Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

Encadré 21 : Système agricole intégré au Bhoutan
La plupart des agriculteurs bhoutanais sont des agriculteurs de subsistance et pratiquent un système
agricole intégré afin de gérer les variations de rendement des récoltes dues à une saison sèche qui dure
plus longtemps, aux invasions d’insectes, aux maladies et aux dégâts causés par les animaux sauvages.
Le système agricole intégré comprend l’entretien des cultures, l’élevage du bétail, la dépendance aux
ressources communes telles que le tsamdo (pâturages communaux), le tsokshing (forêt communale) et
produits alimentaires issus de la forêt (tubercules, fruits, légumes, médicaments, etc.).
La culture du riz, du blé, du maïs, du sarrasin, de la pomme de terre et de l’orge dépend des conditions
climatiques locales. L’élevage animal représente une autre composante majeure du système agricole
bhoutanais. En plus de fournir du lait, des produits laitiers et de la viande, le bétail est élevé pour sa force
de traction et son fumier. Les résidus de la forêt (tsokshing) améliorent également la fertilité du sol. De la
même façon, le bétail est dépendant du tsamdo et de la forêt pour le fourrage.
n 6.2.4 Améliorer les pratiques de post-récolte
Il est crucial d’adopter des pratiques optimales de récolte, de conservation, de transformation
et de stockage des aliments si l’on veut maximiser les bénéfices des interventions agricoles. On
estime à 20% le taux de perte physique des récoltes dû à de mauvaises pratiques en matière de
récolte, de stockage et de transformation. Cela provoque en plus la perte de précieux micronutriments.
Préserver les vitamines et les minéraux dans les aliments les plus consommés devrait être un objectif
en soi (cf. Encadré 22).
Encadré 22 : Les facteurs qui influencent la stabilité des vitamines et des minéraux
De nombreux facteurs influencent la stabilité des vitamines et des minéraux depuis le processus de
récolte, le stockage, jusqu’au traitement des aliments. Cela inclut :
• la température
• la teneur en humidité
• la présence ou l’absence de lumière
• le pH du système
• la présence d’oxygène
• la mouture
• l’affinage
• la durée de cuisson
• l’emballage
• la durée de stockage
La prudence est donc de mise à chaque étape afin de préserver la qualité du nutriment.
Assurez la promotion de techniques de récolte optimales pour préserver la qualité et la teneur en
nutriments des cultures. Voici quelques bonnes pratiques :
• La récolte des cultures, fruits et légumes a lieu que lorsque ces derniers sont mûrs.
• La production agricole est manipulée le moins souvent possible afin d’éviter d’être
endommagée.
• Les produits récoltés sont protégés du soleil, et disposés à l’ombre.
• Les horaires de récolte doivent être pris en compte. Par exemple, il est conseillé de récolter
la plupart des fruits et légumes tôt dans la matinée, car c’est le moment où ils contiennent le
moins d’eau. Le milieu de matinée est préférable pour les légumes à feuilles.
• Les fruits et légumes mûrs et non mûrs sont séparés.
• La récolte est délicatement placée dans des paniers, des caisses ou des cageots tapissés de
matériaux souples tels que de l’herbe, du papier journal, des feuilles de bananes ou du sable sec.
• Les cultures, fruits et légumes ayant récemment reçu des doses de pesticides ne doivent pas être
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Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence