Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

Les initiatives et les services mis à disposition par les ministères (de la santé, de l’agriculture,
etc.) et par d’autres programmes à grande échelle financés par la Banque mondiale, entre
autres, devraient permettre de créer des synergies entre les différentes actions. Sur le plan
local, les liens potentiels devraient systématiquement être explorés grâce aux programmes
complémentaires pertinents mis en place par d’autres ONGs ou grâce à des initiatives locales
menées par les communautés, les groupes de femmes ou d’agriculteurs, etc. Voir l’Encadré 11
pour un exemple de projet multisectoriel « Villages du Millénaire ».
En termes concrets, il faudrait, pour encourager cette démarche:
• Créer des liens entre différentes interventions en SAME (par exemple, des jardins potagers, un
accès au marché, des AGRs, l’élevage, des transferts monétaires, etc.).
• Distribuer des suppléments nutritionnels spécifiques (ex. : supplémentation en micronutriments,
distributions de couverture) pour répondre aux besoins spécifiques des groupes à risque
• Cibler les enfants souffrant déjà de malnutrition et admis dans des programmes nutritionnels.
• Créer des liens avec d’autres services utiles (ex. : le déparasitage, le contrôle des maladies,
l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène, les services de soutien psycho-sociaux, l’accès
aux soins, etc.).
• Mener des actions de plaidoyer auprès des gouvernements pour améliorer la qualité des
services délivrés par l’état.
• Encourager et renforcer les capacités, compétences et le savoir-faire des gouvernements et
autres acteurs.
Encadré 11 : Le Projet Villages du Millénaire : une approche à petite échelle et multisectorielle
pour lutter contre la sous-nutrition
Le Projet Villages du Millénaire (PVM) a été mis en œuvre dans 14 sites dans dix pays d’Afrique
subsaharienne et comprend un ensemble d’interventions en matière de santé et de développement
dans le but d’accélérer les progrès dans les zones ciblées. Le projet met en place des interventions
en matière d’agriculture, de santé, d’éducation, d’eau, d’assainissement et d’infrastructure effectuées
en parallèle pour un coût annuel de 110 $ US par personne pour une durée de 5 à 10 ans. Une
étude récente (Fanzo et al, 2010) présente les premiers résultats du PVM dans la partie rurale de
l’ouest du Kenya. L’étude de cohorte qui a duré trois ans avance des résultats positifs en matière de
sécurité alimentaire, de qualité de l’alimentation, et de nutrition des enfants. On évalue actuellement
s’il est possible de reproduire cette expérience à une échelle plus grande dans d’autres zones agro
écologiques d’Afrique subsaharienne.
Encadré 12 : REACH : des efforts communs et à grande échelle pour réduire la sous-nutrition
infantile
REACH est une approche au niveau du pays visant à étendre les interventions ayant fait leur preuve
dans la lutte contre la sous-nutrition infantile grâce au partenariat et à l’action coordonnée des agences
des Nations Unies (NU), de la société civile, des donateurs, et du secteur privé, tous placés sous
la direction des gouvernements nationaux. REACH concentre ses interventions sur cinq secteurs
prioritaires liés à la sécurité alimentaire, à la santé et au soin :
Augmenter l’apport en micronutriments grâce à la supplémentation et la fortification.
Elargir la couverture du traitement de la malnutrition aigüe sévère grâce aux programmes nutritionnels
thérapeutiques.
Améliorer la sécurité alimentaire des ménages, notamment la production alimentaire de subsistance,
les transferts monétaires conditionnés et la nourriture de complément.
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Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence