la personne J + 1,5 %<br />
Pharmacie J + 3,8 %<br />
(Sources : <strong>CCI</strong> Dijon – <strong>CCI</strong> Beaune – CEGAICO)<br />
Côte-d’Or /<br />
Indicateurs<br />
Superficie : 8 763 km 2<br />
Densité : 59 hab/km 2<br />
(2005)<br />
Population<br />
1990 : 493867 hab<br />
1999 : 506755 hab<br />
2005 : 513000 hab<br />
(Estimation INSEE)<br />
Demandes d’emplois<br />
en fin de mois<br />
(Toutes catégories)<br />
Nov. 2007 : 28045<br />
Variation par rapport à :<br />
Oct. 2007 : – 1,1 %<br />
Nov. 2006 : – -6,3 %<br />
(Source : DRTEFP)<br />
*Derniers chiffres disponibles<br />
France /<br />
Indicateurs<br />
PIB 2006 : 1777 Mds d’<br />
Évolution du PIB :+ 2,0 %<br />
(glissement annuel)<br />
Investissement : + 3,7 %<br />
(glissement annuel)<br />
Prod. industrielle : + 4,0 %<br />
(glissement annuel)<br />
Parités Euro (au 31/12/2007)<br />
Dollar US : 1,460<br />
Livre Sterling : 0,734<br />
Yen : 163,33<br />
(Sources : Enjeux - Les Échos)<br />
Flashs<br />
Dernières<br />
publications<br />
à la <strong>CCI</strong> Dijon<br />
• La Communauté<br />
de l’Agglomération<br />
Dijonnaise : Données<br />
statistiques<br />
Janvier <strong>2008</strong><br />
• Offre commerciale<br />
et consommation<br />
des principaux pôles<br />
commerciaux de la<br />
<strong>CCI</strong> Dijon<br />
Février <strong>2008</strong><br />
• Les surfaces de<br />
vente de 300 m 2<br />
et plus sur la<br />
circonscription de la<br />
<strong>CCI</strong> Dijon<br />
Février <strong>2008</strong><br />
• Le Hard Discount<br />
Décembre 2007<br />
• Les immatriculations<br />
d’établissements<br />
en 2007 sur la<br />
circonscription de la<br />
<strong>CCI</strong> Dijon<br />
Janvier <strong>2008</strong><br />
Ces publications<br />
sont disponibles au<br />
Centre d’Information<br />
Économique de la <strong>CCI</strong><br />
Dijon (en consultation<br />
ou en vente) ou<br />
téléchargeables sur<br />
le site de la <strong>CCI</strong><br />
(uniquement les<br />
documents gratuits).<br />
www.dijon.cci.fr<br />
Commerce extérieur / Importations<br />
et exportations de la Côte-d’Or<br />
Exportations<br />
(en M FAB)<br />
Importations<br />
(en M CAF)<br />
4 e trimestre 2006 740 521<br />
1 er trimestre 2007 689 507<br />
2 e trimestre 2007 726 521<br />
3 e trimestre 2007 682 501<br />
4 e trimestre 2007 771 494<br />
(Source : Direction régionale des douanes)<br />
7<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
DOSSIER/ INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE<br />
Photo : DR<br />
1 2 3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
8 9<br />
12<br />
1. centre européen des sciences<br />
du Goût de dijon<br />
2. les anis de flavigny-sur-<br />
Ozerain<br />
3. chocolat Ourvois, Beaune<br />
4. paillettes d’or de la société<br />
beaunoise freba<br />
5. futur site du pôle agroenvironnemental<br />
de Bretenière<br />
6. plateau repas confectionné par<br />
Omdic, à chevôve<br />
10 <strong>11</strong><br />
7. première promotion du<br />
mastère « marketing,<br />
alimentation, santé »<br />
8. vitagora, pôle de compétitivité,<br />
est au service de l’innovation<br />
9. À dijon, vitalfa travaille les<br />
graines germées<br />
10. l’époisses de la fromagerie<br />
Gaugry à Brochon<br />
<strong>11</strong>. aria<br />
12. Gamme des cassis Gabriel<br />
Boudier<br />
Du pain sur la planche<br />
L’industrie agroalimentaire bourguignonne affiche un vrai dynamisme.<br />
ex p o r t, q u a l I t é, r e c h e r c h e, I n n o vat I o n s o n t quotIdIennement au rendeZ-v o u s. maIs les Iaa o n t<br />
e n c o r e de vraIs défIs à relever…<br />
9<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
DOSSIER/ INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE<br />
Vache folle (1996 et 2000), poulet à la dioxine<br />
(1999), épidémie de fièvre aphteuse (2001)…<br />
Ces quinze dernières années, l’industrie<br />
agroalimentaire (IAA) a vécu une succession<br />
de crises aiguës. Pourtant, malgré la psychose<br />
collective qui a parfois affecté les comportements,<br />
les Français ont finalement conservé un rapport jovial<br />
à l’alimentation. L’agroalimentaire est resté l’un des<br />
fleurons du made in France. En Bourgogne, c’est<br />
encore plus vrai qu’ailleurs. Dans la région, à eux<br />
seuls, les pôles condiments, fruits et légumes, vins et<br />
spiritueux et meunerie, affichent un effectif de <strong>11</strong> 314<br />
salariés répartis dans 332 entreprises. En 2007, la filière<br />
agroalimentaire bourguignonne, plus exportatrice que<br />
n’importe quelle autre filière, a ainsi présenté un beau<br />
bilan de santé avec un chiffre d’affaires de 2,8 milliards<br />
d’euros.<br />
L’agroalimentaire est donc en forme. Et cela rejaillit sur<br />
l’ensemble de l’économie « C’est une filière qui embauche.<br />
Il existe un tissu d’entrepreneurs extrêmement dynamiques.<br />
Beaucoup de PME créent des emplois », confirme<br />
Étienne Genet, président de l’Association Régionale<br />
des Industries Alimentaires (lire encadré). Pâtissier à<br />
Beaune depuis dix ans, Jean Ourvois est de ceux-là.<br />
En novembre 2007, à l’occasion de l’ouverture d’une<br />
nouvelle boutique exclusivement dédiée au chocolat, il<br />
a embauché quatre personnes pour fabriquer et vendre<br />
ses ganaches et pralinés craquants confectionnés dans<br />
les règles de l’art. « Depuis cinq ans, le chocolat offre<br />
un fort potentiel de développement. Est-ce lié aux vertus<br />
qu’on lui prête Toujours est-il que nous avions besoin<br />
de recruter. Or, dans nos métiers, nous avons beaucoup<br />
de mal à trouver du personnel motivé. Peu de personnes<br />
sont prêtes à faire beaucoup d’heures », explique Jean<br />
Ourvois. La filière agroalimentaire est notamment<br />
victime d’un déficit d’image auprès des jeunes. « Ils<br />
sont peu attirés par nos métiers, sans doute parce qu’ils<br />
les connaissent mal. Nous devons trouver des solutions<br />
à ce problème », constate Étienne Genet. La formation<br />
serait-elle le maillon faible de l’agroalimentaire Une<br />
chose est sûre : les besoins sont conséquents. Les<br />
entreprises et les cabinets de recrutement spécialisés<br />
expriment régulièrement de forts besoins en cadres<br />
de très haut niveau, à double compétence « marketing<br />
business et scientifiques ». C’est précisément pour<br />
répondre à ces besoins que l’ESC Dijon Bourgogne,<br />
en partenariat avec l’ENSBANA, a créé un mastère<br />
« Marketing, Alimentation, Santé », au cœur de la<br />
« Nutrition Valley » du pôle de compétitivité VITAGORA<br />
(lire encadré). Destiné à la formation de chefs de projet<br />
et de chefs de produit, ce mastère accueille, depuis la<br />
rentrée 2007, douze étudiants recrutés à Bac+5. « C’est<br />
un vrai succès. En terme de formation, nous sommes<br />
ARIA Bourgogne<br />
75 % de l’agroalImentaIre a d h è r e<br />
Née en 1982, à l’initiative d’industriels et de la<br />
CRCI Bourgogne, l’Association Régionale des<br />
Industries Alimentaires de Bourgogne (ARIA)<br />
participe au développement économique de<br />
l’agroalimentaire en Bourgogne. « Notre souci est<br />
d’être au service des entreprises », affirme Étienne<br />
Genet, président de l’ARIA dont la mission est<br />
multiple : représenter les IAA auprès des pouvoirs<br />
publics, faciliter les échanges entre les IAA<br />
et les structures techniques de formation et de<br />
recherche, participer à l’insertion des jeunes dans<br />
les métiers de l’industrie agroalimentaire. Sans<br />
oublier, avec l’aide de l’association Vive la Bourgogne,<br />
la promotion des industries et des produits<br />
alimentaires bourguignons, notamment lors de<br />
salons professionnels tels que le SIAL Paris, le<br />
Fancy Food Show de New-York, le Food Asia Wine<br />
& Spirits de Singapour, ou encore le PLMA d’Amsterdam.<br />
Aujourd’hui, l’ARIA Bourgogne compte<br />
plus d’une centaine d’entreprises adhérentes qui<br />
représentent, à elles seules, 75 % de l’effectif salarié<br />
agroalimentaire de Bourgogne.<br />
ARIA Bourgogne<br />
4 bd du Dr Jean Veillet – 21000 Dijon<br />
03 80 70 27 27 – www.bourgogne.iaa.com<br />
à l’avant-garde », s’enthousiasme Valérie Philippon,<br />
directrice de ce mastère.<br />
La quête des produits rares<br />
En Bourgogne, la filière agroalimentaire est aujourd’hui<br />
en plein boom dans des marchés dits de « niche ».<br />
Les entreprises qui réalisent des produits rares, à très<br />
forte valeur ajoutée, labellisés bio ou AOC, ont, en<br />
effet, le vent en poupe. Une aubaine pour des maisons<br />
10<br />
Mag a z i n e é c o n o M i q u e d e s ch a M b r e s d e co M M e r c e et d’in d u s t r i e d e cô t e-d’or-
comme la fromagerie Gaugry, située à Brochon, dont l’époisses est aujourd’hui<br />
très prisé, surtout à l’export. À tel point qu’en <strong>2008</strong>, grâce à ce fromage atypique,<br />
Olivier Gaugry ambitionne d’augmenter son CA de près de 10 % : « Les gens<br />
reviennent de plus en plus aux produits locaux. Ce qui les intéresse chez moi, c’est<br />
qu’ils savent comment mes fromages sont fabriqués. Ils veulent des produits simples,<br />
mais authentiques. » Fabriqués dans des bassines de dragéification traditionnelles<br />
dans les murs de l’ancienne abbaye bénédictine de Flavigny-sur-Ozerain où ils<br />
sont nés en 1591, les anis de Flavigny sont dégustés aux quatre coins du globe<br />
