Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

n 6.3 Interventions basées sur l’élevage et la pêche
Les aliments d’origine animale (AOA) sont riches en énergie et représentent une bonne source de
protéines, vitamines et minéraux. Leur promotion et leur consommation sont une réponse durable,
basée sur les aliments, pour réduire les déficiences en micronutriments 51 . Les études scientifiques
montrent que les interventions basées sur l’élevage et la pêche sont associées à une amélioration
nette de l’apport alimentaire et des revenus, mais les éléments de preuve restent limités quant à
leur impact sur l’état nutritionnel 52,53 . Ces études sont sujettes aux mêmes contraintes que celles
rencontrées lors des interventions agricoles : i) le cheminement jusqu’à l’impact visé par l’intervention
(ou Théorie de Programme) n’a pas été suffisamment compris pour tirer des conclusions certaines (ex.
il n’est pas établi clairement si la hausse de la consommation d’aliments riches en micronutriments
est le résultat de la hausse de la production des ménages ou de la hausse de leurs revenus) ; ii) les
études menées ne sont pas conçues pour étudier l’impact sur le statut nutritionnel en particulier;
iii) les faiblesses méthodologiques, (ex. la taille des échantillons est inadaptée) ne permettent pas
d’aboutir à une conclusion avérée en matière de nutrition.
n 6.3.1 Encourager la consommation d’aliments d’origine animale en lien avec
des programmes d’élevage et de pêche.
Les AOA tels que la viande, les œufs, les produits laitiers et le poisson sont une source adéquate et
durable de macronutriments et de micronutriments (ex. fer, zinc, calcium, vitamine A, vitamine B12
et de riboflavine). Leur promotion et leur consommation représentent donc une approche alimentaire
pérenne pour réduire les déficiences en micronutriments. L’aquaculture, en particulier, peut améliorer
la qualité du régime alimentaire grâce à une consommation plus importante de protéines, d’acides
gras, de vitamines et de minéraux (ex. calcium, phosphore, fer, sélénium et iode). Plusieurs espèces
de poissons, telles que le tilapia, sont riches en acides gras et en vitamines et sont facilement
adaptables à différents environnements.
Notez cependant qu’il est très difficile pour certains groupes vulnérables tels que les nourrissons, les
jeunes enfants (âgés de 6 à 23 mois) et les femmes enceintes et allaitantes, de couvrir l’ensemble de
leurs besoins en micronutriments à partir des aliments consommés par la famille. Des suppléments
alimentaires et des produits enrichis peuvent être nécessaires pour combler les manques. Voir
l’Encadré 23 ci-dessous pour en savoir plus sur les bienfaits du lait.
Gardez à l’esprit que les ménages vulnérables ne sont pas toujours en mesure de mettre en place
et /ou maintenir des activités d’élevage, car celles-ci demandent du temps, des ressources et de
l’investissement. Il peut être utile de développer ces activités en parallèle à d’autres interventions en
SAME (transferts monétaires, par exemple) afin de garantir leur durabilité.
51/ Allen, LH, 2003, ‘Interventions for Micronutrient Deficiency Control in Developing Countries: Past, Present and
Future ‘in the Journal of Nutrition, 133, pp. 3875S–3878S
52/ Leroy, J, and Frongillo, E, 2007, ‘Can Interventions to Promote Animal Production Ameliorate Undernutrition’ in the
Journal of Nutrition, 137, pp. 2311–2316.
53/ Kawarazuka, N, and Béné, C, 2010, ‘Linking small-scale fisheries and aquaculture to household nutritional security:
a review of the literature’, in Food Security, 2.4, pp. 343-357.
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Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence