Optimiser l'impact nutritiOnnel des interventiOns sécurité alimentaire ...

n 2.4 Explorer les perceptions locales de la malnutrition
Les programmes à base communautaire tournés vers la nutrition ont plus de chances de succès
que ceux qui ne prennent pas en compte les communautés 30 . Comprendre, et construire sur les
connaissances, les expériences et les perceptions locales est indispensable à l’élaboration de
programmes adaptés et augmentent les chances de succès.
Quelques questions clés :
• Qu’est-ce que la malnutrition Quelle forme prend-elle Quel est le terme local utilisé
• Observe-t-on des pics de malnutrition Quand est-ce qu’ils interviennent Pourquoi Est-ce
une honte d’être malnutri
• Quelles sont les carences en vitamines et minéraux qui sont observées par les communautés
Quels sont les symptômes Comment cela se manifeste-t-il
• Quelles sont les causes de la malnutrition Sont-elles perçues comme réversibles ou
irréversibles La communauté a-t-elle la capacité d’agir sur les causes de la malnutrition
• Quelles sont les personnes les plus affectées au sein des communautés Pourquoi
• Sont-elles malades Si oui, pourquoi
• Quels sont les aliments consommés par ces personnes Pourquoi
• Les familles ont-elles les moyens de leur donner les aliments dont elles ont besoin
• Quelle nourriture est disponible sur le marché et à quelle période de l’année
Ces informations sont primordiales pour définir et délivrer des messages nutritionnels appropriés et
développer une stratégie de changement de comportement. Se référer notamment au manuel ACF
Santé Mentale pour aller plus loin sur les questions liées aux perceptions communautaires de la
malnutrition.
n 2.5 Evaluer le risque de phénomènes extrêmes cycliques et de désastres, ainsi que leur
impact sur la sécurité nutritionnelle.
Les phénomènes cycliques et extrêmes tels que les sécheresses ou les inondations, liés ou non aux
changements et variations climatiques, ont des conséquences directes sur la sécurité nutritionnelle,
notamment en termes d’accès aux denrées alimentaires et leur utilisation, de capacité à apporter des
soins de qualité aux enfants, de dégradation de l’environnement sanitaire.
Les plus pauvres et les plus vulnérables sont ainsi les premiers touchés par les effets des
changements climatiques 31 et de ces phénomènes naturels extrêmes. Cela s’explique par leur plus
grande exposition aux risques de catastrophes naturelles, leur dépendance directe à des ressources
dépendant elles-mêmes des aléas météorologiques, et par leur capacité d’adaptation limitée aux
effets des changements climatiques.
Les questions clés à poser :
• A quels types de phénomènes cycliques extrêmes liés au climat (tels que les vagues de
chaleur, les sécheresses, les inondations ou encore les cyclones) les communautés sont-elles
exposées
• A quelle fréquence se produisent-ils Quel est leur degré de gravité
• La communauté a-t-elle dû faire face à un désastre « exceptionnel » récemment
• Dans quelle mesure cela peut-il affecter la disponibilité, l’accès et l’utilisation de la nourriture
• Dans quelle mesure cela peut-il affecter les pratiques de soins infantiles et maternels
• Dans quelle mesure cela peut-il affecter la santé mentale des individus et le bien-être de la
famille
31/ United Nations Standing Committee on Nutrition, 2010, Changements climatiques et sécurité nutritionnelle Policy
Brief, UNSCN, Geneva.
Optimiser l’impact nutritionnel des interventions sécurité alimentaire et moyens d’existence 33