pour les mêmes raisons. Catherine Troubat, dirigeante, en est convaincue : « Le<br />
processus de fabrication de notre bonbon, une graine d’anis enrobée de sucre, prend<br />
quinze jours. Il s’agit vraiment d’un produit hors du commun. Tout est naturel. C’est<br />
ça qui plaît. Nous en produisons 250 tonnes par an, dont 25 % à l’export des États-<br />
Unis à la Chine. » Dans la célèbre maison dijonnaise des cassis Gabriel Boudier,<br />
créée en 1874, on se réjouit de ces réflexes alimentaires. « Les gens boivent moins,<br />
mais ils boivent « meilleur ». C’est un phénomène qui nous convient puisqu’il nous<br />
est profitable », explique son PDG Jean Battault. De fait, les cassis Boudier, dont<br />
le produit phare est une crème de cassis de Dijon à 20° classée au premier rang<br />
aussi bien par Gault & Millaut que par 60 Millions de Consommateurs, exportent<br />
avec succès dans 64 pays.<br />
Vitagora<br />
au servIce de l’I n n o vat I o n<br />
Le label « Pôle de Compétitivité » initié par le<br />
gouvernement français, en septembre 2004,<br />
vise à conforter la compétitivité de l’économie<br />
française. En développant notamment<br />
des projets innovants entre entreprises,<br />
unités de recherche et centres de formation<br />
dans un espace géographique précis. Dans<br />
les régions Bourgogne et Franche-Comté,<br />
Vitagora a un positionnement unique Goût–<br />
Nutrition–Santé. Son ambition consiste à<br />
devenir une référence incontournable de la<br />
recherche et de l’innovation sur l’alimentation<br />
tout au long de la vie. Vitagora vise<br />
également à devenir un portail d’avant-garde<br />
au niveau international, utilisé tant par les<br />
grands groupes que par les PME innovantes.<br />
« Aujourd’hui, Vitagora se développe à l’international pour faire connaître<br />
les entreprises et les établissements de recherche de Bourgogne. En <strong>2008</strong>, nous<br />
allons ainsi nous rendre en Asie pendant une vingtaine de jours et aux États-<br />
Unis pendant une semaine », confirme Christophe Breuillet, directeur de<br />
Vitagora. Ce Pôle de Compétitivité s’emploie également à mener des projets<br />
industriels concrets. Le Projet Farine + que le gouvernement s’est engagé à<br />
financer a, par exemple, pour objectif de déterminer comment se construit,<br />
évolue et se préserve le potentiel nutritionnel et sensoriel du blé au cours<br />
de sa transformation en farine puis en pain.<br />
Vitagora– 40 avenue du Drapeau - 21000 Dijon<br />
03 80 78 61 15 – www.vitagora.com<br />
<strong>11</strong><br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
DOSSIER/ INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE<br />
CESG<br />
De nombreuses contraintes<br />
Pour les entreprises de la filière agroalimentaire, l’innovation<br />
est d’autant plus importante qu’elles sont<br />
aujourd’hui soumises à un grand nombre de contrain-<br />
la Bo u r g o g n e a du g o û t<br />
Fondé par le CNRS en réponse à une proposition<br />
de l’industrie alimentaire, le Centre Européen<br />
des Sciences du Goût est inauguré en 1998.<br />
Sa construction a été financée par le Conseil<br />
régional de Bourgogne et le District de l’agglomération<br />
de Dijon. « Ce centre dédié à l’étude<br />
de l’olfaction et de la gustation est en Bourgogne<br />
parce que la Bourgogne a été la plus active pour<br />
l’accueillir », précise son directeur Benoît Schaal.<br />
La mission du CESG est double : mener des<br />
recherches fondamentales dans le domaine de<br />
la sensorialité, de l’alimentation et du comportement<br />
; réaliser des études appliquées pour<br />
répondre aux besoins de partenaires privés.<br />
« En tant qu’institution publique de recherche,<br />
notre rôle consiste notamment à répondre aux<br />
industriels qui, souvent, viennent vers nous avec<br />
des questions très précises sur leurs produits »,<br />
explique Benoît Schaal. En termes d’objectifs<br />
scientifiques, le CESG a quatre orientations<br />
prioritaires : les mécanismes moléculaires et<br />
cellulaires de la réception olfactive et gustative ;<br />
le développement des capacités sensorielles ; les<br />
conséquences affectives, cognitives et comportementales<br />
de l’expérience chimio-sensorielle ;<br />
les interactions entre chimio-sensorialité, métabolisme<br />
et conduites alimentaires chez l’homme<br />
sain ou atteint de troubles du comportement.<br />
CESG – 15 rue Hugues Picardet – 21000 Dijon<br />
03 80 68 16 00 – www.cesg.cnrs.fr<br />
Dans le but de satisfaire des consommateurs en<br />
quête de bons produits, l’industrie agroalimentaire<br />
met aujourd’hui beaucoup l’accent sur le goût. Le<br />
Centre Européen des Sciences du Goût de Dijon<br />
(lire encadré) a précisément été fondé par le CNRS,<br />
en 1998, en réponse à une proposition de l’industrie<br />
agro alimentaire. « Ici, nous travaillons sur la perception<br />
olfactive et gustative, notamment dans leur relation au<br />
comportement alimentaire. Après dix années de recherche,<br />
nous savons que le goût des individus est déterminé<br />
par leurs expériences précoces. Le fœtus humain perçoit<br />
des odeurs in utero… », explique Benoît Schaal, directeur<br />
du CESG. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui<br />
travaillent, par exemple, sur des additifs alimentaires<br />
naturels. Ces substances qui, ajoutées en petite quantité,<br />
permettent de renforcer le goût des aliments. Pour<br />
le meilleur mais aussi, parfois, pour le pire. Le propos<br />
de la société dijonnaise Vitalfa porte sur le goût, mais il<br />
est d’une autre nature. Depuis 1986, Vitalfa s’emploie à<br />
faire germer des graines et à sélectionner celles qui ont<br />
le meilleur goût. Françoise Flamand de dire : « L’intérêt<br />
des graines germées est qu’elles constituent un admirable<br />
cocktail de vitamines, d’acides aminés essentiels, de<br />
minéraux, d’oligo-éléments et d’enzymes. » Après des<br />
débuts difficiles pendant lesquels ses salades étaient<br />
associées à des salades en sachet, Vitalfa a fini par<br />
démontrer que ses aliments étaient non pas artificiels<br />
mais vivants. Cela lui a permis de conquérir les rayons<br />
des supermarchés et d’augmenter son CA de 40 % en<br />
2007. Désormais, la concurrence pointe le bout de son<br />
nez. « Je ne suis plus une extraterrestre », dit Françoise<br />
Flamand qui prouve qu’en matière d’agroalimentaire<br />
les produits innovants, l’innovation sont essentiels.<br />
Toutes les maisons en sont convaincues. Chez les<br />
cassis Boudier, on a récemment lancé une liqueur au<br />
safran qui connaît un vrai succès dans les pays anglosaxons,<br />
une gamme de liqueur dédiée aux barmans.<br />
Le PDG Jean Battault explique : « L’innovation est primordiale<br />
si l’on veut conserver notre positionnement de<br />
fabricant le plus spécialisé en liqueur à l’international. »<br />
Chez Freba, société beaunoise numéro un de la feuille<br />
d’or sur le marché européen, le témoignage de Jean-<br />
Christophe Rousseau est à l’unisson : « Chaque année,<br />
nous devons créer des produits qui nous permettent<br />
de sortir d’un micro marché. Cinq, six ans en arrière,<br />
nous ne faisions rien dans le domaine des cosmétiques.<br />
Aujourd’hui, grâce à nos innovations, nous sommes très<br />
présents sur ce marché. »<br />
12<br />
Mag a z i n e é c o n o M i q u e d e s ch a M b r e s d e co M M e r c e et d’in d u s t r i e d e cô t e-d’or-
Pôle Agro-Environnemental de Bretenière<br />
un n o u v e a u sIte p o u r l’av e n I r<br />
Fin <strong>2008</strong>, l’INRA va quitter le domaine d’Époisses, à<br />
Bretenière. La reconversion de ce site est déjà prévue. En<br />
accord avec l’INRA, fin 2007, le Grand Dijon a, en effet,<br />
acquis 20 ha pour y implanter, à terme, un pôle agro-environnemental<br />
accueillant des entreprises, des centres de<br />
formation, des unités de recherche publiques et privées<br />
dans le domaine agronomique. « Avec d’autres collectivités,<br />
nous avons visité quelques technopôles en Europe. D’ici<br />
mi-avril, nous aurons identifié les besoins concrets : terrains,<br />
locaux d’accueil, laboratoires, surfaces agricoles… Un tel<br />
pôle se construit dans la durée. Nous n’en sommes qu’au<br />
début », nous a expliqué Pascal Jégou, directeur du service économique du Grand Dijon. L’ambition de ce<br />
pôle sera de promouvoir une agriculture durable respectueuse de l’environnement produisant des produits<br />
typiques de qualité à forte valeur ajoutée. Trois grandes missions sont susceptibles d’être assignées au futur<br />
pôle agro-environnemental de Bretenière : devenir un lieu d’expérimentation, d’élaboration de références<br />
d’agriculture durable au service du monde agricole et agro-industriel ; devenir un lieu intellectuel de formation<br />
et de contact pour le développement du partenariat entre VITAGORA et le GIS AGRALE ; devenir un lieu<br />
d’accueil d’entreprises et d’institutions de recherche et de R&D.<br />
tes. La réforme de la PAC provoque une augmentation<br />
vertigineuse du prix des matières premières telles que<br />
le sucre. À Chenôve, la société Omdic, qui distribue des<br />
spécialités alimentaires aux établissements de restaurations<br />
collectives, le sait mieux que personne : « Depuis<br />
octobre 2007, les pommes ont augmenté de 40 % et le<br />
beurre a pris 20 %. C’est de la folie ! Depuis sept ans,<br />
nous étions dans une logique de stabilité des prix »,<br />
affirme Pierre Jeandot. Pendant ce temps-là, la grande<br />
distribution a tendance à revoir le prix des produits à<br />
la baisse. Sans compter tous les textes réglementaires<br />
liés à l’hygiène, à l’étiquetage…, en provenance de<br />
Bruxelles et de l’Union européenne. Les entreprises<br />
doivent constamment s’adapter dans un temps minimum.<br />
À l’instar de la fromagerie Gaugry comme le<br />
certifie son gérant Olivier Gaugry : « Nous avons fait<br />
un énorme travail avec nos producteurs de lait. Ils ont<br />
un cahier des charges très précis. Nous mettons tout en<br />
œuvre pour avoir une démarche qualité qui puisse assurer<br />
aux consommateurs des produits sains et bons. » Au<br />
sujet de ces contraintes réglementaires, certains dirigeants<br />
tels que Catherine Troubat des Anis de Flavigny<br />
aimeraient que les entreprises ne se retrouvent pas<br />
seules : « Nous avons besoin d’aides. Ne serait-ce que<br />
pour traduire certains documents réglementaires. »<br />
Ce besoin d’aides extérieures, les entreprises de<br />
l’agroalimentaire le ressentent tout particulièrement<br />
lorsqu’elles cherchent à se développer. Ainsi en est-il<br />
pour celles qui souhaitent passer du stade artisanal<br />
au stade industriel. Face aux difficultés que représente<br />
un tel enjeu, elles ont, en effet, besoin d’être accompagnées.<br />
La carence dans ce domaine, malgré les efforts<br />
de l’ARIA et de ses partenaires, explique certainement<br />
le peu d’enthousiasme de nombreux dirigeants d’entreprises<br />
agroalimentaires. Le pâtissier-chocolatier Jean<br />
Ourvois coupe court à cette perspective : « Ce n’est pas<br />
mon objectif. C’est un autre métier. Charger des palettes<br />
pour la Chine, ce n’est pas ainsi que je veux exercer mon<br />
métier. » Quant à Olivier Gaugry, lui, il avance : « Nous<br />
n’avons pas les locaux pour faire 50 000 litres par jour. Je<br />
n’ai pas la volonté d’un développement à l’industriel. »<br />
Cela étant, certains tels que Jean-Christophe Rousseau<br />
de Freba n’ont pas encore tiré un trait sur une telle<br />
question : « Tout dépendra des marchés dans lesquels<br />
nous allons nous développer dans les trois ans qui viennent.<br />
Nous y réfléchissons… » Étienne Genet, président<br />
de l’ARIA, sait combien ce changement d’échelle est<br />
compliqué pour de nombreuses entreprises de l’agroalimentaire<br />
: « Seul un petit nombre passe à l’acte. Dans<br />
ce domaine, il faut que l’on parvienne à mieux accompagner<br />
les entreprises car c’est leur développement qui est<br />
en jeu. » L’industrie agroalimentaire a donc encore du<br />
pain sur la planche.<br />
Les enjeux des IAA en Bourgogne :<br />
• Recrutement<br />
• Formation<br />
• Innovation<br />
• Passage du stade artisanal au stade<br />
industriel<br />
13<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong><br />
Actus CCi de Côte-d’Or<br />
Supplément détachable du Magazine économique des Chambres de Commerce et d’Industrie de Côte-d’Or<br />
Bachelor aCi :<br />
il a tout d’une grande (école) post-bac<br />
fondé en 1972 par neGocia (ecoLe de La cci de paris), Le p r o G r a m m e bacHeLor aci est<br />
présent au sein du Groupe esc dijon-bourGoGne depuis 1994. L’aci est Le p r o G r a m m e<br />
post-bac cHoisi par siX Grandes écoLes de m a n a G e m e n t : paris, dijon, Le Havre,<br />
montLuÇon/cL e r m o n t, nice (ceram) et strasbourG (iecs). dédiée auX bacHeLiers,<br />
cette formation offrira, dès La rentrée <strong>2008</strong>, À une promotion de 80 étudiants<br />
L’opportunité d’accéder À un d i p L ô m e bac+3 visé par L’education nationaLe (bacHeLor /<br />
Licence), 1 er niveau de reconnaissance académique en europe (réforme Lmd).<br />
8 bonnes raisons d’intégrer l’ACI<br />
Une formation proche des métiers, à la fois méthodique<br />
et pratique. Elle fait l’objet d’une spécialisation en 3 e année<br />
(Affaires Internationales ou Négociation) avec une compétence<br />
marquée dans la maîtrise des nouvelles technologies<br />
de l’information : logiciels de gestion, présentation graphique,<br />
bases de données.<br />
Une formation à dimension internationale dès la première<br />
année. Les modules de cours et supports de travail l’intègrent<br />
systématiquement. La pratique de deux langues, dont<br />
l’anglais, est obligatoire. Une troisième langue (allemand,<br />
espagnol, italien, chinois, japonais, russe et arabe) est possible<br />
en option. La présence aux cours et sur le campus favorise<br />
les échanges linguistiques et culturels. Un séjour linguistique<br />
de trois mois est obligatoire en 1 re année. En 3 e année, les<br />
CoMMent intÉGrer l’aCi<br />
Par le biais d’un concours commun à travers la banque<br />
d’épreuves « ATOUT + 3 ». Les aptitudes plutôt que les<br />
connaissances étant mesurées lors des épreuves, ce concours<br />
est accessible aux élèves de terminale, avant les épreuves du<br />
baccalauréat.<br />
Inscriptions en ligne sur www.concours-atoutplus3.com<br />
Épreuves écrites (au choix) : 15 mars, 17 mai, 3 septembre.<br />
Épreuves orales (au choix) : entre le 2 et le <strong>11</strong> avril, entre le 5 et le<br />
17 juin, entre le 18 et le 22 septembre.<br />
Pour appréhender plus sereinement les épreuves du concours<br />
d’entrée, des demi-journées de préparation gratuites sont<br />
organisées avant chaque session. Prochaine journée : mercredi 23<br />
avril de 13H30 à 17H30. Inscription : Barbara Dautel-Vermant.<br />
Tél : 03 80 72 58 84 - barbara.dautel-vermant@escdijon.eu<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong><br />
I
29 mars <strong>2008</strong> / portes ouvertes<br />
à l’esC Dijon-Bourgogne<br />
étudiants ont la possibilité d’effectuer un semestre d’études à<br />
l’étranger. Une 4 e année complémentaire d’études à l’étranger<br />
est proposée, ainsi que de nombreux stages.<br />
Le parcours « Chine » propose aux étudiants d’acquérir une<br />
connaissance approfondie de la réalité des affaires et de la<br />
négociation commerciale avec la Chine : apprentissage de<br />
la langue (en 1 re année) ; relations franco-chinoises, cours de<br />
langue donnant lieu à l’attribution de crédits, cours d’été en<br />
Chine pendant 3 mois (en 2 e année) ; un semestre de cours<br />
en anglais dans une université chinoise, poursuite des cours<br />
de langue chinoise, un stage en Chine pour l’obtention d’un<br />
double diplôme à Pékin (en 3 e année). En optant pour le double<br />
diplôme, l’étudiant de 3 e année, obtient simultanément,<br />
sous condition de réussite aux examens, le diplôme Bachelor<br />
de l’université étrangère partenaire et celui de l’ESC Dijon-<br />
Bourgogne. Neuf accords de double diplôme ont été mis en<br />
place avec l’Angleterre, l’Espagne, la Suède, l’Allemagne, la<br />
Hongrie et la Chine.<br />
Une formation aux débouchés professionnels nombreux :<br />
commerce international, négociation commerciale, marketing<br />
achat, marketing, communication, business to business,<br />
e-business…<br />
Quelques exemples de métiers : chef de produit, chargé<br />
d’études marketing, chargé d’affaires, acheteur international,<br />
concepteur rédacteur, chef de publicité, responsable de zone<br />
export, ingénieur commercial, webmaster, chargé de communication…<br />
Plus de 80 % des étudiants décrochent un emploi<br />
dans un délai de 3 à 6 mois à l’issue de leur formation.<br />
Un corps professoral permanent et professionnel. La pédagogie<br />
du Groupe ESC est d’inciter les élèves à un travail<br />
personnel de préparation préalable des cours, réservant ainsi<br />
le face à face avec les professeurs pour l’échange et l’approfondissement.<br />
Un accompagnement personnalisé : le service scolarité et<br />
la direction du programme aident à l’orientation et au suivi<br />
pédagogique des étudiants, lesquels sont également pris en<br />
charge par le Département d’Accompagnement Personnel<br />
(DAP) pour construire leur projet personnel et professionnel.<br />
Un groupe à taille humaine : le campus de l’ESC offre un<br />
cadre de vie attrayant et sécurisant, des facilités d’accès à<br />
l’école (pas de besoin voiture) située en plein cœur de Dijon.<br />
Le bénéfice des services fonctionnels du Groupe ESC Dijon<br />
(médiathèque, informatique, international, stage). Les élèves<br />
peuvent faire appel au réseau des diplômés du Groupe pour<br />
leurs contacts notamment en recherche de stage et d’un<br />
premier emploi.<br />
Un tremplin vers le Master (Bac + 5, grade de Master) pour<br />
intégrer une ESC en 2 e année après obtention du diplôme de<br />
l’ACI et réussite au concours PASSERELLE. À l’issue de leur<br />
formation ACI, plus de la moitié des jeunes diplômés choisissent<br />
de poursuivre leurs études d’un diplôme Bac + 5.<br />
JournÉe portes ouvertes<br />
samedi 29 mars, découverte du<br />
programme Bachelor aCi<br />
L<br />
’ESC Dijon-Bourgogne ouvre ses portes le samedi 29 mars, de<br />
10 h à 17 h, pour la découverte du programme Bachelor ACI. Le<br />
détail de la formation sera présenté et vous aurez la possibilité de<br />
rencontrer des étudiants, des membres de l’équipe pédagogique,<br />
de visiter le campus et ses infrastructures.<br />
II<br />
