Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

• Assurez-vous d’avoir correctement étudié la disponibilité des ressources naturelles (notamment
les pâturages et l’eau) ainsi que les services vétérinaires, afin de ne pas créer de pression sur les
ressources existantes.
• Gardez à l’esprit qu’encourager les AOA et plus particulièrement la consommation de lait d’origine
animale peut se faire au détriment de l’allaitement, surtout chez les enfants âgés de 6 à 23 mois.
Dans certains contextes pastoraux, le lait joue un rôle extrêmement important dans le régime
alimentaire de ces enfants et représente la source principale de protéines, d’acides gras et de
micronutriments consommés par les jeunes enfants (voir plus haut). Les interventions visant à
améliorer l’accès des jeunes enfants au lait devraient donc être encouragées. Mettez en œuvre la
promotion de la nutrition (en particulier les mesures IYCF) et des pratiques optimales pertinentes
et adaptées aux différents contextes.
• Souvenez-vous qu’une consommation accrue d’AOA augmente les risques chez un individu
de développer des maladies chroniques. En revanche, chez les populations malnutries, la
consommation d’AOA est très faible que ce soit en termes absolus et relatifs. Par conséquent,
une hausse modérée de la consommation d’AOA offre des bénéfices nutritionnels plus importants
que les risques liés aux maladies chroniques 55 .
Lectures additionnelles et sites internet
• Sadler, K, and Catley, A, 2009, Milk Matters: the role and value of milk in the diets of
Somali pastoralist children in Liben and Shinile, Ethiopia, Feinstein International Center,
Tufts University and Save the Children, Addis Ababa
• ILRI - International Livestock Research Institute
• WorldFish Center
• WHO zoonotic webpage à www.who.int/zoonoses/en/
n 6.4 L’aide alimentaire
Les interventions d’aide alimentaire prennent différentes formes, telles que la distribution
générale de nourriture ciblant toute la population d’une zone donnée, la distribution ciblée (ex.
une distribution de couverture pour les enfants âgés de moins de 5 ans), ou encore la forme de
programme d’alimentation contre du travail. La ration peut être soit complète et couvrir les besoins
énergétiques théoriques d’un adulte (2100 Kcal/pers/jour), soit être complémentaire ; dans ce cas,
elle est donnée en complément des sources existantes de nourriture et ne couvre qu’une partie
des besoins théoriques. Dans les deux cas, il est indispensable que les rations correspondent aux
besoins nutritionnels de la population ciblée, l’objectif premier de l’aide alimentaire étant souvent
d’empêcher la détérioration de l’état nutritionnel de la population affectée en assurant un
accès à une alimentation adaptée et nutritive. Bien qu’il puisse sembler étrange de chercher à
maximiser l’impact nutritionnel, puisqu’il s’agit déjà d’un objectif en soi, l’expérience montre qu’il
reste encore beaucoup à faire à cet égard. Consultez toujours vos collègues en nutrition pour obtenir
un soutien technique et des conseils.
La ration alimentaire complète « standard » couvre généralement les besoins énergétiques
et l’apport en macronutriments recommandés, bien que cela puisse varier d’un pays à un autre.
La ration inclut en général des céréales (blé, maïs, riz, mil, sorgho), des légumineuses (lentilles ou
haricots), un mélange maïs-soja ou blé-soja, de l’huile végétale, du sel iodé et parfois du sucre.
55/ Randolph, TF, Schelling, E, Grace, D, Nicholson, CF, Leroy, J, Cole, DC, Demment, MV, Omore, A, Zinsstag, J, Ruel,
MT, 2007, ‘Role of livestock in human nutrition and health for poverty reduction in developing countries’, in the Journal
of Animal Science, 85, pp. 2788-2800.
Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence 65