Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

Les études menées sur l’impact nutritionnel des interventions agricoles arrivent souvent à la
conclusion selon laquelle la plupart des interventions atteignent leur premier objectif, qui est
d’améliorer la sécurité alimentaire, à travers des revenus plus élevés et/ou une hausse de la
consommation d’aliments spécifiques. Toutefois, il existe peu de preuves scientifiques de leur impact
sur l’état nutritionnel, et celles qui existent sont parfois contradictoires 46,47 .
Les preuves existantes montrent que :
Bien que le lien entre production et effets nutritionnels reste peu concluant, les produits issus des
cultures vivrières jouent un rôle décisif dans l’apport énergétique d’un ménage. Des rendements plus
importants peuvent permettre d’améliorer significativement le statut nutritionnel à la fois grâce à
une hausse de la consommation personnelle, grâce à une hausse des revenus, et enfin grâce à des
impacts indirects potentiels liés à une croissance agricole et des prix stabilisés.
Les interventions qui intègrent la promotion nutritionnelle au travers d’agents de vulgarisation agricole
sont les plus efficaces.
Les outils récents développés par USAID/IYCN aident à évaluer l’impact nutritionnel et promouvoir
la nutrition au sein des interventions agricoles. Voir l’Encadré 13 sur l’outil d’évaluation de l’impact
nutritionnel développé par l’USAID.
Encadré 13 : Outil d’Evaluation de l’Impact Nutritionnel développé par l’USAID/ IYCN
En 2011, USAID/IYCN a publié un ensemble de documents visant à maximiser l’impact nutritionnel des
interventions agricoles. Cela inclut un outil évaluation de l’impact nutritionnel à utiliser au cours de la
phase de conception d’un projet agricole (qui ne comprend pas d’objectif d’amélioration de la nutrition
en soi), une fois que les concepteurs du projet se sont accordés sur les objectifs et le type d’activités.
Les personnels terrain d’ACF sont encouragés à utiliser cet outil, qui bien que très récent, montre un
potentiel très intéressant. Notez que cet outil a été créé pour des interventions agricoles de longue
durée (supérieure à trois ans) et n’est pas forcément adapté à tous les contextes.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter l’Annexe 9 pour obtenir des conseils en
matière d’évaluation de l’impact nutritionnel.
46/ See e.g. Ruel, M.T, 2001, Can Food-Based Strategies help Reduce Vitamin A and Iron Deficiencies: A Review of
Recent Evidence, IFPRI FCND Discussion Paper No. 92; Disponible à http://www.ifpri.org/sites/default/files/publications/fcndp92.pdf
; Berti, PR, Krasevec, J, FitzGerald, S, 2004, ‘A review of the effectiveness of agriculture interventions in improving
nutrition outcomes’ in the Public Health Nutrition, 7, pp. 599–609; Leroy, J, Ruel, MT, Verhofstadt, E, Olney, D, 2009,
The Micronutrient impact of multi-sectoral programs focusing on nutrition: examples from conditional cash transfer,
microcredit with education and agricultural programs, IFPRI & INSP, Washington, DC; Arimond, M, Hawkes, C, Ruel,
MT, Sifri, Z, Berti, PR, Leroy, J, Low, JW, Brown, LR, Frongillo, EA, 2011, ‘Agricultural Interventions and Nutrition:
Lessons from the Past and New Evidence’, eds B. Thompson and L. Amoroso; Combating Micronutrient Deficiencies:
Food-based Approaches, FAO, Rome, pp.41- 75; and Masset, E, Haddad, L, Cornelius, A and J. Isaza-Castro, 2011,
The Effectiveness of agricultural interventions aimed at improving the nutritional status of children, DFID/3ie Systematic
Review.
47/ Le peu de preuves scientifiques peut être attribué au fait que i) le cheminement des effets et impacts potentiels
de l’intervention n’est pas suffisamment bien compris pour tirer des conclusions (par exemple, il n’est pas évident
si l’augmentation de la consommation d’aliments nutritifs est le résultat d’une production familiale accrue ou d’une
amélioration des revenus); ii) les études n’ont pas été dessinées pour étudier l’impact nutritionnel spécifiquement; et iii)
faiblesses méthodologiques (échantillon trop petit par exemple).
Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence 53