L’actuaLité d e s ch a m b r e s d e co m m e r c e et d’in d u s t r i e d e cô t e-d’or
<strong>CCI</strong> formation Côte-d’Or/ l’alternance<br />
Pour renforcer son équipe vite et bien<br />
Le c o n t r at de p r o f e s s i o n n a l i s at i o n est l’u n e des meilleures s o l u t i o n s p o u r renforcer s o n<br />
entreprise sur les f o n c t i o n s d’assistanat o u c o m m e r c i a l e s en accueillant des jeunes en f o r m at i o n<br />
en a lt e r n a n c e. La f o r m u l e est p l u t ô t bénéfique p o u r l’entreprise avec les BTS. D’o ù s o n succès.<br />
L’alternance, c’est l’arrivée en douceur d’un futur salarié : elle associe<br />
des périodes d’enseignement général, technologique et professionnel<br />
et une activité en entreprise. Elle la libère de tout souci administratif :<br />
<strong>CCI</strong> Formation Côte-d’Or fait le recrutement et apporte son soutien<br />
pour l’élaboration du contrat. Proximité oblige ! Avant d’embaucher,<br />
l’entreprise est alors sûre de la qualité du diplômé et de sa capacité<br />
opérationnelle immédiate. En outre, au cours des deux années, l’entreprise<br />
bénéficie d’avantages financiers.<br />
Les 4 BTS de <strong>CCI</strong> Formation Côte-d’Or<br />
BTS Assistant(e) de gestion PME-PMI : accueil, traitement des<br />
informations, gestion comptable, commerciale et administration du<br />
personnel.<br />
BTS Négociation et Relation Clients : négocier et conclure des ventes,<br />
poste itinérant.<br />
BTS Management des Unités Commerciales : organiser et gérer un<br />
point de vente<br />
BTS Commerce International : négocier et gérer les achats et les<br />
ventes à l’export<br />
au bon déroulement de la formation : écoute et accueil<br />
de la clientèle, finalisation de la vente, préparation des<br />
vitrines… en complément de la théorie apportée par<br />
<strong>CCI</strong> Formation Côte-d’Or. » Sym par son image et<br />
la qualité de ses produits permet ainsi à Clémentine<br />
« d’avoir une approche au plus juste du métier de la<br />
vente et d’envisager de devenir responsable de boutique<br />
». La démarche, simplifiée au maximum par <strong>CCI</strong><br />
Formation Côte-d’Or, fonctionne si bien que la boutique<br />
dijonnaise de prête-à-porter féminin est devenue<br />
boutique pilote de son réseau pour le recrutement<br />
des BTS.<br />
Elles témoignent<br />
Pour les commerces et la grande distribution, la formule BTS et l’esprit<br />
<strong>CCI</strong> Formation Côte-d’Or séduisent. Nathalie, responsable de la<br />
boutique Sym (7 rue Piron à Dijon) et Ghislaine, première vendeuse,<br />
accompagnent Clémentine, étudiante en 1 re année BTS Management<br />
des unités commerciales : « Pour lui donner les pratiques indispensables<br />
Présentation de la nouvelle collection par Nathalie,<br />
responsable de la boutique Sym et Clémentine, son<br />
« alternante » <strong>CCI</strong> Formation Côte-d’Or.<br />
en savoir plus<br />
Marianne Heitz – 03 80 72 58 96 – mheitz@escdijon.eu<br />
Cycle de formation<br />
<strong>CCI</strong> Formation Côte-d’Or organise prochainement<br />
un cycle de formation en Commerce International.<br />
Une occasion idéale pour bénéficier de l’expertise<br />
du consultant Jacques Schmitt. Pour mieux vendre,<br />
exporter et sécuriser ses transactions à l’international,<br />
il faut maîtriser : les incoterms, la liasse<br />
documentaire, la logistique transport, les paiements<br />
et garanties, les crédits documentaires.<br />
en savoir plus<br />
Sébastien FACCENDA – 03 80 72 58 92<br />
Citation<br />
Raisonnons Europe, Monde<br />
« Chaque matin les grains de café que je bois viennent des hauts<br />
plateaux d’Amérique centrale, le thé qui infuse dans ma tasse a été<br />
cueilli en Chine, mon jus de fruit a été exprimé de pamplemousses<br />
de Floride ou d’Israël. Mes chemises de coton indien ont été<br />
manufacturées à Taiwan. J’écoute les informations dans mon<br />
transistor japonais. J’écris cet article avec l’or sud-africain d’une<br />
plume de stylo, je le tape sur ma Canon japonaise en attendant mon<br />
Macintosh américain. À chacun de mes repas, tout en réservant mon<br />
verre à la France, je convie l’Amérique latine, l’Asie et l’Afrique dans<br />
mon assiette. D’ores et déjà le tissu de nos vies contient une grande<br />
part de texture planétaire ».<br />
E. Morin, « Penser l’Europe », 1987.<br />
III<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
<strong>CCI</strong> flashs / infos pratiques<br />
1 er forum Dijon Ecobiz 20 mai <strong>2008</strong> /<br />
Bloquez la date !<br />
Pour le 1 er forum Dijon Ecobiz, les communautés de Dijon Ecobiz préparent un<br />
programme de rencontres (conférences, ateliers et Speed Business Ecobiz)<br />
dans les domaines de l’Environnement, des TIC, de la Performance industrielle,<br />
du Tourisme ou de la Création. Ce forum professionnel s’adresse aux entreprises<br />
qui désirent s’informer et développer leur carnet d’adresses.<br />
en savoir plus<br />
Stéphanie Vassard – 03 80 65 92 54 – s.vassard@dijon.cci.fr<br />
Groupe ESC Dijon Bourgogne / Groupe ESC Dijon<br />
Bourgogne / Embellie dans les classements<br />
Dijon Ecobiz Bourgogne /<br />
C’est l’expansion !<br />
Les derniers classements des Écoles de Management<br />
par la presse montrent sa nette progression. L’Étudiant<br />
le classe 15 e école recrutant sur classes préparatoires ;<br />
L’Express en 17 e position grâce à sa forte progression<br />
en recherche ; Challenges au 18 e rang en raison de « sa<br />
nouvelle gouvernance (qui) donne de la crédibilité à son<br />
plan stratégique et ses projets de développement ». Le<br />
Financial Times souligne la qualité et la réputation du<br />
Mastère en Commerce International des Vins et Spiritueux.<br />
Trois nouvelles communautés Dijon Ecobiz Bourgogne vont voir le jour dans<br />
les prochains mois : « Vitagora » pour les adhérents du Pôle de compétitivité<br />
Goût-Nutrition-Santé ; « Managers de l’Environnement » destiné aux Techniciens de<br />
l’environnement en entreprise et « Vignes et vins » dédié aux professionnels de la filière Vin.<br />
en savoir plus<br />
Vitagora : Marthe Jewell – 03 80 78 97 92 – marthe.jewell@vitagora.com<br />
Managers de l’Environnement : Philippe Burtin – 03 80 65 92 87<br />
p.burtin@dijon.cci.fr<br />
Vignes et Vins : Yves Louaisil, 03 80 26 39 42 - y.louaisil@beaune.cci.fr<br />
<strong>CCI</strong> Mode d’emploi /<br />
100 questions, 100 réponses<br />
Nouvelle installation, mais aussi nouvelle façon de<br />
communiquer pour la <strong>CCI</strong> Dijon. Un document<br />
pratique répond aux 100 questions les plus fréquentes<br />
des chefs d’entreprise, acteurs et futurs acteurs de<br />
l’économie. Tout cela en cinq grands chapitres :<br />
trouver l’information économique utile, être conseillé<br />
pour entreprendre, bénéficier de services de proximité,<br />
développer le capital humain, accélérer sa réussite.<br />
Pays Seine et Tille /<br />
Une vitrine des services<br />
Une population qui<br />
augmente, des nouveaux<br />
arrivants souvent<br />
démunis d’information,<br />
il n’en fallait pas plus<br />
au Club Entreprendre et<br />
à l’Union commerciale<br />
d’Is-sur-Tille avec l’adhésion<br />
du Pays pour<br />
créer un guide gratuit<br />
(52 pages, 2 000 ex.) donnant des infos pratiques,<br />
sociales, administratives, associatives<br />
en plus des 300 commerçants et artisans du<br />
Pays ! Un révélateur de l’attractivité et de l’efficacité<br />
du Club Entreprendre pour « sa maîtrise<br />
d’ouvrage ». La <strong>CCI</strong> a joué son rôle de coordinateur,<br />
de mise en relation et en réseau.<br />
en savoir plus<br />
Christelle Haag – 03 80 65 92 66 – c.haag@<br />
dijon.cci.fr<br />
Création d’entreprises /<br />
Nouvelle promotion<br />
futurs chefs d’entreprises viennent<br />
14<br />
de recevoir le diplôme <strong>CCI</strong> Formation<br />
Côte-d’Or. Trois sessions de ce type (stage<br />
350 heures) sont proposées chaque année.<br />
Ils seront prothésiste, éditeur, négociateur<br />
international, barman à thème, pharmacien,<br />
haut couturier… Et pour que leurs décisions<br />
soient les meilleures, l’École du Créateur<br />
(180 créateurs) les suivra les cinq premières<br />
années.<br />
en savoir plus<br />
Marianne Heitz – 03 80 72 58 89 – mheitz@<br />
escdijon.com<br />
en savoir plus<br />
Christian Colombet – 03 80 65 91 50 – c.colombet@dijon.cci.fr<br />
IV<br />
L’actualité d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or
Made in Côte-d’Or/<br />
Sorvex /<br />
À la pointe du grenaillage<br />
et du thermolaquage<br />
Nouvelle venue dans le traitement des surfaces, Sorvex (8 rue Joseph Jacquard,<br />
Chenôve, 03 80 51 77 33 – www.sorvex.fr, 5 personnes) dispose des équipements à<br />
la pointe de la technologie en utilisant des process peu communs comme le grenaillage<br />
(plus exactement, corindonnage), le thermolaquage, la peinture avec intégration<br />
robotique… pour petites et grande séries, métal et bois, pièces jusqu’à 8 m. Son gérant<br />
Romuald Ferrant, ses assistants Sandra<br />
Bolnot et Frédéric Jacquin, très sourcilleux<br />
pour le service proposent même le transport<br />
et la livraison des pièces. Ouverte à la<br />
visite, les 28 et 29 mars <strong>2008</strong>, Sorvex<br />
sera sans aucun doute pour les visiteurs la<br />
bonne surprise de l’opération Entrez dans<br />
l’entreprise, www.entrezdanslentreprise.<br />
com<br />
Bailly Ponçage /<br />
L’art du béton poli<br />
Bernard Bailly<br />
valorise le<br />
béton au point qu’il<br />
peut ressembler<br />
à la plus noble<br />
des pierres. Par le<br />
traitement chimique sans solvant du béton<br />
sur place, neuf ou ancien, et son ponçage<br />
sophistiqué, la société de Trouhans (6 personnes,<br />
03 80 29 02 99) s’est fait une place qui brille<br />
dans l’Est et en Rhône-Alpes. Garages, grandes<br />
surfaces… n’ont plus de problèmes d’entretien :<br />
porosité, usure, poussière… On se croirait avec<br />
de la pierre. Cette technique du béton poli, plus<br />
économe, permet aussi les colorations et les<br />
effets les plus design.<br />
Prefor /<br />
Du gant industriel aux strass et paillettes<br />
La rénovation de gants avec enduction polyuréthane pour<br />
l’industrie, il fallait y penser. C’est fait, en 2006, avec<br />
Prefor (03 80 96 38 95 – www.prefor.org, 5 personnes) et<br />
son installation à Toutry où la Sarl a été bien accueillie.<br />
Mais fallait-il encore que son créateur innove avec un brevet<br />
pour la reconnaissance par la couleur des gants à recycler.<br />
Il faut dire que Pierre Vaillé a 20 ans d’expérience dans les<br />
équipements de protection individuels et que les solutions<br />
qu’il propose sont en harmonie avec le développement<br />
durable. Une belle façon de mettre fin à d’importants<br />
volumes de déchets produits par les grandes entreprises !<br />
Son entreprise a séduit l’Association Prêt d’Honneur de la<br />
Côte-d’Or aussi pour une de ses autres activités, où encore il<br />
est le seul en France : l’inclusion de strass et paillettes dans<br />
des résines plexiglas (paillettes.over-blog.com) qui lui ouvre<br />
les marchés du bijou, décoration, événementiel, parfums… ;<br />
grâce à l’équipement d’une découpe laser qu’il propose aussi<br />
en sous-traitance.<br />
Camille Claudel /<br />
Événement médiatique<br />
Du 2 avril au 22 juin, exceptionnelle sera la rétrospective Camille Claudel (1864-1943), conçue par Marie-France Guyot-Renaud, passée maître<br />
dans la production d’expositions d’œuvres originales. Après Beaune et ses cinq éditions sur les antiquaires aux Hospices de Beaune, voici<br />
Dijon (le musée archéologique) et la mise en scène de 62 bronzes de l’artiste (dont les expositions parcourent le monde) qui a puisé son talent<br />
dans sa relation avec Rodin. Tout un programme culturel accompagne l’exposition proposée par Art Culture Traditions en Europe. (06 87 75 53 33 –<br />
www.camilleclaudel-dijon.fr – www.ac-dijon.fr )<br />
15<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
Entreprendre en Côte-d’Or/ flashs<br />
Nouvelles radios /<br />
Les Dijonnais prennent l’antenne<br />
L’équipe de Radio K6 FM<br />
FM (06 59 72 83 47) revient dans le PAF<br />
K6 local, grâce à Franck Pelloux, le fondateur de<br />
l’Ecochallenge (03 80 38 28 20). Il repart à l’aventure,<br />
maîtrisée, car il est du métier. Du 100 % dijonnais, on<br />
retiendra les vraies tranches d’infos (6/9, 12/14, 17/20),<br />
sport et musique, le Club de la presse le mardi soir<br />
(19 h),… sur 101.6. Radio Cultures Dijon (03 80 30 07<br />
48), 100 FM, promet l’actualité culturelle par-delà les<br />
étiquettes, les modes et autres tendances. C’est Annick<br />
Alexandre, journaliste, qui la préside.<br />
8 e salon fluvial Pâques Boat / 18, 19 et 20 avril<br />
à Saint-Usage/ Saint-Jean-de-Losne<br />
Devant le succès croissant de<br />
Pâques Boat, la <strong>CCI</strong> Beaune, la<br />
Communauté de Communes Rives<br />
de Saône, Saint-Usage et Saint-Jeande-Losne<br />
se sont regroupés au sein<br />
du Pôle 2ifB (Pôle Innovation et<br />
Initiative fluviales de Bourgogne) afin<br />
de promouvoir la voie d’eau, le tissu<br />
économique et touristique dans le Val<br />
de Saône et, plus généralement, sur<br />
l’ensemble de la Bourgogne et ses<br />
régions limitrophes. Ses membres se<br />
donnent ainsi les moyens financiers<br />
et humains de professionnaliser le salon et de l’inscrire au premier rang des manifestations<br />
fluviales internationales. Le conseil régional de Bourgogne est le partenaire incontournable de<br />
ce développement. Quant au Conseil Général de Côte-d’Or et à la Communauté de communes,<br />
eux, ils renforcent leur participation financière. Ce salon se déroulera sur trois jours, le vendredi<br />
étant plus spécifiquement dédié aux professionnels. Plus de 100 exposants et 5 000 visiteurs<br />
sont attendus. Pâques Boat est organisé en village : village loisirs et tourisme avec le partenariat<br />
du CRT Bourgogne et Côte-d’Or Tourisme, village technique et transports, village partenaires…<br />
(www.paquesboat.fr)<br />
Entreprises citoyennes /<br />
Un challenge à relever<br />
Pour CIDAN 21, les initiatives d’entreprises<br />
se mettant au service du bien commun,<br />
dans un esprit différent de leur objet social,<br />
méritent bien un petit coup de projecteur.<br />
Avec le Challenge de l’entreprise citoyenne<br />
qui consiste à donner une image positive<br />
des entreprises contribuant à la cohésion<br />
nationale et au « vouloir vivre ensemble »,<br />
c’est chose faite. Restez vigilants, les dépôts<br />
de dossiers ont lieu en mars.<br />
en savoir plus<br />
www.cidan.org<br />
Jean-François Leloutre<br />
06 30 707 721<br />
CAP NORD et FL 3000 /<br />
La crèche attitude<br />
La première crèche interentreprises<br />
de Bourgogne est née. Les clubs<br />
d’entrepreneurs CAP NORD présidé par<br />
François Rossignol (Vernet Behringer) et FL<br />
3000 présidé par Ursula Blaise (UBM) ont<br />
appris la bonne nouvelle lors de leur AG. Un<br />
bâtiment de 60 places, derrière le magasin<br />
IKEA sortira de terre, grâce à l’implication de<br />
tous : Ville de Dijon, Conseil Général, conseil<br />
régional et entreprises qui ont déjà réservé<br />
des places.<br />
en savoir plus<br />
Daniel Meyer,<br />
animateur territorial <strong>CCI</strong> Dijon<br />
03 80 65 92 85<br />
UCIA du Pays d’Arnay-le-Duc /<br />
Reconnaissance nationale<br />
Il n’y a pas que les fameuses Nocturnes Estivales (tous les jeudis, en juillet et août) qui ont fait connaître cette<br />
association. Elle est aussi connue pour son management (finances, bénévolat, implication des collectivités,<br />
animation chaque trimestre…). Son président, Luc Noirot, tient à utiliser au mieux les compétences, maintenir<br />
l’équité, tout en convivialité. Pour ses membres, le PEPS, c’est le Plaisir d’être Ensemble Pour fêter les futurs Succès.<br />
Après un Pannonceau d’or en 2002, le jury national réitère en 2007 jugeant exemplaire son dynamisme. La <strong>CCI</strong><br />
Beaune apporte tout son soutien à l’association qui ne tarit pas d’éloges pour ce précieux accompagnement.<br />
Photo : DR<br />
16<br />
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or‐
Entreprendre en Côte-d’Or/<br />
L’école du dirigeant<br />
Comment renforcer<br />
ses compétences<br />
La f o r m at i o n est devenue un enjeu stratégique d a n s l’entreprise. Po u r les<br />
salariés, bien sûr, m a i s aussi p o u r les dirigeants q u i d o i v e n t suivre au plus<br />
près les règles du jeu du m a n a g e m e n t, du c o m m e r c i a l et de la gestion. La<br />
<strong>CCI</strong> a d o n c créé un o u t i l spécifique p o u r les c h e f s d’entreprise : l’Éc o l e<br />
du dirigeant.<br />
Les chefs d’entreprise ont besoin, eux<br />
aussi, de formation continue. C’est<br />
une question de compétitivité et de…<br />
survie. Voilà en substance ce qu’expliquait,<br />
lors du dernier salon Entreprissimo,<br />
François Battault, vice-président de la <strong>CCI</strong><br />
Dijon, à des dirigeants qui se demandent<br />
comment rester informés des évolutions<br />
économiques, comment garder pied dans<br />
les nouvelles concurrences, comment<br />
mobiliser leurs équipes… Ce constat a<br />
mené les <strong>CCI</strong> de Dijon et de Beaune à créer<br />
l’École du dirigeant : « Il s’agit d’un dispositif,<br />
précise son animateur, Philippe Bugeau,<br />
dans la continuité de celui de l’École du<br />
créateur, également virtuelle, qui accompagne<br />
les chefs d’entreprises pendant les cinq<br />
premières années. L’École du dirigeant, c’est<br />
pour accompagner le développement. »<br />
Les chefs d’entreprises qui adhèrent à<br />
l’École du dirigeant ont accès à des formations<br />
ciblées définies d’après un diagnostic<br />
personnel, des rencontres conviviales, des<br />
ateliers, des conférences haut de gamme<br />
et un service de veille en management.<br />
« Ce sont des gens qui n’ont pas le temps,<br />
reprend Philippe Bugeau, ils sont très précis<br />
dans leurs demandes et prêts à rechercher des<br />
compétences très pointues. Trois grands types<br />
de clientèles se dessinent : les chefs d’entreprises<br />
qui ont besoin de se renforcer dans le<br />
domaine du management, du commercial et<br />
de la gestion, les repreneurs qui ont déjà un<br />
lien avec l’entreprise qu’ils reprennent, les dirigeants<br />
qui ont un projet de développement<br />
important et vont passer un palier. »<br />
17<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
Mode d’emploi<br />
L’offre de l’École du dirigeant se décline en cinq<br />
volets :<br />
• accompagner individuellement le chef<br />
d’entreprise, pour établir un diagnostic évolutif de<br />
ses besoins,<br />
• élaborer pour lui des formations sur mesure, à<br />
son rythme, dispensées par des organismes et<br />
des indépendants de Côte-d’Or,<br />
• lui permettre de rencontrer d’autres adhérents<br />
de l’École et de s’informer sur des thèmes<br />
stratégiques pour l’entreprise, lors de rendez-vous<br />
conviviaux avec des professionnels du conseil,<br />
• lui proposer des événements animés par des<br />
intervenants triés sur le volet,<br />
• lui donner accès à des informations de veille<br />
économique, sur les thèmes du management.<br />
Philippe Bugeau, animateur de l’École du dirigeant.<br />
Zoom<br />
Des compétences à la carte<br />
L’École du dirigeant mobilise les compétences<br />
de chaque type d’intervenant en fonction des<br />
besoins du chef d’entreprise : des formateurs, des<br />
consultants, des coaches et des spécialistes du<br />
recrutement.<br />
Contact : Philippe Bugeau – 03 80 65 92 74<br />
p.bugeau@dijon.cci.fr<br />
Le management, le commercial et la gestion sont, en<br />
effet, les trois grands axes de formation que propose<br />
l’École du dirigeant, via le savoir-faire de ses partenaires<br />
tels que le Groupe ESC Dijon Bourgogne, <strong>CCI</strong><br />
Formation, et les consultants locaux. « Il n’y a pas de<br />
catalogue. Nous proposons des formations sur mesure,<br />
adaptées aux besoins et aux disponibilités de chaque chef<br />
d’entreprises », depuis le programme de coaching de<br />
quelques heures jusqu’au cycle de deux ans dispensé<br />
par l’ESC (formation qui a obtenu le label « Badge »,<br />
délivré par les grandes écoles). « La démarche globale<br />
est une politique de partenariat, avec les organismes et<br />
les indépendants, dans l’esprit du plan de mandature du<br />
président de la <strong>CCI</strong> Patrick Laforêt. La formation étant<br />
indispensable au développement économique, l’objectif<br />
de l’École du dirigeant est de participer à la promotion<br />
d’une culture de la formation et du conseil sur la Côted’Or.<br />
» D’ailleurs, elle pourrait prochainement se rapprocher<br />
du réseau national des Écoles de Managers,<br />
portées par les <strong>CCI</strong> et tournées vers les repreneurs<br />
d’entreprise.<br />
Concrètement, les formations peuvent être individuelles<br />
ou collectives selon les prestataires. Les ateliers et<br />
conférences se déclinent en deux types : des événements<br />
gratuits accessibles à tous les ressortissants<br />
des <strong>CCI</strong> de Côte-d’Or, et des rendez-vous réservés aux<br />
adhérents de l’École du dirigeant. Le premier atelier a<br />
été programmé le 27 février, animé par le cabinet CFR<br />
d’Agnès Rault et Patricia Gourmand, sur le thème de<br />
la communication interne à l’entreprise. Quant aux<br />
échanges « esprit club », l’objectif est d’en faire un<br />
outil à part entière, animé par des professionnels du<br />
conseil pour que les rencontres soient très efficaces.<br />
Ils devraient être organisés avec un rythme de rendezvous<br />
mensuel, et offrir l’opportunité d’approfondir en<br />
petits groupes des thématiques communes. L’École du<br />
dirigeant proposera en outre la mise en place de sa<br />
propre e-communauté Ecobiz, afin de permettre à ses<br />
adhérents d’exploiter en direct ses ressources et les<br />
réseaux consulaires.<br />
18<br />
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or‐
Entreprendre en Côte-d’Or/ fromagerie<br />
Delin : le goût d’entreprendre<br />
Installée à Gi l ly-lès-Cîteaux depuis quarante a n s, la fromagerie Delin v i e n t, en l’espace de deux a n s,<br />
de se développer en Haute-Ma r n e et à Nuits-Sa i n t-Georges.<br />
Dans la famille Delin, entreprendre est, semblet-il,<br />
le verbe le mieux conjugué. Que ce soit au<br />
passé, au présent ou au futur. Dans le passé,<br />
c’est Jacques Delin, le père, qui a amplement<br />
oeuvré. Quelques années après son rapatriement<br />
d’Algérie, en 1962, il s’est mis à sillonner, sans relâche,<br />
les routes de Bourgogne, au volant de son camion,<br />
pour vendre des fromages blancs. La fromagerie<br />
Delin était lancée. « En quinze ans, il a obtenu une<br />
quinzaine de permis de construire » souligne, sourire en<br />
coin, Philippe, le fils, pour mieux définir l’état d’esprit<br />
familial. Gérant depuis 2000, Philippe Delin – qui<br />
a passé son plus jeune âge au milieu des litres de<br />
lait – a donc été à bonne école pour conjuguer le verbe<br />
entreprendre. Il a notamment assisté au lancement<br />
des deux produits phares de la maison Delin : le Régal<br />
de Bourgogne, spécialité de brillat-savarin frais à 72 %<br />
de matière grasse, en 1978, et le brillat-savarin affiné<br />
moulé à la louche, en 1994. À l’époque, la fromagerie<br />
Delin a atteint sa vitesse de croisière mais, en 1998,<br />
des problèmes de rentabilité menacent l’entreprise. La<br />
faute à des impayés de clients importants. Pour faire<br />
face, la maison de Gilly-lès-Cîteaux fait appel à son sens<br />
du commerce. Elle se met à aromatiser ses fromages<br />
« triples crèmes » qui représentent toute la richesse<br />
de son terroir et de son savoir-faire. Artisanalement<br />
confectionnés, moulés à la louche, ces Régal de<br />
Bourgogne aux raisins macérés dans du marc de<br />
Bourgogne, aux herbes, au poivre, au son de moutarde,<br />
à la noix, au cranberrie ou encore à la papaye séduisent<br />
rapidement tout type de public. À tel point que depuis<br />
leur lancement, le chiffre d’affaires de la fromagerie<br />
Delin, qui emploie aujourd’hui 23 salariés, a augmenté<br />
de 10 à 15 % par an. En 2007, il a même franchi la barre<br />
des quatre millions d’euros pour la première fois de<br />
son histoire.<br />
Exporter, diversifier<br />
Au présent, la famille Delin reste fidèle aux recettes<br />
qui, dans le passé, lui ont si bien réussi. En somme,<br />
elle entreprend encore et toujours. Récemment, elle a<br />
ainsi repris deux fromageries. En Haute-Marne d’abord<br />
où, en 2005, elle est devenue l’actionnaire majoritaire<br />
d’une petite fromagerie. « Pour compléter notre gamme<br />
de fromages et nous développer au grand export, nous<br />
n’avions plus assez de place à Gilly. Nous avons donc<br />
saisi l’opportunité que représentait cette fromagerie.<br />
Deux ans plus tard, nous faisons 30 % de notre chiffre<br />
d’affaires à l’export », explique Philippe Delin. C’est<br />
ainsi que les fromages Delin prennent aujourd’hui<br />
la direction des États-Unis, du Canada, de l’Europe<br />
occidentale, mais aussi de l’Asie avec le Japon. Sur sa<br />
lancée, la maison Delin a racheté, en septembre 2007,<br />
une autre fromagerie. À Nuits-Saint-Georges cette fois.<br />
« Cet établissement faisait des fromages à croûte lavée.<br />
La racheter nous permettait de diversifier encore un peu<br />
plus notre gamme », justifie Philippe Delin. Voilà pour<br />
le présent. Quant au futur, il est d’ores et déjà dans<br />
les cartons. La maison Delin espère, en effet, d’ici<br />
trois à cinq ans, regrouper toutes ses forces vives sur<br />
un nouveau site de 3 000 m 2 , à Nuits-Saint-Georges,<br />
pour mieux rationnaliser son développement. D’ici<br />
là, Jacques Delin, le père, sera sûrement en mesure<br />
de conjuguer le verbe entreprendre en polonais et en<br />
arabe. Depuis peu, il est en effet devenu actionnaire de<br />
deux fromageries en Pologne et au Maroc…<br />
en savoir plus<br />
Fromagerie Delin – 6 rue des Maizières – 21640 Gilly-lès-Cîteaux<br />
03 80 62 87 20<br />
Salle de moulage des brillat-savarin.<br />
19<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
Passion d’entrepreneur/ Olivier Gavalda<br />
Le mécénat : une relation durable<br />
a tItre personnel, olIvIer gavalda, dIrecteur général du crédIt agrIcole de Bourgogne<br />
fra n c h e-co m t é est un collectIonneur p a s s I o n n é. da n s le cadre de s o n actIvIté<br />
professIonnelle, Il exerce un mécénat en dIrectIon du m o n d e de l’art. la Banque qu’Il dIrIge<br />
partIcIpe à la c o m m I s s I o n mécénat et entreprIse de la ccI dIjon et soutIent n o ta m m e n t<br />
l’exposItIon camIlle claudel, quI se déroulera au m u s é e archéologIque de dIjon, à partIr<br />
du m o I s d’avrIl.<br />
Vous êtes le principal mécène<br />
de l’exposition Camille Claudel. Pourquoi cette passion<br />
pour cette artiste <br />
Olivier Gavalda : Nous avons été sollicités pour<br />
cette exposition et il se trouve que Camille Claudel<br />
nous intéresse particulièrement. Nous sommes en<br />
train, à Nogent-sur-Seine où elle est née, d’aider<br />
la commune à acquérir le seul grand marbre que<br />
l’artiste n’ait jamais réalisé. Il s’agit de Percée et La<br />
Gorgone qu’AGF met en vente. Pour cette opération,<br />
nous avons apporté 100 000 euros, aux côtés d’un<br />
autre grand mécène, EDF. La statue doit rejoindre le<br />
musée de Nogent dans quelques semaines. L’œuvre,<br />
très connue, mais très peu vue, sera enfin accessible<br />
au public.<br />
On vous connaissait comme<br />
banquier et l’on vous retrouve mécène culturel. Pourquoi<br />
vouloir aider l’art <br />
O.G. : Il faut savoir que le Crédit Agricole a été la<br />
première banque et la première entreprise, en France,<br />
à créer une fondation pour le mécénat (la Fondation<br />
des pays de France), en 1979, lorsque la loi sur le<br />
