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Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

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• Renseignez-vous sur les cultures biofortifiées (notamment auprès d’HarvestPlus). Voir les<br />

Encadrés 17 et 18. Sachez qu’ACF ne soutient pas la biofortification par modification génétique.<br />

Consultez le papier de positionnement d’ACF sur les Organismes Génétiquement Modifiés<br />

(OGMs), la biotechnologie et la biofortification, disponible prochainement.<br />

• Prenez en compte d’autres facteurs tels que le coût du mouture, le temps de cuisson, la<br />

consommation de combustible, l’utilisation de résidus <strong>des</strong> cultures et l’acceptation de nouvelles<br />

cultures par les agriculteurs/consommateurs.<br />

Encadré 17 : Qu’est-ce que la biofortification <br />

La biofortification est un procédé qui utilise la reproduction <strong>des</strong> plantes pour augmenter la densité<br />

<strong>des</strong> minéraux, vitamines et autres nutriments dans les aliments de base. Elle a le potentiel de réduire<br />

les déficiences en micronutriments. De nombreuses initiatives prennent forme dans le monde, mais<br />

HarvestPlus, en collaboration avec d’autres centres associés de recherche dans le monde, est au premier<br />

plan.<br />

Les semences biofortifiées sont développées à partir de semences localement disponibles dans le<br />

pays, adaptées aux conditions agro-climatiques. Elles sont obtenues par production agronomique ou<br />

biotechnologie. Les aliments principaux soumis à la biofortification comptent parmi eux les bananes et<br />

les bananes plantains, les haricots, le manioc, les lentilles, le maïs, le millet perle, les pommes de terre, le<br />

riz, le sorgho et le blé. La biofortification du sorgho et du blé est également en cours.<br />

Toutefois, la biofortification n’est pas la panacée. Elle représente <strong>des</strong> défis techniques et éthiques (certaines<br />

semences biofortifiées sont <strong>des</strong> OGM) et a montré jusqu’ici <strong>des</strong> résultats mo<strong>des</strong>tes en matière d’impact<br />

sur l’état nutritionnel. De plus, il lui faut encore être acceptée par les agriculteurs et les consommateurs.<br />

Encadré 18 : Introduction de la patate douce à chair orangée<br />

dans les zones rurales du Mozambique<br />

Un projet de recherche de deux ans sur la patate douce à chair orangée (PDCO) a été mené au<br />

Mozambique, où la malnutrition et la déficience en vitamine A sont élevées. Le projet visait à améliorer<br />

le taux de sérum rétinol chez les enfants (1) en développant l’accès <strong>des</strong> agriculteurs à <strong>des</strong> plants de<br />

patates douces à chair orangée de meilleure qualité, (2) en améliorant les connaissances nutritionnelles<br />

et en faisant naître la demande de PDCO et (3) en développant un marché durable. En conséquence,<br />

la production de PDCO a augmenté de manière significative. La PDCO était la source de vitamine A la<br />

moins chère sur les marchés locaux et l’apport en vitamine A chez les enfants vivant dans les zones<br />

d’intervention était 8 fois supérieur à celui <strong>des</strong> enfants du groupe témoin. La PDCO offre une certaine<br />

<strong>sécurité</strong> <strong>alimentaire</strong> et <strong>des</strong> avantages nutritionnels car :<br />

- elle contient un fort taux de caroténoïde<br />

- elle est bien acceptée par les jeunes enfants généralement ciblés<br />

- elle est facile à cultiver et assez résistante à la sécheresse<br />

- elle représente une bonne source d’énergie pour les enfants et les adultes<br />

- elle demande un travail moins intensif que les autres cultures d’aliments de base, ce qui est utile aux<br />

ménages affectés par le VIH/SIDA, par exemple<br />

- elle engendre une faible baisse du rendement<br />

- elle permet de combler les pertes saisonnières en énergie et représente un apport en vitamine A<br />

- elle est vendue à un prix bas, ce qui encourage les familles à la choisir pour leur consommation<br />

personnelle plutôt que pour la vente<br />

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<strong>Optimiser</strong> l’impact nutritionnel <strong>des</strong> interventions <strong>sécurité</strong> <strong>alimentaire</strong> et moyens d’existence

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