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Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

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ces nutriments par le corps. Par exemple, les graines de soja, qui sont souvent utilisées comme<br />

source de protéines dans les mélanges maïs-soja, contiennent <strong>des</strong> phytates et <strong>des</strong> fibres. Ces derniers<br />

réduisent l’absorption de fer et de zinc et épaississent les aliments de sorte que les jeunes enfants<br />

consomment moins d’énergie pour le même volume. Les protéines laitières sont plus appropriées car<br />

elles ne contiennent pas ces anti nutriments et favorisent la croissance. Consultez <strong>des</strong> spécialistes pour<br />

plus de conseils.<br />

Introduisez de nouvelles denrées <strong>alimentaire</strong>s et/ou modifiées afin d’améliorer la qualité de la<br />

ration, en particulier chez les groupes ayant <strong>des</strong> besoins spécifiques. Le PAM recommande d’utiliser<br />

du CSB+ ou CSB++ (mélanges maïs-soja) fortifiés pour les enfants en bas âge. Le CSB++ contient<br />

<strong>des</strong> protéines laitières alors que le CSB+ n’en contient pas. Il est également possible d’utiliser d’autres<br />

produits tels que les suppléments nutritionnels à base de lipi<strong>des</strong> (les LNS, voir ci-<strong>des</strong>sous). Recherchez<br />

également les suppléments <strong>alimentaire</strong>s produits localement en vous assurant qu’ils sont de bonne<br />

qualité et qu’ils respectent les normes sanitaires.<br />

Utilisez <strong>des</strong> aliments fortifiés pour améliorer la teneur de la ration en micronutriments. Certains<br />

produits sont systématiquement fortifiés lorsqu’ils sont fournis par le PAM (ex. sel, huile végétale).<br />

De nombreux pays sont également engagés dans <strong>des</strong> programmes nationaux et à grande échelle de<br />

fortification <strong>alimentaire</strong> (ex. farines de blé et de maïs, huile de cuisine et condiments). Pensez à utiliser<br />

ces produits lorsque cela est possible.<br />

Encouragez la fortification à la maison, quand cela s’avère nécessaire. Il existe une large variété de<br />

micronutriments en pâte et en poudre (cf. Encadré 25 ci-<strong>des</strong>sous), adaptés à la fortification à domicile<br />

et qui ne coûtent pas très chers. Lorsque vous encouragez la fortification à domicile, assurez-vous<br />

que la population ciblée ait bien saisi la logique de l’intervention et soit prête à coopérer. Assurez-vous<br />

également que le produit que vous prévoyez d’utiliser soit autorisé dans le pays.<br />

Quand cela est possible, combinez l’aide <strong>alimentaire</strong> avec les interventions pour l’accès à <strong>des</strong><br />

produits frais (comme par exemple <strong>des</strong> coupons pour aliments frais), le jardinage ou les interventions<br />

en faveur de l’élevage à petite échelle.<br />

Encadré 25 : la Micronutrient Initiative<br />

La Micronutrient Initiative est une organisation qui vise à éradiquer les carences en vitamines et minéraux<br />

<strong>des</strong> populations vulnérables. Pour jeter un coup d’œil sur leur site internet et en savoir plus sur leur activité<br />

et leur localisation géographique, rendez-vous sur http://www.micronutrient.org/Francais/view.aspx=1<br />

n 6.4.2 Pourvoir aux besoins nutritionnels de groupes spécifiques<br />

La ration « standard », unique et applicable à tous est compréhensible sur un plan logistique mais elle<br />

n’est pas toujours adaptée aux besoins réels de certains au sein de la population ciblée standard.<br />

Assurez-vous que les besoins spécifiques <strong>des</strong> enfants âgés de moins de deux ans, <strong>des</strong> femmes<br />

enceintes et allaitantes et <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> chroniques sont bien couverts, lorsque cela est nécessaire,<br />

même si la ration <strong>alimentaire</strong> n’est que complémentaire. Par exemple, les femmes enceintes et allaitantes<br />

doivent recevoir une ration qui couvre leur besoins énergétiques et en protéines supplémentaires liés<br />

à la grossesse et l’allaitement (300 Kcal et 9 grammes de protéines durant le deuxième semestre ;<br />

475 Kcal et 31 g de protéines au cours du troisième semestre; 500 à 675 Kcal et 19 g de protéines<br />

pendant l’allaitement) mais aussi une quantité suffisante de micronutriments (le fer en particulier) pour<br />

une croissance optimale du fœtus et de l’enfant. Par ailleurs, la quantité de lipi<strong>des</strong> contenus dans les<br />

rations d’urgence n’est pas suffisante pour répondre aux besoins <strong>des</strong> nourrissons et <strong>des</strong> enfants en<br />

bas âge, qui devraient recevoir 30 à 40% de l’énergie sous forme de lipi<strong>des</strong> (la recommandation pour<br />

une ration de distribution <strong>alimentaire</strong> générale est que les lipi<strong>des</strong> couvrent au moins 17% <strong>des</strong> besoins<br />

énergétiques). Souvent, les besoins spécifiques <strong>des</strong> jeunes enfants en micronutriments ne sont pas<br />

couverts.<br />

<strong>Optimiser</strong> l’impact nutritionnel <strong>des</strong> interventions <strong>sécurité</strong> <strong>alimentaire</strong> et moyens d’existence 67

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