mécénat a été promulguée. J’ai, pour ma part, la<br />
conviction que notre banque vit par la cité et pour<br />
la cité : il est normal de lui retourner une partie de<br />
ce qu’elle nous apporte. Cela permet de crédibiliser<br />
une entreprise, de donner du sens aux profits qu’elle<br />
fait. C’est d’ailleurs dommage que la France soit, par<br />
Bio-express<br />
Olivier Gavalda<br />
1963 : naissance à bÉZiers<br />
1988 : entre au crÉDit agricole Du miDi pour<br />
gÉrer l’organisation informatique<br />
1998 : n o m m É Directeur c o m m e r c i a l au crÉDit<br />
agricole Île-De-france<br />
2002 : Directeur gÉnÉral aDjoint au crÉDit<br />
agricole suD-rhône-alpes<br />
2007 : Directeur Du crÉDit agricole De<br />
bourgogne-franche-co m t É<br />
rapport aux États-Unis par exemple, ment en retard dans ce domaine.<br />
Mais cet engagement est aussi une<br />
affaire de conviction personnelle. J’aime<br />
l’art contemporain. Je collectionne les<br />
œuvres d’artistes peu connus, que<br />
j’aime. Attention : je ne suis pas de<br />
ceux qui font la FIAC. J’achète au gré<br />
des rencontres et du surf sur Internet.<br />
Chez moi, tous les murs sont peints !<br />
telle-<br />
Il y a des tableaux partout.<br />
Quels<br />
sont<br />
les domaines dans lesquels vous<br />
souhaitez être mécène <br />
O.G. : Nous sommes plutôt tournés<br />
vers le patrimoine au sens<br />
large du terme. Cela recouvre les<br />
arts, la sculpture, la peinture, le<br />
patrimoine bâti… Récemment,<br />
nous avons par exemple participé<br />
à la restauration du château<br />
de Saint-Colombe-en-Auxois. En<br />
ce moment, nous finançons la<br />
réfection de la statue de Diderot à Langres.<br />
À l’avenir, je souhaiterais que nous poussions plus<br />
loin nos actions en faveur du patrimoine bâti, en<br />
finançant des petites opérations qui sont importantes<br />
pour les communes rurales. J’aimerais également<br />
aider les jeunes artistes de nos départements en<br />
acquérant quelques-unes de leurs toiles, qui pourraient<br />
être exposées dans nos sites.<br />
Que pensez-vous de l’art<br />
contemporain à Dijon <br />
O.G. : Pour une ville de cette taille, je trouve qu’il y<br />
a un bon nombre de galeries, sans pour autant avoir<br />
l’impression qu’il y ait, en terme de création artistique,<br />
le même dynamisme qu’à Troyes par exemple.<br />
Cela dit, je n’ai pas encore tout exploré ici. J’avais<br />
peur, en arrivant à Dijon, que la ville ne se résume<br />
qu’à son musée des Beaux-Arts. Or, je sens qu’elle<br />
est plus active que cela.<br />
Photo : Reine-Marie Paris<br />
La joueuse de flûte 1903-1905.<br />
21<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
Dans l’air du temps/ Finances<br />
Les vertus du<br />
microcrédit<br />
Le microcrédit Prêter de petites s o m m e s à des créateurs d’entreprise<br />
q u i n’o n t pas accès au crédit bancaire. Vo i l à p o u r le principe. Un tissu<br />
é c o n o m i q u e d y n a m i s é et un vrai bénéfice d’i m a g e, p o u r des r i s q u e s très<br />
mesurés. Vo i l à p o u r le r é s u ltat.<br />
Arvind Ashta, professeur à l’ESC Dijon<br />
Comment créer son entreprise<br />
quand on n’a pas un sou et qu’on<br />
fait peur aux banquiers C’est tout<br />
l’enjeu du microcrédit, c’est-à-dire<br />
l’organisation d’une finance à très petite<br />
échelle, pour de faibles montants. Dans<br />
les pays non industrialisés, le microcrédit<br />
se substitue à un système bancaire inexistant<br />
; en France, il fournit une solution aux<br />
exclus de l’emprunt bancaire (chômeurs,<br />
titulaires des minima sociaux…) qui ont<br />
la volonté d’entreprendre et d’atteindre<br />
l’autonomie financière. « Le microcrédit<br />
permet de réduire les dépenses publiques,<br />
confirme Arvind Ashta, professeur du Groupe<br />
ESC Dijon-Bourgogne. Il signifie création<br />
d’entreprises et de richesses, réduction du<br />
chômage et création d’une identité pour<br />
la personne. » En effet, le microcrédit met<br />
l’individu au cœur de la démarche économique,<br />
et le responsabilise : « Il fonctionne<br />
par la création des habitudes d’une discipline<br />
de remboursement », ajoute Arvind<br />
Ashta. Et il semble que c’est efficace :<br />
la principale structure de microcrédit en<br />
France, l’Adie (Association pour le droit à<br />
l’initiative économique), annonce un taux<br />
de remboursement de 95 %.<br />
Parallèlement, les entreprises issues du<br />
microcrédit ne se montrent pas plus fragiles<br />
que les autres : selon l’Adie, leur taux<br />
de pérennité est égal à 64 % sur deux ans<br />
et 54 % sur trois ans, soit des résultats<br />
identiques à ceux de la moyenne nationale.<br />
Les prêts de l’association sont accordés<br />
par un comité composé de chefs d’entreprise,<br />
d’experts-comptables et de partenaires<br />
bancaires. Ils peuvent atteindre<br />
5 000 euros (soit 10 000 euros en plan de<br />
financement, avec les prêts d’honneur, les<br />
aides territoriales, etc.), sur 24 mois maximum,<br />
au taux de 7,98 %, et, si l’entreprise<br />
fonctionne, ils peuvent être complétés<br />
ensuite par un prêt de développement.<br />
L’Adie, qui a déjà financé 44 000 entreprises<br />
depuis 1989 et considère que son action<br />
a permis la création de 53 000 emplois,<br />
accompagne la réussite des projets via<br />
une gamme de services gratuits élaborés<br />
pour ses clients : aide aux démarches<br />
administratives, au développement commercial,<br />
à la gestion et à la comptabilité…<br />
Zoom<br />
L’économiste bangladais Muhammad Yunus,<br />
qui a créé la Grameen Bank en 1976, est le<br />
père du microcrédit.<br />
Au final, l’association estime que 75 %<br />
des personnes qu’elle soutient sortent<br />
des dispositifs d’aide sociale en trois<br />
ans. Par conséquent, à l’échelon local, le<br />
microcrédit dynamise et densifie le tissu<br />
économique, et profite aux entreprises<br />
déjà en place, par le jeu des relations de<br />
partenaires, de clients et de fournisseurs.<br />
Il apporte aussi au prêteur une incomparable<br />
plus-value en termes d’image, dans<br />
un contexte où s’affirment les valeurs du<br />
développement durable et de la responsabilité<br />
sociale.<br />
en savoir plus<br />
Des opportunités pour les entreprises<br />
S’informer sur le microcrédit : www.adie.org<br />
et www.european-microfinance.org<br />
Arvind Ashta invite les chefs d’entreprise bourguignons à prendre de la hauteur par rapport<br />
au microcrédit. Pour une démarche gagnant-gagnant.<br />
« Il appartient à chaque entreprise de nouer un partenariat ou une alliance avec une institution<br />
de micro-finance et de distribuer ses produits auprès des millions de pauvres (…) C’est<br />
aux entrepreneurs de faire le choix du marché qu’ils visent : 60 millions de personnes ou<br />
6 milliards »<br />
« Lorsqu’un secteur est en croissance, l’ensemble de l’économie peut en tirer profit. Toutefois,<br />
si nous restons sur nos marchés traditionnels et ne nous lançons pas sur de nouveaux, nous<br />
laissons la place libre à d’autres et risquons de tout perdre. La micro-finance est à ce titre une<br />
opportunité. Pour chaque entrepreneur, cela peut signifier plus de business. Cependant, il faut<br />
aller le chercher : il ne viendra pas tout seul. »<br />
« Si les entreprises bourguignonnes veulent toucher les masses, avec des produits de base, elles<br />
doivent nouer des partenariats avec des réseaux de microcrédit à travers le monde. »<br />
Photo by Steve Jennings/WireImage)<br />
23<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
L’éco des territoires/<br />
Zones d’activités<br />
Où s’installer<br />
en Côte-d’Or <br />
Le développement é c o n o m i q u e de la Cô t e-<br />
d’Or se t r a d u i t a u j o u r d’hu i au n i v e a u<br />
f o n c i e r et immobilier par de n o m b r e u x projets<br />
destinés à requalifier l’offre existante o u à<br />
l’augmenter.<br />
Parc d’activités de l’Est Dijonnais.<br />
Permettre l’implantation et le développement<br />
d’entreprises. C’est pour satisfaire ce besoin que<br />
les collectivités territoriales prennent en main<br />
les conditions de l’attractivité. Les entreprises<br />
biotechnologiques, par exemple, trouveront encore<br />
trois hectares disponibles sur la zone « Mazen-Sully »<br />
qui leur est dédiée à Dijon, au prix très compétitif de<br />
20 euros HT le m 2 . En matière de logistique, les entreprises<br />
ont le choix principalement sur les sites de l’A31<br />
et l’A6. À Gevrey-Chambertin, porte sud de Dijon et<br />
au carrefour avec l’A39, un programme de 67000 m 2<br />
a débuté en trois phases d’aménagement, sur le parc<br />
logistique des « Terres d’or ». Un premier bâtiment de<br />
18000 m 2 est en cours de commercialisation tandis<br />
que Graveleau, TEE, et Sernam se sont déjà installés<br />
sur ce parc. À Beaune, sur l’A36, l’A31 et l’A6, la zone de<br />
« La porte de Beaune » présente 157000 m 2 de possibilités<br />
de plateforme logistique, avec de larges façades<br />
visibles depuis l’autoroute. À Til-Châtel, soit 20 kilomètres<br />
au nord de Dijon, un programme de 105000 m 2 à<br />
terme sortira de terre au premier semestre 2009, face<br />
à l’échangeur autoroutier, avec un projet de connexion<br />
au rail. Enfin, le Technoport de Pagny et, proposera<br />
