Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

Recommandation pratique n°5 – Budgéter des programmes « tournés
vers la nutrition »
Comme précédemment indiqué, les bailleurs de fonds montrent un intérêt croissant pour
l’amélioration de la nutrition. La Banque Mondiale, DFID, la Commission Européenne mais également
l’Agence Française pour le Développement (AFD) ont publié des documents d’orientation stratégique
ou des papiers de positionnement sur la nutrition 41,42 . Mieux aligner les programmes de sécurité
alimentaire avec la nutrition exige des fonds additionnels mais ouvre également la voie à de nouveaux
financements. A ce stade du cycle de projet, il faut avoir identifié des bailleurs de fonds susceptibles
d’être intéressés et budgéter les coûts affiliés à cette approche.
n 5.1 Identifier les principaux bailleurs de fonds intéressés par la nutrition et connaître
leur stratégie nutritionnelle dans le pays.
Dans un premier temps, il faut parcourir la stratégie globale des bailleurs de fonds avec lesquels ACF
a l’habitude de travailler puis se pencher sur la stratégie mise en place au niveau du pays. Le chef de
mission en concertation avec le/les coordinateurs en sécurité alimentaire et nutrition est en charge de
la relation bailleur. Il est aussi important pour ACF de nouer des relations avec de nouveaux bailleurs,
notamment ceux du secteur privé. Mettez-vous en contact avec le siège et/ou le département en
charge de la relation avec les bailleurs pour plus d’informations. Dans un pays où les bailleurs de
fonds ne sont pas actifs dans la lutte contre la sous-nutrition, un plan d’action de plaidoyer peut être
mis en œuvre en partenariat avec d’autres ONGs et les agences UN. Encore une fois, demandez des
conseils et du soutien sur les questions de plaidoyer auprès de votre siège.
n 5.2 Prévoir et budgéter les coûts additionnels
N’oubliez pas d’inclure les coûts relatifs au personnel en charge de la promotion nutritionnelle,
de la stratégie pour le changement des comportements (Voir Recommandation pratique n°8), du
dispositif de suivi et évaluation et de la mobilisation communautaire. Ils sont essentiels pour améliorer
durablement la nutrition. Quelques questions clés à se poser :
• Quelles sont les tâches et les responsabilités de chaque membre de l’équipe
• De combien de personnel a-t-on besoin Et pour combien de temps
• Quelles sont les compétences requises Existe-t-il un besoin de formation
• Combien de travailleurs communautaires ou de volontaires sont nécessaires (ex. travailleurs
de santé communautaire, agents de vulgarisation agricole) Quels sont les types d’incitation
• Pensez que les équipes de nutrition, de santé mentale et de pratique de soins ainsi que la
WASH, ont des agendas bien chargés et/ou n’ont pas nécessairement les moyens financiers
ou humains de vous à consacrer à votre programme.
Inclure les coûts techniques supplémentaires – une expertise technique spécifique peut être
nécessaire – si par exemple, l’intervention prévoit de mener une recherche formative comme préalable
à la stratégie pour le changement des comportements, ou bien si le dispositif de suivi et évaluation
exige l’appui d’un expert ou est sous contracté à une agence extérieure ou un institut de recherche.
• Quel est le niveau d’expertise disponible sur la mission
• Y a-t-il besoin de ressources additionnelles
• De quelle expertise technique a-t-on besoin pour mettre en œuvre le programme –
notamment les composantes de promotion nutritionnelle, la stratégie pour le Changement des
Comportement et le dispositif d’évaluation et de suivi
• Où trouver ces compétences (à l’échelle locale, internationale, interne, externe, etc.)
41/ Department for International Development, 2009, The neglected crisis of undernutrition
42/ Commission Européenne, 2011, La lutte contre la sous-nutrition dans l’assistance extérieure, Une approche intégrée
par secteurs et modalités de l’aide, Document de Référence n°13, Collection Outils et Méthodes
Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence 47