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Encadré 23 : Pourquoi le lait est important
L’ONG Save the Children a mené une étude sur le rôle et l’importance du lait dans l’alimentation des
enfants des groupes pastoraux somalis en Ethiopie. Le lait est la source principale de leur alimentation
et constitue un apport essentiel de protéines, d’acides gras et de micronutriments. Lorsque le lait est
disponible en quantité suffisante, on l’ajoute à la plupart des aliments de complément, et pendant la
saison des pluies généralement longue, la consommation moyenne de lait d’un enfant âgé d’un an lui
fournit environ deux tiers de l’énergie moyenne requise et 100 % des protéines qui lui sont nécessaires.
La saisonnalité joue un rôle vital dans l’approvisionnement en lait, avec une période de soudure qui arrive
à la fin de la saison sèche, lorsqu’il n’y a pas beaucoup de lait disponible et où les animaux sont affaiblis.
Lorsque l’offre de lait est insuffisante, la consommation de céréales connaît une hausse. A la fin d’une
année de sécheresse, la consommation de lait des enfants est réduite de plus de 90 %. Bien que les
céréales empêchent une baisse drastique de l’apport énergétique des enfants en bas âge, des études
semblent indiquer qu’une forte diminution de la consommation de lait a un impact important sur la qualité
du régime alimentaire.
Maintenir le bétail en bonne santé et protéger son état nutritionnel semble être un moyen efficace
d’améliorer l’approvisionnement et l’accès au lait pour les jeunes enfants. Il est également important
d’élaborer des stratégies pour assurer l’approvisionnement de lait aux enfants lorsqu’ils en ont le plus
besoin.
n 6.3.2 Encourager d’autres sources locales et bon marché de protéines et de
micronutriments
Insectes, vers et termites sont une source d’aliments extrêmement nutritifs souvent ignorée.
Beaucoup d’espèces d’insectes contiennent autant – voire plus – de protéines que la viande ou
le poisson. Certains insectes, surtout au stade de larve, sont également riches en graisse et la
plupart d’entre eux contient un pourcentage important d’acides aminés, de vitamines essentielles
et de minéraux. Ils offrent aussi un avantage particulier à ceux qui désirent réduire leur empreinte
environnementale, car ils sont exceptionnellement efficaces pour transformer ce qu’ils mangent en
tissus qui peuvent être ensuite consommés par d’autres. Ainsi, ils sont deux fois plus efficaces que
les poules et les cochons, et plus de cinq fois plus efficaces que les bovins à viande. De plus,
consommer des vers, des termites ou des insectes peut permettre de générer des revenus et de
l’emploi pour les populations rurales qui les capturent, les élèvent, les traitent, les transportent et les
commercialisent.
n 6.3.3 Do no harm!
Le plus grand risque présenté par les interventions en faveur de l’élevage est la propagation de
maladies zoonotiques. Le terme « zoonotique » renvoie à toute maladie ou infection transmissible
par voie naturelle à l’homme par les animaux vertébrés et vice versa et pouvant causer la mort 54 . Voir
la Figure 9 de la section Interventions agricoles pour voir comment les infections et la sous-nutrition
se perpétuent et interagissent dans un cercle vicieux. Un grand nombre d’animaux, notamment les
animaux sauvages, les animaux de compagnie et les animaux domestiques sont sources d’infections
zoonotiques, mais le bétail (bovins et porcs en particulier) est une source très importante en raison en
partie, de leur proximité avec les personnes qui s’en occupent. La transmission peut être fécale/orale
ou portée par le vent. Elle peut avoir lieu en touchant les animaux ou en manipulant le fumier, en se
faisant mordre par un animal infecté (ex. la rage) en consommant de la viande ou du lait infectés (ex.
salmonelle, anthrax et tuberculose).
54/ Randolph, TF, Schelling, E, Grace, D, Nicholson, CF, Leroy, J, Cole, DC, Demment, MV, Omore, A, Zinsstag, J, Ruel,
MT, 2007, ‘Role of livestock in human nutrition and health for poverty reduction in developing countries’, in the Journal
of Animal Science, 85, pp. 2788-2800.
Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence 63