à terme, ses 220 hectares de zone multimodale au<br />
confluent de la Saône, de l’A36 et de l’axe nord-sud du<br />
réseau ferré européen. Pour les projets d’implantation<br />
plus classiques, il faudra s’éloigner de l’agglomération<br />
dijonnaise et des grands axes, ou patienter. En effet, un<br />
vaste projet se concrétisera à partir de 2010 à cheval<br />
sur Quetigny et Saint-Apollinaire : le Parc d’activités de<br />
l’Est dijonnais (PAED), sur 180 hectares dont 100 commercialisables,<br />
connecté à la rocade et à la liaison Arc,<br />
et accessible facilement depuis l’A31 et l’A39. Voisin<br />
de la future piscine olympique, du nouvel hôpital, du<br />
grand stade et de la vitrine biotech de Mazen-Sully, le<br />
Cette nouvelle zone d’activités de 180 ha au total dont 100 ha commercialisables se<br />
veut exemplaire sur le plan environnemental. Le site retenu bénéficie d’une desserte<br />
remarquable par la rocade Est et par la liaison Arc, vers Arc-sur-Tille - et d’une<br />
grande facilité d’accès depuis l’autoroute A31. Les travaux devraient commencer à<br />
l’automne 2009 et les premières livraisons intervenir en 2010. À terme, les entreprises<br />
implantées (aux deux tiers dans les services et pour un tiers dans l’industrie),<br />
devraient employer 6 500 personnes.<br />
Zoom<br />
Et les sites en reconversion <br />
Quand les disponibilités en foncier sont plus réduites, cela laisse la place aux<br />
opportunités en matière d’immobilier. Comme l’ont fait à Longvic le groupement<br />
Bourgogne Terre de Culture et Sediag sur le site IFF, et Bericap sur le site Philips.<br />
À Selongey, Essor Promotion réhabilite pour cession et location l’ensemble du<br />
site SEB, soit environ 30 000 m 2 de bâti ainsi qu’une réserve foncière. À Longvic<br />
encore, le fabricant de mats d’éolienne Céole s’installe sur l’ancien site Acco. Et les<br />
exemples sont encore nombreux… à l’image du « Parc Technologique de Genlis »<br />
qui vient d’être inauguré sur le site de Thomson.<br />
Contacts :<br />
<strong>CCI</strong> Dijon « Cellule accueil des projets d’implantation<br />
Anne-Gaëlle Arbez – 03 80 65 92 76 – Emmanuelle Bughin – 03 80 65 91 91<br />
<strong>CCI</strong> Beaune – Anne Brazillier – 03 80 26 39 44<br />
25<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
L’éco des territoires/ Zones d’activités<br />
PAED doit développer en particulier les principes de la<br />
haute qualité environnementale (HQE) et sera orienté<br />
principalement vers le tertiaire de bureaux, ainsi que<br />
vers l’industrie.<br />
Les projets affichent complet<br />
Mais en dehors du PAED, toutes les zones dijonnaises<br />
existantes ou en projet affichent quasiment complet.<br />
Il semble donc raisonnable de regarder du côté des<br />
« pôles économiques relais ». Sur le secteur de Genlis,<br />
près de 130 hectares sont en projet et, entre Auxonne<br />
et Mirebeau (dopées par l’influence de la liaison rapide<br />
Arc), une vingtaine d’hectares sont disponibles et plus<br />
de 150 autres hectares sont en projet à plus ou moins<br />
long terme. Sur le Châtillonnais et dans le secteur Seine<br />
et Tilles, il reste aussi quelques hectares ici et là. Quant<br />
au pays Auxois-Morvan, il surfe sur la vague du pôle<br />
d’excellence rurale autour du thème de la filière bois,<br />
qui lui offre de réelles possibilités de développement.<br />
Une vingtaine d’hectares sont disponibles, et une cinquantaine<br />
le seront prochainement. Mais le secteur de<br />
Beaune dispose aussi d’atouts significatifs. Les plus<br />
grandes surfaces se situent à côté de Seurre et de l’A36<br />
(près de 30 hectares), et à Ladoix-Serrigny sur l’axe de<br />
la nationale 74 (une vingtaine d’hectares). Sans compter<br />
les 140 hectares en projet, d’ici 2 à 15 ans.<br />
Zone d’activités des Plantes Bonjour, Selongey.<br />
Ce parc d’activités bénéficie d’un positionnement idéal du pont de vue des axes de<br />
communication, ainsi que de la proximité de l’agglomération dijonnaise. Ce nouveau<br />
parc d’activités est issu de la reconversion des anciens bâtiments logistiques de SEB<br />
qui s’étendaient sur une surface bâtie d’environ 30 000 m 2 , puis une réserve foncière<br />
de 4 ha. Suite à l’acquisition fin 2007 de ce site par l’aménageur ESSOR PROMOTION<br />
(s’étant déjà illustré pour la reconversion d’un site BOMBARDIER dans le Nord de la<br />
France), l’ensemble du site va faire l’objet de travaux d’aménagement afin de proposer<br />
à la vente mais aussi à la location des surfaces d’activités à vocation industrielle,<br />
artisanale ou tertiaire.<br />
en savoir plus<br />
Bourses des locaux vacants<br />
et terrains dispo nibles<br />
en côte-d’or :<br />
www.simplanter.dijon.cci.fr<br />
SURFACE TOTALE DES ZONES D'ACTIVITES ECONOMIQUES<br />
DE COTE D'OR<br />
Châtillon-sur-Seine<br />
A31<br />
Montbard<br />
Cette cartographie représente<br />
à l’échelle du département<br />
la répartition spatiale des<br />
zones d’activités existantes. la<br />
représentation géographique<br />
par cercle concentrique<br />
permet de localiser par<br />
communes les superficies<br />
déjà existantes. Les zones<br />
d’activités peuvent être à<br />
vocation mixtes (artisanat,<br />
commerce, industrie...)<br />
ou thématiques : logistique,<br />
tertiaire, commerciale,<br />
industrielle...<br />
SURFACE TOTALE<br />
Hors projets (ha)<br />
420<br />
210<br />
42<br />
Grand Dijon<br />
Secteur Dijonnais<br />
Pays Plaine de Saône Vingeanne<br />
Pays Seine et Tilles en Bourgogne<br />
Pays Auxois Morvan Côte <strong>d'Or</strong>ien<br />
Pays Châtillonnais<br />
Pays Beaunois<br />
Autoroute<br />
RN/RD<br />
<strong>CCI</strong> Dijon / Février <strong>2008</strong><br />
A6<br />
Pouilly-en-auxois<br />
Is-sur-Tille<br />
Dijon<br />
A38<br />
Gevrey-Chambertin<br />
A36<br />
Beaune<br />
A6<br />
Mirebeau-sur-Bèze<br />
Genlis<br />
Auxonne<br />
A39<br />
Pagny<br />
27<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
Arrêt sur image/ comme si vous y étiez<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong><br />
Photo : Le Bien Public<br />
Réception à la <strong>CCI</strong> Dijon en l’honneur de deux créateurs d’entreprise<br />
de la Zone Franche Urbaine de Chenôve, lauréats du concours<br />
national « Entreprendre Villes et quartiers en ZFU » : Sid Ahmed<br />
Belmokthar et Massoud Bakahi de Dijon Climatic.<br />
Les représentants des <strong>CCI</strong> de Bourgogne ont élu le Président de la<br />
Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Bourgogne :<br />
Benoît de Charette, Président de la <strong>CCI</strong> Beaune (Photo le Bien Public)<br />
Le club des hôteliers du Sud Côte d’Or, piloté par Gérard Morice,<br />
en réunion à l’Hostellerie de Levernois pour préparer l’avenir de la<br />
profession.<br />
Créée par le Groupe Caisse d’Epargne et assurée par l’ESC Dijon<br />
Bourgogne, la « Plateforme Professionnelle Banque et Assurance »<br />
accueille la première promotion de la Caisse d’Epargne de Bourgogne<br />
Franche-Comté. Cette « école interne d’entreprise » de promotion<br />
sociale et de performance est proposée aux collaborateurs de 10 ans<br />
minimum au sein de l’entreprise, et de niveau Bac + 2.<br />
La Banque de France a tenu à la <strong>CCI</strong> Dijon son traditionnel bilan<br />
annuel de l’activité des entreprises de Bourgogne. Bonne année<br />
pour l’industrie : + 13 % pour l’export, + 9,1 % pour le chiffre d’affaires,<br />
+ 1,1 % pour les effectifs. Idem pour le négoce de vins : + 5,7 % en CA,<br />
+ 6,4 % pour l’export. Le vin pèse 53,5 % du total de l’export.<br />
Tomazino, concept de voitures à pédales pour enfants porté par<br />
Thomas Berthet, et Marquise de Laborde, entreprise de linge de<br />
maison de luxe, imaginée par Mandy Kerlann, ont été couronnés par le<br />
concours Bourgogne Up de Dijon Etudes Conseils, junior entreprise du<br />
Groupe ESC Dijon Bourgogne.<br />
29<br />
N° <strong>11</strong> <strong>Mars</strong> <strong>Avril</strong> <strong>2008</strong>
Arrêt sur image/ inauguration nouvelle <strong>CCI</strong><br />
18h15, lundi 21 janvier <strong>2008</strong> : la nouvelle <strong>CCI</strong> Dijon, place Jean Bouhey,<br />
à la Cité des Affaires, est inaugurée. La dernière fois, l’événement avait<br />
eu lieu le 22 mai 1899, place du Théâtre, en présence d’Emile Loubet,<br />
Président de la République.<br />
« En devenant lisible, le nouveau siège correspond parfaitement aux<br />
missions d’aujourd’hui de la <strong>CCI</strong> Dijon », affirme le Président Patrick<br />
Laforêt.<br />
Navire amiral de<br />
l’économie, les acteurs,<br />
élus et permanents<br />
de la <strong>CCI</strong> Dijon en<br />
acceptent l’augure et<br />
la responsabilité, avec<br />
sa flottille d’antennes<br />
à Châtillon, Montbard,<br />
Selongey, Mirebeau et<br />
Auxonne.<br />
L’invitation aux vœux était placée sous le signe syndical CGPME et<br />
MEDEF, portant ensemble une idée commune de développement<br />
économique et adhérant aux actions de la <strong>CCI</strong> Dijon.<br />
Les chefs d’entreprises étaient nombreux pour s’approprier leur <strong>CCI</strong>.<br />
Une présence massive -31 clubs, plus de 1000 entreprises- qui illustre<br />
la vigueur des réseaux d’entrepreneurs.<br />
30<br />
Mag a z i n e é c o n o m i q u e d e s Ch a m b r e s d e Co m m e r c e et d’In d u s t r i e d e Cô t e-d’Or‐