Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

durant la grossesse et l’allaitement. Au cours de la phase asymptomatique, une femme séropositive
a besoin de 10 % d’apport énergétique en plus par jour par rapport à une femme non infectée par le
VIH, et nécessite 20 à 30 % d’apport énergétique en plus durant la phase symptomatique. Pendant la
grossesse et l’allaitement, une femme devrait accroître son apport énergétique de 300 kilocalories par
jour au deuxième trimestre de sa grossesse, de 475 kilocalories par jour au troisième trimestre et entre
500 et 675 kilocalories par jour si elle allaite.
Vous trouverez une information détaillée dans le rapport de la Banque mondiale : HIV/AIDS, Nutrition
and Food security, what can we do. Pour plus d’informations, voir Les principes et recommandations
révisés de l’OMS au sujet du VIH et de l’alimentation du nourrisson.
n 3.2 Identifier les ménages souffrant ou à risque d’insécurité alimentaire
Le statut socio-économique est souvent utilisé comme critère de ciblage pour les programmes de
sécurité alimentaire et moyens d’existence, et demeure un critère déterminant de vulnérabilité. Les
ménages vulnérables incluent généralement (liste non exhaustive) :
• Les ménages avec peu/pas d’accès à la terre (ex. pauvres urbains, ruraux sans terre, pastoraux
et petits producteurs) et ayant un accès limité à des revenus ou moyens d’existence.
• Les ménages dépensant la majeure partie de leurs revenus dans l’achat de nourriture et/ou qui
sont acheteurs nets de denrées alimentaires.
• Les femmes ou les enfants - chefs de famille.
• Les ménages discriminés (pour des raisons liées à l’ethnicité, la caste ou la profession)
• Les ménages ayant une personne souffrant de maladie chronique (notamment les personnes
vivant avec le VIH).
• Les ménages vivant en zones sujettes aux sécheresses ou à d’autres événements agroclimatiques.
• Les ménages déplacés, réfugiés ou socialement marginalisés.
n 3.3 Donner la priorité aux enfants âgés de moins de deux ans, aux femmes enceintes et
allaitantes (et plus largement aux femmes en âge de procréer) au sein des ménages souffrant
d’insécurité alimentaire
Cela est relativement facile à mettre en place et en général culturellement accepté. En effet, dans de
nombreux pays, les besoins des enfants sont considérés comme prioritaires et les femmes enceintes
bénéficient d’un statut particulier. Il y a évidemment des exceptions à la règle et il sera nécessaire de
conduire une évaluation de faisabilité et d’acceptabilité selon le pays d’intervention.
Utiliser l’âge et le stade de grossesse comme critères d’éligibilité présente des avantages et réduit
de façon significative les coûts en ressources liés au ciblage. L’âge ou le stade de grossesse peut
être un critère unique en soi (ex. intervention de couverture pour les enfants de moins de deux ans
et les femmes enceintes et allaitantes). Ce critère peut également être associé à d’autres critères de
sécurité alimentaire et de vulnérabilité plus traditionnels (ex. ménages ayant peu de biens et avec un
enfant de moins de deux ans). L’Encadré 7 présente des mesures supplétives (« proxy indicators »)
pour permettre d’identifier ces groupes cibles.
Il n’est cependant pas toujours possible ou même souhaitable de mettre en place ce
ciblage restreint, qui peut créer des tensions au sein des communautés et des familles. Par
conséquent, le ciblage dépendra du contexte, des résultats de l’évaluation des besoins et des
objectifs du programme et sera effectué au cas par cas. Cette approche n’empêche pas de cibler
d’autres groupes tels que les adolescents, les personnes atteintes du VIH ou de tuberculose ou
celles identifiées en fonction de critères socio-économiques lors d’activités génératrices de revenus.
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Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence