Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

Il est difficile d’évaluer la contribution relative des différentes composantes du programme à
l’impact final sur l’état nutritionnel. Dans l’exemple que nous avons choisi, il serait difficile de dire
si l’état nutritionnel s’est vu amélioré par la hausse des revenus (et l’achat de plus de nourriture) ou
par une consommation plus forte de produits d’origine animale. N’oubliez pas qu’il existe beaucoup
d’autres facteurs déterminants qui affectent la relation entre diversité du régime alimentaire/
apport alimentaire et état nutritionnel. C’est par exemple le cas lorsque les pratiques d’alimentation
des jeunes enfants ne sont pas optimales ou que l’absorption de nutriments est réduite par la présence
de parasites. Ces considérations peuvent aboutir à des interventions complémentaires comme par
exemple le traitement vermifuge et/ou les séances de conseils en matière de nutrition et de soins.
Figure 8: Cheminement partant de la nourriture au sein du ménage
jusqu’à la consommation par le jeune enfant
Nourriture au
sein du ménage
Nourriture
disponible
pour la
préparation
Préférences
alimentaire de
la personne en
charge de la
préaparation
Préparation
de la nourriture
Alimentation
Consommation
Adapté de Habicht (2009)
Voici quelques questions à se poser pour appréhender la Théorie de Programme :
• Comment cette intervention va-t-elle apporter un changement de l’état nutritionnel
• Que se passe-t-il pendant l’évolution de l’intervention, depuis les données initiales jusqu’à
l’impact final
• Quel est le cheminement pour obtenir l’impact souhaité
• Quels sont les effets intermédiaires
• Quels sont les goulots d’étranglement et comment s’en sortir
• Comment la saisonnalité va-t-elle affecter l’incidence du programme
• Quels sont les barrières et les tremplins pour réussir à avoir un impact sur la nutrition
n 4.4 Soyez au clair sur la façon dont les données vont être collectées et analysées dans le
cadre du dispositif de suivi et d’évaluation
Bien que les dispositifs de suivi et d’évaluation soient intimement liés, ils forment deux composantes
distinctes du projet :
• Le dispositif de suivi fait référence à un processus continu de collecte et d’analyse des
données, visant à assurer que toutes les étapes sont bien respectées. Il sert en partie à détecter
les conséquences négatives imprévues que l’intervention peut faire surgir (par exemple,
les volailles souffrant de la maladie de Newcastle du fait de l’intervention ou d’événements
extérieurs).
• Le dispositif d’évaluation consiste à évaluer les changements en matière de sécurité alimentaire
et nutritionnelle pouvant être attribués en partie ou entièrement à un projet ou programme.
L’évaluation de l’impact se concentre tout d’abord sur l’évaluation des changements en
matière de résultats et d’impact (par exemple, l’introduction de patates douces à chair orangée
dans le jardin de la communauté accroît la consommation hebdomadaire d’aliments riches en
vitamine A et améliore le statut rétinol chez les enfants âgés de moins de 5 ans).
Le dispositif de suivi et d’évaluation est trop souvent incorporé à la proposition de projet sans
réelle analyse et sans le financement et les compétences nécessaires. Le dispositif de suivi
et évaluation doit être préparé au stade de conception, et il est indispensable de garder à l’esprit
que changer l’état nutritionnel demande du temps et que les résultats ne sont pas visibles dans
l’immédiat. Pour obtenir des recommandations plus approfondies, consultez le manuel ACF de suivi
et évaluation pour les interventions de SAME.
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Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence