Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

compréhension du contexte dans lequel vous évoluez. L’équipe Santé mentale / Pratiques de soins
(SMPS) est responsable de la conception et de l’élaboration de cette stratégie mais celle-ci demande
l’implication opérationnelle de toutes les équipes pour sa mise en œuvre. Au moyen de la SCC,
le programme accompagne et soutient les individus dans l’adoption et l’utilisation de meilleures
pratiques de nutrition et de soin.
Qu’il s’agisse de promotion nutritionnelle ou de SCC, les messages doivent être clairs, précis,
formulés dans la langue locale et faire sens pour la population visée. En dernier ressort,
l’impact et les effets du programme dépendent en grande partie de l’adoption ou non de
nouvelles pratiques et du changement de comportement de la part des mères et des personnes
en charge des enfants. Attention à ne pas vouloir réinventer la roue; pour cela vérifiez auprès
du Ministère de la Santé et d’autres partenaires quelles sont les recommandations actuelles et en
vigueur, le matériel d’Information, d’Education et de Communication utilisé et éventuellement s’il
existe déjà une stratégie visant à changer les comportements.
n 8.1 Conduire une recherche formative afin de mieux comprendre les opportunités et
barrières aux changements de comportements, et définir une SCC appropriée
Les pratiques alimentaires et les pratiques de soin sont fortement ancrées dans les traditions, les
croyances et les habitudes des populations. Convaincre un individu de changer de comportement
prend du temps. Plus important encore, les personnes visées doivent avoir envie de modifier
leurs comportements et doivent pour cela percevoir un bénéfice lié à ce changement. Il est donc
indispensable de savoir pourquoi les individus se comportent de telle ou telle manière et quels
sont les aspects qu’ils seraient prêts à modifier.
La recherche formative vise à mieux comprendre les comportements, les attitudes et les pratiques
d’une communauté et prend en compte les perspectives de cette même communauté, les facteurs
influençant ses comportements et la manière optimale de travailler avec elle.
Les questions clés à poser :
• Quels sont les comportements les plus courants en matière de pratiques alimentaires et de
soin (comportements positifs et comportements pouvant être améliorés)
• Quelles sont les personnes qui influencent ces comportements Quelles sont les personnes
qui les pratiquent
• Quels sont les comportements sur lesquels les personnes ont envie et/ou sont prêtes à
travailler et à modifier
• Quels sont les facteurs qui peuvent favoriser ou inversement empêcher l’adoption de nouveaux
comportements
• Quelles sont les méthodes et approches les plus appropriées qui peuvent être utilisées pour
travailler sur les facteurs influençant les comportements
• Il est probable que vous n’ayez pas assez de temps et de moyens pour vous attaquer à tous
les comportements à risques. Il faut par conséquent identifier les plus néfastes en matière
d’alimentation et de pratiques de soins, car les nourrissons et les jeunes enfants forment le
groupe le plus vulnérable face à la malnutrition aigüe.
n 8.2 Définir un ensemble restreint, bien défini, de messages nutritionnels qui seront
délivrés au cours de l’intervention.
Les messages nutritionnels définis et délivrés doivent être clairs, précis, faciles à diffuser et
transmis au bon moment. L’Encadré 35 donne un exemple de messages diffusés dans le cadre
d’une campagne pour le changement des comportements au Burkina Faso. Il est conseillé d’utiliser
du matériel d’Information, d’Education et de Communication (IEC) adapté, comme des posters ou
des cartes de conseils illustrés, car ce sont des outils qui aident à montrer, informer et encourager
l’adoption de nouvelles pratiques.
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Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence